Naissance à Dallas du Sanglier d'Austin (Texas), un de ses surnoms, le 18/9/1971. Plus tard, on l'appellera aussi le Boss, Robocop ou "le néant de la route".
1988 :
Il participe à un stage avec l'équipe nationale junior de cyclisme. A la même période, il rencontre Eddie Borysewicz, soupçonné d'avoir mis en place du dopage sanguin lors JO de Los Angeles en 1984. Borysewicz deviendra son coach au sein de l'équipe Subaru Mongomery qui deviendra plus tard l'US Postal.
1990 :
Il rencontre Chris Carmichael qui deviendra son coach et son ami intime.
1991 :
Il devient champion des Etats-Unis amateur sur route.
1992 :
Il se classe 14ème de la course en ligne aux JO de Barcelone. Selon Tim Peddie, un équipier, il aurait déjà été dopé à cette époque.
Dans la foulée, il passe professionnel au sein de l'équipe américaine Motorola. Il remporte le Tour de Galice et termine deuxième du Championnat de Zürich.
1993 :
Armstrong remporte la "Triple Crown", une série de trois courses américaines pour laquelle un prix de 1.000.000 de dollars était promis à celui qui réussirait le triplé. Dans son livre intitulé Lance Armstrong : The World's Greatest Champion, pourtant tout à la gloire du texan, John Wilcockson révèle qu'un pacte de coopération avait été scellé avec l'équipe "Coors Light" d'un de ses principaux adversaires. Cette version est confirmée en 2013 par Roberto Gaggioli qui affirme avoir reçu 100.000 dollars de la part de Lance Armstrong. En 2015, Lance Armstrong affirme que la transaction a été orchestrée par Jim Ochowitz, ce que confirme son ancien coéquipier Alexi Grewal.
Pour sa première participation au Tour de France, il remporte l'étape de Verdun.
Il remporte les Championnats du Monde sur route, bien aidé par Phil Anderson de l'équipe d'Australie mais aussi coéquipier chez Motorola. Contrairement à une légende tenace, Armstrong n'est pas le plus jeune Champion du Monde : Karel Kaers avait presque deux ans de moins quand il remporta le titre à Lepizig en 1934. Il avouera en 2013 avoir couru ces championnats en mode "basse énergie" (dopé à la cortisone).
« En 1993, Armstrong utilisait toutes les substances », déclare en 2014 John Henderson soigneur-dopeur de l'équipe Motorola dans le livre de Juliet Macur, Cycle of lies. Dans un entretien accordé à la NBC en juillet 2019, Armstrong confirme avoir pris des corticoïdes dès 1993. Il renouvelle cet aveu en 2020 dans un reportage diffusé par ESPN.
1994 :
Pas encore spécialiste de la discipline, il est rejoint par Miguel Indurain, parti 3mn après lui, dans l'une des étapes contre-la-montre du Tour de France.
1995 :
Eddy Merckx le met en relation avec le Dr Michele Ferrari. Les deux hommes se rencontrent pour la première fois en novembre à l'occasion d'une cérémonie à la mémoire de Fabio Casartelli. C'est le début de leur collaboration. Curieusement, Armstrong n'en parlera ouvertement qu'en 2001, juste avant que le Sunday Times ne le révèle. Son propre médecin d'équipe, Massimo Testa, ne l'apprendra que par l'intermédiare d'un autre coureur italien.
1996 :
Il envoie un virement de 14.000 dollars au docteur Ferrari. Le premier d'une longue série.
Il remporte la Flèche Wallone. En fin de saison, il reçoit, à sa demande, des injections de stéroïdes pour "calmer un mal de dos chronique". Il avouera en 2013 avoir pris de la testostérone à des fins de dopage.
Guéri, il reprend la compétition en février, 518 jours après l'annonce de sa maladie. Il termine notamment 4ème du Tour d'Espagne.
Lors des championnats du monde, le Dr Pedro Celaya fait baisser son hématocrite au moyen d'un litre de solution saline, juste avant un contrôle antidopage.
1999 :
Avant Milan-San Remo, il rencontre discrètement le Dr Michele Ferrari sur un parking de station-service d'autoroute.
En mai, il aurait, selon Pierre Ballester et David Walsh dans L.A. Confidentiel, envoyé Emma O'Reilly chercher des produits médicaux au siège espagnol de l'US Postal auprès de Johan Bruyneel. Il fournit de l'EPO à Tyler Hamilton.
Il remporte pour la première fois le Tour de France de l'après Festina. Il s'illustre en sermonnant le mal-informé Christophe Bassons. Il faut dire que ce redoutable adversaire se présentait comme un "coureur propre". Comme s'il était le seul !
Plus fâcheux encore, il est contrôlé positif aux corticoïdes lors du prologue du Tour de France. Il aura probablement été surpris par la mise en place de la détection des corticoïdes, annoncée seulement quelques jours plus tôt. Présenté, a posteriori, un certificat médical établi par Luis Del Moral, le médecin de l'US Postal, lui permet d'échapper aux sanctions (en contradiction avec l'article 43 du règlement de l'UCI qui précise que le certificat médical doit être présenté au moment du contrôle). L'incident est fâcheux pour un coureur qui, interrogé sur le sujet quelques jours avant la révélation, soutenait mordicus ne bénéficier d'aucune prescription médicale particulière, ce qu'on n'appelait pas encore les AUT. En 2015, le rapport de la CIRC conclut que l'UCI a bien couvert Armstrong. (Pour en lire plus sur le sujet : cliquer ici).
L'enquête de l'USADA établira que Lance Armstrong, Tyler Hamilton et Kevin Livingston prenaient de l'EPO trois à quatre fois par jours pendant ce Tour. Ils se faisaient également des bains de bouche à l'oil, mixture à base de testostérone préparée par le Dr Ferrari.
C'est finalement en 2005 qu'on apprendra que de l'EPO circulait dans ses artères, pendant ce Tour de France.
2000 :
Lors du Tour de France, qu'il remporte à nouveau, une équipe de France 3 filme des membres de l'encadrement de l'équipe US Postal se débarrassant de seringues et de médicaments (notamment d'Actovegin). Une enquête préliminaire sera ouverte par le Parquet de Paris, mais elle aboutira à un non-lieu.
L'enquête de l'USADA montrera que Lance Armstrong, s'est autotransfusé avant l'étape du Mont Ventoux.
Autre dépense importante pour Lance Armstrong, il fait un don d'environ 25 000 dollars à l'UCI pour l'aider dans sa lutte contre le dopage. L'UCI encaisse le chèque sans trouver rien à y redire. Dans d'autres milieux, on parle de "fluidifier les relations sociales"...
La même année, il remporte le Grand Prix des Nations, l'une des rares courses qu'il gagnera en dehors du Tour de France auquel il se consacre quasiment exclusivement.
2001 :
Juste avant la parution d'un article dans le Sunday Times, il révèle être suivi par le Dr Michele Ferrari depuis 1995. Il affirme avoir choisi de consulter le controversé médecin italien en vue de préparer le record du monde de l'heure, record auquel il ne s'attaquera jamais. Dans son livre Il n'y a pas que le vélo dans la vie, paru en 2000, Armstrong "oublie" de parler de cette collaboration. Qu'importe : il remporte le Tour de France et le Tour de Suisse.
Lors de ce Tour de Suisse, il aurait été contrôlé positif à l'EPO. L'affaire aurait été étouffée avec la complicité de l'UCI. Selon Martial Saugy, directeur du laboratoire antidopage de Lausanne, ce résultat, certes suspect, ne pourrait être déclaré positif, même avec les méthodes actuelles. En 2015, le rapport de la CIRC conclut que si trois des cinq échantillons urinaires furent considérés comme "suspects", aucun n'était positif.
Il verse 150 000 dollars au docteur Michele Ferrari, via la société suisse de celui-ci, Health et Performance.
2003 :
Il remporte le Dauphiné Libéré. Après quoi, en fervent adversaire du dopage, il prend sa plume et informe ASO (organisateur du Tour) et l'AMA de ses doutes sur les performances des espagnols lors du Dauphiné. Il prend aussi le temps de traiter Simeoni de menteur. L'imprudent avait osé témoigner contre le Dr Ferrari. Les deux hommes s'assigneront mutuellement en justice pour diffamation. Après plus de deux ans de procédure, ils jetteront finalement l'éponge. Le règlement de compte en restera là... avant que l'italien ne soit écarté du Giro 2009 par l'organisateur pour complaire au Texan.
En mai, le docteur Michele Ferrari le transfuse dans son appartement de Gérone, en Espagne. Landis séjourne quelques jours dans l'appartement du Texan pour contrôler la température des poches de sang conservées dans le frigo du texan.
Juste avant le Tour de France, le Dr Luis Del Moral lui réinjecte du sang, cette fois dans l'appartement de George Hincapie à Gérone, en Espagne.
Il remporte le Tour de France le plus rapide de l'histoire (le record sera battu en 2005). Selon Floyd Landis, les coureurs de l'US Postal sont transfusés le 11 juillet 2003, à la veille de l'étape Lyon - Morzine, ainsi que le 17 juillet, veille du contre la montre individuel Gaillac - Cap Découverte. A chaque fois Armstrong bénéficie aussi de petites doses d'EPO.
Il devient le premier coureur à remporter 6 Tours de France. Pour cet exploit, il reçoit le prix 2004 de l'Académie des Sports. Les académiciens n'ont peut-être pas lu un des best-sellers de l'été "L.A. Confidentiel". Ou auront confondu avec un livre de James Ellroy. Selon Floyd Landis, il reçoit pendant ce Tour deux transfusions sanguines, une d'elles dans le bus de l'équipe après une étape, sur le chemin de l'hôtel.
Auparavant, Armstrong aura réussi à mettre fin à une dangereuse échappée à laquelle appartenait Fillipo Simeoni, lequel pointait à la 114e place, à seulement 2 h 42. Heureusement, au prix d'un effort surhumain, le dangereux italien fut repris par le glorieux américain. Les relations diplomatiques, au beau fixe entre Italie et Etats-Unis, n'en furent pas affectées.
S'appuyant sur le livre "L.A. Confidentiel", la compagnie d'assurance SCA Promotions refuse de lui verser la somme de 5 millions de dollars qu'elle lui devait en cas de 5ème victoire dans le Tour. Forcé d'aller chercher ailleurs des revenus confortables, Lance Armstrong facture 150.000 dollars ses prestations de conférencier (selon La France Cycliste d'août 2004).
Pour cette dernière année de compétition, il empoche un salaire de 14,5 millions d'euros.
Le 29 mars, il verse 100 000 dollars sur un compte en Suisse pour le docteur Michele Ferrari. En mai, il est décoré de la Légion d'honneur, laquelle lui sera retirée en 2014.
Juste avant de s'élancer à la conquête d'une 7ème victoire dans le Tour De France, il est mis en examen en France pour diffamation dans ce qu'il convient désormais d'appeler l'affaire Armstrong-Simeoni. L'affaire se terminera par un accord amiable. L'américain aurait versé 100 000 dollars à Simeoni, lequel serait lié par un accord de confidentialité.
Toujours en France, une enquête préliminaire pour suspicion de dopage est ouverte par le procureur de la république d'Annecy.
Aux Etats-Unis, il est attaqué en justice par Mike Anderson, son ancien homme à tout faire, pour "fraude, rupture de contrat, diffamation et provocation intentionnelle de graves angoisses mentales". (L'affaire se conclura fin 2005 par un accord amiable probablement assorti d'un gros chèque).
Ces péripéties ne l'empêchent pas de fournir de l'EPO à George Hincapie.
Par chance, la direction du Tour de France ne lui applique pas la règle qui prévalait en 2004 et qui voulait que tout coureur impliqué dans une affaire judiciaire soit écarté du Tour... La voie est alors libre pour lui permettre de monter pour la 7ème fois sur la plus haute marche du podium à Paris. 7 victoires (ou 6 pour ceux qui ne comptent pas celle de 1999), cela en fait un homme à part. Pendant la conférence de presse qui suit l'arrivée, il déclare : « Nous avons la meilleure équipe, les meilleurs entraîneurs, les meilleurs formateurs, les meilleurs médecins ».
A l'issue du Tour, Johan Bruyneel envoie George Hincapie "nettoyer" l'appartement espagnol du texan qui a regagné directement les USA.
Après avoir remporté le Tour de France le plus rapide de l'histoire (41,654 km/h), le texan savoure les premiers jours d'une retraite qu'il espère dorée, on le voit faisant du vélo avec le Président américain, George Walker Bush. Il est tout sourire. Normal, il ne sait pas encore que le journal L'Equipe prépare un scoop retentissant qui établira qu'il s'est dopé à l'EPO sur le Tour 1999.
Le 27 octobre, sa Fondation annonce un don de 1,5 million de dollars pour financer une chaire d'oncologie dirigée par le Dr Einhorn qui avait soigné Armstrong en 1996. Hasard de calendrier, deux jours plus tôt, Frankie Andreu avait témoigné dans l'affaire SCA Promotions pour relater l'épisode au cours duquel Armstrong aurait avoué avoir eu recours à des produits dopants. Episode qui se déroulait à l'hôpital de l'Indiana où officie le Docteur... Einhorn.
Ceci ne l'empêche pas de se lancer dans une carrière d'humoriste. Tout d'abord, il réclame la tête de Dick Pound, le Président de l'Agence mondiale antidopage, coupable d'avoir pris pour une plaisanterie le rapport "indépendant" (dit Vrijman) qui l'innocente dans l'affaire de dopage du Tour de France 1999. Ensuite, au lendemain de la finale de la Coupe du Monde de football perdue par l'équipe de France, il déclare sur la chaîne sportive américaine ESPN : "Tous leurs joueurs [français] ont été testés positifs... comme étant des trous du cul". C'était de l'humour, prétendra-t-il quelques jours plus tard. Enfin, à propos de son ancien co-équipier chez US Postal, Floyd Landis, contrôlé positif à la testostérone au Tour de France 2006, il déclare : « Si nous avions eu le moindre soupçon sur le fait qu'il puisse être un tricheur, nous nous serions séparés de lui bien avant». Humour toujours...
2007 :
En début d'année, il poursuit sa croisade anti-LNDD aux côtés de Floyd Landis et répète inlassablement qu'il ne fait pas confiance au laboratoire français de Châtenay-Malabry. En septembre, à l'annonce de la suspension de Floyd Landis, il abandonne son compatriote en rase campagne, se refusant à tout commentaire : il ne suit plus le cyclisme que de loin. On l'avait pourtant vu sur le Tour de France pour soutenir Alberto Contador... Nullement à une contradiction près, il déclare quelques jours plus tard, à propos du travail du LNDD : "Quand vous infligez la peine de mort à quelqu'un, ce qu'ils ont essentiellement fait, vous ne pouvez pas tolérer un travail de mauvaise qualité, ce qu'ils ont clairement fait".
La marque Trek dépose une requête judiciaire pour résilier son contrat commercial avec Greg Lemond dont elle commercialise les vélos. Trek lui reproche ses propos critiques sur Lance Armstrong. Le fait que John Burke, propriétaire de Trek, soit un ami de Lance Armstrong n'y est sans doute pour rien.
Le 9 septembre, Armstrong annonce sa décision de revenir à la compétition, au sein de l'équipe Astana, pour promouvoir la lutte contre le cancer. Il déclare son intention de faire appel à Nicolas Sarkozy si ASO lui refusait la participation au Tour de France 2009. De son côté, l'AFLD propose de l'aider en retestant ses échantillons d'urine du Tour de France 1999. Poliment, Armstrong refuse la proposition...
2009 :
Il accepte en revanche sans sourciller la décision de l'UCI qui, s'asseyant sur règlement, lui permet de faire son retour dès le mois de janvier, sans attendre les six mois réglementaires d'observation du programme de localisation. Chose promise, chose due, dit-on, mais le site Internet qui devait permettre de suivre les résultats des contrôles antidopage mis en place avec Don Catlin n'était toujours pas en ligne avant le Tour Down Under. Quelques semaines plus tard, à la mi-février, l'américain fait savoir qu'il y renonce et se contentera du programme de contrôle mis en place chez Astana. Promesse non tenue pour celui qui voulait se montrer exemplaire pour son retour dans les pelotons. Au final, Catlin n'aura contrôlé le Texan qu'une seule fois. Exit donc la promesse de communication publique des résultats des contrôles mais aussi de congélation des échantillons prélevés. Amstrong ne fait finalement pas plus confiance aux congélateurs de Catlin qu'à ceux de l'AFLD.
Pendant le Tour Down Under, il monnaie ses apparitions publiques pour 510.000 dollars US. On apprendra plus tard qu'il a reçu 1 million de dollars pour participer à la course. Le rapport de la CIRC montrera aussi que le jour même où Pat McQuaid donne son accord (contre l'avis des autres membres de l'UCI), Lance lui fait savoir qu'il s'alignera aussi au départ du Tour d'Irlande, une course dirigée par des personnes que "connait" Pat, écrit pudiquement la commission. Je veux mon neveu : le Tour d'Irlande est dirigé par... Darach McQuaid, son frère, et Alan Rushton, co-organisateur de la Nissan Classic dans les années 90 avec un certain... Pat McQuaid.
Le 17 mars, à Saint-Jean-Cap-Ferrat près de Nice où il séjourne, Armstrong se soustrait pendant 20 minutes à un contrôle antidopage inopiné organisé par l'AFLD en collaboration avec l'OCLAESP. Son manager Johan Bruyneel, présent sur les lieux, aide le coureur à échapper au contrôleur de l'AFLD. L'UCI, présidée par Pat McQuaid, décide cependant de ne pas ouvrir de procédure à son encontre.
Pour la première fois, il s'aligne au départ du Tour d'Italie qu'il termine à la douzième place. Afin de faire venir l'américain, l'organisateur récuse l'équipe Flaminia de Filippo Simeoni qui a dénoncé sa relation avec le docteur Ferrari.
Trois mois plus tard, il prend le départ du Tour de France. Dans son livre Dopage - Ma guerre contre les tricheurs paru en 2020, Jean-Pierre Verdy explique que l'Américain est particulièrement ciblé par l'AFLD et l'OCLAESP. Les gendarmes découvrent dans les poubelles de l'équipe Astana des kits de transfusion sanguine. Une enquête préliminaire est ouverte par la vice-procureure de Paris, Dominique Pérard. La procédure sera finalement abandonnée et Lance Armstrong, premier visé par l'enquête s'en sortira... provisoirement. Il termine le Tour de France à la troisième place.
Le 14 octobre, il est reçu à l'Elysée par Nicolas Sarkozy à l'initative de Michel Drucker. Il en profite pour demander au Président de la République la tête d'un autre président, celui de l'AFLD, Pierre Bordry.
2010 :
Avec Johan Bruyneel, il crée sa nouvelle équipe RadioShack et se verse un salaire de 700.000 euros par mois.
Trek et Greg Lemond concluent un accord à l'amiable, ce qui épargne à Lance Armstrong le risque de devoir se défendre devant un tribunal des accusations de dopage lancées contre lui par LeMond. En mai, Floyd Landis balance un pavé dans la mare en avouant s'être dopé et en accusant plusieurs coureurs dont Lance Armstrong d'avoir eu les mêmes pratiques à l'époque de l'US Postal.
Il passe la soirée en compagnie de Nicolas Sarkozy, Anna Hansen, Johan Bruyneel et Michel Drucker. Il offre un vélo Trek Madone aux couleurs du drapeau français et de Livestrong au Président de la République.
Il dément tout lien avec la société Tailwind Sports, la société en contrat avec la poste américaine, qui gérait l'équipe cycliste US Postal. Pourtant, en 2005, lors d'une audience d'arbitrage du conflit qui l'opposait à la société d'assurance SCA, il déclarait en posséder "peut-être dix pour cent".
Pendant ce temps, il se serait confié à Thor Hushovd, lui avouant avoir eu recours au dopage pendant sa carrière. Le norvégien, visiblement adepte de l'omerta, n'en dira rien jusqu'à la publication de sa biographie en 2014.
2011 :
Le 16 février, il annonce sa retraite définitive sans avoir ajouté une seule ligne à son palmarès. Tout comme il avait retiré sa plainte contre les auteurs de LA Confidentiel, il renonce à poursuivre Floyd Landis en diffamation. Une fois de plus, il se dérobe devant une possibilité de s'expliquer devant un tribunal dans la peau d'accusateur.
En mai, son ancien coéquipier Tyler Hamilton, affirme l'avoir vu s'injecter de l'EPO à plusieurs reprises entre 1998 et 2001.
En septembre 2011, des enquêteurs suisses et italiens mettent au jour des transactions financières entre la société Health and Performance de Stefano Ferrari, fils du Dr Michele Ferrari, et 20 à 30 coureurs de renom parmi lesquels Lance Armstrong (pour la somme rondelette de 250000 euros). Selon le Dr Ferrari, ces coureurs auraient payé à son fils des plans d'entraînement.
2012 :
En février, la justice clôt l'enquête fédérale menée par Jeff Novitzky, les chances de pouvoir aboutir à une condamnation de l'américain étant jugées trop minces. L'enquête de l'USADA se poursuit cependant. En mai, Armstrong annonce qu'il renonce à se défendre.
Le 13 juin, le Washington Post révèle que l'USADAsuspend Armstrong de toute compétition sportive. Selon l'USADA, ses prélèvements sanguins effectués en 2009 et 2010 2009 et 2010 sont «parfaitement compatibles avec une manipulation sanguine, incluant l'utilisation d'EPO et/ou des transfusions sanguines». Un jury de trois experts indépendants valide la procédure le 28 juin. Lance Armstrong est officiellement accusé de s'être dopé de 1996 à 2011.
Le 9 juillet, il tente de stopper la procédure disciplinaire engagée par l'USADA en portant plainte pour violation de son droit à un procès équitable. La plainte est rejetée mais il obtient un sursis de 30 jours pour contester la procédure.
Semblant vouloir reprendre la main, l'UCI demande à l'USADA de lui confier l'enquête, ce que l'agence américaine refuse début août.
En août, il renonce à continuer sa lutte contre l'USADA et se voit donc suspendu à vie et retiré tous ses résultats obtenus depuis le 1er août 1998. L'UCI doit encore valider cette décision.
Le 17 octobre, il est lâché par ses sponsors Nike et Anheuser-Busch (Budweiser). Le même jour, il annonce démissionner de la présidence de sa fondation Livestrong.
Le 22 octobre, l'UCI accepte la décision de l'USADA et efface ses 7 victoires au Tour de France.
Le 15 novembre la fondation "Lance Armstrong Foundation" est rebaptisée "Livestrong Foundation". Le 4 novembre, Armstrong quitte le comité directeur de "Livestrong Foundation", son dernier lien formel avec la fondation.
2013 :
En janvier, il passe aux aveux dans l'émission d'Oprah Winfrey.
En août, il trouve un accord à l'amiable pour rembourser le Sunday Times qu'il avait attaqué en diffamation en 2004 dans la foulée de la sortie du livre L.A. Confidentiel. Il rend sa médaille de bronze des JO de Sydney en septembre.
2014 :
La Légion d'honneur, reçue en 2005, lui est retirée.
L'USADA lui interdit de participer à la cyclosportive Hincapie Gran Fondo, du nom de son ancien coéquipier et ami.
2015 :
Il est condamné à verser 10 millions de dollars à l'assureur SCA Promotions.
En septembre, sa suspension à vie est partiellement levée. Il peut participer à des compétitions sportives à conditions qu'il ne s'agisse pas de cyclisme et qu'elles ne le qualifient pour des championnats nationaux ou internationaux.
2018 :
Alors que son procès dans l'affaire US Postal devait débuter le 6 mai, il conclut le 19 avril, une transaction mettant fin aux poursuites. Il s'en tire avec un versement de 5 millions de dollars au profit de l'US Postal et 1,65 million de dollars à Floyd Landis pour le remboursement de ses frais d'avocats. L'ancien coéquipier d'Armstrong était à l'origine de la plainte. En cas de procès, Lance Armstrong risquait jusqu'à 100 millions de dollars.
Jan Ullrich est arrêté par la police de Majorque après avoir provoqué une bagarre sous l'emprise de l'alcool. C'est le début d'une série de frasques qui le mènent en hôpital psychiatrique et en cure de désintoxication. Lance Armstrong tente de lui apporter son soutien et le fait savoir. En 2020, Rudy Pevenage, ancien directeur sportif d'Ullrich accuse l'américain d'avoir surtout cherché à se faire de la publicité.
2019 :
Dans un entretien diffusé en mai par la chaîne américaine NBC Sports, il assure qu'il n'a aucun regret et qu'il referait tout ce qu'il a fait pour gagner sept éditions du Tour de France.
2020 :
Il monte un nouveau business et propose à des amateurs de cyclisme de venir rouler aux Baléares avec lui et son ex-coéquipier chez US Postal, George Hincapie. 27.000 euros pour cinq jours. Rien que ça.
En mai, il affirme qu'il a commencé à se doper dès l'âge de 21 ans, donc avant de devenir champion du monde.
Les qualités physiques intrinsèques et surtout son changement de morphologie après son cancer sont souvent mis en avant pour expliquer sa métamorphose de coureur de qualité (avant le cancer) à coureur hors du commun (après le cancer). Johan Bruyneel, dans son livre We might as well win évoque même des capacités aérobiques "surhumaines". Quelques éléments pour se faire une idée :
VO2MAX
VO2MAX (en ml/min/kg) relevées par le Professeur Edward F. Coyle :
Roglic Primoz : 81,6 (Faculté de Ljubljana, 4/07/1905)
Virenque Richard : 71 (Antoine Vayer, 6/12/2015)
La VO2 Max de Lance Armstrong, bien qu'excellente, n'est pas exceptionnelle. D'autres champions présentaient une meilleure VO2 Max. Qui plus est, quelques semaines après son premier Tour de France victorieux, elle est sensiblement inférieure à ce qu'elle était en 1993, avant le début de saison.
Taille
1,78 m
Poids
La perte de poids (5 à 11 kg selon les sources) consécutive à son cancer est souvent avancée pour expliquer la métamorphose de Lance Armstrong. La presse s'est faite un /devoir de relayer cette information, sans craindre de se contredire : le 13/07/1999, L'Equipe retranscrit les propos de Cyrille Guimard qui parle de 5 à 6 kg perdus ; le lendemain, sous la plume de Guy Roger, le même journal parle de 11 kg, parlant d'un poids de 71 kg. En 2007, dans son livre Le Tour de ma vieJean-Marie Leblanc fait référence aux déclarations de Cyrille Guimard mais les "5 à 6 kg perdus" sont devenus 10 kg ! Toujours en 2007, Bernard Hinault parle de 10 kg.
L'idée d'une perte de poids pour expliquer une brutale amélioration des performances n'est pas toute neuve. Déjà, en 1996, Bjarne Riis expliquait sa métamorphose par un amaigrissement de 4 à 5 kg. On sait depuis quelles étaient les vraies raisons de sa métamorphose.
Selon toute vraisemblance, Lance Armstrong n'a que très peu maigri ! Dans L.A. Officiel (page 231), Pierre Ballester et David Walsh rappellent les relevés effectués par le Professeur Edward F. Coyle :
Lors de la pesée d'avant Tour de France, il se situait à 74 kg en 2003, 77 kg en 2004 et 77,2 kg en 2005. (L'Equipe, 24/02/2009, cité par Jean-Pierre de Mondenard, La grande imposture, page 173)
En résumé, avant son cancer, il aurait oscillé entre 74,91 et 80 kg et, après son cancer, entre 74 et 79,7 kg. Difficile d'y trouver les traces d'une métamorphose spectaculaire. Pour y voir plus clair, il suffit de rassembler tous ces chiffres sur un graphique, comme ci-dessous :
Les valeurs retenues sont les suivantes:
1992 : mini 78,9 kg (A), maxi 78,9 kg (A), soit une valeur médiane de 78,9 kg.
1993 : mini 74,91 kg (B), maxi 78,9 kg (C), soit une valeur médiane de 76,905 kg.
1996 : mini 80 kg (D), maxi 80 kg (D), soit une valeur médiane de 80 kg.
1997 : mini 79,5 kg (A), maxi 79,5 kg (A), soit une valeur médiane de 79,5 kg.
1998 : mini 74 kg (D), maxi 74 kg (D), soit une valeur médiane de 74 kg.
1999 : mini 79,7 kg (A), maxi 79,7 kg (A), soit une valeur médiane de 79,7 kg.
2003 : mini 74 kg (E), maxi 74 kg (E), soit une valeur médiane de 74 kg.
2004 : mini 77 kg (E), maxi 77 kg (E), soit une valeur médiane de 77 kg.
2005 : mini 77,2 kg (E), maxi 77,2 kg (E), soit une valeur médiane de 77,2 kg.
La lettre entre parenthèses correspond à la source de l'information, la liste des sources étant la suivante :
Ces différentes sources peuvent être considérées soit comme neutres (guide Motorola, pesée du Tour de France), soit comme favorables à Lance Armstrong (John Wilcockson, Professeur Edward F. Coyle).
La moyenne des médianes de la période avant cancer (1992-1997) est de 78,83 kg, la moyenne des médianes de la période après cancer (1999-2005) est de 76,98 kg, soit un écart de 1,85 kg.
Pour être tout à fait complet, il convient de souligner que les valeurs de la période après cancer sont toutes celles du début du Tour de France, soit un poids de forme. En revanche, celles de la période avant cancer correspondent parfois à des poids d'intersaison comme, par exemple, les 78,9 kg de 1992.
Puissance
Puissances développées par Lance Armstrong exprimées en «watts étalons» (calculés pour un athlète de 70 kg avec un vélo de 8 kg) :
1999 : 405 watts de moyenne sur les grandes arrivées en montagne du Tour de France
2000 : 420 watts de moyenne sur les grandes arrivées en montagne du Tour de France
2001 : 430 watts de moyenne sur les grandes arrivées en montagne du Tour de France
2002 : 415 watts de moyenne sur les grandes arrivées en montagne du Tour de France
2003 : 425 watts de moyenne sur les grandes arrivées en montagne du Tour de France
2004 : 440 watts de moyenne sur les grandes arrivées en montagne du Tour de France
2005 : 425 watts de moyenne sur les grandes arrivées en montagne du Tour de France
2009 : 450 watts dans l'ascension de Verbier (15ème étape)
Pour en savoir plus sur les calculs de puissance, cliquez ici.
Pulsations
Après son titre de Champion du Monde 1993, il déclare monter à 209 pulsations par minute. Lors de la Flèche Wallonne 1996, il aurait dépassé les 200 pulsations par minute. Au repos, il oscillerait entre 44 pulsations en 1996 et 34 pulsations par minute en 2004.
Si Bernard Hinault remporta son premier Tour, si Greg Lemond se montra à un très bon niveau dès sa première participation (troisième), Armstrong fut beaucoup plus timoré.
1993
Lance Armstrong découvre le Tour et remporte l'étape de Verdun. Il abandonne après la deuxième étape de montagne, un abandon programmé avant le Tour. Dans l'étape de montagne Villard-de-Lans - Serre Chevalier, il termine 86ème à 21'42" de Tony Rominger. Le lendemain, dans l'étape se terminant à Isola 2000, il pointe à la 97ème place, 28'47" derrière Tony Rominger, encore lui. Armstrong n'a que 21 ans et n'a sans doute pas forcé son talent dans ces étapes. Dans le contre-la-montre du Lac de Madine (59 km), il termine 27ème à 6'03" du vainqueur, Miguel Indurain. Il s'estime capable de gagner trois minutes en trois ans.
1994
Dans les Pyrénées, Armstrong termine 64ème de l'étape Cahors-Hautacam, 7 minutes derrière Luc Leblanc. Le lendemain, il arrive 20 minutes derrières Richard Virenque à Luz Ardiden, en 55ème position. Il renonce avant d'atteindre les Alpes. Dans le contre-la-montre de 64 km, il termine à 6'23" du vainqueur.
1995
Après avoir remporté sa deuxième victoire d'étape dans un Tour de France, il réussit à rallier les Champs-Elysées. Au général, il est 36ème à 1 heure 28 minutes et 6 secondes de Miguel Indurain. Dans les étapes de montagne, il n'a pas particulièrement brillé : 39ème entre Saint Etienne et Saint Mandé à 8'37" de Laurent Jalabert, 40ème à La Plagne à 18 minutes d'Alex Zülle, 56ème à l'Alpe d'Huez à 18'33" de Marco Pantani, 117ème à Guzet Neige à plus de 28 minutes du même Pantani et, enfin, 64ème à Cauterets à près de 33 minutes de Richard Virenque. Dans le contre-la-montre 46,5 km, il termine à 6'24" du vainqueur. Il déclarera pourtant, quelques années plus tard, qu'en 1995, il se sentait très bien.
Paroles de Lance
Sans cesse soupçonné de dopage, Lance Armstrong a multiplié les déclarations à ce sujet. En voici quelques-unes.
« Penser que quelqu'un qui a vu la mort en face comme moi se dope, c'est de la connerie...» (Le Parisien, 07/06/1999)
Après l'exclusion de Marco Pantani du Tour d'Italie : "Déçu pour mon sport car Pantani avait du charisme et des convictions." (L'Equipe 07/06/1999)
« Existe-t-il du dopage dans le cyclisme ? Je n'en ai aucune idée. Pas dans mon équipe. Et jamais lors des équipes ou programmes d'entraînement que j'ai fréquentés. » (L'Equipe, 20/07/1999)
Réponse à la question "Vous ne parlez jamais de ça [le dopage] dans les pelotons ?" : « En fait, non. » (L'Equipe, 20/07/1999)
« La France est le pays le plus en pointe, le plus sévère contre le dopage. Moi j'habite en France, je m'entraîne en France, je fais toutes les courses de la saison en France. Si j'avais quelque chose à me reprocher, je ne serais pas en France toute l'année ! » (1999, Ouest-France, cité par cyclismag.com, 24/04/2009)
« Serais-je si fou que ça ? Je n'ai rien à cacher, aucun secret ! Ma vie comme ma carrière sont des livres ouverts. Je suis clean, soyez-le avec moi. » (L'Equipe 20/07/1999, rappelé dans L'Equipe du 23/08/2005)
« On prétend que nous sommes tous dopés. Ce sont des conneries. Je suis ici et j'espère que les 179 autres coureurs aussi sont là pour voir le cyclisme se redresser et pour rassurer les gens sur le fait que nous sommes champions.» (déclaration de 1999, cité par John Wilcockson, Lance Armstrong : The World's Greatest Champion, 2009, page 270).
2000
Réponse à Eddy Pizzardini, journaliste pour M6, l'interrogeant sur ses rapports avec le docteur Ferrari : "C'est la première et la dernière fois que je t'accorde une interview. Tu remues la merde, là ! Si tu veux parler de dopage, tu n'as qu'à aller voir Bassons ou Ballester." cité par www.cyclismag.com, 04/07/2010)
2001
« Pour moi, ça ne fait aucun doute, je n'ai jamais eu recours à des produits interdits, que ce soit l'EPO ou toute autre substance illicite. » (L'Equipe 12/04/2001, rappelé dans L'Equipe du 23/08/2005)
Réponse à la question "Pensez-vous que le dopage puisse disparaître un jour du peloton ?" : « Mais on l'a prouvé, non ? » (L'Equipe 12/04/2001, cité par Jean-Pierre de Mondenard dans La grande imposture, page 163)
A propos de sa collaboration avec le Dr Ferrari : « Ferrari me suit de loin en loin depuis 1995, mais c'est seulement ces derniers temps, dans la perspective du record de l'heure, que je l'ai rencontré plus souvent. (...) Je n'ai jamais nié avoir des contacts avec lui, mais il est est vrai qu'il m'était difficile d'en parler parce que, dès que l'on prononce son nom, tout le monde pense à mal. (...) Il figure dans toutes les enquêtes sur le dopage ? Mais qui n'est pas, ou n'a pas été, inquiété dans le cyclisme ? » (L'Equipe 08/07/2001)
« J'ai été victime d'un contexte né de l'affaire Festina. L'important, c'est que je suis innocent. A la justice, je peux donner tout ce qu'elle veut... mon sang, mon urine, mes cheveux. Aux journalistes, j'ouvrirai ma porte, mais en échange, je vous demanderai un traitement correct et honnête.» (L'Equipe 30/07/2001, rappelé dans L'Equipe du 23/08/2005)
2003
« J'ai attaqué le Tour 2000 avec une cible dans le dos. (...) Cette fois les deux anciens vainqueurs du Tour, l'Italien Marco Pantani et l'allemand Jan Ullrich, qui ne s'étaient pas engagés dans le Tour 99 pour des raisons personnelles, seraient sur la ligne de départ.» (Lance Armstrong, Chaque seconde compte, Albin Michel 2003). Si Marco Pantani ne participa pas à ce tour, ce n'est donc pas à cause de son exclusion du Giro 1999 pour dopage à l'EPO...
« Si j'avais à choisir entre remporter le Tour de France et avoir un cancer, je choisirais le cancer.» (Lance Armstrong, Chaque seconde compte, Albin Michel 2003)
« Je n'ai jamais été contrôlé positif. Jamais. Et je n'ai pas l'intention de l'être. Savez-vous pourquoi ? Parce que les seules traces que je porte en moi sont celles de l'effort et du travail, et qu'il n'y a pas de test pour ça.» (Lance Armstrong, Chaque seconde compte, Albin Michel 2003)
« [Mon fils] s'appelle Armstrong, c'est un nom connu, et le jour où il ira à l'école je ne veux pas qu'on lui dise : "Armstrong, ah oui ! Ton papa est un tricheur, un type qui se dope !" J'en crèverais.» (Lance Armstrong, Chaque seconde compte, Albin Michel 2003)
« Je crois en une compétition juste et loyale. Comme je l'ai déjà dit, je ne prends pas et je n'ai jamais pris de drogue qui favorisent la performance.» (L'Equipe 21/01/2005, rappelé dans L'Equipe du 23/08/2005)
« Je voudrais adresser un message aux gens qui ne croient pas au cyclisme, aux cyniques, aux sceptiques. Je suis navré qu'ils ne croient pas au miracle, au rêve. Tant pis pour eux. » (Discours sur le podium final du Tour de France, 24/07/2005)
Menaçant de faire un retour dans les pelotons en 2006 : «Je crois que ce serait le meilleur moyen d'emmerder les Français.»(Cyclingnews 06/09/2005, cité par cyclismag.com)
A propos de Hein Verbruggen : « Un grand ami, (...) défenseur du droit des coureurs. (...) Merci pour tout. » (livre-hommage de l'UCI pour le départ de son Président, 2005, cité par lemonde.fr)
2007
Pour soutenir Floyd Landis, dans ses démêlés avec le laboratoire de Châtenay-Malabry : "Je crois en Floyd. Je pense qu'il n'a pas été traité équitablement. Je ne fais pas confiance au labo." (Yahoo/AP, 26/04/2007)
Lance Armstrong explique comment lutter contre le dopage
FORA.tv - 04/07/2007
2008
"Je serai complètement transparent avec la presse. Je ferai part de mon programme et il n'y aura aucune façon de tricher..." (Chicago Tribune, 10/10/2008, cité par Bruno Jeudy et Karim Nejari dans Sarkozy côté vestiaires)
2009
A propos des contrôles pendant le Tour de France 2009: « On (les coureurs d'Astana) a été contrôlés plus souvent que n'importe qui d'autre dans la course. Je peux opposer nos passeports biologiques à ceux de n'importe qui d'autre. » (L'Equipe, 18/7/2009)
2010
A propos des contrôles antidopage : "Il n'y a aucune possibilité de passer à travers les mailles du filet. À moins d'un vaudou." (Vélo Magazine, cité par www.cyclismag.com, 25/02/2010)
Sur le même sujet : "Je ne comprends pas où il veut en venir. Je suis tranquille." (Interview à Reuters, citée par Libération, 03-04/07/2010)
En réponse aux nouvelles accusations de Floyd Landis dans le Wall Street Journal du 03/07/2010 : "La crédibilité de Landis, c'est comme une brique de lait qui a tourné : dès la première gorgée, il n'est pas besoin de boire le reste pour savoir qu'il a tourné." (Cité par lemonde.fr, 03/07/2010)
A propos de la guerre UCI-AFLD pour les contrôles du Tour de France 2010 : "Quelqu'un d'autre de malade et fatigué de cette connerie ?" (twitter.com, 10/06/2010)
A propos de la victoire de Fabian Cancellara dans le prologue du Tour de Suisse et aux accusations de dopage mécanique : "Félicitations Fabian. Le gars du pays a deux moteurs sur son vélo. Sa jambe droite et sa jambe gauche. Fin de l'histoire." (twitter.com, 13/06/2010)
2011
A Tyler Hamilton, ancien coéquipier, un de ses principaux accusateurs qu'il croise dans un restaurant : "Quand tu seras à la barre, pour témoigner, tu vas te déchirer. Tu vas passer pour un putain d'abruti." (Cité par Hamilton dans The Secret Race, 2012, repris par rtl.fr le 31/08/2012)
2012
A propos de de l'enquête de l'USADA : "Dans mon esprit, tout ça est du passé. Vous pouvez interpréter cela comme vous voulez. Mais quoi qu'il arrive, je n'ai plus envie de me battre. (...) Si d'autres questions se posent, je ne contesterais rien." (Men's, cité par lequipe.fr, 11/05/2012)
2013
« La justice telle qu'on peut l'observer depuis un an n'a pas été équitable. Je ne pleure pas, je ne me plains pas. C'est simplement une observation. Je suis le gars puni à vie et les autres qui ont fait les mêmes choix, on leur passe l'éponge. Je ne sais pas mais je n'ai pas l'impression que c'est juste. » (cyclingnews.com, 07/11/2013, cité par lequipe.fr le 07/11/2013)
« J'étais sûr de ne jamais être pris. Car notre plan était très classique, conservateur. » (cyclingnews.com, 06/11/2013, cité par sudinfo.be le 06/11/2013)
2016
Interrogé sur le fait d'avoir pu recourir au dopage mécanique pendant sa carrière : « Avez-vous perdu la tête ? Je sais que c'est en ce moment un thème d'actualité, mais êtes-vous fou ? » (newstalk.com, 07/10/2016, cité par lalsace.fr, 09/10/2016)
Soyons justes, le coureur américain peut aussi s'exprimer sur d'autres sujets :
Sans cesse soupçonné de dopage, Lance Armstrong a multiplié les déclarations à ce sujet. En voici quelques-unes.
1993
Après son titre de Champion du Monde, on évoque une réception à la Maison Blanche : «La Maison Blanche, c'est vraiment pas mon truc.» (L'Equipe, 31/08/1993)
«Je suis plutôt destiné aux courses d'un jour. (...) Le Tour de France (...) je ne pense pas que ce soit dans mes cordes.» (L'Equipe, 01/12/1993)
A propos de Bernard Hinault qui dit espérer qu'il ne participe pas au Tour de France 2009 : "Gagner cinq Tours ne fait pas de vous une personne intelligente, mais bien un branleur." (Twitter, cité par www.7sur7.be, 08/06/2009)
A propos de Nicolas Sarkozy à qui il a offert un vélo : "Nicolas Sarkozy m'a avoué qu'il n'y avait pas de plus grand amateur de cyclisme et de plus grand fan de moi que lui." (CNN, cité par Bruno Jeudy et Karim Nejari dans Sarkozy côté vestiaires, 2010)
2010
Sur Alberto Contador, son ancien coéquipier : "Je suis sûr que Contador est populaire en Espagne, mais j'ai pu me rendre compte qu'il l'est moins aux Etats-Unis." (L'Equipe, 15/01/2010)
Sur ses relations avec la presse et le public français : "Avec la presse et le public français, compte tenu de la relation de respect qui s'est nouée l'an dernier, je serai honnête, ouvert et transparent." (L'Equipe, 15/01/2010)
2013
A propos de Laurent Jalabert: « Ah, 'Jaja', avec tout le respect que je lui dois, il est en train de mentir. Il aurait mieux fait d'éviter de parler de Ferrari et de Citroën, car il sait très bien que Michele [Ferrari] était le médecin de la Once au milieu des années 1990. » (lemonde.fr, 29/06/2013)
A propos de l'élection de Brian Cookson à la tête de l'UCI, en remplacement de Pat McQuaid : « Hallelujah » (Twitter, 27/09/2013)
2014
A propos de Marco Pantani : « Point de vue personnalité on était comparables. Exceptionnels, mais avec malheureusement les points faibles que vous connaissez. Le dopage a joué un rôle majeur dans la carrière et la vie de Marco, mais ne l'a pas tué. C'est la gloire et sa façon de vivre à mille à l'heure qui ont eu raison de lui à 34 ans. Je ne l'oublierai en tout cas jamais, et je me demande ce qu'il penserait du cyclisme d'aujourd'hui... » (cyclingnews.com, 14/02/2014, cité par lalibre.be le 14/02/2014)
A propos de ses années de dénégation : « J'ai été bon dans ce rôle. Après avoir dit non 850 fois, ce n'est pas comme si j'allais dire au journaliste "Vous avez l'air d'être un bon gars, je vais être honnête avec vous." Une fois que tu as dit non, tu dois continuer à dire non. » (CNN, 20/08/2014, cité par leparisien.fr le 20/08/2014)
A propos de Bernard Hinault, accusant l'américain d'avoir fait trop de mal au cyclisme : « Wow, voilà une version révisionniste de l'histoire. Quand je serai vieux, je pourrais complètement modifier mon histoire moi aussi ? » (Twitter, 12/11/2014)
2015
A propos de Chris Froome : « Clairement, Froome/Porte/Sky sont très forts. Trop forts pour être propres ? Je n'en ai aucune idée. » (Twitter, 14/07/2015)
Apprenant la décision d'ASO de ne pas inviter Jan Ullrich pour le départ de Tour de France à Dusseldorf : « Dérouler le tapis rouge à des gars comme Jalabert, Virenque et Hinault (et beaucoup d'autres) et ne pas inviter Jan ? Pff, Fuck ASO ! » (Twitter, 28/06/2017, cité par lepoint.fr, 28/06/2017)
« Nous avions le choix et tout le monde n'a pas fait le choix que nous avons fait J'admire les personnes qui n'ont pas fait le même choix que nous et qui ont dû rentrer chez eux ou quitter le sport. » (Howard Stern Show, 06/03/2017, cité par cyclingweekly.com, 08/03/2017)
« Si nous étions allés en Europe et que tout le monde s'était battu avec ses poings [sans dopage], nous aurions gagné quand même. Je vous le promets. » (NBC, 10/07/2019, cité par leparisien.fr, 10/07/2019)
« Il s'agissait de déjouer le système. J'ai toujours dit et je peux le répéter à nouveau : j'ai été testé 500 fois et je n'ai jamais échoué à un test antidopage. Ce n'est pas un mensonge. C'est la vérité. Il n'y avait aucun moyen de contourner le test. Quand je pissais dans le gobelet et qu'ils analysaient ma pisse, c'était OK. La vérité, c'est que certaines de ces substances, principalement celle qui était la plus bénéfique, avaient une durée de vie de quatre heures. Avec l'EPO, vous avez une durée de vie de quatre heures. Ça quitte le corps très rapidement. » (Podcast Club Ramon, 10/12/2023, cité par ouest-france.fr, 15/12/2023)
Ses contrôles antidopage
500 contrôles ou moins de 300 ?
Face aux accusations, Lance Armstrong répète inlassablement qu'il a été le sportif le plus contrôlé au monde avec plus de 500 contrôles. En 2023, il répétait encore ce nombre. Il est permis de douter de ce chiffre comme le démontre le décompte ci-dessous. Par ailleurs, on peut s'étonner du fait que de 1999 à 2004, le nombre de contrôles auquel il a été soumis soit en diminution. Plus la suspicion s'installait, moins il était contrôlé. Une aubaine.
L'Equipe du 23/08/2005 a publié le nombre de contrôles auxquels l'américain s'est soumis de 1999 à 2004 sur le Tour de France :
1999 : 15 contrôles urinaires conventionnels (4 positifs à la triamcinolone acétonide - corticoïdes, 11 négatifs)
2001 : 10 contrôles urinaires conventionnels, dont 5 avec détection de l'EPO (tous négatifs)
2002 : 9 contrôles urinaires conventionnels incluant la recherche d'HES, dont 8 avec détection de l'EPO (tous négatifs)
2003 : 9 contrôles urinaires conventionnels incluant la recherche d'HES, dont 6 avec détection de l'EPO (tous négatifs)
2004 : 8 contrôles urinaires conventionnels incluant la recherche d'HES, dont 7 avec détection de l'EPO (tous négatifs). 1 contrôle sanguin de détection des hémoglobines de synthèse (négatif)
Selon L'Equipe Magazine du 04/07/2009, Armstrong aurait été contrôlé à 11 reprises en 2008.
Le 2 juillet 2009, Armstrong annonce un 34ème contrôle depuis l'annonce de son come-back, soit 23 depuis le début de l'année. Ce chiffre, issu de son Twitter, est invérifiable dans la mesure où les contrôles sont effectués par plusieurs instances (UCI, AFLD, USADA...) qui n'ont aucune obligation de communiquer sur le sujet. Qui plus est, Armstrong lui-même n'annonce pas tous les contrôles ou alors sa calculette a tendance à s'emballer : le 31 mai, il annonce le 29ème contrôle et le 16 juin le 31ème. Entre les deux, aucune annonce... Pour sa part, le 4 juillet 2009, Fabian Cancellara en était à 55 en 15 mois et il aurait finalement terminé l'année avec 60 contrôles en 2009. On peut donc estimer qu'Armstrong a subi environ 35 contrôles en 2009.
Sur ces bases on peut faire une estimation du nombre de contrôles :
De 1992 à 1995, on peut considérer qu'Armstrong a été contrôlé après chaque victoire et pour être généreux, qu'il a subi autant de contrôles en dehors de ces victoires. Ainsi, on dénombrerait 6 contrôles en 1992, 18 en 1993, 6 en 1994 et 18 en 1995.
En 1996, les auteurs de L.A. Confidentiel estiment le nombre de contrôles à 10. Nous retiendrons néanmoins 16 contrôles, selon la même méthode que pour les années 1992 à 1995.
En 1997, malade du cancer Armstrong ne court pas.
En 1998, avec la méthode du nombre de victoires multiplié par deux, on obtient 8 contrôles.
De 1999 à 2004, L'Equipe du 23/08/2005 a révélé le nombre de contrôles sur le Tour de France. Hors Tour, on peut conserver le même mode de calcul que pour les années 1992 à 1998, ce qui donne 21 contrôles en 1999, 18 en 2000, 16 en 2001, 15 en 2002, 19 en 2003 et 2004.
En 2005, le nombre de contrôles n'est pas connu. En retenant la moyenne du nombre de contrôles de 1999 à 2004, années des autres victoires sur le Tour, on obtient 18.
De 2006 à 2008, le texan coule des jours heureux en retraite. Selon L'Equipe Magazine du 04/07/2009, il est contrôlé 11 fois fin 2008 après l'annonce de son retour. Sur son site livestrong.com, Armstrong n'en décompte que 10. On retiendra néanmoins 11 contrôles.
Pour 2009, on peut retenir le chiffre de 35 contrôles (voir plus haut).
Pour 2010, faute d'indice, on retiendra le même chiffre, même si Armstrong annonce beaucoup moins de contrôles sur Twitter.
En 2011, on retient un seul contrôle annoncé sur Twitter le 17 janvier.
Ce décompte permet d'estimer le nombre de contrôles auxquels l'américain s'est soumis pendant sa carrière à environ 280. On est encore loin des 500 auxquels Armstrong fait toujours référence. A noter qu'alors que nous décomptons 82 contrôles après l'annonce de son comeback en 2008, l'USADA n'en détiendrait, selon le New York Daily News que 38 pour cette même période. Sur l'ensemble de sa carrière, l'USADA aurait contrôlé Lance Armstrong à 60 reprises et l'UCI à 218 reprises.
Pour sa part, le site cyclismas.com qui refaisait ce décompte en juillet 2012, arrivait à un total de 236 contrôles. Encore plus loin des 500 proclamés par le coureur américain.
Lance Armstrong ne figure pas non plus sur une liste des athlètes américains les plus contrôlés par l'USADA entre 2001 et 2013 :
Successivement deux anciens coéquipiers d'Armstrong ont affirmé qu'Armstrong avait été contrôlé positif à l'EPO lors du Tour de Suisse, un contrôle qui, selon eux, aurait été étouffé par l'UCI. Floyd Landis situe l'événement en 2002, mais il se serait produit en 2001. Tyler Hamilton déclare à CBS en 2011 : "Lance était relax. Son entourage et des gens de l'Union cycliste internationale ont trouvé un moyen de faire disparaître ça. Il me l'a dit." C'est suite à cette affaire qu'Armstrong aurait commencés ses dons à l'UCI. Evidemment, Armstrong comme l'UCI ont démenti.
Le 25/05/2011, le journaliste de l'Equipe Damien Ressiot affirme que ce contrôle de 2001 n'aurait pas été positif mais seulement "limite". En effet, à cette époque le test urinaire mis au point par le laboratoire de Châtenay-Malabry vient tout juste d'être homologué. Pour éviter de faux positifs, un seuil de sécurité de 80 % des isoformes basiques avait été mis en place. Armstrong se serait situé entre 70 et 80%, ce qui aurait conduit l'UCI à l'avertir mais pas à le déclarer positif. Lire ici pour en savoir plus. En 2015, le rapport de la CIRC conclut effectivement que si trois des cinq échantillons urinaires furent considérés comme "suspects", aucun n'était positif.
Toujours selon L'Equipe du 25/05/2011, Armstrong aurait subi un nouveau contrôle "limite" lors de l'édition 2002 du Dauphiné. Cette version est confirmée par Martial Saugy, directeur du laboratoire antidopage de Lausanne en octobre 2012.
Dans L.A. Officiel (page 37), Pierre Ballester et David Walsch révèlent un contrôle inopiné que les contrôleurs de l'Usada n'ont pu effectuer au domicile du coureur américain :
L'incident remonte à la fin du printemps 2004, un jour ou Mike Anderson travaillait au ranch de Dripping Springs. Il était parti de chez lui pour rejoindre le ranch, à une vingtaine de kilomètres de là. Alors qu'il était en route, il reçut un appel sur son téléphone portable. C'était le paysagiste, Derek Russey, qui était déjà à Dripping Springs. (...) Derek Russey lui dit que des gens de l'Usada étaient au ranch et voulaient savoir si Lance était dans les parages.
"Je lui ai répondu : " Comment ça, où est Lance ? Il est chez lui, il est dans la maison."
"Il m'a dit : " Non, il n'y est pas. Et les gens de l'Usada sont là. Je les ai fait partir. (...) " Derek voulait que l'ami de Lance, John Korioth, vienne chercher la voiture et la conduise sous les yeux des contrôleurs de l'Usada, qu'il soupçonnait d'attendre devant les grilles de la propriété. Les vitres de la voiture sont teintées et John est à peu près de la même corpulence que Lance (...). John conduirait la voiture, les gens de l'Usada ne remarqueraient pas que ce n'était pas Lance, les portes se refermeraient derrière lui, et les contrôleurs penseraient que tout ceci n'avait été qu'un malentendu entre le paysagiste et eux. Mais durant tout ce temps, Lance était bien à la maison."
(...)
Mike Anderson se doutait qu'il y avait quelque chose qui clochait, parce qu'il s'était rendu au ranch ce matin-là, persuadé d'y trouver Armstrong. (...) Par le passé, jamais Lance n'avait quitté le ranch sans en avertir au préalable son assistant personnel. Ca n'était tout simplement jamais arrivé. " (...) C'était bien la première - et la dernière - fois qu'il disparaissait comme ça sans prévenir."
Le showergate de 2009
Le 17 mars 2009, Armstrong est contrôlé à son domicile de Beaulieu-sur-Mer par l'Agence française de lutte contre le dopage. Il fait patienter le contrôleur pendant environ une demi-heure, contrairement au règlement qui prévoit que le coureur contrôlé reste toujours en vue du médecin contrôleur. Une enquête sera ouverte mais l'américain s'en tirera finalement, l'AFLD choisissant de ne pas ouvrir de procédure disciplinaire.
Le 23 août 2005, le journal L'Equipe publiait un scoop retentissant : lors du Tour de France 1999, 6 échantillons d'urine prélevés sur le texan contenaient de l'EPO. Un fameux retour de boomerang pour celui qui répondait souvent avec morgue à ceux qui le soupçonnaient de dopage. Même si l'UCI au travers de son président Hein Verbruggen tenta de blanchir l'américain, le fait est que l'institution reconnut, dans un communiqué du 27/02/2006, l'authenticité des procès-verbaux de contrôles antidopage publiés par le journal.
On pourra lire en page actualité, les détails de cette révélation et ci-dessous quelques réactions de personnalités, dont certaines se gardent bien de tirer sur l'ambulance.
Michael Ashenden, expert antidopage : "Il ne fait aucun doute dans mon esprit que ces échantillons contiennent de l'EPO synthétique, ils appartiennent à Lance Armstrong (...). Il n'y a donc aucun doute dans mon esprit, il a pris l'EPO pendant le Tour 1999." (http://velocitynation.com 02/04/2009)
Fabrizio Bontempi (directeur sportif de l'équipe Lampre) : "Il n'est pas vraiment juste que l'on ressorte une affaire qui date désormais de 1999 et cela ne sert strictement à rien. Armstrong n'a jamais été contrôlé positif et de plus il vient de prendre sa retraite, donc où est l'intérêt d'en parler maintenant ? Nous en avons discuté en voiture avec Cunego (Damiano) et je peux assurer qu'il a la même opinion que moi." (www.dhnet.be 23/08/2005)
Jean-Pierre Danguillaume (ancien coureur) : "Y'a prescription. Qu'est-ce qu'on va s'em... avec cela. En 99, il y avait 90 pour cent du peloton qui se mettait de l'EPO. Cette affaire ne me choque donc pas." (L'Equipe 24/08/2005)
Raymond Domenech (entraîneur de l'équipe de France de football) : "C'est remuer la merde pour rien. Il est un grand champion. C'est un grand sportif qui a vécu dans son milieu." (L'Equipe 26/08/2008, rapporté dans le Canard Enchaîné du 31/08/2005)
Gilbert Duclos-Lassalle (ancien coureur) : "Cette affaire est dommageable car elle va ternir sa carrière. (...) Je remarque simplement maintenant que l'on a oublié que le personnage était un très grand champion, couronné mondialement à 21 ans, perfectionniste du travail et de l'entraînement." (L'Equipe 24/08/2005)
Jacky Durand (ancien coureur) : "Et pourquoi sortir une telle affaire maintenant ? C'est facile de faire cela ! Ca me paraît un peu bizarre. A chaud, j'ai de gros doutes sur la véracité des accusations." (L'Equipe 24/08/2005)
Laurent Fignon (ancien vainqueur du Tour de France) : "Cette histoire est trop vieille. 1999 ? J'en ai rien à foutre. Ca va servir à quoi ?" (Libération 24/08/2005)
Jean-René Godard, journaliste et surtout ami de Lance Armstrong : "J'ai été très peiné de voir qu'on a voulu l'incriminer de tricherie de dopage, six ans après. C'est honteux alors qu'il n'a jamais été contrôlé positif, jamais, jamais, jamais." (La Presse de la Manche, 16/04/2008, cité par Jean-Pierre de Mondenard dans La grande imposture, page 159)
Cyrille Guimard (ancien coureur) : "Cela ne me surprend pas dans le contexte de 1999. Tout le monde savait que l'EPO n'était pas détectable et, donc, utilisée." (Ouest-France, 24/08/2005)
Stéphane Heulot (ancien coureur) : "J'ai souvent couru avec lui et je l'ai vu, du jour au lendemain, devenir le meilleur contre-la-montre. Qu'il ait progressé en montagne parce qu'il avait perdu du poids. Pourquoi pas. Mais qu'il devienne également le meilleur rouleur du peloton, ça me laissait dubitatif." (Ouest-France, 24/08/2005)
Miguel Indurain (ancien vainqueur du Tour de France) : "Il me semble malsain qu'on commence à déterrer des test effectués il y a des années. Je trouve cela très étrange et je me demande si garder de tels spécimens est légal. (...) Tout ce qui touche à Armstrong est bon pour les médias, mais la question est de savoir si tout cela est vrai ou non. Il y a des doutes sur la fiabilité des tests (pour l'EPO) et il y a des doutes sur toute cette affaire." (www.dhnet.be 23/08/2005)
Jean-Marie Leblanc (directeur du Tour de France) : "Moi, je faisais partie de ceux qui ne s'attendaient pas à ça." (L'Equipe 24/08/2005) En 2007, il précise : "La démonstration de Ressiot [est] imparable, solide, clairement étayée - photocopies à l'appui - et finalement convaincante." (Le Tour de ma vie, 2007, page 280)
Eddy Merckx (ancien vainqueur du Tour de France) : "C'est du journalisme à sensation. Armstrong m'a toujours affirmé ne jamais s'être dopé. Entre (ce qu'écrit) un journaliste et la parole de Lance, je fais confiance à Armstrong." (L'Equipe 24/08/2005)
Jean Pitallier (président de la FFC) : "Je n'ai pas à prendre position. C'est une affaire qui remonte à 1999." (L'Equipe 24/08/2005)
Raymond Poulidor (ancien coureur) : "Pourquoi pas remonter jusqu'en 1903 tant qu'on y est ?" (Libération 24/08/2005)
Christian Prudhomme (Directeur du Tour de France) : "Je ne doute pas un seul instant du sérieux de l'enquête de L'Equipe, il faut néanmoins confirmer, vérifier, etc. Mais je le répète, [c'est] un vrai choc [...] J'y vois quand même un espoir. Aujourd'hui, les gens qui trichent doivent se dire: dans un an, dans deux ans, dans cinq ans peut-être je me ferai pincer." (23/08/2005, rappelé par cyclismag.com 13/05/2009)
Bernard Thévenet (ancien vainqueur du Tour de France) : "Ce qui me gêne, c'est que cette affaire sorte juste au moment où Armstrong s'en va... je note aussi qu'elle intervient juste avant les élections à l'UCI. J'en vois deux effets : un coup de bâton derrière les oreilles du cyclisme et la remise en cause de la lutte antidopage." (L'Equipe 24/08/2005)
Jan Ullrich (ancien vainqueur du Tour de France) : "Il nous manque toutes les informations nécessaires et exactes, c'est pourquoi je ne veux pas tirer de conclusions trop hâtives. Mais il est clair que je serais très déçu si les informations contenues dans cet article étaient confirmées." (L'Equipe 24/08/2005)
Hein Verbruggen (Président de l'UCI) : "C'est une affaire qui sort de France et ce n'est pas par hasard." (Ouest-France, 24/08/2005)
Richard Virenque (ancien coureur) : "Ca me parait un peu bizarre : sept ans après, de telles révélations ! Il est étonnant qu'il faille attendre qu'Armstrong soit parti pour sortir cela." (Ouest-France, 24/08/2005)
Thomas Voeckler, coureur cycliste : "Je ne tombe pas des nues, car il y avait beaucoup de doutes." (Ouest-France, 24/08/2005)
Alex Zuelle (deuxième du Tour de France 1999) : "Je ne m'intéresse plus à ce genre de choses. (...) Maintenant qu'il a gagné son septième Tour, cette bombe vient d'exploser. Cela permet aussi aux media de gagner de l'argent. En ce qui me concerne, le Tour 1999 est de l'histoire ancienne. Trop d'années ont passé." (www.dhnet.be 23/08/2005)
Le 4 juillet 1999, Lance Armstrong est contrôlé positif au triamcinolone acétonide, un corticoïde de synthèse à action retard. Sur le procès-verbal du contrôle médical, dans la colonne « Médicaments pris », il est écrit : « néant ». C'est la panique dans le camp du champion américain qui fournira plusieurs explications :
(France 2 - Journal de 20h - 20/07/1999)
"Je n'ai jamais eu (...) de certificat médical déposé à l'UCI m'autorisant à prendre des produits." (L'Equipe, 15/07/1999)
"Ma selle me blessait, et je me soignais avec une pommade à la cortisone que j'avais d'ailleurs fait accepter par les autorités avant le départ de la course." (Lance Armstrong dans "Il n'y a pas que le vélo dans la vie")
"J'utilisais une crème analgésique contenant des corticoïdes pour soulager une inflammation provoquée par le frottement de la selle. (...) J'avais indiqué la composition du produit aux responsables du Tour et on m'avait autorisé à l'employer." (Lance Armstrong dans "Chaque seconde compte")
Ces déclarations, outre le fait qu'elles évoluent, contiennent un certain nombre d'erreurs ou de mensonges :
Après avoir affirmé n'avoir jamais pris de corticoïdes et ne pas avoir de certificat médical pour utiliser des produits interdits, Lance Armstrong se rétracte.
La pommade à la cortisone n'avait pas été déclarée aux autorités, comme l'ont démontré Pierre Ballester et David Walsch dans leur enquête.
De ce fait, les responsables du Tour n'avaient nullement autorisé Armstrong à l'utiliser, d'autant que ce rôle revient à l'UCI.
Malgré tout, l'UCI, bonne patte, fera une entorse à son règlement en acceptant un certificat médical antidaté pour fermer les yeux sur cette affaire, ouvrant la route à la première victoire d'Armstrong dans le Tour de France.
Le 18 janvier 2013, Lance Armstrong admet que la version de la pommade était un mensonge.
Il faut attendre le 17 avril 2013 (près de 14 ans !) pour que l'UCI révèle qu'il y avait en fait eu 4 contrôles positifs. L'UCI, en revanche, continue d'affirmer qu'elle ne pouvait que croire à l'utilisation d'une pommade. En 2015, le rapport de la CIRC conclut que l'UCI a bien couvert Armstrong.
Détail des contrôles :
3 juillet - négatif
4 juillet - présence de traces de triamcinolone acetonide
11 juillet - négatif
13 juillet - négatif
14 juillet - présence de traces de triamcinolone acetonide
15 juillet - présence de traces de triamcinolone acetonide
Michel Audran, spécialiste de la lutte antidopage, a analysé les urines de Lance Armstrong, prélevées pendant le Tour de France 2002. Ces urines lui on paru suspectes. Il déclare : "On n'a rien trouvé. J'étais stupéfait par la clarté des urines. On peut penser à un échange d'urine." Selon lui, Armstrong aurait pu échapper à la vigilance du médecin contrôleur : "Il y a quelqu'un qui est présent lors de la collecte du flacon d'urine. Mais est-ce que la personne qui est à côté d'Armstrong osera mettre son nez dans ses affaires ! (...) Je sais qu'à l'époque j'avais demandé à ce qu'on fasse une identification des urines à partir de l'ADN et on ne l'a pas fait, je ne sais pas pour quelle raison." (L'affaire Jeanson, l'engrenage, Alain Gravel, Editions Voix parallèles, 2008, page 54)
En septembre 2008, il annonce son retour à la compétition pour 2009 et sa volonté de conquérir un huitième Tour de France. Un come-back qui ne fait pas l'unanimité.
Jean-Etienne Amaury, PDG d'ASO : "On ne peut pas dire qu'il n'embarasse pas le Tour de France puisqu'il a avec lui une histoire compliquée." ("Le sale tour", Editions Seuil 2009, page 104)
Frankie Andreu, ancien coéquipier : "C'était une erreur, une folie ! Il a réveillé toutes les tensions et les dissentiments qu'il suscitait. Une vraie tornade. S'il avait admis l'histoire de l'hôpital, s'il n'avait pas terrorisé ma femme en l'obligeant à se défendre, à témoigner, s'il s'était retenu de faire ce come-back, il n'aurait pas autant de problèmes aujourd'hui." (L'Equipe, 18/11/2011)
Ivan Basso : « Il a été le meilleur coureur que j'ai pu rencontrer tout au long de ma carrière. S'il a décidé de revenir dans les pelotons, c'est avant tout qu'il se sent en grande forme. Je ne suis pas inquiet quant à ses capacités physiques. Dimanche dernier, j'ai démontré que deux années sans la moindre course n'empêchent aucunement d'obtenir de très bons résultats, si vous avez travaillé dur. Lance en a fait autant, j'en suis convaincu. » (cyclismag.com, 03/11/2008)
Christophe Bassons, ancien coureur professionnal : "C'est triste, ça me désole et ça me fait même un peu peur... Je ne comprends pas. (...) Si il a décidé de revenir à la compétition, c'est qu'il doit être sûr de pouvoir gagner un huitième Tour de France. En plus, s'il le court avec l'équipe Astana, je trouve que ce sera encore une manière de narguer l'épreuve et le milieu du vélo. Ce retour ne le grandira pas." (sport.fr - 10/09/2008)
Jean-François Bernard, ancien coureur : "Pour moi, il n'est pas dans le classement du Tour. C'est seulement un « people » qui fait parler de lui. (...) Son retour est plus politique et commercial que sportif." (L'Equipe, 13/07/2009)
Jean-René Bernaudeau, directeur sportif de Bouygues Telecom : "Les come-back de ce style, ce n'est pas du tout ma conception du sport. (...) Avec Armstrong, on a l'impression que tout est facile: il a arrêté trois ans et il va revenir comme si de rien n'était. Ce n'est pas ça, le vélo." (sport.fr - 10/09/2008)
Patrice Clerc, ancien PDG d'ASO : "On ne peut ni encenser ni lyncher Armstrong. Mais je trouve ce retour terrible pour le sport cycliste." ("Le sale tour", Editions Seuil 2009, page 110)
Alberto Contador, futur coéquipier chez Astana : "C'est une bonne nouvelle pour le cyclisme car elle va susciter beaucoup d'intérêt et, à Astana, nous serions ravis de l'accueillir à bras ouverts. " (Le Monde, 12/09/2008, cité par Jean-Pierre de Mondenard dans La grande imposture, page 197)
Antoine Deneriaz, champion olympique de ski de descente en 2006 : "C'est dommage, limite écoeurant." ("Le sale tour", Editions Seuil 2009, page 157)
Tony Estanguet, double champion olympique de canoë en 2000 et 2004 : "[Son retour] relève (...) plutôt d'un retour en arrière pour le sport en général et le cyclisme en particulier." ("Le sale tour", Editions Seuil 2009, page 157)
Laurent Fignon, double vainqueur du Tour de France : "Je pense que cela va faire du bien au vélo parce qu'on manque un petit peu de champion charismatique en ce moment. Cela attire les médias. A chaque fois qu'il est dans une course, il y a beaucoup plus d'accréditations. Cela ne peut faire que du bien." (sport365.fr - 26/03/2009)
Bernard Hinault, quintuple vainqueur du Tour de France : "Jeannie Longo est toujours là à près de 50 ans alors Lance Armstrong a encore tout le temps devant lui... C'est quand même un athlète complet..." (sport.fr - 10/09/2008)
Christian Hutin, Député apparenté PS du Nord, médecin des 4 Jours de Dunkerque : "Son retour dans un peloton réduit à néant tout ce qui était moralisé ces trois dernières années. Les purs, les jeunes, vont être terriblement démobilisés." ("Le sale tour", Editions Seuil 2009, page 148)
Paul Kimmage, ancien coureur devenu journaliste : "Tout l'enthousiasme que j'avais peu à peu reconstruit autour de ce sport au cours des dernières années s'est totalement écroulé. Tout est balayé, tous mes espoirs sont réduits à néant. Il (...) veut nous faire croire que, s'il revient, c'est pour sauver l'humanité tout entière du cancer. Tout ça, c'est des conneries. C'est une question d'ego. Le seul truc qui intéresse Lance Armstrong, c'est Lance Armstrong. Je pense qu'il cherche à réécrire sa sortie de ce sport. Il a pris du recul ces deux dernières années, il a bien observé le monde du vélo et il ne peut pas supporter l'idée que, aujourd'hui, des coureurs propres sont sur le point d'effacer sa légende et de le renvoyer directement au fond des toilettes de l'histoire, avec tout la merde qu'il a fait endurer à ce sport... Ce type, avec sa manie d'intimider les gens, son agressivité, le tout drapé dans son bel habit de martyr du cancer, c'est ça qu'il essaie constamment de dissimuler... Le héros qui a vaincu le cancer ? Eh bien c'est lui, le cancer de ce sport. Pendant deux ans, ce sport a connu une rémission. Et maintenant, le cancer est de retour." ("Le sale tour", Editions Seuil 2009, page 183)
Jean-François Lamour, ancien Ministre des Sports : "C'est un invité encombrant pour le Tour, comme un élastique qui nous ramène à une page qui semblait se tourner." (L'Equipe du 12/09/2008, cité dans La grande imposture, Editions Chiron 2000, page 17)
Greg Lemond, premier américain vainqueur du Tour de France : "Son retour n'est pas une bonne nouvelle. C'est le cauchemar que nous avons vécu de si longues années qui revient." (AFP, 25/09/2008)
Marc Madiot, directeur sportif de la Française des Jeux : "Avant de prétendre regagner le Tour, il faut d'abord que Lance Armstrong s'explique sur ce qui s'est passé en 1999." (sport.fr - 10/09/2008)
Pat McQuaid, président de l'UCI : "Le retour de Lance Armstrong est une bonne chose pour le Tour de France et le cyclisme en général. C'est un grand champion et le meilleur ambassadeur du sport cycliste. C'est un héros sportif." (Lance Armstrong, l'abus ! - Jean-Emmanuel Ducoin - 2009)
David Millar, coureur de l'équipe Garmin : "Son retour peut-être une bonne chose. C'est à lui de faire en sorte que ce soit une bonne chose. Il a l'opportunité de le prouver. Ce n'est pas parce qu'il a couru à une mauvaise époque qu'il est un mauvais athlète." (20minutes.fr - 27/06/2009)
Jean-Christophe Péraud, vice-champion olympique de VTT en 2008 : "Franchement, je suis dégouté." ("Le sale tour", Editions Seuil 2009, page 157)
Jérôme Pineau, coureur de Bouygues Telecom : "Son retour n'est pas une bonne nouvelle pour le cyclisme. Il revient après trois ans d'absence et je n'imagine pas une seconde qu'il ne soit pas dans le coup. Il revient pour gagner, pour faire comme avant. Comment faire croire après aux gens que cela soit possible ? C'est l'image et la crédibilité du cyclisme qui sont en jeu." (ouestfrance.fr - 27/09/2008)
Dick Pound, ancien Président de l'Agence Mondiale Antidopage : "S'il croit que son retour peut le dispenser de répondre à l'enquête et au constat auxquels avait abouti l'enquête de L'Equipe en août 2005, alors il commet une grave erreur. (...) Six de ses échantillons prélevés en 1999 contiennent de l'EPO. Il n'a jamais pu démontrer le contraire. Il n'est pas blanchi, comme il l'affirme." (L'Equipe, 27/09/2008)
Nicolas Sarkozy, Président de la République française : "Regardez Armstrong, ce type qui a surmonté un cancer, qui a gagné sept Tours et qui repart cette année. C'est un type vraiment courageux, à l'image de tous ces coureurs cyclistes qui se battent jusqu'à l'extrême." (Propos tenus lors du Conseil des Ministres du 01/07/2009 et rapportés par Le Canard Enchaîné du 08/07/2009)
Paolo Savoldelli, ancien équipier : "Il y a quatre ans, il s'était retiré parce qu'il en avait marre des suspicions et craignait d'être manipulé dans un contrôle. Alors que revient-il faire dans ce milieu." (Cité par L'Equipe, 03/07/2010)
Joop Zoetemelk, ancien coureur : "J'avoue que je ne comprends toujours pas ce qu'il cherche réellement." (L'Equipe, 03/07/2010)
En août 2012, au terme d'un long combat judiciaire, l'USADA condamne Lance Armstrong et lui retire le titre pour ses 7 Tours de France victorieux entre 1999 et 2005. Les réactions sont nombreuses :
Phil Anderson, ancien coéquipier : « J'ai toujours soutenu Lance, j'ai toujours cru Lance et son histoire. Lance n'a jamais été contrôlé positif. » (cyclingnews.com, 24/08/2012)
Betsy Andreu, femme de Frankie Andreu, ex-équipier de Lance Armstrong et une de ses principales accusatrices : "Lance a ramené le sport à l'époque de la RDA. (...) Je pense vraiment que l'une des raisons pour lesquelles on a mis si longtemps à obtenir de "billes solides" sur Lance, c'est à cause de la façon dont les gens ont eu peur de lui. En 2006, après que nous avions témoigné sous serment, Frankie a perdu son emploi. Lance répandait dans la presse d'implacables propos diffamatoires à mon encontre. Regardez Greg Lemond, son entreprise de vélo a été détruite ! Ce sont quelques exemples. Les gens ont vu cela et ont eu peur que les mêmes choses leur arrivent. Ce n'est pas étonnant alors de voir que l'Usada ait mis beaucoup de temps pour réunir toutes les preuves. Les gens ont eu trop peur de dire ce qu'ils savaient." (lemonde.fr, 24/08/2012)
Joey Barton, footballeur : "Il reste une légende dans un sport où la drogue semble être la norme. Il n'est pas le premier à se doper et il ne sera pas le dernier." (Twitter - 10/10/2012)
Christophe Bassons, ancien coureur et bête noire d'Armstrong : « Je n'ai pas été surpris. Il lui fallait prendre la solution la plus adroite dans la situation compliquée dans laquelle il se trouvait. Connaissant le personnage, il devait vraiment avoir les mains liées pour renoncer aux voies de recours et choisir une forme d'abandon. (...) Armstrong, grâce à ses moyens financiers, ses appuis politiques, peut se permettre de se comporter ainsi. Il ne vit que pour se placer au-dessus des mortels. Je suis plus triste pour lui qu'autre chose. Ce besoin de se sentir supérieur, d'écraser la concurrence, prend certainement sa source dans son passé. » (lemonde.fr, 27/08/2012)
Eric Boyer, ancien coureur cycliste : "Un grand champion ça ne triche pas, ce n'est pas un grand champion. Voilà lui il a triché, il a manipulé tout le monde, c'est un manipulateur, narcissique, pervers..." (lequipe.fr, 22/10/2012)
Thierry Bourguignon, ancien coureur cycliste : "Je suis surpris qu'on arrive à le faire tomber. Maintenant je pense que ça n'apporte rien... Qu'on déclare quelqu'un de positif en activité, je le conçois et je trouve que ça aurait été beaucoup plus sympathique de le faire pendant sa carrière." (rmcsport.fr, 24/08/2012)
Johan Bruyneel, son mentor, co-accusé par l'USADA : "Aujourd'hui, je suis déçu pour Lance et le cyclisme en général que les choses en soient arrivées à un stade où Lance sent qu'il en a assez et qu'il ne veut plus prendre part à la campagne de l'Usada contre lui. Dans sa vie, Lance ne s'est jamais défilé devant les combats loyaux et sa décision sous-entend que l'enquête a été injuste." (johanbruyneel.com, 24/08/2012)
Heinz Bühlmann, médecin du sport : "La capitulation d'Armstrong est un grand jour pour le sport cycliste. Il n'est pas imaginable que quelqu'un puisse tricher durant des années et ait le culot de croire qu'il n'en sortira rien. Un homme plus humble qu'Armstrong aurait peut-être essayé de gagner deux ou trois fois le Tour de France avec de telles méthodes, mais pas sept fois." (24heures.ch, 24/08/2012)
Sandy Casar, ancien coureur cycliste : "Ce qui me choque le plus, c'est de découvrir à quel point Armstrong et les siens ont pu être protégés par les instances. Je trouve ça plus grave encore que la simple triche en elle-même. Franchement, on voit qu'à l'UCI, ils ont fait le minimum pour essayer de le stopper. Le cyclisme a perdu toute crédibilité. Qu'on soit honnête ou pas honnête, plus personne ne nous croit." (ouest-france.fr, 29/11/2012)
Mark Cavendish, coureur cycliste : "Quand on a fait quelque chose de mal, il faut le dire. J'ai couru avec David Millar. Il est plein de remords. C'est un repenti. Au moins, les gars comme lui se soucient du sport. Ils ruinent leur réputation pour faire avancer le sport. Mais d'autres se soucient plus d'eux-mêmes apparemment." (lequipe.fr, 24/10/2012)
Alberto Contador, coureur cycliste : "Lance est le coureur qui m'a fait aimer le cyclisme, c'est le coureur qui m'a le plus marqué. Et il y a cette histoire. Pour moi, c'est compliqué. Il est victime d'une attaque en règle, je ne sais pas à quel point c'est mérité (...). Grâce à lui, des gens très influents aux Etats-Unis ont enfourché un vélo. Grâce à lui, les gens là-bas savent ce qu'est le Tour de France et il y a de grandes équipes américaines et de grandes courses. Lance a aidé à faire tout ça et cela mérite tout mon respect." (AFP, cité par lepoint.fr, 24/10/2012)
Jean-Pierre de Mondenard, spécialiste du dopage : "Comment lui retirer ses sept titres alors que tous les vainqueurs entre 1947 et 2010 ont tous eu affaire au dopage. Il faudrait donner les victoires aux deuxièmes dont la certitude qu'ils n'ont pas enfreint la règle du dopage est nulle ?" (sport24.com, 24/08/2012)
Pedro Delgado, ancien vainqueur du Tour de France et contrôlé positif : "Lance Armstrong est une personne de caractère qui a beaucoup fait pour le cyclismel. Il a beaucoup d'ennemis. Au lieu d'être une personne admirée... Un sportif comme lui devrait être respecté, admiré. Dans certains milieux, ils ont toujours tenté de le coincer. Je crois que cela répond à une envie de remuer les choses. On ne peut pas aujourd'hui retirer du podium un coureur qui a tout donné. C'est une mauvaise nouvelle pour le cyclisme, et nous savons que les victimes sont toujours les cyclistes." (eurosport.fr, 24/08/2012)
Novak Djokovic, joueur de tennis : "Quand j'entends cette histoire, et bien d'autres, je suis déçu en tant qu'athlète parce que je sais combien c'est difficile d'arriver où nous sommes parmi les quatre meilleurs de notre propre sport, combien de sacrifice et de dur labeur [cela demande]." (lequipe.fr, 26/08/2012)
Alex Dowsett, coureur cycliste, ancien coureur dans l'équipe Trek Livestrong U23 : "Il est toujours une légende du sport. Je pense que cette histoire n'est pas vraiment importante. C'est facile de pointer du doigt toutes les mauvaises choses, mais on peut aussi regarder les bonnes choses qu'il a faites, comme sa charité du cancer. Quand je l'ai rencontré, il a été gentil avec moi." (BBC, cité par rmcsport.fr le 11/10/2012)
Gilbert Duclos-Lassalle, ancien coureur : "Ça arrive trop tard. Pour moi, c'est fini, c'est oublié. Je ne dis pas qu'il ne s'est pas dopé, je ne dis pas qu'il s'est dopé, je dis simplement qu'on le déclasse trop tard." (rmcsport.fr, 24/08/2012)
Docteur Michele Ferrari : "Je n'ai jamais vu aucune pratique dopante de la part de Lance Armstrong. Il ne m'a jamais demandé aucune information au sujet du dopage. "(Al Jazeera, 14/12/2012, cité par cyclingnews.com, 14/12/2012)
Valérie Fourneyron, Ministre des Sports : "Cette décision emblématique souligne l'importance du travail international de lutte contre le dopage. Cette étape importante souligne cependant la nécessité de réduire les délais de procédure pour préserver l'esprit même de la compétition sportive." (Communiqué, repris par rmcsport.fr, 24/08/2012)
Philippe Gaumont, autre ancien coureur dopé : "On va dire qu'on fait payer son arrogance à Armstrong. On le punit. On le sanctionne financièrement. On lui retire ses sept Tours de France. OK. Mais le saquer après tout ce temps ne rime pas à grand-chose. Et ce n'est pas parce qu'on s'est payé Armstrong que les problèmes seront réglés. Ce mec a ramené des millions de dollars pour la lutte contre le cancer. Il a fait construire des hôpitaux. Il ne peut donc pas être complètement mauvais." (lavoixdunord.fr - 29/10/2012)
Frédéric Guesdon, ancien coureur cycliste : "Depuis le temps qu'on en parle, cela devait arriver... Après, est-ce que c'est bien ou pas bien, je n'ai pas spécialement d'avis sur la question." (AFP, repris pas rmcsport.fr, 24/08/2012)
Cyrille Guimard, directeur sportif : "En arriver là, je trouve ça dommageable. Aller rechercher des choses dans le passé, qui sont proscrites... Lance Armstrong, c'est Lance Armstrong. C'est un grand champion. (...) Je pense qu'il en a marre de se battre. Il a envie de se retirer. Je trouve ça vraiment dommageable d'entacher un grand champion comme ça, malgré tout ce qu'il a pu faire." (rmcsport.fr, 24/08/2012)
Bernard Hinault, ancien coureur, protecteur du maillot jaune sur les podiums du Tour : "Je m'en fous éperdument. C'est son problème pas le mien. C'est un problème qui aurait dû être réglé depuis 10 ou 15 ans et qui ne l'a pas été." (Ouest-France, 24/08/2012, cité par sport24.com)
Sébastien Hinault, ancien coureur cycliste : "On s'est fait voler des victoires, et de l'argent aussi, c'est sûr..." (www.letelegramme.com)
Chris Horner, ancien coéquipier : « Je me souviens du Tour de France 2005. Lance était le meilleur coureur, il a passé tous les contrôles antidopage et gagné le Tour. Je ne vais pas débattre s'il a gagné ou pas, il était là, il a gagné et a passé les contrôles. » (cyclingnews.com, 14/12/2012, cité par cyclingnews.com)
Chris Hoy, multiple champion olympique : "C'est déprimant car d'un côté, ce gars a écrit un livre qui a aidé beaucoup de malades du cancer, son association contre le cancer fait beaucoup de choses positives, et de l'autre on découvre ça. C'est l'ampleur de tout cela qui choque les gens ainsi que l'identité de la personne que cela concerne. Par le nombre de personnes impliquées, c'est énorme." (BBC, 11/10/2012, cité par lequipe.fr)
Thor Hushovd : « Il a traîné le cyclisme dans la boue. (...) J'en veux à Armstrong et à ceux qui nous ont trompés. Je ne me serais jamais attendu à un tel usage systématique du dopage. La manière dont il s'est comporté et son arrogance envers ceux qui disaient la vérité est choquante. » (sudinfo.be, 18/02/2013)
Miguel Indurain, ancien coureur : "Jusqu'à aujourd'hui, je crois toujours en son innocence. Il a passé tous les contrôles sans problème. Je suis un peu surpris. C'est inhabituel que tout repose sur des témoignages. Les règles ont visiblement changé. Il a toujours été un battant. Je pense qu'il fera appel et qu'il démontrera qu'il a travaillé proprement durant ces années." (sport24.com, 23/10/2012)
Laurent Jalabert, ancien coureur, sélectionneur de l'équipe de France : "On se dit que quelque part la justice existe, ma foi si Armstrong est suspendu de ses titres c'est probablement qu'il y a des raisons pour cela. Je suis désolé, oui forcément, on peut lui en vouloir quand même, ce n'est pas une bonne nouvelle. Ça va bien sûr défrayer la chronique. Armstrong, (...) c'est quelqu'un qui a toujours fait du bien au vélo. Je suis persuadé que c'est un immense champion. Il a rendu ce sport populaire au-delà de l'Europe. (...) Il y avait ceux qui l'adoraient et ceux qui le détestait parce qu'il était arrogant, parce qu'il aimait gagner en écrasant ses adversaires et du coup je pense que cette nouvelle fera plaisir à certains, moi je suis un peu partagé." (RTL, 24/08/2012, cité par sport24.com)
Laurent Jalabert encore, le jour de l'annonce par l'UCI de la suspension à vie d'Armstrong : "Quoi qu'il en soit, c'est un immense champion, il avait un talent énorme." (RTL, 22/10/2012, cité par lequipe.fr)
Vincent Lavenu, manager de l'équipe AG2R La Mondiale : "L'affaire Armstrong pollue déjà le cyclisme depuis un certain nombre d'années. Si tout est mis à jour, ça ne pourra que repartir sur quelque chose de plus clair, de plus net, de plus constructif. C'est bien que ce soit fait. Mais il faut absolument passer à autre chose." (rmcsport.fr, 11/10/2012)
Geoffroy Lequatre, un de ses anciens équipiers : "Les organisateurs peuvent faire un geste encore plus fort, c'est d'attaquer Lance Armstrong pour obtenir des dommages et intérêts. Ce serait presque l'arme fatale." (rmcsport.fr, 24/08/2012)
Luc Leblanc, ancien coureur cycliste : "Je ne sais pas si c'est à l'USADA de décider si Lance Armstrong doit être déchu de ses sept titres sur le Tour de France. Je crois que c'est à l'organisateur de confirmer cette décision, d'en prendre acte. L'agence américaine a suffisamment de preuves pour mettre à mal Lance Armstrong. OK, d'accord. Mais dans ce cas-là, le football américain... Il y en a un paquet qui doivent être déchus de leurs titres aux Etats-Unis. Pourquoi ça ne fait pas aussi dans les autres sports ?" (rmcsport.fr, 24/08/2012)
Philippe Maire : « Quoiqu'on dise, il ne faut pas oublier que le vélo n'avance pas seul, il y a bel et bien un homme dessus qui pédale ! » (Twitter, 10/11/2012)
Axel Merckx, ancien coureur, ami de Lance Armstrong et directeur sportif de l'équipe Trek-Livestrong U23 : "C'est un athlète exceptionnel, et qui le restera toujours, peu importe ce que tout le monde dit. C'est un ami, il reste mon ami, et il sera toujours mon ami. Je connais Lance depuis toujours. J'étais avec lui quand il luttait contre le cancer, et je vais le soutenir maintenant qu'il est attaqué de partout." (cyclingnews.com, 26/08/2012)
Eddy Merckx, ancien coureur, ami de Lance Armstrong : "Chaque contrôle était négatif. Je ne vois pas pourquoi il y a cet acharnement sur lui. C'est malsain, et très mauvais pour le cyclisme." (rtbf.be, 24/08/2012)
Eddy Merckx, ancien coureur, ami de Lance Armstrong, après avoir changé d'avis : "J'ai rencontré Lance à de nombreuses reprises, jamais il ne m'a parlé de dopage, de médecins ou d'autres choses. Il n'avait pas de comptes à me rendre non plus, c'était son problème mais je suis tombé dans le panneau. Je suis étonné de lui, surtout après ce qu'il a vécu." (Belga, 23/10/2012, cité par lalibre.be, 23/10/2012)
Nike, un de ses sponsors : "Nike a l'intention de continuer à soutenir Lance et la Fondation Lance Armstrong, une fondation que Lance a créée pour aider les survivants du cancer." (lemonde.fr, 25/08/2012)
Abraham Olano, ancien coureur : "Cela me semble normal et correct qu'il décide de ne pas se défendre, car il ne peut pas se défendre. Lui, la seule chose qu'il puisse faire c'est de démontrer son innocence et ça il ne peut pas le faire. Le mal est fait, pour lui." (eurosport.fr, 24/08/2012)
Oscar Pereiro, ancien vainqueur du Tour de France : "Je suis convaincu que les coureurs qui ont témoigné contre Armstrong l'ont fait à la condition de ne pas être sanctionnés et qu'on ne leur retirerait pas l'argent gagné. Ca c'est normal ?" (eurosport.fr, 24/08/2012)
Dick Pound, ancien président de l'agence mondiale antidopage : "Si vous êtes une superstar comme Lance peut l'être, alors beaucoup de gens ne veulent pas croire toute cette histoire. Il y a un déni, du genre "Notre héros ne peut pas avoir fait ça". A chaque fois qu'ils (les enquêteurs) se rapprochaient de lui, d'un seul coup on parlait moins de cyclisme, mais beaucoup plus de sa fondation. Pour moi, c'était toujours le signe qu'on se rapprochait." (lequipe.fr, 27/08/2012)
Michael Rasmussen, ancien coureur cycliste, exclu d'un Tour de France : "J'ai toujours eu énormément de respect pour lui en tant que sportif et ce rapport ne change rien. Quoi qu'il ait fait, c'est toujours extraordinaire de gagner le Tour sept fois d'affilée. (...) A posteriori, je vais peut-être découvrir qu'il m'a floué mais ce n'est pas mon impression. Sa performance n'en reste pas moins fascinante, même s'il s'est dopé." (Ekstra Bladet, 16/10/2012, cité par lequipe.fr, 27/08/2012)
Riccardo Ricco, ancien coureur cycliste dopé : "Un grand champion, un point c'est tout." (Twitter - 10/10/2012)
Michel Rieu, conseiller scientifique de l'Agence française de lutte contre le dopage : "Les préleveurs ont éprouvé des difficultés à effectuer des contrôles inopinés sans que Lance Armstrong puisse bénéficier d'un délai de vingt minutes. Il a été prévenu avant tous les contrôles. Je repense à un prélèvement inopiné alors qu'il s'entraînait dans le sud de la France lors de son retour sur le Tour en 2009. Son entourage avait accumulé prétextes et palabres pour obtenir ce fameux délai. En vingt minutes, beaucoup de manipulations sont possibles. Il effectuait des perfusions de sérum physiologique pour diluer son sang. Il remplaçait sa propre urine par une urine artificielle. Il s'administrait l'EPO par petites doses. La substance était indécelable. Sans les renseignements de la gendarmerie ou de la douane, il était impossible de combattre cette méthode. (...) On ne savait qu'à la dernière minute dans quel hôtel il s'était installé. D'où ces nombreux barrages. Ce fut un vrai parcours du combattant car il était prévenu sur ses lieux de résidence." (lemonde.fr, 25/08/2012)
Bruno Roger-Petit, journaliste : "Le vrai crime d'Armstrong, plus encore que d'avoir triché et s'être dopé, est là, et nulle part ailleurs : cet homme a volé du temps au temps, de l'Histoire à l'Histoire. Il a fait main basse sur une course de légende (et d'autres encore) dérobant un trésor inestimable en ce qu'il relève du bien commun. Quand on y songe, on se dit que c'est à ce point vertigineux que cela en devient indicible. Pire encore, le renoncement de Lance Armstrong à poursuivre le combat judiciaire qu'il était en train de perdre est encore plus accablant pour lui. C'est un dernier mensonge, une dernière imposture de la part de celui qui ne mérite pas le titre de forçat de la route, une ultime tentative de victimisation." (sport24.com, 24/08/2012)
Samuel Sanchez, coureur cycliste, ancien champion olympique : "Je suis en faveur de celui qui est sanctionné car cela peut arriver à n'importe qui. Un ancien coéquipier de 2002-2003 sort du bois, il dit que tu t'es dopé et tu es victime d'un procès médiatique. Les médias mettent l'opinion publique contre le sportif et tu es sanctionné. (...) Les accusations contre Armstrong devraient s'appuyer sur des preuves. Ce n'est pas une façon de faire les choses, on ne peut pas sanctionner seulement à cause de témoignages." (RTVE, 23/10/2012, cité par lequipe.fr, 23/10/2012)
Paolo Savoldelli, ancien coéquipier : "Revenir 14 ans en arrière n'a pas beaucoup de sens." (cyclingnews.com, 26/08/2012)
Andy Schleck, coureur cycliste : "C'est une décision qu'on peut voir avec deux côtés: personnellement, je ne pense pas que ça va aider le sport de regarder il y a huit, neuf, dix ans... C'était obligatoire pour l'UCI de prendre la décision. S'ils le donnent à un autre ce n'est pas beaucoup mieux. On doit tirer une ligne et on doit recommencer à zéro." (lequipe.fr, 22/10/2012)
Ian Thorpe, quintuple champion olympique de natation : "Quand Armstrong est tombé, j'ai été heureux."(Doha Goals, forum mondial du sport, 12/12/2012, cité par lemonde.frm, 12/12/2012)
Travis Tygart, directeur de l'AMA : "L'opinion américaine doit être partagée, forcément. (...) Il était et il reste un héros pour beaucoup. C'est une triste destinée. Briser les rêves et les légendes ne m'excite pas en soi (...) Mais les faits sont les faits." (L'Equipe 24/09/2012)
Jan Ullrich, ancien rival : "Si cela dépendait de moi, je rendrais à Armstrong ses victoires dans le Tour. On a rendu sa victoire à Bjarne Riis en 1996. L'esprit du temps était comme cela. En quoi est-ce que cela fait avancer les choses de le supprimer de la liste des vainqueurs ?" (Bild, 07/2013, cité par eurosport.fr le 31/07/2013)
Alejandro Valverde, coureur cycliste : "Ces Tours, ils les a gagnés avec ses jambes, avec son corps. Que personne ne s'imagine qu'il n'a pas souffert pour les remporter. Pour moi, ils lui appartiennent." (Marca, 23/10/2012, cité par rtl.fr, 23/10/2012)
Alexandre Vinokourov, ancien coureur, suspendu pour dopage : "C'est bête de revenir dix ans en arrière d'autant qu'il n'a jamais été contrôlé positif. C'est une décision politique. J'espère qu'il va s'en sortir." (nicematin.com, 03/09/2012)
Richard Virenque, ancien coureur, suspendu pour dopage, consultant pour Eurosport : "Cela m'a toujours surpris de le voir marcher aussi fort. Mais tous ses contrôles étaient négatifs ! Personnellement, je me doutais qu'il y avait quelque chose. Il était tellement fort, tellement énorme..." (Nice Matin, 23/10/2012, cité par nicematin.com, 23/10/2012)
Thomas Voeckler, coureur cycliste : "Ça fait des années qu'on est obligé de répondre. L'image du vélo en prend toujours plein la figure. Alors que si on en parlait un peu moins, on mettrait peut-être plus en avant le fait que c'est le sport qui fait le plus contre le dopage." (rmcsport.fr, 24/08/2012)
Bradley Wiggins, coureur cycliste : "Quand on voit le nombre de personnes qui ont témoigné contre lui, les bras vous en tombent. Ce ne sont certainement pas des attaques isolées, c'est assez accablant. Je suis choqué par l'ampleur des preuves. Mais je ne suis pas surpris." (Sky News, 11/10/2012, cité par lequipe.fr)
Bradley Wiggins, coureur cycliste : « Quoi que j'aie dit au fil des années, j'ai toujours eu des soupçons sur lui. Lorsque la nouvelle fut publiée, je ressentis un peu ce que ressent un enfant qui découvre que le Père Noël n'existe pas. C'est toujours un choc, mais pas une grande surprise. » (Bradley Wiggins, My Time - Yellow Jersey, 2012)
Bien entendu, Lance Armstrong lui-même n'a pas manqué de réagir :
Lors de sa première sortie publique après l'annonce de la décision : "Personne n'a besoin de pleurer sur mon sort, tout ira au mieux. Je suis plus à l'aise aujourd'hui que durant les dix années précédentes. J'ai cinq enfants géniaux et une femme merveilleuse dans ma vie. Ma fondation n'est pas touchée par tout ce bruit." (cité par lemonde.fr, 26/08/2012)
Revue de presse des accusations de Floyd Landis contre Armstrong qui ont menés à sa condamnation puis à ses aveux
En janvier 2013, Lance Armstrong passe aux aveux dans l'émission d'Oprah Winfrey. Réactions :
Chris Froome : « Je me sens vraiment en colère à propos des révélations de Armstrong. Je pense qu'il a causé beaucoup de torts. Cela déteint sur tout le monde à présent ce qui n'est jamais une bonne chose pour le cyclisme (...). Mais je pense que c'est quelque chose qui pourrait être pris positivement pour que nous puissions en tirer des enseignements et (...) que cela ne se reproduise plus dans le cyclisme. » (ibtimes.com, 24/01/2013)
Laurent Jalabert : « Ce ne sont pas des aveux complets. (...) Quand Armstrong fait quelque chose, c'est toujours très calculé. Je me demande si ces aveux ne sont pas une tactique. Je ne m'attendais pas à ce qu'il avoue un jour. Mais l'affaire Armstrong va de rebondissement en rebondissement, on est face à un feuilleton. On ne peut pas dire que ce soit la dernière étape. » (RTL, 17/01/2013, cité par eurosport.fr le 18/01/2013)
Eddy Merckx (qui lui présenta le Dr Ferrari) : « [Il] a eu la malchance d'être dans cette période-là, où la médecine a pris le dessus. (...) Je ne sais pas si je lui en veux. » (Le Parisien, 30/06/2013, cité par lequipe.fr le 30/06/2013)
Andy Schleck : « Je suis déçu de ce qu'Armstrong a fait. Je ne pensais pas que Lance courrait comme cela. Mais si on regarde : Lance a gagné. Le deuxième était Ullrich, le troisième Virenque. Alors pourquoi pointer Lance alors que peut-être les 10 premiers ont fait des choses. » (RTBF.be, 13/01/2013)
Revue de presse des accusations de Floyd Landis contre Armstrong qui ont menés à sa condamnation puis à ses aveux
A longueur d'interview, Lance Armstrong répète qu'il n'a jamais été contrôlé positif, ce qui serait sensé attester de sa "virginité". Tout d'abord, rappelons que, même s'il ne fut pas sanctionné, il a bel et bien été contrôlé lors du Tour de France 1999
. Ensuite, pour le plaisir, rappelons cette phrase de Freddy Maertens
qui figure en bonne place dans le bêtisier du dopage : "Quant au dopage, je ne peux répondre qu'une chose : au Tour et au championnat du monde, j'ai été contrôlé négativement chaque fois". Ceci ne l'empêche pas d'être cité à 6 reprises dans l'annuaire du dopage !
Il ont dit de lui
1993
Stephen Roche : "Si j'étais méchant, je dirais que c'est un prétentieux et qu'il a la grosse tête. Il te bouscule, t'engueule et n'essaie même pas d'écouter ton point de vue." (L'Equipe, 31/08/1993)
Claudio Chiappucci : "C'est un type bizarre. Un jour ça va aller, le lendemain, il ne te dira même pas bonjour. Je ne veux même pas me prononcer sur la suite de sa carrière. Une chose est sûre, il ne gagnera jamais un grand Tour." (L'Equipe, 31/08/1993)
Marc Madiot : "C'est un ricain très cool. Pas la grosse tête." (L'Equipe, 31/08/1993)
1996
Laurent Jalabert, ancien coureur : "Je l'apprécie pour son tempérament offensif, mais il a aussi des défauts : il fantasme un peu, il se prend pour le centre du monde. Il est dans le faux." ("On m'appelle Jaja", Editions Solar 1996, page 189)
1999
Lawrence Einhorn, son médecin traitant : « Comme moi, Lance Armstrong est un fervent partisan de la lutte antidopage. (...) Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'il ne prend que des vitamines. » (Le Monde, 21/06/1905)
Jean-Cyril Robin : "Un type spécial, individualiste." (L'Equipe, 05/07/1999)
Manolo Saiz, à propos du contrôle positif aux corticoïdes sur le Tour de France 1999 : "La presse le salit de ses soupçons. Vous ne salissez pas seulement un coureur mais une illusion qui fait vivre des millions de supporters." (Libération, 22/07/1999)
2000
Antoine Vayer, ancien entraîneur de l'équipe Festina : "Sans prise de dopants, dans la montée d'un col, la puissance d'un coureur diminue progressivement. Quand on analyse kilomètre par kilomètre la montée de Lance Armstrong à Hautacam (...) lors du tour 2000, on se rend compte que la vitesse augmente au fur et à mesure que le temps passe. C'est ce que les spécialistes de biophysique appellent le "negative split". Ce phénomène a été observé pour la première fois sur les marathoniens espagnols au début des années 1990. Ils étaient capables d'augmenter leur cadence tous les 5000 mètres." (Libération - 31/10/2000, cité par Jean-Pierre de Mondenard dans La grande imposture, page 184)
2002
Cédric Vasseur, ancien coureur : "Armstrong ne m'a pas versé ma prime de victoire sur le Tour 2000. Pour lui, cela doit correspondre à une demi-journée de salaire ! Je trouve cela mesquin." (La France Cycliste - 01/03/2002)
Jean-Marie Leblanc, ancien coureur : "Si j'apprenais que la carrière d'Armstrong n'était qu'une escroquerie, je claquerais la porte du cyclisme. (...) Ca voudrait dire que je ne comprendrais plus rien dans le vélo et que je n'aurais plus de raison d'aimer et de croire en ce sport." (Entretien avec Stéphane Mandard, journaliste au Monde en 2004)
2005
Philippe Gaumont, ancien coureur : "Un type comme Armstrong mérite le respect pour tout ce qu'il réalise. Dopage ou pas." (Sport et Vie n°91 - Juillet/Août 2005)
Fred Grappe, entraîneur à la FDJ : « Un extra-terrestre? Certainement pas. Un obsessionnel du travail et du détail, oui certainement. Il représente un extra-terrestre pour ceux qui ne jurent que par le dopage. Les autres n'ont pas à le glorifier mais doivent lui reconnaître un grand professionnalisme. » (Cyclisme et optimisation de la performance, 2005)
Bernard Hinault, ancien coureur : "Les Français n'aiment pas les gagneurs, c'est dans la mentalité des gens (...). Lance Armstrong ne se prépare que pour le Tour et le gagne, il est professionnel jusqu'au bout des doigts. C'est donc bien lui qui a raison !" (Cyclismag - 02/10/2005)
Bernard Sainz : « Je ne peux pourtant pas prétendre qu'il a eu recours directement à mes services. Mais je sais que Lance consulte, à Annecy, Benoît Nave, le seul naturopathe à qui j'ai transmis mon savoir. Je connais bien aussi le patron actuel d'Armstrong, Thomas Weisel, que j'ai rencontré en 93 lorsque les frères Madiot ont signé chez Subaru. Il est possible que, par le biais de Weisel, Armstrong suive aujourd'hui mes préceptes. » (France Soir, cité par dhnet.be, 24/07/2005)
Antoine Vayer : "Armstrong je ne le considère pas, pas plus qu'Indurain. Ils ne sont rien, ne valent rien. Ceux qui ont gagné le Tour pour moi s'appellent Michele Ferrari et Sabino Padilla (NDLR : professeur de physiologie et préparateur auprès de Miguel Indurain chez Banesto). Ce sont eux les champions." (La Flamme Rouge - 12/2005)
2007
Alain Finkielkraut, philosophe : "Je n'aimais pas voir Lance Armstrong descendre de vélo à peine essoufflé, après une équipée fantastique dans L'Alpe d'Huez. Là, j'avoue avoir vacillé, je me suis dit, il se passe quelque chose, on a peut-être basculé dans le post-humain." (L'Equipe, 25/10/2007, cité par Jean-Pierre de Mondenard dans Tour de France - 33 vainqueurs face au dopage, page 17)
Nicolas Sarkozy, alors candidat à la Présidence de la République : "Pour moi, Lance Armstrong reste un exemple. On ne peut pas le réduire au dopage." (myfreesport.fr 20/04/2007)
Bernard Hinault : "Ceux qui doutent de ses qualités naturelles, qui le suspectent de recourir à des moyens illicites me foutent les boules ! Ils oublient par où il est passé. Ils oublient qu'un type qui a mis un pied dans la tombe en ressort avec un surcroît de volonté. Et puis, Armstrong a maigri de 10 kilos. En montagne, c'est considérable ! D'ailleurs, du jour où Miguel Indurain a perdu 4 kilos, il a gagné le Tour de France." (L'Equipe, 18/07/2007, cité par Jean-Pierre de Mondenard dans La grande imposture, page 161)
2008
Johan Bruyneel, son mentor : "On a fait croire qu'il était tellement plus fort... J'ai lu qu'il montait huit à dix fois l'Alpe d'Huez. Honnêtement, je ne l'ai jamais vu. Pour le chrono du Tour, il ne l'a monté qu'une fois et demie." (L'Equipe, 12/02/2008, cité par Pierre Ballester dans Tempêtes sur le Tour)
Jean-René Godart, "journaliste" : « Lance Armstrong est un ami et j'ai été très peiné de voir qu'on a voulu l'incriminer de tricherie de dopage, six ans après. C'est honteux alors qu'il n'a jamais été contrôlé positif, jamais, jamais, jamais. » (La Presse de la Manche, 16/04/2008, cité par dopagedemondenard.com, 24/12/2018)
2009
Albert II de Monaco : "J'ai beaucoup d'admiration pour lui. Pour avoir fait ce qu'il a fait, il faut de toute façon être un athlète hors-normes, avec des capacités physiques et mentales tout à fait hors du commun. Pour moi, c'est un très grand champion." (rmc.fr 21/04/2009)
Rob Arnold, biographe de Cadel Evans : "Si Lance Armstrong a gagné 7 Tours, c'est qu'il était concentré sur ce seul objectif. Il n'y aura plus jamais un athlète comme lui. Avec sa victoire sur le cancer, il devient un modèle pour des millions de personnes. Il croit au miracle et aide les autres à y croire aussi. Merci Lance ! Au revoir." (Close to flying, Hardie Grant Books 2009)
Don Catlin, médecin brièvement chargé par Lance Armstrong de mettre au point un programme de contrôles antidopage : "Je n'ai pas l'intention de parler de Lance Armstrong. (...) On a fait ce qu'on a pu, et on a fini par s'accorder pour dire qu'il valait mieux en rester là." ("Le sale tour", Editions Seuil 2009, page 93)
Laurent Fignon : "Je ne sais pas ce qu'il a fait, mais je ne vois pas pourquoi il n'aurait pas fait comme les autres..." (L'Equipe - 01/07/2009)
Laurent Jalabert, ancien coureur : « Si un jour, tout le monde fait le Tour à l'eau minérale, vous verrez que le classement des dix premiers sera le même et que c'est toujours Lance Armstrong qui gagnera. » (Télé 7 Jours, 27/06/2009, cité par dopagedemondenard.com, 24/12/2018)
Paul Kimmage, ancien coureur devenu journaliste : "J'ai une question pour Lance Armstrong. Où était votre belle compassion quand Jonathan Vaughters quittait le Tour ? Quand Christophe Bassons était contraint d'abandonner ? Quel pardon avez-vous accordé à Frankie Andreu et Filippo Simeoni ? J'ai une question pour Lance Armstrong : Pourquoi méprisez-vous à ce point ceux qui s'efforcent de jouer selon les règles ?" ("Le sale tour", Editions Seuil 2009, page 183)
Jean-François Lamour, ancien Ministre des Sports : "L'UCI a toujours protégé Lance Armstrong." ("Le sale tour", Editions Seuil 2009, page 144)
Nicolas Lopez, vice-champion olympique de sabre en 2008 : "Pour moi, ce n'est pas un champion, absolument pas un exemple." ("Le sale tour", Editions Seuil 2009, page 157)
Jean-Pierre de Mondenard, spécialiste du dopage : "Si l'organisation du Tour de France l'attaque en justice pour manquement à l'éthique ou a l'image de l'épreuve, la somme des témoignages et des preuves est suffisante pour qu'un tribunal puisse condamner Armstrong." (www.francesoir.fr, 16/10/2009)
Nicolas Sarkozy, Président de la République française : "J'ai de l'admiration pour Armstrong. Ce sont les élites qui le détestent, mais les élites n'ont rien compris. Quand on atteint ce degré de popularité et de performance, ce n'est plus du sport, c'est de la culture ! " (Propos tenus lors du Conseil des ministres du 1er juillet, rapportés par Rama Yade et cités par Bruno Jeudy et Karim Nejari dans Sarkozy côté vestiaires)
Nicolas Sarkozy, ancien Président de la République : « On accuse Armstrong d'être dopé, mais Astérix a bu une petite potion et tout le monde l'adore. » (Conseil des Ministres, 01/07/2009, cité par Rama Yade dans lepoint.fr, 16/07/2009)
Jan Ullrich, ancien adversaire, à propos de la performance d'Armstrong sur le Tour : "Je crois que Lance mérite du respect et notre admiration." (eurosport.fr, 23/07/2009)
2010
Betsy Andreu, femme de Frankie Andreu, ex-équipier de Lance Armstrong et une de ses principales accusatrices : "Lance est plus craint qu'il n'est respecté." (cyclismag.com - 03/03/2010)
Alex Gibney, réalisateur de films : "L'opinion publique est partagée sur Lance Armstrong, a expliqué Gibney. Certains le prennent pour un saint, qui donne de l'espoir à nombre de survivants et de malades du cancer. D'autres le voient dans une sorte d'hypocrisie et l'hypocrisie rend les gens fous, surtout s'ils s'en servent pour gagner de l'argent." (cyclismag.com - 22/10/2010)
Jeannie Longo, coureuse cycliste : "Maintenant nous sommes copiés dans les entraînements spécifiques, Patrice et moi. Je connais l'entraîneur d'Armstrong. J'ai couru avec lui, c'est un gars du Colorado. Les méthodes de travail dans le cyclisme ont copié Longo-Ciprelli même s'ils ne veulent surtout pas l'avouer." (Jeannie par Longo, 2010, page 109)
Rudy Pevenage, ancien directeur sportif de Jan Ullrich : "On n'était pas des idiots non plus, on connaissait Armstrong avant son cancer. La métamorphose après son retour fût tellement extraordinaire. (...) Armstrong était un grand professionnel, Johan Bruyneel son manager, aussi. Mais il avait couru chez Manolo Saiz, et il ne pouvait pas ignorer ce qui se passait." (L'Equipe - 08/07/2010)
Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, après l'arrivée de l'épreuve : « C'est à la fois formidable de se dire : il aime vraiment le Tour, puisqu'il reste jusqu'au bout pour finir à quarante minutes. » (L'Equipe, 25/07/2010)
Nicolas Sarkozy, Président de la République, évoquant le journal L'Equipe et son traitement des affaires Zahia (dans le football) et Armstrong : "C'est quand même incroyable, cette irresponsabilité ! L'Equipe en fait vraiment beaucoup trop et tire trop vite des conclusions. (...) C'est déjà eux qui avaient accusé Lance Armstrong de dopage." (propos rapportés par lexpress.fr - 28/05/2010)
Andy Schleck, deuxième des Tours de France 2009 et 2010 : "C'est le plus grand champion que le cyclisme ait connu, entre autres pour son histoire singulière de comeback avec en arrière-plan son implication dans une grande cause, celle de Livestrong. (...) L'an passé, partager le même podium avec lui à Paris, c'était un moment spécial, et j'aurais aimé connaître ça une nouvelle fois." (L'Equipe - 13/07/2010)
Bradley Wiggins, coureur cycliste : « Je l'aime. Je pense qu'il est formidable. Il a transformé le sport à bien des égards. (…) Même ses critiques les plus virulents ont profité de lui. Je ne pense pas que ce sport va jamais réaliser ce qu'il a fait il ou comment grand il l'a fait. (…) Il a ses ennemis et beaucoup de spectateurs qui ne l'aiment pas, mais ils ont tous profité de lui et de sa présence sur le Tour. » (guardian.co.uk, 25/07/2010)
2011
Frankie Andreu, ancien coéquipier : "Avec Landis ils se sont retrouvés dans des petites kermesses aux États-Unis. Landis courait pour une petite équipe (7-Eleven), il essayait de gagner sa vie. À chaque fois qu'il attaquait, Lance revenait sur lui, comme pour l'humilier. Alors Floyd a répliqué, sur un autre terrain, pareil pour Hamilton." (L'Equipe, 18/11/2011)
Cyrille Guimard, éphémère directeur sportif d'Armstrong, répondant à la question "Son cancer est-il lié au dopage" : "Je réponds non de façon affirmative." (Pédale !, 07/2011)
Jean-Pierre De Mondenard, ancien médecin, historien du dopage : "[Armstrong] un petit pas pour le vélo, un grand pas pour la pharmacie." (Tour de France - 33 vainqueurs face au dopage, page 15)
Tyler Hamilton, coéquipier de 1998 à 2001 : "J'ai vu (de l'EPO) dans son réfrigérateur. J'ai vu (Armstrong) se l'injecter, plus d'une fois... comme nous l'avons tous fait. Comme je l'ai fait, plusieurs fois." (CBS, repris par radio-canada.ca - 19/05/2011)
Bernard Hinault, ancien coureur cycliste : "Armstrong, on l'accuse de beaucoup de choses, cela fait des années que le juge est sur son dos et on verra ce qu'il arrive. Les accusations de ses anciens équipiers ne sont pas des preuves. L'enquête n'est pas finie..." (Pédale !, 07/2011)
Pat McQuaid, président de l'UCI : "Sa contribution au cyclisme a été énorme, que ce soit sur le plan sportif ou de sa personnalité. Tous les sports ont besoin d'icônes, et il a été une icône mondiale pour le cyclisme. Le cyclisme doit beaucoup à Lance Armstrong." (AP, repris par velochrono.fr - 17/02/2011)
David Millar, coureur cycliste : "Je ne peux pas dire si Lance s'est dopé ou non. Bien sûr, il y a toutes ces rumeurs autour de lui, mais je ne l'ai jamais vu se doper. Mais s'il s'est dopé, après tout ce qu'il a dit et ce qu'il a fait, ce serait impardonnable. (...) J'ai toujours pensé qu'il aurait pu en faire plus contre le dopage. Il était en position d'aider son sport, mais il n'a rien fait." (Telegraph, repris par sport.fr - 07/06/2011)
Dr Gérard Porte, ancien médecin du Tour de France : « J'ai toujours eu d'excellents rapports avec Armstrong et avec son directeur sportif Johan Bruyneel, que j'ai connu amateur. Une année, Lance Armstrong m'avait même demandé si j'accepterais, sur une étape du Tour de France, de prendre comme invitée dans ma voiture, sa compagne de l'époque, la chanteuse de country Sheryl Crow. » (Gérard Porte, Médecin du Tour - Albin Michel, 2011)
Riccardo Ricco, ancien coureur cycliste dopé : "Armstrong, je le respecte, sept Tours, chapeau, mais il ne m'a jamais donné de grandes êmotions." (Pédale ! - 07/2011)
Peter Sagan : « Sur le premier Tour que j'ai suivi, Armstrong a gagné, opposé à Ullrich et Pantani. (...) A vrai dire je n'aimais pas Armstrong. Toutefois, depuis son come-back, je sais qu'il est bien. » (Vélo Magazine, 02/2011)
Manolo Saiz, ancien directeur sportif : "J'ai gardé ma confiance en Armstrong. C'est lui qui, en son temps, a le mieux travaillé, a poussé au plus loin le sacrifice, comme avaient su le faire Indurain et Jalabert avant lui. Après, que le personnage ne m'inspire aucune sympathie..." (L'Equipe Magazine - 16/07/2011)
Thomas Voeckler, coureur cycliste : "J'ai énormément de respect pour ce qu'il a fait sur un plan sportif, gagner sept Tours de France." (lequipe.fr - 18/07/2011)
Bradley Wiggins, coureur cycliste : « J'ai toujours été un peu fan de Lance et toujours considéré qu'on est innocent tant qu'on n'a pas prouvé qu'on est coupable. Il n'y a pas un athlète (…) qui ait été contrôlé plus que lui. Depuis son retour, il a certainement été le cycliste le plus contrôlé du peloton professionnel …) et il n'a jamais été positif et tant que ce sera le cas, il est propre. (…) Je pense que vous devez vous interroger sur la crédibilité de Landis parce qu'il a menti sous serment. » (guardian.co.uk, 19/01/2011)
2012
John Fahey, président de l'AMA, à propos de l'enquête menée par le procureur fédéral américain Jeff Novitzky : "Il y a eu des indices probants rassemblés sur la lutte contre le dopage, sur ce qui peut avoir eu lieu. Ce serait très, très utile si toute cette information était remise à l'agence antidopage américaine." (radio-canada.ca - 07/02/2012)
Alain Gallopin, son ancien directeur sportif : « Un mec comme Armstrong, 500 contrôles dans sa carrière et aujourd'hui on lui casse les couilles ! C'est un scandale. C'est tout ce que je peux dire. » (rue89.nouvelobs.com, 20/07/2012)
Tyler Hamilton, ancien coéquipier, un de ses principaux accusateurs : "Pour Lance, se doper faisait partie de la vie courante, c'était comme de l'oxygène" (The Secret Race, 2012, cité par rtl.fr le 31/08/2012)
Chris Horner, ancien coéquipier, après la suspension du texan par l'USADA : "Je ne crois pas qu'Armstrong a triché en aucune façon pour gagner ces victoires et il est passé par une quantité folle de contrôles. Avons-nous des photos de lui ? Vidéo ou contrôles ? Parce que sans ça, vous n'avez rien." (cyclingnews.com - 14/06/2012)
Paul Kimmage, ancien coureur, journaliste, après la suspension du texan par l'USADA : "Cela montre que tout ce que Floyd Landis a dit est vrai." (velonation.com - 13/06/2012)
Pierre-Henri Menthéour, ancien coureur : "Je crois que Lance Armstrong, sur la chaise électrique, dirait qu'il est innocent et qu'il ne s'est jamais dopé." (rue89.com - 18/07/2012)
2013
Michel Drucker, Présentateur télé : « J'ai passé quatre jours avec un coureur hors norme sur lequel un torrent de boue a été déversé. » (lepoint.fr, 15/07/2013)
Chris Froome : « Lance a triché, je ne triche pas. Point final. » (Conférence de presse, 15/07/2013, cité par lacroix.com le 15/07/2013)
Jean-Marie Leblanc : « Dans le domaine du sport, la longue escroquerie de Lance Armstrong fait de lui le Bernard Madoff du sport. » (AFP, 02/05/2013, cité par lameuse.be le 02/05/2013)
Hein Verbruggen, ancien président de l'UCI que Lance Armstrong accuse d'avoir couvert son contrôle positif du Tour de France 1999 : « Depuis quand croit-on Lance Armstrong ? » (NOS, 19/11/2013, cité par radio-canada.ca le 19/11/2013)
Bradley Wiggins, coureur cycliste : « Je me souviens de regarder celui que j'avais vu à l'arrivée de Verbier, puis celui que j'ai vu au sommet du Ventoux une semaine plus tard, au contrôle antidopage, où nous étions tous les deux, et ce n'était pas le même coureur. [En regardant ses aveux chez Oprah Winfrey, je me suis dis] : tu mens, bâtard ! » (stickybottle.com, 25/01/2013)
Sean Yates, ancien coéquipier : « Je crois toujours qu'[Armstrong] est un athlète phénoménal et le plus gros moteur qu'on ait vu sur un vélo, en dehors peut-être de Chris Froome. » (Press Association, 12/09/2013, cité par cyclingnews.com le 12/09/2013)
2014
Brian Cookson, président de l'UCI : « Je pense qu'il y a une possibilité de rachat pour lui et pour n'importe qui d'autre. Cela dépendra de ce qu'il a dit à la Commission, s'il a parlé de sa propre implication ou de celles d'autres personnes. » (VeloNews, 27/10/2014, cité par lequipe.fr le 28/10/2014)
John Hendershot, soigneur de l'équipe Motorola en 1993 : « En 1993, Armstrong utilisait toutes les substances » (03/2014, cité par Juliet Macur dans Cycle of lies - The fall of Lance Armstrong)
Thor Hushovd : « Il était assis devant moi en disant directement qu'il avait utilisé des produits dopants. Lance Armstrong a confirmé ce que Tyler Hamilton et bien d'autres autour de lui ont raconté : il n'a pas gagné comme un sportif propre. Je voulais lui dire qu'il avait tort, que ce n'était pas correct et que moi-même je n'ai jamais eu recours au dopage et que je ne le ferai jamais. Lance Armstrong a été une grande vedette dans notre sport. S'il avait été attrapé en tant que tricheur à l'époque, cela aurait été une grande perte pour l'UCI. Je crois que les tests positifs ont été cachés afin de sauver Armstrong et de protéger le cyclisme. » (biographie "Thor", 10/2014, cité par rtbf.be le 16/10/2014)
Bernard Hinault : « On ne parle pas de celui-là. Il a fait trop de mal au cyclisme. Avoir triché comme il l'a fait et surtout avoir menti... » (Europe 1, 12/11/2014, cité par sports.fr le 12/11/2014)
Lucien Van Impe : « On a montré que Lance Armstrong a gagné ses Tours avec du dopage. Il l'a lui-même reconnu. On ne peut pas faire autre chose que le retirer du palmarès. Ce que je regrette, c'est que ce ne fut qu'une chasse à Armstrong. » (De Telegraaf, 16/07/2014, cité par sudinfo.be le 16/07/2014)
Tejay Van Garderen : « Lance est un voisin et je crois qu'il a déjà été assez puni. D'autres comme Christian Vande Velde et Frankie Andreu commentent bien des courses pour la télévision et on n'y trouve rien à redire. » (lequipe.fr, 26/12/2014)
2015
Christian Laborde, écrivain : « On doit le respect à Lance Armstrong : c'est un champion, estime le poète français. Selon moi, on ne peut pas réduire un champion à sa part d'ombre : personne n'est tout blanc ou tout noir. Et cette réflexion vaut aussi pour Armstrong. ... On ne peut pas piétiner l'espoir que ce coureur a fait naître chez les gens touchés par la maladie. Rien que pour ça, il reste un grand champion à mes yeux. » (lavenir.net, 03/07/2015)
Marc Madiot, Manager de l'équipe FDJ : « Armstrong m'a fait vibrer une fois, pour tout vous dire : au surlendemain de la mort de Fabio Casartelli, sur le Tour de France, en 1995, à Limoges. Là, ce jour-là, oui, oui et oui. C'est le seul moment fort que je retiendrai de la carrière d'Armstrong. » (Marc Madiot et Mathieu Coureau, Parlons vélo - Talent Sport, 2015)
Marc Madiot, ancien coureur : « J'ai été déçu par le système de dopage d'Armstrong. Au début des années 2000, tout le monde était dans le trip « il a accès à des trucs que personne d'autre n'a », on partait dans des délires de dopage génétique, de médecines hors-norme, de techniques à l'américaine super sophistiquées. (...) Et en fait, il était extrêmement basique, comme les autres. Et c'est ce qui l'a perdu. Il n'était pas plus malin que les autres. Il a corrompu plus ou moins des gens pour mettre ce système en place. Des gens qui l'ont lâché derrière, sans doute. Voilà. Et puis quand tu découvres le système, c'était quoi ? De l'EPO dans le frigo, des hormones de croissance. C'était juste mieux géré, plus verrouillé. Un peu décevant quand même, non ?! Mais rassurant, aussi. Il y a quand même un truc qu'on ne sait pas mais qu'on saura peut-être un jour : les moteurs dans les cadres des vélos. » (Marc Madiot et Mathieu Coureau, Parlons vélo - Talent Sport, 2015)
Pat McQuaid, Président de l'UCI : « Il a été pris pour bouc-émissaire. Il y a eu une chasse aux sorcières contre Armstrong (...). L'USADA voulait un grand nom. Ils n'étaient pas vraiment intéressés par les plus petits coureurs, ils ont utilisé ces petits coureurs pour obtenir les informations dont ils avaient besoin à propos des têtes d'affiche. » (sport24.lefigaro.fr, 29/01/2015)
Manolo Saiz : « Je ne l'aimais pas comme personne, mais il ne faut pas voir que son mauvais côté. Il a pu faire beaucoup de mal à lui, aux autres et au vélo, mais il a apporté une chose très bonne à la société, avec sa lutte contre le cancer. Pour moi, il aura toujours deux faces. » (, 13/2/2015)
Jan Ullrich : « Lance aurait dû conserver ses titres, ils lui appartiennent. C'était l'époque. Je trouve ça bien plus grave qu'il n'y ait pas de vainqueur du Tour de France pendant sept ans que de voir Lance figurer encore au palmarès. Il a reçu une sanction à vie, il n'aura plus jamais le droit de participer à la moindre compétition, il doit rembourser beaucoup d'argent. C'est ça, la sanction pour Lance. Ce n'est pas de lui retirer ses victoires. » (lemonde.fr, 02/07/2015)
Sean Yates : « Lance était la grande figure qu'ils ont traqués, avec d'autres évidemment, mais il était la figure de proue et il a pris le choc de la publicité et le poids de la faute, injustement à mon avis. » (BBC, 13/2/2015, cité par cyclingnews.com13/02/2015)
2016
Danilo Di Luca, ancien coureur : « Armstrong, sans tout le système qu'il s'était monté, n'aurait pas gagné sept Tours de France de suite. Mais il en aurait gagné trois ou quatre. » (franceinfo.fr, 22/05/2016)
2017
Raphaël Géminiani, ancien coureur et directeur sportif : « Pendant les sept Tours qu'il gagne, il est passé au contrôle au moins soixante-dix fois, et on n'a rien trouvé. Il arrête de courir et trois ans après on annonce qu'il s'est dopé… Là-dessus, on lui fait un procès énorme avec des conséquences terribles pour lui. Il a tout perdu?! Pourquoi avoir attendu trois ans, qu'est-ce que cela veut dire?? » (lanouvellerepublique.fr, 30/06/2017)
Christophe Moreau, ancien coureur : « Armstrong doit assumer ses responsabilités comme nous l'avons fait avec l'équipe Festina. Il y a eu une sanction, j'ai payé ma faute, j'ai reçu grave comme on dit ce qui m'a permis ensuite de rebondir mais j'y pense tous les jours. On ne passe pas pour des victimes mais on ne nous a pas fait de cadeaux. Jusqu'à maintenant, Armstrong lui n'a pas payé sa faute, son dépassement de ligne. Pour lui, c'est malheureux à dire mais il faut aller au bout des choses. » (francebleu.fr, 05/11/2017)
Bradley Wiggins, vainqueur du Tour de France 2012 : « Quand j'avais 13 ans, il a gagné le titre mondial à 21 ans à Oslo, et j'ai été séduit. J'ai pris mon vélo le lendemain et je me prenais pour Lance Armstrong. Je suis allé aussi loin que je pouvais avant de réaliser qu'il fallait que je rentre avant la nuit. Personne ne peut m'enlever ça, ce sentiment de liberté, de prendre mon vélo et d'être inspiré par lui. Que les gens le veulent ou non, il est iconique dans un certain sens. Pour moi, rien ne changera ce que j'ai ressenti quand j'avais 13 ans, ça a changé ma vie. » (TalkSport, 17/11/2018, cité par le10sport.com, 19/11/2018)
2019
Antoine Vayer, ancien entraîneur de l'équipe Festina : « Au Circuit de la Sarthe, deux mois avant le Tour, il s'était étonné en présence de Jean-Cyril Robin (qui me l'a rapporté), que les cyclistes français, à la suite du Tour Festina, n'osent plus prendre de l'EPO. C'est tout juste s'il ne trouvait pas ça débile de leur part. » (lavenir.net, 02/07/2019)
Axel Merckx, ancien coéquipier : « A mes yeux, ça reste le plus fort de sa génération, et puis il a su donner une touche mondaine au cyclisme, hollywoodienne, ce n'est pas rien... » (L'Equipe, 09/07/2019)
Jean-Cyril Robin, ancien coureur, à propos de la victoire de l'Américain à Sestrière sur le Tour de France 1999 : « Le soir, à l'hôtel, j'avais revu à la télévision les derniers kilomètres de l'ascension d'Armstrong. C'était écœurant ! » (francetvinfo.fr, 13/07/2019)
Tejay Van Garderen, son voisin à Aspen : « Lance a toujours été sympa et généreux avec moi. Et puis Aspen est une petite ville, on est tous les deux des bons cyclistes - lui manifestement meilleur que moi – ça serait dur de ne pas se croiser… A partir de 2012, on a commencé à me poser des questions sur Lance, notre relation, presque tous les jours. Aujourd'hui, ça s'est calmé. Pas mal de gens lui ont pardonné, les fans sont passés à autre chose et profitent du cyclisme qu'ils voient aujourd'hui. (...) Lance ne m'a jamais rien fait. Je n'étais même pas coureur à son époque, je n'avais rien de spécial à lui pardonner. Mais le cyclisme est le sport que j'aime, et je ne cautionne pas ce que Lance faisait. » (liberation.fr, 13/07/2019)
2020
Johan Bruyneel, son ancien directeur sportif : « On a dit qu'il était arrogant, distant. J'ai entendu narcissique aussi. La gloire est parfois difficile à gérer, mais si on me demande si Lance est quelqu'un de bien, moi, qui le connais, je dis oui. On a partagé beaucoup de choses, on était présent l'un pour l'autre. Et quand j'étais vraiment dans le pétrin, et c'est arrivé souvent, il était là pour moi. » (7sur7.be, 04/03/2020, cité par cyclingopinions.com, 02/03/2020)
2024
Bradley Wiggins, ancien coureur : « Ce n'est pas pour cautionner ce qu'il a fait, nous le savons tous, mais c'est un peu disproportionné par rapport à ce que certaines personnes peuvent faire dans ce monde. Il a un c?ur là-dessous quelque part. » (Podcast High Performance, 02/12/2024)
La galaxie Lance Armstrong
Dave Marsdin (@dimspace sur Twitter) a réalisé un travail fantastique mettant à jour les relations complexes de Lance Armstrong et les liens multiples qu'il entretient avec des personnes influentes du cyclisme ou du business américain. Avec son autorisation, nous reproduisons ici le résultat de son travail (cliquez sur l'image pour une meilleure vision) :
Pour une vision plus précise, on aura intérêt à consulter trois documents :
Jack Robertson reçut un jour un cadeau de son frère Neil. Il s'agissait d'un maillot jaune dédicacé par Lance Armstrong lui même. Neil avait demandé à Armstrong de le signer : "Jack, attrape-moi si tu peux ! Meilleurs voeux."
Lance Armstrong ne savait alors pas à qui était destiné ce maillot et encore moins que le frère de Neil était Jack Robertson, enquêteur en chef de l'Agence Mondiale Antidopage.
Contre toute attente... Jack Robertson finit par rattraper Armstrong. Le maillot trône désormais au siège de l'AMA.
Lance Armstrong en chanson
Richard Fredon, un artiste-cycliste de l'Oise a composé une chanson sur Lance Armstrong.
Nos visiteurs peuvent se faire leur propre avis sur la chanson en lançant le lecteur ci-dessous ou en visitant sur le site du chanteur (ici).