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Actualité du dopage |
Vomir sur son passé, tirer à boulets rouges sur ce qu'on a aimé il y a peu est semble-t-il devenu une (triste?) mode pour les anciens coureurs cyclistes.
Ainsi, Thomas Dekker, suspendu en 2009 pour un contrôle positif remontant à 2007, livre-t-il d'acides confessions dans sa récente autobiographie, s'attardant davantage sur les pages noires de celles-ci que sur ses succès (...). Et ne ménageant surtout pas l'UCI, qui permettrait l'abus des fameuses AUT (...).
C'est sur le Tour de France 2007 et avec Michael Boogerd que Dekker (alors membre de l'équipe Rabobank) est allé le plus loin dans l'excès. «Chaque jour, nous prenions de la cortisone, ce qui nous permettait de donner davantage de nous-mêmes», écrit-il. (...)
Dekker revient également sur le «cas» Michael Rasmussen, son autre coéquipier qui, maillot jaune sur les épaules, avait dû quitter l'épreuve quatre jours avant l'arrivée après avoir menti sur ses lieux d'entraînement. «Au début du Tour, Rasmussen a pris la parole pour nous dire qu'il voulait gagner. On a tous ri. Mais nous ne savions pas encore qu'il était plein de drogue jusqu'au cou (!). OK. Il a menti. Et alors? Nous avions du respect pour lui, il a tout fait intelligemment...»
Malgré tout, plus coupables que les autres, Dekker et la Rabobank? «Non, répond-il. Le dopage était partout. Partout. Dans notre équipe, dans les autres équipes... Nos médecins étaient impliqués dans le dopage. Et puis, quand vous vivez dans un monde absurde, vous commencez à trouver ça normal.» Ou pas...
Cette page a été mise en ligne le 20/11/2016