Les aveux.


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Au cours de leur carrière

Charly Gaul (1961)

- "Dans ce Tour (...) je suis hélas obligé d'avaler des pilules pour suivre les autres. Un jour ou l'autre je paierai l'addition..."
- "Des pilules ? Mais tout le monde en prend"
- "C'est vrai, tout le monde en prend des pilules, mais tout le monde... n'en prend pas autant que moi !"
Conversation rapportée par Miroir Sprint du 10 juillet 1961, par Jacques Périllat

Jacques Anquetil (1967)


"Je préfère me faire une piqure de caféine que de boire trois tasses de café qui, elles, me font mal au foie..."
Miroir du Cyclisme, octobre 1992, cité par Jean-Pierre de Mondenard dans son Dictionnaire du dopage, page 196.

"Je me dope parce que tout le monde se dope (...). Bien souvent je me suis fais des piqûres et si, maintenant, on veut m'accuser de me doper, ce n'est pas bien difficile, il suffit de regarder mes fesses et mes cuisses, ce sont de véritables écumoires."
La face cachée de l'Equipe, David Garcia, page 451.

Rudi Altig (1969)

"Je suis assez malin pour employer des produits qui ne laissent pas de trace dans les urines."
Miroir Sprint, 16 juillet 1969 (cité par Jean-Pierre De Mondenard dans Dopage - L'imposture des performances)

Raymond Delisle (1977)

"J'ai pris des amphétamines comme tout le monde. (...) 5 milligrammes qu'est-ce que c'est ? Vous prenez ça quand vous êtes fatigué et c'est rien du tout. Ce n'est pas dangereux."
L'Equipe 07/07/1977

Jean-Luc Vandenbroucke (1978)


"C'est vrai que, pendant le Tour de France, où j'étais à la peine, j'ai pris assez régulièrement des anabolisants, sur l'ordre d'ailleurs du médecin. (...) Pendant plus de trois semaines, dans le Tour de France, on nous demande des efforts surhumains et j'avais besoin qu'on me donne quelque chose pour que je tienne le coup. Beaucoup font pareil, croyez-moi, et je ne vois pas la solution, si ce n'est de raccourcir les étapes."
L'Equipe, 14-15/10/1978

Bernard Thévenet (1979)


"J'ai été dopé à la cortisone pendant trois ans. Je ne suis pas en état de remonter sur un vélo."
http://cyclisme.forez.com/dopage/confes.htm

"Je regrette (...) de l’avoir dit parce que tout le monde en prenait à l’époque."
lunion.presse.fr, 16/02/2014

Jean-Pierre Danguillaume (1978)


"Bernard Thévenet s'est retrouvé seul à l'hôpital et il a eu peur. Cela l'a conduit à parler. Moi aussi j'ai eu peur. C'est pourquoi je raccroche mon vélo au clou."
(Paris Match, n°1539, 26/11/1978, cité par Jean-Pierre de Mondenard dans Tour de France - 33 vainqueurs face au dopage)

Jean-René Bernaudeau (1991)


"En 1985, à l'arrivée du Tour dans un hôtel, j'ai croisé un type qui m'a proposé un produit. J'avais signé 18 contrats de criteriums d'après Tour pour vingt jours de course. Pour moi, c'était l'occasion d'avoir une trousse de secours pour faire 1000 km d'une ville à l'autre en tenant le choc."
Dans le cadre de l'enquête sur l'affaire de Bercy en 1986 (L'Equipe 27-28/10/1990)

Marc Madiot (1991)


"Tous les cyclistes qui participent aux critériums "marchent aux amphétamines", et, pendant la saison 1989, c'est Marc Madiot, champion de France et vainqueur de Paris-Roubaix, qui l'avouait sans honte aucune."
Selon le Dr François Bellocq dans son livre "Sport et dopage" (page 25)

Alex Zülle (1998)

"Je reconnais faire usage d'EPO depuis 4 ans à peu près. La première fois, je courais pour l'équipe Once. Je faisais usage de ce produit en prévision de chaque course importante."
Sur procès verbal lors de l'instruction de l'Affaire Festina (cité dans L'Equipe 05/05/1999)

Laurent Brochard (1998)


"Si j'avais arrêté l'EPO, aurais-je été encore accueilli dans le milieu ? Aurais-je continué à avoir des performances ?"
Sur procès verbal lors de l'instruction de l'Affaire Festina (cité par humanite.fr - 25/10/2000)


"Je suis arrivé très sain chez les professionnels, sans doute un peu naïf. J'ai subi mes premières injections chez Castorama. Des vitamines, du magnésium, rien d'important. On m'a également prescrit des corticoïdes pour soigner une tendinite. Mais si les produits administrés sont parfaitement légaux, le fait de se piquer est banalisé. On prend peu à peu le pli."
(S'ils savaient..., Laurent Brochard avec Matthieu Lambert, 2013, p. 121)

Jérôme Chiotti (2000)

"Après une cure d'EPO, j'avais l'impression d'avoir des réacteurs greffés sur les mollets. La fatigue n'était pas éliminée, mais je roulais 5 kilomètres/heure plus vite qu'avant".
L'Express - 29/06/2000

Matt Decanio (2003)

"J'avais l'impression de n'avoir qu'une seule option : me doper pour prouver à la culture secrète du dopage dans le cyclisme que j'en étais membre. J'ai donc pris de l'EPO et de la testostérone. Je peux dire que cela fonctionne. Mais comme je n'étais pas assisté médicalement, je ne savais pas préparer correctement les injections d'EPO, qu'il faut mélanger à du fer,je crois."
Vélo Magazine, juin 2010

Erik Zabel (2007)

"Je me suis dopé à l'EPO lors du Tour de France 1996, mais j'ai arrêté après la première semaine de prise à cause des effets secondaires."
Conférence de presse du 24/05/2007

Danilo Di Luca (2010)


"Pourquoi je l'ai fait ? C'est une bonne question. Quand vous faites partie d'un système, vous finissez par faire des erreurs. J'ai tout dit aux magistrats, et quelque part ça m'a libéré. Maintenant je suis prêt à revenir la tête haute, et je suis sûr que je peux gagner sans tricher. Il y a dix ans, ça aurait été impossible. Je n'en ai pas la preuve, mais je pense que la plupart des coureurs étaient dopés. Maintenant, les choses ont changé."
sports.fr, 22/12/2010
"Sans dopage, je n’aurais pas gagné. (...) Je me suis dopé durant 20 ans. (...) Toujours par injection et avec l’aide du médecin. « 90 % des 200 coureurs du Tour d’Italie ont recours au dopage. Le reste se prépare pour d’autres courses ou n’a aucun intérêt dans le Giro et n’a pas besoin de dopage. Sans dopage, il n’est pas possible de finir dans le top 10."
Télévision italienne, Italia 1, cité par La Gazzetta dello Sport et repris par sudinfo.be, 21/01/2014

Stefan Schumacher (2013)

"J’ai pris de l’EPO, de l’hormone de croissance ainsi que des corticoïdes. Je me suis mis dans un système. Je n’en suis pas fier mais c’était ainsi. (...) Le dopage devient partie intégrante du quotidien, comme un plat de pâtes après l’entraînement."
Der Spiegel, 31/03/2013, cité par Libération, 29/03/2013

 

Après la fin de leur carrière

Brian Holm (2007)

"C'était tellement rentré dans la routine, que personne ne se rendait plus compte que c'était illégal. Si beaucoup de coureurs de ma génération ont dit qu'ils ne s'étaient jamais dopé, comme cela a été mon cas pendant longtemps, c'est parce que nous pensions que ce n'était pas vraiment du dopage, de la triche. "
velochrono.fr - 02/10/2010

Bjarne Riis (2007)


"J'ai pris des substances prohibées, j'ai pris de l'EPO. (...) Je les ai achetées moi-même et je les ai prises seul. (...) En fin de compte ce sont les cyclistes eux-mêmes qui doivent assumer leurs responsabilités."
Conférence de presse du 25/05/2007.

"Je suis fier de mes résultats même s'ils n'ont jamais été acquis en toute honnêteté."
Le Monde, 27/07/2007, cité par Jean-Pierre de Mondenard dans Tour de France - 33 vainqueurs face au dopage

Patrick Béon (2000)

"Pastilles, injections : outils de travail au même titre que cuissard, socquettes ou guidoline. Aussi n'ai-je, contre les apparences et hélas la réalité, aucune espèce de sentiment de me doper, ou même d'être dans quelque interdit que ce soit, quand je procède, par exemple, à des injection d'extrait de foie destinées à nettoyer le mien propre. Ainsi, je me soigne " naturellement ", comme un débutant certes mais comme tout un chacun, à l'aide de produits dont j'ai eu vent et dont il ne m'est fait aucune difficulté de me les procurer. Pastilles, injections, pour récupérer, pour repartir, chaque jour, comme on graisse sa chaîne."
Nu dans mes bottes, Patrick Béon, page 94

Nico Mattan (2007)


Interrogé sur les aveux de Johan Museeuw : "Si moi aussi ? Qui ne s'est encore jamais comporté de façon incongrue dans sa vie ?"
Interview dans la presse belge, rapportée par Le Figaro le 09/03/2007

Johan Museeuw (2007)


"A la fin de ma carrière, j'ai commis des erreurs lors de ma préparation pour certaines courses. Je voulais terminer ma carrière en beauté, et j'ai fait des choses que je n'aurais pas dû."
Conférence de presse de Johan Museeuw le 23/01/2007

Filippo Simeoni (2007)

"J'ai commencé à me doper en 1993, époque à laquelle je prenais déjà de l'EPO."
Reuters, 13/02/2002, cité par Jean-Pierre de Mondenard, La grande imposture, page 95.

Roger Rivière (1967)

"Le jour de mon record de 1958, je me connaissais bien, je savais exactement ce qu'il me fallait. Cinq minutes avant le départ, au vestiaire, le soigneur m'a fait une forte injection d'amphétamines et de solucamphre. Juste avant de monter en selle, j'ai avalé encore cinq comprimés d'amphétamines car l'effet de la piqûre ne me durait que 40 minutes. Les comprimés devaient faire le reste."
L'Equipe 25/10/1967, cité par Jean-Pierre de Mondenard dans son Dictionnaire du dopage, page 63.

Dietrich Thurau (2007)

"On ne peut pas disputer un grand Tour sans se doper. Sans cela, on ne peut pas rouler à fond pendant sept jours. On est donc confronté à la problématique du dopage."
Lübecker Nachrichten, mai 2007, rapporté par rtl.be le 23/05/2007.

Eddy Merckx(1982)


"Tous les coureurs prennent des fortifiants au cours de leur carrière. J'en ai pris moi-même, mais il ne faut pas confondre fortifiants et produits dopants."
L'Equipe 23/08/1982

"Ceux qui ne furent pas pris [au Stimul] cette année là [1977], eurent de la chance. Car pratiquement tout le peloton usa du Stimul. Attention, le produit en lui-même n'avait rien de la potion miracle, même si tu en avais avalé deux tubes. Tout au plus aurais-tu passé une nuit blanche. Mais tout le monde, je le répète, en prenait, alors tu faisais comme les autres."
Eddy Merckx : la roue de la fortune du champion à l'homme d'affaires - J. Godaert - Editions Gamma Sport 1989, cité par Jean-Pierre de Mondenard dans le Dictionnaire du dopage, Jean-Pierre de Mondenard, page 868

Louis Caput (1982)

Vous êtes vous déjà dopé ? : "Ca m'est arrivé, surtout en fin de carrière, enfin, les dix dernières années."


Les coulisses de l'exploit - ORTF - 21/02/1962

Fausto Coppi (Années 1952)

TV italienne : "Tous les coureurs prennent la Bomba [Amphétamines] ?
Coppi : Oui et tous ceux qui prétendent le contraire ne méritent pas que l'on parle de vélo avec eux !
TV : Vous, vous preniez de la Bomba ?
Coppi : Oui ! Chaque fois que c'était nécessaire.
TV : Et quand était-ce nécessaire
Coppi : Pratiquement tout le temps !"
Cité par le Nouvel Obs 19/11/1998

Didier Garcia (1989)

"Je me suis dopé, comme les autres. A la cortisone, aux amphétamines ou encore avec des pilules dérivées de la nitroglycérine, les billes de sprint qu'on avale à proximité de l'arrivée. On n'échappe pas au dopage, chez les pros."
Cité par liberation.fr

Johan Van Der Velde (1990)

"Chaque jour, un nouveau critérium. C'est détestable mais il faut gagner de l'argent. Alors pour tenir le coup, on prend des amphétamines tous les deux ou trois jours. Durant le Tour, c'est tous les jours la même chose : une injection le matin et des pilules le soir."
liberation.fr

Erwann Menthéour (1998)

"Avant l'EPO, je faisais du vélo. Avec l'EPO, j'ai eu l'impression de rouler à Mobylette."
L'Express - 29/06/2000

Pierre-Henri Menthéour (2012)

"Pour moi, je devais être digne de mes pères. J'ai donc perpétué la tradition. Personne ne m'a jamais fait la morale sur l'éthique, la tricherie, etc... Aujourd'hui, je ne regrette rien de ce que j'ai pu faire."
rue89.com - 18/07/2012

Eddy Planckaert (1998)

"C'est un produit fantastique mais mortel. Celui qui utilise de l'EPO peut considérer que ses performances seront de 12 à 15% supérieures. J'en ai utilisé pendant une période."
L'équipe - 24/01/1998

Désiré Letort (1998)

"Je m'y suis mis comme tout le monde"
L'Express - 23/07/1998

André Cordelette (2001)

"Je suis resté branché pendant 8 mois à une machine de 200 kg sans pouvoir mettre le nez dehors en attente d'une greffe du coeur."
Le Parisien - 23/02/2001

Thierry Laurent (2003)

"En 1996, au sein de mon équipe, on m'a proposé des amphétamines. Après un contrôle positif, j'ai fait un coup de déprime et suis tombé dans le "pot belge". Ensuite, j'ai commencé à prendre du "pot" pour aller m'entraîner et c'est devenu une dépendance. En 1997, je suis allé chez Festina et j'ai commencé un traitement à base d'EPO et de corticoïdes. En 1999, j'ai arrêté de me doper car je n'avais plus les moyens de financer les produits. Du coup, je n'ai plus eu de résultats et j'ai décidé d'arrêter ma carrière."
Le Monde - 05/2003

Laurent Fignon (2009)


"Le Tour de Colombie 1984 (...) fut (...) une expérimentation assez étonnante. (...) Nous nous sommes retrouvés à quatre dans une chambre d'hôtel. Comme des gamins devant un nouveau jouet. Nous disposions d'un gramme de cocaïne chacun. Nous en avons séparé un en quatre, puis l'avons sniffé. (...) Un peu plus tard, Guimard (...) me cherchait partout. Il avait pris peur. J'aurais pu tomber dans un traquenard ou dans de mauvaises mains, c'était pareil. Il a fini par nous convaincre de regagner l'hôtel. Je partageais ma chambre avec Greg Lemond. Sous les effets de la poudre, impossible de dormir. Nous avons parlé le reste de la nuit, jusqu'au petit matin. (...) Le lendemain matin au village-départ, sans avoir pourtant fermé l'œil, j'étais en plein forme. Tellement que j'ai gagné la dernière étape adjugée à Bogota."
Nous étions jeunes et insouciants, 2009, page 169

A propos de son contrôle positif aux amphétamines lors du Grand Prix d'Eindhoven 1989 : "Un mercredi, nous avions prévu un des entraînements d'"interval training" derrière moto. Coup de téléphone. Sa femme était sur le point d'accoucher et Alain [Gallopin] dut se rendre à la clinique pour l'heureux événement. Rien à dire. Sauf que moi, ce jour-là, je me suis retrouvé seul devant mon vélo. Moral en berne. Envie nulle de me faire mal tout seul. Je me vois encore carrément hésiter à chevaucher la machine... c'est dire si j'avais envie de rouler. (...) Pour me donner du courage, j'ai en effet pris une lichette d'amphétamines. Pas seulement pour m'aider à partir, mais surtout pour aligner les kilomètres supplémentaires, pour que ce soit dur et profitable. On appelait ça un "pot". La seule différence, c'est qu'à l'époque ces "pots" étaient purs, sans additif contrairement à ceux qui circulèrent beaucoup par la suite, à la fin des années quatre-vingt-dix par exemple, dans lesquels on pouvait également trouver toutes sortes de drogues..."
Nous étions jeunes et insouciants, 2009, page 302

Paul Kimmage (1990)


Au critérium de Château-Chinon en 1987 :
"Les sourires... un sac est sorti. A l'intérieur, de petites ampoules blanches d'amphétamines et une poignée de seringues. Un regard est jeté dans ma direction. Ma "chasteté" est bien connue dans l'équipe mais c'est proposé par simple politesse. Je (...) respire profondément. Si je passe la porte avec seulement le déjeuner de l'hôtel dans le corps, je craquerai mentalement. Résultat, je serai probablement lâché et ridiculisé après deux tours. Je ne peux plus supporter l'humiliation. La pression. J'ai besoin de l'argent [du contrat]. Je hôche la tête en signe d'acceptation.
Ma seringue est préparée. Comme c'est ma première fois, ils décident que 7cm3 suffiront. La dose normale est de 10 à 15, mais les vrais durs en prennent souvent le double ou le triple. Les amphétamines sont vraiment efficaces pendant deux à trois heures, après quoi leur effet diminue. Le critérium ne durera que deux heures, ce qui veut dire qu'on peut les prendre dans l'intimité de la chambre d'hôtel juste avant de se rendre au départ. Je retrousse la manche de mon maillot. Plus de marche arrière possible. L'aiguille pénètre sous la peau, dans mon épaule gauche. Je suis chargé. Une de mes ambitions avait toujours été de quitter le sport sans avoir jamais rien pris. J'éprouvais une certaine satisfaction à me rêver en pure chevalier blanc, combattant pour conserver ma virginité dans un monde diabolique. Mais c'était fini désormais. Au diable avec le passé.
(...)
En vingt mois de professionalisme j'étais resté propre mais, incroyablement, en l'espace de deux semaines, je me suis chargé à trois reprises. (...) Je décidai de ne plus jamais me remettre en position de prendre le départ d'un critérium sans m'être entraîné. Au début ce fut difficile mais je tins bon. (...) Pendant mes deux dernières années de professionalisme, je restai propre.
Rough ride - 1990

André Chappuis (1990)

"Pendant mes deux premières années avec (...) Sem, je n'ai jamais touché au truc (...). Ensuite j'ai signé un contrat avec Système U. (...) J'y ai rencontré beaucoup de chaudières et j'ai pris certaines de leurs habitudes. Une fois, deux fois, trois fois, plus je me chargeais, plus ça devenait dur d'arrêter. A chaque fois que j'en prenais, je le notais dans mon agenda et, chaque année, je trouvais que j'en prenais de plus en plus."
Rough ride - Yellow Jersey Press 1990 - Page 243

Roger Lapébie (1991)

"Je me rappelle, en 1932 ou 33, on nous a présenté le Pancrinol comme un médicament fortifiant. On nous avait dit qu'il fallait en prendre une ou deux ampoules par jour. Mais, comme tout sportif qui est là pour la "gagne", on en avalait quatre. Et des coureurs ont payé l'addition : certains ont eu des furoncles ; d'autres, des anthrax. Ce n'est qu'après quelques mois d'expérimentation qu'on a découvert qu'il ne fallait pas abuser de cette potion. Moi, je n'ai jamais pris d'autres médicaments. Seulement ce Pancrinol, et encore parce que le soigneur me le donnait."
Sport et dopage du Dr François Bellocq (page 46)

 

Rudy Pévenage (2010)


"Ma faute, c'est que j'organisais les voyages de Jan à Madrid (...) chez Fuentes."
L'Equipe - 08/07/2010

Geneviève Jeanson (2007)

"C'était de l'EPO. Je savais que ce n'était pas bien, mais je me suis fait prendre dans un engrenage. Je n'avais aucun outil pour m'en sortir. Je ne savais pas quoi faire. Ca m'est tombé sur la tête et à seize ans, je ne savais plus quoi faire."
L'affaire Jeanson, l'engrenage (Alain Gravel, page 209)
Voir aussi les aveux de télévisés Geneviève Jeanson

 

Gino Bartali (1957)

"Je n'ai jamais usé de doping. La seule fois où j'ai pris une drogue pour faire comme les autres, c'était en Belgique, dans un championnat du monde. J'ai été si malade que je m'en suis tenu là. (...) Mais ce qui est bon pour l'un peut être mauvais pour l'autre."
Sport et Vie, n°19, décembre 1957, page 11, cité par cité par Jean-Pierre de Mondenard dans Tour de France - 33 vainqueurs face au dopage

 

Roger Walkowiak (1981)

"Je peux vous avouer qu'une seule fois j'ai eu recours à des drogues. Ce fut (...) sur [le] Tour 1956. J'étais bien placé dans les Pyrénées et, pour la grosse étape des cols, j'ai pris quelques pilules. Mais rien je vous jure par rapport à ce que d'autres pouvaient avaler continuellement"
L'Equipe Magazine, 1981, n° 73, 27 juin, cité par Jean-Pierre de Mondenard dans Tour de France - 33 vainqueurs face au dopage

 

Après la fin de leur carrière (mais sans remord...)

Jean Dotto (1998)

"Jadis, nous prenions des amphétamines mais pas à longueur d'année. Ca ne permettait pas de gagner et ce n'était pas très dangereux."
Vélo Star, Décembre 1998 (cité par Jean-Pierre De Mondenard dans Dopage - L'imposture des performances)

Raphaël Géminiani (1962)

"Je n'aime pas le mot doping. Parlons de stimulants. (...) Il est normal de prendre des stimulants. Moi j'ai disputé douze Tours de france et un nombre élevé de courses en ligne. Je prenais des stimulants. Sous surveillance médicale, bien entendu."
Le Miroir des sports, Juillet 1962 (cité par Jean-Pierre De Mondenard dans Dopage - L'imposture des performances)

Francesco Moser (1990)


"J'ai estimé à certains moments de ma carrière que je pouvais avoir recours à des produits qui, aujourd'hui seulement, sont reconnus comme des dopants. Je l'ai fait à titre expérimental et jamais pour une compétition."
http://membres.lycos.fr/cyclingworld/dopage/confes.htm

Roger Pingeon (1979)

Evoquant la cortisone : "Ce que l'on oublie, c'est que les glandes surrénales ne marcheront plus jamais normalement et que les effets secondaires sont terribles. Je le sais. Je l'ai fait. Cela m'a permis de faire illusion en fin de carrière. Mais je sais ce que je faisais. Je ne faisais confiance qu'à moi-même et là-dessus, je peux parler d'égal à égal avec n'importe quel médecin généraliste. Je connais la question."
L'Equipe 04/07/1979, cité par Jean-Pierre de Mondenard dans Tour de France - 33 vainqueurs face au dopage

Raymond Poulidor (1997 & 2016)

"Bien sûr, nous aussi, on prenait bien quelques vitamines, quelques excitants, mais rien d'aussi risqué pour la santé."
L'Equipe 17/01/1997

Répondant à la question "Dans les années 70, il y avait déjà ces polémiques autour du dopage ou c'était un sujet dont on ne parlait pas du tout ?" : « On en parlait moins. Ça n’avait rien à voir. C’était les amphétamines. On prenait deux fois rien. (...) C’était... On a bien dit que les étudiants prenaient un ou deux Maxiton. C’était ça. Ça n’avait rien à voir. (...) C’était pour le moral. »
Cash Investigation, 27/06/2019

Peter Winnen (2000)

"Je n'ai pas hésité à prendre des stéroïdes anabolisants, une hormone de récupération, avec le risque d'être pris au cours des trois mois suivants. Cela avait été décidé en concertation avec le soigneur et le directeur de l'équipe Peter Post. Mais je trouve qu'en tant que cycliste professionnel je devais avoir le droit d'utiliser cela. Il ne s'agit pas de dopage, mais de médicaments. Il faut autoriser plus de produits. Car, pour l'instant, la liste des produits interdits est inapplicable. "
Libération - 08/01/2000

Richard Virenque (2000)


"J'ai pris des produits dopants, je n'avais pas le choix."
www.rtl.fr



Luc Leblanc (2000)


"Tout se passait entre le coureur et les médecins. Il ne m'a jamais été proposé de prendre des produits dopants d'une manière abrupte. En fait, tout se passait en non-dits ; c'étaient des silences qui faisaient surtout comprendre aux coureurs qu'il fallait prendre certaines substances pour rester au bon niveau. C'est le médecin, soit RIJCKAERT, soit JIMENEZ qui expliquaient quels étaient les bons produits... je savais que le produit qu'on m'injectait faisait augmenter les globules rouges dans le sang ; je n'ai appris qu'il s'agissait d'E.P.O. que plus tard."
Pendant le Procès Festina



Aveux ou pas ?

Jean-Marie Leblanc (2007)

"Voilà qu'après Cavada, Philippe Brunel, pour les colonnes de L'Equipe, me posait la même question : "Non, je ne me suis jamais dopé dans le Tour de France, répondis-je devant son magnétophone. Je peux le jurer sur la tête de mes petits-enfants." Dommage qu'il ait oublié "dans le Tour de France" en rédigeant son article."
Le Tour de ma vie - 2007 - page 52