Actualité du dopage

Deux anciens équipiers d'Armstrong avouent s'être dopés


12/09/2006 - Libération

Lance Armstrong et le dopage, épisode 357. Deux de ses anciens équipiers ont avoué au «New York Times» avoir pris de l'EPO lors de la préparation pour le Tour de France 1999 (...). Le premier est Frankie Andreu, qui fut l'un des plus fidèles porteurs d'eau d'Armstrong et qui n'en est pas à ses premières accusations contre son ancien boss. Le deuxième a requis l'anonymat.

Andreu (...) reconnaît avoir pris de l'EPO pour quelques courses. Il motive cet aveu tardif par sa conviction que le dopage nuit au cyclisme. «Il y a deux sortes de types : ceux qui trichent et ceux qui tentent juste de survivre, déclare Andreu au Times. Il y aura toujours des gens qui nieront avoir pris quelque chose, ajoute-t-il, mais personne ne sait ce que font ces gens quand ils ferment la porte de chez eux.»

Comme son ancien équipier anonyme, Andreu précise avoir senti qu'il fallait qu'il prenne de l'EPO simplement pour tenir le coup lors du Tour 1999. Aucun des deux coureurs n'avait été contrôlé positif à l'époque. Andreu se demande encore aujourd'hui comment il est passé à travers les mailles du filet antidopage. Mais ni lui ni son acolyte n'affirment avoir vu leur leader se mettre quelque chose dans le buffet.

On ne jurerait pas qu'après avoir pédalé de concert, Armstrong et Andreu soient restés très potes. En juin, «Le Monde» et «L'Equipe Magazine» avaient publié le témoignage de Betsy Andreu, la femme de Frankie, selon qui Armstrong aurait avoué, devant elle, à un médecin en octobre 1996 avoir pris «de l'EPO, de la testostérone, des hormones de croissance et de la cortisone». Frankie Andreu avait tenu des propos analogues lors d'un procès entre Armstrong et son assureur en octobre 2005. Sa femme avait par ailleurs estimé qu'Armstrong incitait ses coéquipiers à se doper. Son mari «n'utilisait pas d'EPO pour lui-même parce qu'en tant que porteur d'eau, il n'allait jamais gagner la course. C'était pour Lance.»

Andreu déclare avoir été initié au dopage en 1995, époque où Armstrong et lui étaient équipiers chez Motorola, parce que certains coureurs sentaient qu'ils ne pourraient plus rivaliser très longtemps avec des Européens que la rumeur disait «aidés» par l'EPO.

En août 2005, «L'Equipe» avait révélé que des traces d'EPO avaient été trouvées dans les urines d'Armstrong lors d'analyses rétroactives sur l'échantillon B de prélèvements effectués en 199. Mais l'Américain, jamais contrôlé positif, a toujours nié s'être dopé. (...)


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Cette page a été mise en ligne le 12/09/2006