Actualité du dopage

« Simple, rapide, zéro risque » - Hamilton


05/09/2012 - radio-canada.ca

Le quotidien britannique The Times a présenté, mercredi, des extraits du livre de Tyler Hamilton dans lequel le cycliste américain apporte des précisions sur le système de dopage qui aurait été mis sur pied par son ex-coéquipier Lance Armstrong.

Hamilton a fait ces allégations dans son livre intitulé The secret race. Inside the hidden world of the Tour de France, doping, cover-ups and winning at all costs (...).

Hamilton était coéquipier d'Armstrong quand ce dernier a remporté les trois premiers de ses sept Tours de France, en 1999, 2000 et 2001.

L'auteur décrit son ex-coéquipier comme l'organisateur d'un système d'acheminement d'érythropoïétine (EPO) durant l'épreuve. Un homme à tout faire, nommé « Philippe », aurait été celui sur qui tout reposait. On aurait même accolé un surnom à l'EPO, « Edgar ».

« Nous nous trouvions dans la cuisine de Lance quand il a expliqué le plan. Il paierait Philippe pour suivre le Tour sur sa moto, avec un thermos plein d'EPO et un téléphone prépayé, écrit Hamilton. Quand nous avions besoin d'Edgar (...), Philippe se faufilait dans la caravane du Tour pour une livraison éclair. Simple. Rapide. Un aller-retour. Zéro risque. Par mesure de discrétion, Philippe ne fournissait que les grimpeurs, ceux qui en avaient le plus besoin et qui donneraient le meilleur retour sur investissement : Lance, Kevin Livingston et moi. »

Hamilton (...) souligne l'excitation manifestée par Armstrong lorsqu'il étalait son plan.

« Les Français pouvaient nous fouiller toute la journée, ils ne trouveraient rien du tout, dit-il. En plus, nous étions sûrs que les autres équipes mettraient en place leur propre version de "Motoman" (...). »

« Lance était revenu d'un cancer. Il n'allait pas rester là à attendre que les choses se passent. Il allait les provoquer. »

Quant aux tests antidopage, Hamilton en minimise l'efficacité. « Si vous preniez vos précautions et faisiez attention, vous pouviez vous doper et être sûr à 99 % de ne pas être pris. Les instances antidopage avaient leurs médecins, nous avions les nôtres, et les nôtres étaient meilleurs. Et mieux payés, c'est sûr. »

(...)


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Cette page a été mise en ligne le 15/09/2012