|
Actualité du dopage |
Dans des déclarations au Wall Street Journal, Floyd Landis avoue avoir consommé au cours de sa carrière et de manière systématique des produits dopants. Il charge son ancien coéquipier, Lance Armstrong.
«Je veux être en paix avec ma conscience» Les déclarations pour le moins fracassantes de Floyd Landis dans les colonnes du Wall Street Journal sonnent comme un aveu en bonne et due forme. L'Américain, vainqueur du Tour de France 2006 puis déchu de sa victoire après un test anti-dopage positif, avoue avoir consommé des produits dopants pendant une bonne partie de sa carrière. Dans des courriels envoyés à des officiels du cyclisme, notamment le 30 avril dernier à Stephen Johnson, le président de la Fédération, l'Américain reconnaît un dopage systématique et de longue durée avec ses anciens coéquipiers lorsqu'il portait les couleurs de l'US Postal entre 2001 et 2004, ainsi qu'avec l'équipe Phonak (2005-2006). Il explique notamment comment il a appris à pratiquer des transfusions sanguines, à s'administrer par voie orale des stéroïdes, à consommer de l'EPO, des patches de testostérone...
(...)
Landis (...) ne manque de charger le septuple vainqueur du Tour de France, ainsi que (...) Johan Bruyneel, qui tous deux l'auraient aidé à se familiariser avec les produits dopants. «Pendant nos entraînements, Armstrong m'a expliqué longuement qu'avec le nouveau test de dépistage de l'EPO, il fallait passer aux transfusions sanguines», précise Landis. Dans ces courriels, une douzaine de coureurs, notamment Levi Leipheimer et David Zabriskie sont mis en cause. Le Wall Street Journal précise en outre qu'il a tenté d'obtenir sans succès une réaction d'Armstrong.
Floyd Landis a également ajouté qu'à ses yeux la lutte anti-dopage n'est qu'une «farce» «Si je ne parle pas maintenant, cela ne servirait plus à rien de lutter», reconnaît t-il aussi. Si ces déclarations sont divulguées maintenant, c'est que Landis sait que l'Agence mondiale anti-dopage impose une prescription de huit ans pour ce genre de témoignage. Or, il a commencé à se doper en juin 2002. S'il avoue ne pas disposer de preuves matérielles pour prouver ses aveux, le cycliste américain invite tous les officiels du cyclisme à consulter son journal qu'il a tenu au cours de sa carrière professionnelle où il revient en détail sur les pratiques dopantes qui touchent tout le peloton.
A lire pour aller plus loin :
Cette page a été mise en ligne le 20/05/2010