Actualité du dopage

L'UCI prévenait les coureurs suspectés de dopage, "pour le bien du sport"


23/01/2013 - lemonde.fr - avec AFP

Prévenir, à défaut de guérir, voire de sévir. Voilà la ligne que suivait l'ancien président de l'UCI Hein Verbruggen, qui a expliqué à l'agence néerlandaise ANP qu'il avait pris, durant son mandat, l'initiative d'informer les coureurs d'anomalies sanguines les concernant. Et ce "pour le bien du sport", a-t-il affirmé.

"L'UCI a pris le parti, comme d'autres fédérations sportives, de parler avec les coureurs dont les résultats des analyses sanguines paraissaient suspects. Cela donnait le signal à ceux qui se dopaient, mais qui n'avaient pas encore été contrôlés positifs, qu'ils pouvaient se retrouver dans de sales draps", explique Verbruggen, président de l'UCI de 1991 2005. "Et si l'anomalie n'était pas due au dopage, cela permettait au coureur d'effectuer une analyse médicale. Les managers et les médecins des équipes étaient tenus au courant", poursuit-il.

L'hebdomadaire Vrij Nederland, à paraître jeudi, affirme que Lance Armstrong (...) a reçu ce genre d'avertissement de l'UCI dès 2001. Verbruggen explique dans ce magazine que "l'objectif de l'UCI a toujours été de rendre son sport propre". "Parfois, tu pouvais convaincre (les coureurs) d'arrêter le dopage, parfois non", raconte l'ancien patron du cyclisme international, devenu un membre influent du Comité international olympique (CIO). "Depuis l'instauration du passeport biologique (en 2008), les valeurs sanguines anormales peuvent être utilisées comme preuve de dopage", ajoute-t-il, assurant que "le cyclisme a toujours été un pionnier dans la lutte contre le dopage".

Accusé par certains (l'ancien coureur Greg Lemond notamment) d'avoir couvert le Texan, Verbruggen avait noté la semaine dernière "avec satisfaction" que, dans sa confession, Lance Armstrong "a nié" avoir été protégé par l'UCI. "Jamais rien n'a été caché", avait assuré l'ancien patron du cyclisme mondial ajoutant que "sous (sa direction) l'UCI avait toujours lutté contre le dopage".

Selon des informations révélées par Le Monde, l'UCI a pourtant couvert Lance Armstrong en acceptant un certificat médical antidaté pour justifier un contrôle antidopage positif lors du Tour de France 1999.

(...)


Lire l'article en entier



Sur le même sujet


A voir aussi


Cette page a été mise en ligne le 02/02/2013