|
Actualité du dopage |
Depuis près de quatre mois, le septuple vainqueur du Tour de France (...), Lance Armstrong, est la cible de la presse américaine qui tente de savoir si le Texan s'était bien dopé tout au long de sa carrière.
En effet, en mai, Floyd Landis, vainqueur déchu du Tour 2006, avait reconnu dans des mails adressés aux autorités antidopage et aux institutions cyclistes avoir triché en ayant utilisé des substances illicites. Dans ses aveux, il accusait son compatriote et ancien partenaire à l'US Postal entre 2001 et 2004, ainsi que son directeur sportif de l'époque, Johan Bruyneel, de l'avoir initié à l'érythropoïétine (EPO) et aux transfusions sanguines.
(...)
Cette accusation a conduit l'agent fédéral Jeff Novitzky à enquêter. Rattaché à la Food and Drug Administration (FDA), cet homme-là a mis au jour l'affaire Balco, du nom du laboratoire californien qui fournissait des stéroïdes indétectables à des vedettes du sport américain. (...) Depuis, aux Etats-Unis, l'affaire Armstrong est prise très au sérieuse : des anciens coéquipiers auraient accepté de parler à l'agent fédéral tandis que Lance Armstrong crie au complot.
En France, Pierre Bordry, président de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), a déclaré, lors d'une conférence de presse présentant les résultats de l'AFLD au premier semestre 2010, jeudi 16 septembre, être prêt à collaborer avec la justice américaine. Car l'AFLD possède des échantillons d'urine de l'Américain prélevés lors de sa première victoire sur la Grande Boucle en 1999 et dans lesquelles des traces d'EPO avaient été retrouvées. Ce résultat-là, révélé seulement en 2005, a toujours été contesté par Lance Armstrong et l'Union cycliste internationale (UCI), qui n'a jamais voulu sanctionner le coureur.
En 2008, Pierre Bordry avait proposé au Texan de réanalyser ses échantillons B de 2005 afin de clarifier une fois pour toute sa situation. Armstrong avait refusé. "Si les procureurs américains nous demandent quelque chose, dans le cadre de l'entraide judiciaire, nous le ferons évidemment, a ajouté le président de l'AFLD. On n'aurait pas forcément à envoyer les échantillons (aux Etats-Unis), on peut les analyser nous-mêmes."
Cette page a été mise en ligne le 19/09/2010