Actualité du dopage

Le dopage roule encore devant la justice


23/02/2007 - Ouest France - François Grégoire

Deux anciens cyclistes professionnels comparaissaient, hier, à Saint-Brieuc. Ils ont écopé de trois et six mois de prison avec sursis.

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À la barre, René Foucachon, dit « Foucache », et Pierre-Henri Menthéour. Le premier, 40 ans, n'a pas marqué l'histoire de la « petite reine ». Le second, 46 ans, davantage. En 1984, alors compagnon de route de Fignon et Lemond, il remporte une étape du Tour du France. Douze ans plus tard, il bat le record de l'heure. Grâce au dopage, révélera-t-il plus tard.

Ce qu'on reproche aux deux hommes ? D'avoir incité et facilité la prise de produits dopants au sein de l'équipe « Cyclisme en Finistère », fin 1997-début 1998. À cette époque, Pierre-Henri Menthéour devient directeur sportif de cette équipe amateur. Et, selon l'un de ses anciens coureurs, il aurait invité plusieurs « poulains » à user d'anabolisants et d'EPO pour préparer la saison 1998. Il aurait aussi fourni le contact de René Foucachon, alors installé à la frontière italienne, pour se procurer ces produits.

Pierre-Henri Menthéour, comme son frère Erwan (...), a depuis longtemps admis avoir, un temps, usé de substances prohibées. Mais réfute le terme d'« initiateur du dopage au sein de l'équipe » utilisé par quatre coéquipiers de Cyclisme en Finistère, lors d'auditions. « Lorsqu'ils sont arrivés en 1997 dans mon équipe, ces coureurs connaissaient déjà le dopage et n'avaient pas besoin de moi », assure l'ancien pro. Il n'hésite pas à qualifier de « toxicomane » le coureur à l'origine des révélations qui le conduisent devant la justice dix ans après les faits. « Vous n'aviez pas interdit le dopage dans votre équipe · », interroge toutefois le président. « Non, avec mon passé, ils auraient rigolé. »

René Foucachon reconnaît, lui, avoir fourni des produits achetés à Vintimille. « Je dépannais des copains », concède-t-il à la barre. Dont Pierre-Henri Menthéour, condamné à trois mois avec sursis. Foucachon, déjà condamné pour trafic d'EPO, écope de six mois. Le parquet avec requis quatre et neuf mois à leur encontre.


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Cette page a été mise en ligne le 21/05/2007