Le portrait complet de Chris Froome est publié dans "Tous dopés ? La preuve par 21". Cliquez ici pour en savoir plus. Vous pouvez aussi le consulter en ligne ici.
1985 :
Naissance le 20 mai 1985 à Nairobi (Kenya), d'une mère kenyane et d'un père britannique.
1998 :
A Nairobi, Chris Froome, qui pratique alors le BMX, rencontre David Kinjah, ancien coureur professionnel kenyan.
2003 :
Il rentre à l'Université de Johannesburg. Le dimanche, participe à des compétitions en catégorie junior. Il termine le plus souvant au milieu du peloton, luttant pour rester en contact avec le devant de la course.
2005 :
Il rentre dans l'équipe Hi-Q Super Cycling Academy, dirigée par Andrew McLean. Le 28 janvier, il termine un criterium de 157km à la 38ème place sur 75. Cette année-là, il ne gagne aucune des vingt courses locales auxquelles il participe. Andrew McLean dira ne pas se souvenir d'une seule course majeure gagnée par Froome en Afrique du Sud. En revanche, le jeune homme s'exporte bien puisqu'il s'impose le 30 août sur une étape de montagne du Tour de Maurice.
2006 :
Toujours dans l'équipe Hi-Q Super Cycling Academy, il n'arrive pas à s'imposer sur les courses locales. Malgré tout, il est sélectionné dans l'équipe du Kenya pour les Jeux du Commonwealth. Dans le contre-la-montre, il termine 17ème derrière Nathan O'Neill. Deux jours plus tard, dans la course de cross-country VTT qui se déroule sur 8 tour de circuits, pour une distance totale de 53 kilomètres, il se fait rattraper par les leaders. Quelques jours plus tard, il participe à la course sur route remportée par Mathew Hayman. Il lui faut attendre le mois de juillet pour enfin remporter une course en Afrique du Sud, un contre-la-montre de 7km en côte. En août, il s'impose à nouveau sur une étape du Tour de Maurice et empoche le classement général.
Il arrive à se faire inviter aux Championnats du Monde de Salzburg en piratant la boîte mail de la fédération kenyanne de cyclisme. Alors qu'il s'élance dans le contre-la-montre, catégorie moins de 23 ans, il renverse un commissaire de course. La video deviendra virale quelques années plus tard. Il termine à la 36ème place. Dans l'épreuve sur route, il se classe 45ème.
2007 :
Il fait la connaissance de John Robertson, patron de l'équipe Konica-Minolta qui l'embauche en raison du désistement de David George, un coureur sud-africain chevronné.
Il 6ème au général de la course par étape de Cape Town, 2'39" derrière le vainqueur Alexander Efimkin de l'équipe Barloworld.
Il effectue deux stages au CMC (Centre Mondial du Cyclisme) basé à Aigle en Suisse, du 15 avril au 15 mai 2007, puis du 16 juillet au 30 septembre. Il termine notamment 28ème de Liège-Bastogne-Liège U23, 8ème de Paris-Vierzon, 11ème au général du Grand Prix Tell, 1er de la Mi-Août Bretonne et remporte la troisième étape du Tour des Régions Italiennes (Giro delle Regioni). Au général, il termine 11ème de cette dernière course. Michel Thèze se souvient de ses faiblesses techniques responsables de ses nombreuses chutes.
En mai, entre ses deux stages à Aigle, il remporte la 6ème étape du Tour du Japon.
Il termine 31ème du Tour de Grande-Bretagne avant de s'aligner au championnat du monde de contre-la-montre (catégorie moins de 23 ans) qu'il termine dans l'anonymat à la 41ème place. Dans l'épreuve en ligne, il termine dans le peloton en 21ème position.
2008 :
Grâce à l'insistance de Robbie Hunter, Froome réussit à se faire embaucher par Claudio Corti, manager de l'équipe sud-africaine Barloword. "Vous n'imaginez pas l'argent que j'ai dépensé en appels téléphoniques pour forcer Claudio à prendre Chris. Il n'avait pas remarqué Chris à l'époque", dira Hunter.
Il participe à plupart des classiques de début de saison : Gand-Wevelgem, GP Pino Cerami, Paris-Roubaix (qu'il ne termine pas), Scheldeprijs, Amstel Gold Race, Liège-Bastogne-Liège.
Sa mère décède quelques jours avant l'annonce de sa participation à son premier Tour de France où il devra épauler son leader Mauricio Soler.
Le 16 juillet au matin, à Tarbes, les gendarmes de l'OCLAESP perquisitionnent l'hôtel le Rex, qui héberge l'équipe Barloword de Froome. Moises Nevado Duenas vient de faire l'objet d'un contrôle positif à l'EPO. Les gendarmes ne retrouvent aucun produit suspect dans les affaires des autres coureurs ou dans les affaires communes de l'équipe. En revanche, dans celles de Moises Duenas, ils retrouvent une "immense mallette rouge" contenant des poches de sang, du sérum physiologique, des seringues et des médicaments, dont du TAD, un acide aminé peptidique qui n'a pas encore reçu d'autorisation de mise sur le marché français. Dans la foulée, Moises Duenas est licencié et le sponsor menace de retirer ses billes de l'équipe. Chris Froome comprend alors qu'un coureur indélicat peut à lui seul mettre en danger la survie de toute une équipe, coureurs et encadrement compris. Il jure qu'il n'était au courant de rien. De son côté, il ne prenait aucun produit injectable, pas même de récupération. Il reconnait pourtant en 2014 avoir pris du Fluimucil en injection. C'est ce même produit que Bradley Wiggins aurait pris au Dauphiné 2011.
Il termine l'année en s'entraînant au Kénya.
2009 :
Conservé dans l'équipe Barloword, il remporte sa première victoire professionnelle au Tour du Cap en Afrique du Sud.
Froome termine 34ème du Tour d'Italie puis 4ème du Championnat de Grande-Bretagne. En juillet, il remporte l'Anatomie Jock Race, une course mineure en Afrique du Sud.
A la fin de l'année, il est enrôlé chez Sky, une toute nouvelle équipe qui entend révolutionner le cyclisme avec un énorme budget et une approche nouvelle de ce sport, excluant bien entendu le dopage. La plus grande transparence sur le sujet est promise par Dave Brailsford son manager. Froome est embauché comme domestique pour épauler Bradley Wiggins qui vise une victoire dans le Tour de France.
2010 :
A son arrivée dans l'équipe Sky, Froome est pris sous son aile par l'ancien coureur et entraîneur Bobby Julich qui habite près du domicile monégasque du coureur. En octobre 2012, Julich avoue avoir eu recours à l'EPO d'août 1996 à juillet 1998 dans les équipes Motorola de Lance Armstrong puis à la Cofidis.
Chris Froome est exclu du Tour d'Italie 2010 pour s'être fait remorquer par une moto lors d'une ascension. Pour sa défense, il soutient qu'il avait l'intention de rejoindre l'arrivée au plus vite et d'abandonner, miné par une douleur persistante au genou.
Au terme de la saison, son palmarès reste vierge de toute victoire. De retour en Afrique du Sud, il peine à suivre le rythme avec les amateurs.
2011 :
Après trois ans en Italie, Froome s'installe à Monaco, à proximité de Bobby Julich qui habite Nice.
Après un début de saison laborieux, qui le voit écarté de l'équipe Sky pour le Tour de France, Dave Brailsford envisage de s'en séparer et le propose à la Radioshack qui n'est pas intéressée.
Le 2 juin, alors qu'il participe au Tour du Luxembourg, il prend du Salbutamol pour soulager une difficulté à respirer, sans savoir s'il celle-ci est la conséquence de ses efforts de la veille ou d'une toux.
Froome est appelé en dernière minute pour participer au Tour d'Espagne en raison du renoncement de Lars Petter cloué au lit par une grippe. Froome doit aider Bradley Wiggins en montagne, rôle dont il s'acquitte avec brio, en débit d'une toux aigue et d'un traitement aux antibiotiques qui perturbe son début d'épreuve. Il apparait métamorphosé et termine l'épreuve sur la deuxième marche du podium, devant son leader et derrière Juan José Cobo. Beaucoup d'observateurs estiment que s'il n'avait pas attendu Wiggins dans l'Angliru, il se serait adjugé la victoire finale. La performance est d'autant plus remarquable qu'on apprend qu'il souffre de la bilharziose, "un parasite qui se glisse sous la peau et mange les globules rouges, explique Froome". Le diagnostic aurait été établi en octobre 2010. Il suit un traitement au Praziquantel (Biltricide) pour éliminer le parasite. Auparavant, les médecins lui avaient diagnostiqué, à tort, une mononucléose. Pendant la même course, il souffre également d'urticaire.
Après l'arrivée de la Vuelta, Froome signe un nouveau contrat pour environ 1,2 million d'euros (12 fois son contrat précédent), pour le plus grand plaisir de son agent Alex Carera.
2012 :
Repris par la bilharziose, l'année 2012 commence mal pour Froome. Il déclare forfait pour Paris-Nice. Le Dr Richard Freeman se veut rassurant mais Michelle Cound évoque alors "une grippe qui tourne en pneumonie". Froome retrouve malgré tout les pelotons lors du Critérium international
De retour à Monaco, il débute un nouveau traitement contre la bilharziose dès le 26 mars.
Il reprend au Tour de Romandie, remporté par Wiggins, et le Critérium du Dauphiné qu'il termine 4ème.
La forme est là pour le Tour de France où il doit à nouveau se mettre au service de Bradley Wiggins, à la recherche d'une première victoire dans le Tour. Dans l'ascension vers La Toussuire, il impressionne en se montrant capable de décrocher Bradley Wiggins. Sean Yates, le directeur sportif de la Sky, doit lui demander d'attendre Wiggins. Dans la dernière étape de montagne, alors qu'Alejandro Valverde file vers la victoire à Peyragudes, Froome doit à nouveau attendre Wiggins qui est proche de la rupture. Reconnaissant pour la loyauté de son équipier, Wiggins promettra plus tard d'aider un jour Froome à gagner le Tour de France. Dans le contre-la-montre final, 53,5 kilomètres entre Bonneval et Chartres, Wiggins assoit sa domination en prenant 1 minute et 16 secondes à Froome qui termine sur la deuxième marche du podium à Paris, un peu plus de 3 minutes derrière son leader.
Après une médaille de bronze dans le contre-la-montre des Jeux olympiques, il décide de participer au Tour d'Espagne. Pour la première fois leader de son équipe, il entame bien cette Vuelta. Au soir de la 10ème étape, il est 2ème du général derrière Joaquim Rodriguez. Mais, il montre ses limites dans le contre-la-montre du lendemain où il est dominé par Fredrik Kessiakoff et Alberto Contador. Fatigué par le Tour de France, il perd du temps dans les trois étapes suivantes dont l'arrivée est jugée en altitude. Au classement final, il échoue au pied du podium.
En vue des Jeux olympiques de Londres, un groupe de 91 athlètes britanniques est constitué pour expérimenter les cétones. Chris Froome a toujours nié avoir consommé des cétones et donc en faire partie.
En fin d'année, il participe au critérium organisé en l'honneur du jeune retraité Alexandre Vinokourov.
Copie d'écran du compte Twitter de Michelle Cound
2013 :
Il remporte le Critérium international, le Tour de Romandie et le Critérium du Dauphiné avant de dominer le Tour de France.
En janvier, il subit un nouveau traitement contre la bilharziose.
Il se prépare une bonne partie du début d'année à Ténérife aux Canaries. Là-bas, il ne subit aucun contrôle antidopage.
En juin, Bikepure, un mouvement qui promeut le cyclisme propre et auquel adhérait Chris Froome, annonce qu'il retire le coureur de ses tablettes, celui-ci n'ayant pas fait savoir s'il souhaitait toujours adhérer, malgré de multiples relances. Suite à cette annonce, le coureur "unfollow" le compte Twitter de BikePure. Il ne portait pas le bracelet bleu qu'arborent habituellement les membres du mouvement Bikepure.
Toujours en juin, Froome obtient une AUT pour utiliser de la Prednisone. Selon ses dires en 2014, c'est la première fois et il est alors hors compétition.
En juillet, objet de suspicions sur sa performance, comme désormais tout vainqueur du Tour de France, il refuse de communiquer sa VO2 Max. Il affirme avoir couru ce Tour de France sans AUT, tout comme l'ensemble des membres de l'équipe Sky.
Le 25 octobre, l'équipe Sky se sépare de Bobby Julich qui confesse avoir utilisé de l'EPO pendant sa carrière. Froome sera désormais suivi uniquement par Tim Kerrison.
En décembre, il annonce s'être débarrassé de la bilharziose, un parasite contracté quelques années plus tôt au Kenya.
Il démarre la saison par une victoire au Tour d'Oman. Un mois plus tard, Il doit renconcer à Tirreno-Adriatico en raison d'une blessure au dos.
En avril, victime d'une "d'une infection pulmonaire bénigne", il déclare forfait pour Liège-Bastogne-Liège. Son médecin personnel, basé à Monaco, le Dr Bermon, ne lui prescrit aucun corticoïde par voie orale (la substance est interdite). Deux jours plus tard, Froome s'aligne au départ du Tour de Romandie, qu'il remportera après avoir notamment remporté le contre-la-montre aux dépends du champion du monde de la spécialité Tony Martin. Quelques semaines plus tard, le JDD annonce que Froome a bénéficié d'une AUT pour le moins discutable, demandée à l'UCI par le Dr Alan Farrel, médecin de l'équipe Sky. Froome affirmera quelques jours plus tard que c'était la deuxième AUT de sa carrière. Le 11 mars 2015, sur Twitter, il réaffirme n'avoir bénéficié que de deux AUT de toute sa carrière:
Pendant le Dauphiné, il inhale, en pleine course, de la ventoline (vidéo ci-dessous). Sa compagne, Michelle Cound, affirme sur Twitter qu'il n'a pas besoin d'AUT pour cela. Curieusement, Froome n'évoque pas cette maladie dans le livre The Climb qu'il vient de publier. Dans un entretien accordé à Paul Kimmage, il admet prendre de la fluticasone et de la ventoline quand il doit faire des efforts. Selon le Docteur John Dickinson de l'Université de Kent, un tiers des coureurs de la formation cycliste Sky est atteint d'asthme.
Accumulant trois chutes en trois jours, il abandonne le Tour de France avant l'entrée sur les pavés, lors de la cinquième étape.
Il essaie de sauver sa saison sur le Tour d'Espagne, mais il doit s'incliner face à Alberto Contador.
2015 :
Discret en début de saison (il concède 28 minutes en une étape sur le Tour de Catalogne), il remporte tout de même le Tour d'Andalousie et une étape du Tour de Romandie.
Comme à son habitude, il prépare le Tour de France au Mont Teide. Lors du stage, il reçoit par deux fois la visite des contrôleurs antidopage, ce dont il se félicite. Au cours des trois années précédentes, il n'avait été contrôlé qu'une fois. Quoiqu'il en dise, le Mont Teide reste un eldorado pour se préparer à l'abri des regards encombrants.
Dans la foulée, il admet avoir raté un contrôle antidopage. La réception de l'hôtel où il séjournait aurait empêché les contrôleurs de venir le "déranger".
Il remporte sans encombre le Tour de France, non sans avoir stupéfié les observateurs dans l'ascension de La Pierre-Saint-Martin. Par la suite et notamment dans les Alpes, il modère ses ardeurs. Il faut dire qu'il aurait souffert d'une bronchite. En janvier 2017, il affirme avoir refusé une AUT en dernière semaine pour des raisons éthiques.
Il tente de poursuivre sur sa lancée dans le Tour d'Espagne mais chute dans la onzième étape et doit abandonner.
2016 :
En mai, il est décoré de l'Ordre de l'Empire britannique par le Prince William.
En juillet, il remporte le Tour de France sans jamais été poussé dans ses retranchements. Lors de l'arrivée perturbée au Mont-Ventoux, il bénéficie dde la part des commissaires d'un reclassement qui fait polémique. Daniel Baal, ancien président de la FFC, parle d'une décision inique et injuste :
En janvier, alors que Dave Brailsford est chahuté dans l'affaire du Jiffy bag de Bradley Wiggins, Froome le soutient du bout des lèvres et ne s'associe pas à ses collègues qui adressent des tweets fleurant bon les conseillers en communication.
Il remporte le Tour de France puis le Tour d'Espagne.
Le magazine Vélo lui décerne le Vélo d'Or 2017. Quelques jours plus tard, le 13 décembre, Le Monde révèle un résultat de contrôle urinaire anormal pour le coureur britannique lors de son Tour d'Espagne victorieux. Son taux de Salbutamol est anormalement élevé.
Il négocie sa participation au prochain Tour d'Italie contre une forte somme d'argent - on parle de 2 millions d'euros - alors qu'il est déjà au courant de son contrôle anormal sur la Vuelta.
2018 :
Alors que les appels à une auto-suspension se multiplient, le coureur britannique annonce qu'il débute saison à la Ruta Del Sol puis à Tirreno-Adriatico, comme si de rien n'était.
Fin mars, le tribunal antidopage de l'UCI est saisi du dossier.
Le 4 mai, comme si de rien n'était (mais en s'étant fait payer 1.400.000 d'euros par l'organisateur), Chris Froome s'aligne au départ du Tour d'Italie en Israël et l'emporte malgré un début d'épreuve assez calamiteux.
A une semaine du départ du Tour de France, Le Monde révèle qu'ASO a demandé à l'équipe Sky de ne pas aligner son coureur au départ de son épreuve. Dès le lendemain, l'UCI annonce dans un communiqué abandonner sa procédure contre le coureur britannique, en accord avec l'AMA. Joli pataquèes comme seul le cyclisme est capable d'en offrir à quelques jours du départ de son épreuve la plus emblématique. Pour Chris Froome, c'est désormais open-bar pour la consommation de Salbutamol. Nul doute que son exemple sera suivi par nombre de ses adversaires. Pourra-t-on les blamer ?
Au terme de l'épreuve de trois semaines, Froome doit s'incliner devant son coéquipier Geraint Thomas qui s'est montré supérieur du début à la fin.
Il participe ensuite au Tour de Grande-Bretagne avant de mettre un terme à sa saison après avoir participé à six courses seulement.
2019 :
Sky se retirant du cyclisme, le relai est pris par Ineos, un spécialiste du gaz de chiste et du plastique. A rebours de l'été 2018 où l'équipe arborait une baleine sur le maillot.
Alors qu'il sort de sa tannière pour la quatrième course de sa saison, après le Tour de Colombie (91ème), le Tour de Catalogne (94ème), le Tour des Alpes (11ème) et le Tour du Yorkshire (13ème), il chute gravement en s'échauffant avant le contre-la-montre du Critérium du Dauphiné (4ème étape). Il est victime de multiples fractures, notamment à une jambe, au coude, à une vertèbre, aux côtes ainsi qu'au sternum et perd beaucoup de sang. Il est opéré à Saint-Etienne par le chirurgien Giorgio Gresta. Sa saison s'achève avant d'avoir débuté. Tout n'est pas perdu puisqu'il récupère le maillot rouge de vainqueur de la Vuelta 2011 au dépends de Juan José Cobo, trahi par son passeport biologique.
2020 :
En juillet, il annonce quitter l'équipe Ineos à la fin de la saison pour rejoindre Israel Start-Up Nation. Un salaire mirobolant de 5 millions d'euros annuel est évoqué sans que rien de sérieux ne vienne l'étayer.
2021 :
Le 14 mars, MailOnline révèle que Shane Sutton, alors entraîneur de Bradley Wiggins, mettait en doute les performances du jeune Froome dès 2012.
Le 5 mai, alors que la BBC dévoile une partie des échanges tendus entre l'UCI et l'AMA à propos de son contrôle positif au Salbutamol à la Vuelta 20217, Froome partage un tweet qui invite à revoir sa technique de manipulation des inhalateurs. Humour ?
Humour ou provocation ? Alors que la BBC dévoile une partie des échanges tendus entre l'UCI et l'AMA à propos de son contrôle positif au Salbutamol à la Vuelta 20217, @chrisfroome partage un tweet qui invite à revoir sa technique de manipulation des inhalateurs. #WorldAsthmaDaypic.twitter.com/Y8wUqDqD6B
— cyclisme-dopage.com (@cyclismedopage) May 6, 2021
Selon Sylvan Adams, patron d'Israel Start-Up Nation team, Chris Froome aurait à nouveau contracté la bilharziose.
2022 :
Il attribue son début de saison poussif à des douleurs au genou liées à un tendon. Sa seule performance notable est une onzième place à la Mercan'Tour Classic.
Il participe au Tour de France où ilest à la peine. Son seul coup d'éclat est la participation à une échapée dans l'étape Briançon-Alpe d'Huez qui lui permet de décrocher une troisième place à l'arrivée. Testé positif au Covid, il quitte la course au matin de la 18ème étape.
2023 :
Il n'est pas retenu par son équipe pour participer au Tour de France.
2024 :
Il n'est pas retenu par son équipe pour participer au Tour de France mais fait tout de même une apparition dans la parade « Roulons pour la paix » le jour de l'arrivée à Nice.
Il n'a plus gagné depuis le 27 mai 2018, date de sa victoire au Giro.
Erratum : une erreur s'est glissée dans le magazine concernant la performance de Christopher FROOME lors du Tour d'Espagne 2011. Elle concerne les colonnes watts réels et w/kg. Voici, ci-dessous, les bonnes données.
Qualités physiques
VO2MAX
Officiellement, l'équipe Sky n'a jamais mesuré sa VO2 Max. Le 11 mars 2015, sur Twitter, Froome réaffirme ne pas connaître sa VO2max :
Dans le même tweet, il concède toutefois que celle-ci fut testée au Centre Mondial du Cyclisme, en 2007, mais dit ne pas en connaître le résultat. Dans un entretien avec Paul Kimmage, le 30 juin 2014, il déclarait pourtant que sa VO2max était alors entre 80 et 85 ml/min/kg. Alzheimer guetterait-il ?
Pour tenter de faire taire la suspicion qui entoure la deuxième victoire de Froome sur le Tour de France 2015, Michelle Cound, sa femme et manager, contacte le laboratoire GSK Human Performance de Londres pour effectuer une batterie de tests. Ceux-ci seront effectués en août. Sa VO2max, publiée en décembre de la même année, est mesurée à 84,6 ml/min/kg pour un poids de 69,9kg. Si son poids du Tour de France était bien de 67 kg comme il l'annonce, sa VO2max était alors à 88,6 ml/min/kg.
Pour mémoire, VO2max (en ml/min/kg) de quelques autres coureurs :
Armstrong Lance : 79,5 en 1986 (John Wilcockson, Lance Armstrong : The World's Greatest Champion, page 43)
Armstrong Lance : 70,5 en 11/1992 (Professeur Edward F. Coyle)
Armstrong Lance : 76,1 en 01/1993 (Professeur Edward F. Coyle)
Armstrong Lance : 81,2 en 09/1993 (Professeur Edward F. Coyle)
Armstrong Lance : 66,6 en 08/1997 (Professeur Edward F. Coyle)
Armstrong Lance : 71,5 en 09/1999 (Professeur Edward F. Coyle)
Bassons Christophe : 85,1 en 03/1998 (Antoine Vayer, 1/03/1998)
Dessel Cyril : 77-78 (Vélo Magazine, novembre 2011)
Evans Cadel : 80 (Cadel Evans - Close to flying)
Gaudu David : 92 (eurosport.fr, 20/04/2017)
Hinault Bernard : 92 (L'Equipe, 11/07/1994)
Hinault Bernard : 96 (Cyclisme International, octobre 1995)
Indurain Miguel : 90 (L'Equipe, 11/07/1994)
Lemond Greg : 95 (David Walsh, From Lance to Landis, page 188)
Roglic Primoz : 81,6 (Faculté de Ljubljana, 4/07/1905)
Virenque Richard : 71 (Antoine Vayer, 6/12/2015)
Taille
1,85 m (mesuré en 07/2007 au Centre Hospitalier Universitaire Vaudois)
1,857 m (mesuré en 08/2015 au laboratoire GSK Human Performance de Londres)
Poids
Réagissant à un reportage diffusé dans l'émission Stade 2 de France Télévision le 19 juillet 2015, David Brailsford déclare ne pas connaître précisément le poids de Chris Froome, ajoutant que le coureur ne se pesait pas tous les matins.
De toute évidence, le manager de l'équipe Sky cherche à enfumer son monde. Il ne fait aucun doute que le poids du refluquet kenyan blanc est suivi à la loupe par son équipe. En recherchant les informations diffusées dans le domaine public, on peut déjà se faire une idée de l'évolution du poids de Chris Froome :
2006 : 68 kg (selon sa fiche sur le site des Jeux du Commonwealth de Melbourne)
2007 : 75,6 kg (mesuré en 07/2007 au Centre Hospitalier Universitaire Vaudois)
2008-2009 : 70-71 kg (selon lui)
2010 : 69 kg (selon lui)
2011-2014 : 66 kg (selon lui)
2011 : 67 kg pendant le Tour d'Espagne (selon lui)
2013 : 64 kg (selon lui, sur une chaîne de TV sud-africaine pendant le Tour de France, information que nous n'avons pour l'instant pas pu vérifier)
2015 : 66 kg à la fin du Dauphiné (selon 7sur7.be du 09/07/2015), 66,2 kg en juin (selon road.cc), entre 67 et 68 kg selon lui pendant le Tour de France, 67,5 kg selon Tim Kerrison, en conférence de presse le 21/07/2015. Lors des tests au laboratoire GSK Human Performance de Londres en août, il pèse 69,9 kg (6,7 de masse grasse, 61,5 de masse maigre et 2,8 de masse osseuse).
2016 : 67,5 kg pour le Tour de France, selon l'équipe Sky.
2018 : 69 kg en deuxième semaine et troisième semaine du Tour d'Italie
Nous avons eu accès aux données de poids de Chris Froome. David Brailsford sera sûrement heureux d'en prendre connaissance. Que montrent ces données ? tout d'abord une chute brutale durant l'été 2011. A cette époque, le coureur est en panne de résultats, l'équipe Sky cherche à s'en débarrasser. Le 4 juillet (il ne participe pas au Tour de France), il pèse 73,3 kg. Le 31 juillet, il s'aligne au Tour de Pologne, il a déjà perdu 2 kg. Son poids reste stable pendant l'épreuve. De retour à Monaco où il s'entraîne avec Bobby Julich, il continue à maigrir. Appelé en dernière minute pour participer au Tour d'Espagne, il vient de passer sous la barre de 71 kg. Pendant l'épreuve, où il apparait métamorphosé, il perd encore du poids. Le 31 août, lendemain de jour de repos, il ne pèse plus que 68,8 kg. Cette perte de poids s'accompagne d'un accroissement spectaculaire de ses performances. Il n'a donc pas perdu de puissance, bien au contraire.
Après la Vuelta, Froome reprend rapidement un à deux kilogrammes. A partir d'avril 2012, il se prépare activement pour son premier Tour de France où il aidera Bradley Wiggins à l'emporter. Il perd 3,8 kg entre le 26 avril et le 26 juin pour descendre à 66,8 kg.
Il s'impose les mêmes efforts pour perdre du poids avant les Tour de France 2013 et 2014, sans toutefois réussir à descendre aussi bas en poids (67,8kg le 26 juin 2013 et 67,6 kg le 29 juin 2014).
Taux de graisse
Lors des tests au Centre Hospitalier Universitaire Vaudois en juillet 2007, il pèse 75,6 kg dont 12,8 kg de graisse, soit un taux de graisse de 16,9%.
Lors des tests au laboratoire GSK Human Performance de Londres en août 2015, il pèse 69,9 kg dont 6,7 kg de graisse, soit un taux de graisse de 9,8%.
Puissance
Puissances développées par Chris Froome exprimées en «watts étalons» (calculés pour un athlète de 70 kg avec un vélo de 8 kg) :
2013 : 413 watts de moyenne sur les grandes arrivées en montagne du Tour de France
2015 : 415 watts de moyenne sur les grandes arrivées en montagne du Tour de France (Pierre St Martin, Plateau de Beille, La Toussuire, L'Alpe d'Huez)
Pour en savoir plus sur les calculs de puissance, cliquez ici.
Devant les réactions provoquées par l'"exploit" de Froome dans l'ascension de La Pierre-Saint-Martin sur le Tour de France 2015, l'équipe Sky publie quelques données et notamment la puissance développée par le britannique sur ces pentes, à savoir 5,78 W/kg. Le poids pris en compte est de 67,5 kg. La Sky prend également en compte le fait que son pédalier Osymetric fausse les données mesurées de 6% (ce que certains comme le Dr Michele Ferrari contestent, lire ici).
Suite à cette publication, plusieurs valeurs de puissances (plus ou moins fiables) d'autres coureurs se mettent à circuler. Elles permettent de douter quelque peu des valeurs annoncées par la Sky :
Robert Gesink : 5,85 ou 5,93 w/kg, termine l'étape à 1'33" (rouleur.cc)
Adam Yates : 5,84 w/kg, termine l'étape à 2'04" (source non vérifiée)
Laurens Ten Dam : 5,5 w/kg, termine l'étape à 4'25" (source non vérifiée)
Tony Gallopin : 5,9 w/kg, termine l'étape à 2'22" (donnée communiquée par lui dans cette vidéo). Le coureur français estime que Froome se situe à environ 6,2 w/kg.
Fréquence cardiaque
En juillet 2007, elle aurait été de 161 pulsations par minute.
Selon Chris Froome, sa fréquence cardiaque maximum est inférieure à 170 pulsations par minute. Lors d'un contre-la-montre lors du Tour d'Espagne en 2011, Froome atteint 169 pulsations/mn en fin de parcours :
Les données de Froome lors de la Vuelta 2011 (D.R)
Quelques jours auparavant, lors de la 4ème étape qui arrive à la Sierra Nevada, il monte à 165 pulsations par minute
.
Selon les données recueillies lors de l'ascension du Mont Ventoux en 2013, la fréquence cardiaque maximum de Chris Froome serait d'environ 162 pulsations minutes.
Selon Tim Kerisson, elle n'aurait pas dépassé 160 pulsations/mn lors de l'ascention de La Pierre-Saint-Martin du Tour de France 2015.
Pendant le Tour de France 2016, elle aurait atteint 174 pulsations par minute, selon l'équipe Sky.
Selon l'équipe Sky, elle aurait atteint 159 dans l'ascension de Jafferau, terme de la 19ème étape du Tour d'Italie qu'il remporte.
Au repos, sa fréquence cardiaque serait de :
32 pulsations par minute en juillet 2007
29 pulsations par minute en 2016 (source dailymail.co.uk)
Les résultats des tests effectués au Centre Hospitalier Universitaire Vaudois en juillet 2007 (source chrisfroome.esquire.co.uk)
Tests de 2015
Grand Corps Malade
Le sport est-il bon pour la santé ? Il est permis d'en douter mais appliquée au cas Froome, la question semble ne pas donner lieu à tergiversations : c'est un véritable désastre. Avant d'aborder le Tour de France 2014, Chris Froome aura rendu visite à pas moins de huit médecins dans six cliniques ou hôpitaux à travers quatre pays, se voyant prescrire aux moins six traitements différents pour six maladies différentes. Le tout en seulement trois ans. Récapitulons :
5 maladies :
Bilharziose : maladie parasitaire causée par un ver hématophage et qui tue environ 280.000 personnes par an dans le monde.
Fièvre typhoïde : maladie infectieuse causée par une bactérie du genre des salmonelles et qui tue environ 200.000 personnes par an dans le monde.
Urticaire : maladie de peau, le plus souvent d'origine allergique.
Blastocystosis : maladie parasitaire causant diarrhées, crampes abdominales et perte de poids.
Asthme : maladie respiratoire affectant les bronchioles.
8 médecins :
Dr Charles Chunge, du "Centre for Tropical and Travel Medicine", qui lui diagnostique la bilharziose en octobre 2010.
Dr Richard Freeman, de l'équipe Sky, qu'il consulte en mai 2011, souffrant toujours de la bilharziose, pendant le Tour de Californie.
Dr Geert Leinders, médecin de la Sky, qui lui diagnostique un eczéma pendant le Tour d'Espagne 2011. Le diagnostic est erroné, Froome souffre en réalité d'urticaire. Leinders sera poussé vers la sortie en raison de son passé controversé à la Rabobank.
Médecin consulté en Afrique du Sud en novembre 2011 pour sa bilharziose et son urticaire.
Richard Usher, autre médecin de la Sky, qui lui diagnostique un eczéma pendant le Tour d'Espagne 2011. Le diagnostic est erroné, Froome souffre en réalité d'urticaire.
Médecin de l'hôpital de Nice où on le déclare à tort guéri de sa bilharziose.
Clinique de Nairobi (Kenia) où on lui diagnostique la bilharziose.
Une clinique d'Afrique du Sud où on le traite en novembre 2011 pour sa bilharziose et où on peine à diagnostiquer son urticaire.
Hôpital de Nice où on le déclare à tort guéri de sa bilharziose.
London Hospital for Tropical Diseases, en novembre 2012, où on diagnostique la guérison de la bilharziose, à nouveau par erreur.
Deux laboratoires différents en Afrique du Sud en 2013, suite à quoi Froome prend des doses plus élevées de Praziquantel et est guéri de la bilharziose.
En règle générale, la bilharziose s'élimine avec un seul traitement de Praziquantel. Il en aura fallu cinq en trois ans pour que Froome vienne à bout du parasite, fin 2013. Auparavant, les médecins lui avaient diagnostiqué, à tort, une mononucléose. Lors de son premier traitement en octobre 2010, il suit le traitement de Praziquantel (également appelé Biltricide) pendant quatre jours. Il serait infecté par le parasite depuis un ou deux ans. Il prend un deuxième traitement en mai ou juin 2011 puis un troisième en novembre 2011. Au début de l'année 2012, après un nouveau traitement suivi à Monaco, il est déclaré par erreur guéri de ce parasite par l'hôpital de Nice. Il suit un nouveau traitement en mars 2012 à Nairobi. A cette occasion, on lui trouve la typhoïde et le blastocystosis. La première est traitée avec du Gabbroral et de l'Azimax, la deuxième avec de l'Orfix, tous étant des antibiotiques. Froome consulte le London Hospital for Tropical Diseases en novembre 2012, lequel le déclare guéri. Nouvelle erreur de diagnostic. Après une série de nouveaux examens dans deux laboratoires différents en Afrique du Sud, Froome prend des doses plus élevées de Praziquantel. En janvier 2013, il est toujours atteint de la maladie. Il est finalement déclaré guéri en novembre 2013. C'est heureux car Froome explique qu'il lui est impossible de s'entraîner quand il est sous traitement tellement celui-ci est violent.
L'urticaire de Froome se déclare pendant le Tour d'Espagne 2011, qu'il termine en deuxième position. D'abord pris pour un eczéma par le Dr Geert Leinders, Froome traine sa maladie pendant plusieurs mois. Il est finalement traité aux antihistaminiques.
L'asthme de Froome n'a curieusement été révélée qu'en 2014 lorsqu'il est surpris entrain d'utiliser un inhalateur pendant une étape du Dauphiné. Selon sa compagne, Michelle Cound, il ne bénéficie pas d'AUT pour traiter son asthme. En revanche, quelques jours plus tard, le JDD révèle qu'il a bénéficié d'une AUT pour utiliser des corticoïdes lors du Tour de Romandie fin avril, épreuve qu'il remporte. Froome aurait déjà bénéficié d'une AUT pour des corticoïdes en 2013. Autre élément troublant, Claudio Corti, qui l'avait embauché dans l'équipe Barloworld, déclare en 2018 ne pas se souvenir que son jeune coureur souffrait d'asthme : « Je ne m'en souviens pas (...). Il faudrait demander à Mantovani, le docteur de Barloworld.»
Selon Sylvan Adams, patron d'Israel Start-Up Nation team, Chris Froome aurait à nouveau contracté la bilharziose.
A ce triste palmarès, il faut ajouter d'autres "handicaps" dont a souffert Chris Froome avant 2011 (rappelons que la liste ci-dessus ne concerne que les trois dernières années).
1 douleur chronique :
Douleurs sacro-iliaques : Froome souffre de douleurs au dos qui l'ont conduit à essayer le Tramadol, un médicament controversé, lors de sa première année chez Sky (2010). Devant le peu d'effets, il dit y avoir renoncé.
Et puis, cette liste semblant destinée à s'allonger, nous devons mentionner la scoumoune, maladie grave que Chris Froome semble avoir contracté lors du Dauphiné 2014. Elle est à l'origine de ses trois chutes sur le Tour de France 2014.
En 2015, il semble guéri de la scoumoune. Mais c'est sans compter sur la bronchite qui le freine pendant la traversée des Alpes sur le Tour de France 2015.
En septembre 2016, le groupe de hackers russes Fancy Bears, qui s'est introduit sur les serveurs de l'AMA, publie ses AUT de 2013 et 2014.
Ces AUT consultables ici, montrent que le patient Froome a été autorisé à prendre les médicaments suivants :
Du 21 au 26 mai 2013, de la Prednisolone par voie orale à raison de 40 mg par jour.
Du 29 avril au 6 mai 2014, de la Prednisolone par voie orale à raison de 40 mg par jour.
Ceci n'empêche pas Froome de rester droit dans ses bottes et d'affirmer : « Je prends ma position dans le sport très au sérieux et je sais que je dois non seulement respecter les règles, mais aussi aller plus loin pour donner le bon exemple tant moralement qu'éthiquement. » (Twitter, 27/09/2016, cité par http:, 27/09/2016)
Depuis 2014, Chris Froome a continué de fréquenter les médecins. Ainsi, en 2017, suite à son résultat d'analyse anormal sur le Tour d'Espagne, il affirme que le dosage de ses prises de Salbutamol répond aux prescriptions du Dr Derick MacLeod, médecin engagé par Sky depuis 2015, spécialiste des sports d'hiver et de football, qui travaille fréquemment avec l'équipe nationale écossaise. Un neuvième médecin au chevet du grand corp malade. Curieusement, le Salbutamol n'est pas mentionné dans les AUT révélées par les groupe de hackers russes Fancy Bears, comme si Froome ne souffait pas d'asthme en 2013 et 2014.
La déshydratation fonctionnelle
L'équipe Sky peine parfois à expliquer de façon rationnelle les performances exceptionnelles de ses coureurs et de Chris Froome en particulier. Ainsi est né le concept de "marginal gains", le souci du détail qui serait l'alpha et l'omega de la performance version Sky. En décembre 2016, Roger Palfreeman, un des médecins de l'armada britannique évoque le concept de "déshydratation fonctionnelle". Il suffirait que le cobaye Chris Froome limite sa consommation d'eau pendant les ascensions, ce qui le ferait maigrir et donc augmenterait son rapport poids/puissance. Abracadabra, voilà un gain de 47 secondes sur l'ascension de l'Alpe d'Huez. Formidable !
Le concept de "déshydratation fonctionnelle" est tellement bien documenté qu'il donne... 5 résultats sur Google ! La sortie du Dr Palfreeman a permis de populariser le concept et de le faire passer en quelques jours à 181 résultats. Miraculeux !
La métamorphose de la chenille en papillon en 2011
En 2011, Chris Froome est écarté de l'équipe Sky pour le Tour de France. Dave Brailsford envisage de s'en séparer et le propose à la Radioshack qui n'est pas intéressée.
Quelques jours après le Tour de Pologne où ses performances n'attirent pas les regards des observateurs, Froome est appelé en dernière minute pour participer au Tour d'Espagne en raison du renoncement de Lars Petter cloué au lit par une grippe. Il apparait métamorphosé et termine l'épreuve sur la deuxième marche du podium, devant son leader et derrière Juan José Cobo. Beaucoup d'observateurs estiment que s'il n'avait pas attendu Wiggins dans l'Angliru, il se serait adjugé la victoire finale. La performance est d'autant plus remarquable qu'on apprend qu'il souffre de la bilharziose, "un parasite qui se glisse sous la peau et mange les globules rouges, explique Froome". Le diagnostic aurait été établi en octobre 2010. Auparavant, les médecins lui avaient diagnostiqué, à tort, une mononucléose. Pendant la même course, il souffre également d'urticaire.
Après l'arrivée de la Vuelta, Froome signe un nouveau contrat pour environ 1,2 million d'euros (12 fois son contrat précédent).
Que s'est-il passé entre le Tour de Pologne et le Tour d'Espagne ? Mystère. Bobby Julich, son entraîneur a-t-il trouvé la recette miracle ? Nous avons pu consulter son programme d'entraînement qui montre que le Kenyan blanc a surtout utilisé période pour récupérer du Tour de Pologne et remettre un peu de pression quelques jours avant le départ de la Vuelta.
Nous notons aussi qu'il mentionne pour la première fois qu'il prend du Salbutamol le 2 juin (alors qu'il participe au Tour du Luxembourg) 2011 :
Deux jours plus tard, il se sent beaucoup mieux.
Le 14 mars 2021, MailOnline révèle que Shane Sutton, alors entraîneur de Bradley Wiggins, mettait en doute les performances du jeune Froome dès 2012. Interviewé par David Brailsford et Steve Peters lors d'une enquête interne, Sutton : "J'ai entendu parler d'allégations selon lesquelles Chris se serait rendu en Italie à moto. J'ai également examiné les traces d'entraînement et les ai comparées à Bradley Wiggins. Je regarde les traces du cœur et je déchiffre les informations. Ce ne sont pas seulement les taux de puissance que nous examinons. J'étais préoccupé par les données mais je n'ai aucune preuve autre que celle-ci". Il met aussi en doute le rôle de Bobby Julich.
L'attaque au Mont Ventoux (Tour de France 2013)
On a en mémoire l'attaque de Froome dans le Mont Ventoux lors de la 15ème étape du Tour de France 2013, le 14/07/2013. Son accélération, assis, a stupéfié ses adversaires et les observateurs. Antoine Vayer s'est procuré les données SRM de cette attaque. On notera l'absence d'accélération du rythme cardiaque.
La superposition de ces données avec les images de la course permet de rendre compte de l'effort phénoménal développé par Chris Froome.
La première accélération de Froome est à 28:00. Il développe plus de 600 watts pour déposer Alberto Contador. La deuxième est à 30:00 à pour déposer cette fois Nairo Quintana. Il développe brièvement plus 1000w. Enfin, il lui reste assez de jus pour produire de belles accélérations à 37:00 et à 44: 00. Nairo Quintana qui était revenu après la deuxième attaque doit rendre les armes.
Les données SRM que nous avons pu consulter ne montre pas d'accélération notable de sa fréquence cardiaque, qui atteint un maximum de seulement 162 pulsations par minute, inférieure donc à son maximum connu :
Rodrigo Beenkens qui commente la course à la RTBF, s'étrangle et lance un mythique "Lance, sors de ce corps !" :
David Sharp, auteur de la la biographie complaisante de Chris Froome Va Va Froome, compare son héros à... "une moto sur un vélodrome", tellement il tourne les pédales "à une vitesse stupéfiante" :
De son côté, Dave Brailsford estime que Froome aurait été capable d'aller "encore plus vite" :
Déclaration de Chris Froome au lendemain de son exploit : « Je trouve ça triste d'être assis là au lendemain de la plus grande victoire de ma carrière et de parler de dopage. » (Conférence de presse, 15/07/2013, cité par lemonde.fr, 15/07/2013)
A l'occasion de la deuxième étape du Dauphiné 2014, une caméra filme Froome utilisant un inhalateur peu avant l'ascension du col du Béal. Voir les images ci-dessous :
Immédiatement, une polémique nait sur les réseaux sociaux et la compagne du coureur révèle sur Twitter que le coureur souffre d'asthme et utilise régulièrement un inhalateur sans que cela nécessite une AUT.
Le lendemain, Froome confirme : « Pfff, je l'utilise depuis que je suis enfant. J'ai de l'asthme. Je ne l'utilise pas tout le temps, seulement quand je fournis de gros efforts. C'est pour cela que je toussais à l'arrivée. » Même si une AUT n'est effectivement pas nécessaire, on ne peut que s'étonner que le coureur, qui vient de sortir un livre, The Climb, dans lequel il évoque son parcours et notamment sa bilharziose, connaissance la suspicion qui entoure désormais toute performance cycliste, n'ait pas jugé bon d'évoquer cette maladie. Qui plus est, faisant partie d'une équipe, la Sky, qui promettait à son origine la plus grande transparence.
Le JDD du 15/06/2014 révèle que Chris Froome a été autorisé par l'UCI à soigner un refroidissement par une forte dose de corticoïdes lors du Tour de Romandie, disputé en fin avril. Cette autorisation à usage thérapeutique (AUT) délivrée par le Dr Mario Zorzoli de façon express interroge à plusieurs titres :
Une telle AUT doit normalement être validée par un collège d'experts, comme mentionné au chapitre 4, alinea 39 du règlement de l'UCI, :
Ce collège, appelé comité pour les autorisations d'usage à des fins thérapeutiques (CAUT), doit être composé de trois médecins. La validation par le Dr Mario Zorzoli, directeur médical de l'UCI, ne saurait suffire.
Lorsqu'elle est autorisée par une AUT, la prise de corticoïdes par voie orale, doit s'accompagner d'une période de repos. L'article 13.1.065 du Règlement de l'UCI stipule que « En cas d'injection locale de glucocorticostéroïdes, qui est également régie par le Règlement Antidopage et la Liste des interdictions, le coureur devra se reposer et n'aura pas le droit de participer à une compétition pendant 8 jours».
Les AUT doivent être soumises au moins 21 jours avant la prise du médicament, ainsi qu'on peut le lire sur le site de l'UCI :
Chris Froome a toujours déclaré ne pas bénéficier d'AUT, que ce soit à propos de sa bilharziose (lire ici) ou, moins d'une semaine avant que n'éclate cette affaire de corticoïdes, pour son asthme (lire ici). Curieusement, il se garde bien d'évoquer l'AUT accordée par le Dr Zorzoli.
Dans un communiqué publié le 15 juin, l'UCI affirme que les procédures ont été respectées, sans pour autant répondre aux points mentionnés ci-dessus. Quelques jours plus tard, l'AMA conforte l'UCI. Malgré tout, l'UCI affirme qu'elle va désormais confier les AUT à un collège de trois experts. Ce collège n'existait donc pas ?
Rappel de la chronologie ayant conduit à la délivrance de l'AUT :
26/04/2014, soirée : à la veille de Liège-Bastogne-Liège, Froome arrive en Belgique par avion. Il consulte Dr Richard Freeman, médecin de la Sky, en raison d'une gêne respiratoire. Il est décidé d'attendre le lendemain matin pour voir l'évolution.
27/04/2014, 06h00 : Froome subit un contrôle antidopage.
27/04/2014, matinée : Froome renonce à Liège-Bastogne-Liège en raison d'une "infection pulmonaire bénigne" selon les terme du Dr Richard Freeman. Le médecin ne veut pas que cette infection s'agrave et préfère préserver ses chances de s'aligner au départ du Tour de Romandie. Il est à noter que ce forfait de dernière minute fait que le contrôle antidopage matinal sera considéré comme "hors compétition", conformément à l'annexe 1 du règlement de l'UCI du 01/02/2012 :
Il est à noter que les glucocorticoïdes, et notamment la Prednisone dont il sera question plus bas, sont interdits en compétition mais autorisés hors compétition.
27/04/2014, après-midi : Froome fait deux heures de home-trainer en regardant ses collègues à la télévision.
29/04/2014, 17h14 : Froome, quasiment guéri, prend le départ du prologue du Tour de Romandie. Après l'épreuve, il tousse "comme un chien".
29/04/2014, entre 21h30 et 22h00 : à la demande du docteur Richard Usher, autre médecin de la Sky, le Dr Richard Freeman demande une AUT à l'UCI pour autoriser Froome à utiliser de la Prednisone. "J'étais en forme, j'avais fait un excellent prologue. J'étais prêt, je n'étais pas malade. Les voies respiratoires fermées, la toux continue, c'était une réaction asthmatique, affirme Froome quelques jours plus tard". Notons que les équipes du MPCC interdisent le départ à leurs coureurs se trouvant dans une situation analogue. Mais la Sky n'adhère pas au MPCC. L'AUT est accordée par Mario Zorzoli. Elle l'autorise, du 29 avril au 6 mai, à utiliser de la Prednisolone par voie orale à raison de 40 mg par jour.
04/05/2014 : Froome remporte le classement général final du Tour de Romandie.
Réaction de Christophe Bassons : « Je me pose beaucoup de questions au sujet du Team Sky. Le fait est que Froome a montré sa mentalité en prenant ce produit [Prednisone]. Il avait un problème, il était malade et il a pris ce produit. Il a éliminé ce qui faisait obstacle à sa victoire. Ce n'est pas tellement différent de prendre de l'EPO parce que vous êtes fatigué et que votre hématocrite est faible. » (ww.telegraph.co.uk, 04/07/2014)
Le 14 septembre 2016, le groupe de hackers russes Fancy Bears publie les AUT de plusieurs sportifs dont Chris Froome. Cette publication fait suite au piratage de serveurs de l'AMA. On découvre alors que l'UCI a du s'y reprendre à trois fois avant de sortir un document sans erreur. On imagine l'ambarras au siège de la fédération internationale.
La première AUT est rédigée le 29 avril 2014. Numérotée T-229124645, elle autorise la prise de corticoïdes jusqu'au 2 mai 2014 alors qu'en commentaire c'est la date du 6 mai qui est mentionnée. Première contradiction.
La deuxième AUT est aussi rédigée le 29 avril 2014. Numérotée T-229750962, elle est sensée corriger l'erreur de date de la première. Mais c'est raté. Cette fois la date de fin de validité est fixée au 6 mai 2015... au lieu du 6 mai 2014. A moins qu'il ne se soit agit de donner un blanc-seing à Chris Froome pour un an !
Le JDD du 15 juin 2014 révèle l'existence d'une AUT pour Froome. Le jour même, Brian Cookson, président de l'UCI se fend d'un Tweet dans lequel il annonce que l'UCI est en train de vérifier la validité de l'AUR : "Nous vérifions les faits, comme vous le seriez en droit de l'attendre". Il est 16h31 en Espagne où se trouve Cookson.
Treize minutes plus tard, le compte Twitter officiel de l'UCI diffuse un lien vers un communiqué de presse :
Dans le communiqué, on peut y lire que "l'AUT a été accordée pour une période limitée, selon la procédure habituelle. La procédure a été entièrement transparente puisque c'est la politique de l'UCI d'enregistrer systématiquement toutes les AUT sur ADAMS".
Pourtant, une troisième AUT est délivrée le 16 juin 2014, soit le lendemain des tweets de Brian Cookson et de l'UCI. Numérotée T-2378277218, elle est enfin correcte.
Mario Zorzoli a-t-il été victime de stress ? Emporté par l'affaire Geert Leinders, il devra quitter son poste de médecin et de conseiller scientifique en janvier 2015.
En septembre 2016, le groupe de hackers russes Fancy Bears publie ses AUT. C'est une déflagration pour le coureur qui s'était jusqu'alors toujours évertué à présenter une image de coureur propre, en ligne avec l'éthique immaculée de la Sky.
Le 13 décembre 2017, Le Monde et The Guardian révèlent un résultat de contrôle urinaire anormal pour le coureur britannique. Son taux de Salbutamol est anormalement élevé (2000 nanogrammes par millilitre pour un maximum autorisé de 1000 nanogrammes par millilitre). L'information est confirmée dans la journée par l'UCI. La chronologie interroge sur l'attitude de la fédération internationale : Chris Froome est informé le 20 septembre (quelques heures avant de décrocher une médaille de bronze aux championnats du monde de contre-la-montre) de ce contrôle anormal sur ses urines prélevées le 7 septembre. David Lappartient, nouveau Président de l'UCI, qui succède au Britannique Brian Cookson, est informé le jour de son élection, le 21 septembre. Il faut encore attendre près de trois mois avant que l'information ne fuite dans la presse. Entre temps, alors qu'il est parfaitement au courant des soucis de Froome, Brian Cookson déclare à la BBC : "Je pense que la réputation du sport, de l'équipe [Sky] et de Bradley Wiggins, devraient être rétablies".
Dans un communiqué publié par son équipe, Froome déclare : « Je souffre d'asthme depuis longtemps. Je connais parfaitement les règles. Durant la Vuelta, mon asthme s'est aggravé et j'ai augmenté ma dose de Salbutamol sur le conseil du docteur de l'équipe Sky. J'ai pris soin de veiller à ne pas dépasser les limites autorisées par l'UCI dans la prise de ce médicament. Je suis bien sûr prêt à me soumettre à toutes les demandes de l'UCI. » Or le contrôle a eu lieu à l'issue de la 18ème étape, le 7 septembre. Interrogé sur sa santé après la course, il s'affirme pourtant en pleine forme :
Selon lui, Froome a pris huit bouffées de Ventoline en 12 heures, ce qui aurait du porter la concentration de Salbutamol à 1 000 ng/ml maxi. Il aurait ainsi suivi les prescriptions de Derick MacLeod, médecin engagé par Sky depuis 2015, spécialiste des sports d'hiver et de football, qui travaille fréquemment avec l'équipe nationale écossaise.
L'entourage de l'équipe Sky invoque aussi la déshydratation du coureur pour expliquer l'élévation anormale de la concentration de Salbutamol dans ses urines. Ce jour-là pourtant, la température n'était pas particulièrement élevée sur la course. Le Monde du 14/12/2017 affirme que les coureurs avaient gardé leur maillot bien fermé ce jour-là. Sur Strava, le capteur SRM PC8 Thomas De Gendt enregistre une température moyenne de 24°C avec un pic à 28°C. Chaud mais pas exceptionnel.
L'argumentation de la déshydratation résonne curieusement avec un concept fumeux, celui la déshydratation fonctionnelle, invoquée une année plus tôt par l'équipe pour expliquer les performances de son leader.
Bien que prétendant avoir souffert d'asthme pendant cette étape, Froome s'est permis de disputer les points du classement de la montagne.
Conformément à sa politique interne, l'équipe Sky avait suspendu Sergio Henao en 2016 dont les paramètres sanguins s'étaient révélés anormaux. Qu'en sera-t-il pour Chris Froome ? L'équipe va-t-elle, une fois de plus s'assoir sur ses propres règles ?
Pour assurer sa défense, Froome engage l'avocat Mike Morgan qui avait déjà travaillé pour le compte de Sergio Henao, Alberto Contador, Johan Bruyneel et plus récemment Lizzie Armitstead. Son cabinet a également travaillé pour Maria Sharapova, Marin Cilic et Mamadou Sakho.
Froome négocie sa participation au prochain Tour d'Italie contre une forte somme d'argent alors qu'il est déjà au courant de son contrôle anormal sur la Vuelta. Alors que les appels à une auto-suspension se multiplient, le coureur britannique débute la saison à la Ruta Del Sol puis à Tirreno-Adriatico, comme si de rien n'était.
D'abord traité par le LADS ("Legal Anti-Doping Services" de l'UCI), son dossier est transmis fin mars au UCI, structure indépendante créée en 2015, révèle Le Monde le 30/03/2018. Sur Twitter, Chris Froome réagit rapidement : « Fausses nouvelles (...) ce soir. Ce que les journalistes et les publications ne feraient pas pour quelques clics... », écrit-il avant d'effacer son tweet quelques heures plus tard.
Selon le quotidien italien La Stampa, l'équipe Sky avait déjà dépensé 7 millions d'euros pour la défense de son coureur, avant que ne s'élance le Tour d'Italie, un Tour que Froome remporte malgré un départ calamiteux.
A une semaine du départ du Tour de France, Le Monde révèle qu'ASO a demandé à l'équipe Sky de ne pas aligner son coureur au départ de son épreuve. Dès le lendemain, l'UCI annonce dans un communiqué abandonner sa procédure contre le coureur britannique, en accord avec l'AMA :
Cette décision risque de faire voler en éclat la limite à 1000 nanogrammes (ng) de salbutamol par millilitre de sang qui constituait jusqu'alors la limite maximum à ne pas dépasser et que Chris Froome a fait exploser avec son contrôle à 2000 ng.
Pour éteindre la polémique, l'UCI publie quatre jours plus tard un communiqué pour justifier sa décision :
Quelques mois plus tard, un journaliste demande à Chris Froome s'il utilise encore du Salbutamol. Le britannique préfère botter en touche, s'abritant derrière le secret médical :
La défense de Chris Froome
« Cela fait dix ans que je suis professionnel et que je soigne mon asthme tout en courant. Je connais les règles. Je connais les limites et je n'ai jamais dépassé ces limites. J'ai une façon de procéder très claire sur quand et combien de fois j'utilise mon inhalateur. J'ai donné toutes ces informations à l'UCI pour aller au fond des choses. » (lequipe.fr, 13/12/2017, cité par bbc.com, 13/12/2017)
« C'est triste de voir l'ignorance des gens à propos des athlètes et du recours au salbutamol. J'espère que cet incident n'empêchera pas les athlètes qui souffrent d'asthme d'utiliser leur inhalateur en situation d'urgence, par peur d'être sanctionnés. Il ne faut pas avoir honte de ça. » (Twitter, 14/12/2017)
« Je pense qu'il y a beaucoup de désinformation et aussi beaucoup de gens qui ne comprennent pas nécessairement le processus en cours. De toute évidence, il s'agissait d'un dossier confidentiel. Il a été rendu public aujourd'hui, mais beaucoup d'autres athlètes et coureurs ont été dans des cas similaires. Je ne demande pas le bénéfice du doute, mais un procès équitable. » (lequipe.fr, 14/02/2018)
« C'était très frustrant de voir des choses fausses fuiter. On a dit que je cherchais à obtenir une négociation de peine, alors que ça n'a jamais été le cas. Je n'aurais jamais accepté autre chose qu'une disculpation complète. Sachant que je n'ai rien fais de mal, je me suis battu pour défendre mon nom. (...) J'ai été asthmatique toute ma vie. Je connais les règles. Il n'y avait aucun moyen que je dépasse les limites » (Times, 03/04/2018, cité par lequipe.fr, 03/04/2018)
Les réactions au cours de la procédure
Lance Armstrong : « En juillet, en France, ce sera un cauchemar, et je sais exactement ce que cela fait. Ce n'est pas fun du tout. Il pourrait être complètement exonéré mais il est sali pour toujours. Le mal est fait. Le cyclisme est le paillasson du monde du sport, mais je dois dire que j'ai une grande responsabilité pour ça. » (Podcast Stages, 21/12/2017, cité par sport.sfr.fr, 21/12/2017)
Daniel Baal, ancien Président de la FFC : « Ça suffit. Il a commis une faute lourde. Il doit payer. Il doit quitter le cyclisme. » (Twitter, 16/01/2018)
Romain Bardet, coureur cycliste : « Ce n'est jamais une bonne nouvelle et ce n'est pas une bonne nouvelle pour le monde du vélo. (...) On ne se réjouit jamais d'une affaire comme celle-là. Tout le monde en est plus ou moins affecté, la crédibilité du vélo en premier. Mais je vois les progrès faits dans la lutte antidopage depuis de nombreuses années. L'Union cycliste internationale et l'AMA ont toutes les compétences pour ouvrir une enquête objective et clarifier tous les faits pour que le cyclisme sorte de l'ambiguïté. On attend le fin mot de l'histoire. J'espère que cette affaire sera réglée le plus vite possible et que si d'éventuelles sanctions sont prononcées, elle le seront dans les meilleurs délais afin que 2018 parte sur de bonnes bases et que la saison puisse démarrer sous les meilleurs auspices et qu'il n'y ait pas de soupçons. » (eurosport.fr, 17/12/2017)
Romain Bardet, encore, pour s'étonner que Chris Froome poursuive sa saison 2018 comme si de rien n 'était : « Je sais que la majorité des coureurs du peloton n'auraient pas agi ainsi. Mais c'est à l'image d'un milieu dans lequel chacun regarde d'abord ses propres intérêts avant de se soucier de la bonne santé du cyclisme en général. » (lemonde.fr, 30/03/2018)
Dr Fabio Bartalucci, ancien médecin de l'équipe Sky : « Les directives médicales internationales pour le traitement de l'asthme prescrivent l'utilisation de bêta-agonistes à action brève tels que le salbutamol via un inhalateur. J'imagine que Froome doit également utiliser un spray corticoïde sur une base quotidienne. Cependant, il est surprenant qu'un athlète comme Froome, qui est si méticuleux à propos de tout ce qu'il fait, puisse se retrouver avec un tel niveau de salbutamol dans son échantillon d'urine. » (cyclingnews.com, 12/02/2018)
Fabian Cancellara, ancien coureur : « Ce qui se passe manque de clarté, aussi bien pour les gens concernés que pour les autres. (...) [Savoir] s'il est coupable ou pas n'est pas le plus important. En revanche, il faut régler ce problème au plus vite. Cette histoire fait du bruit et ce n'est pas bon pour notre sport. » (lequipe.fr, 26/02/2018)
Katie Compton, Ancienne Championne des États-Unis de cyclo-cross : « Cela n'a pas de sens d'avoir autant [de Salbutamol] dans votre organisme et de toujours pouvoir pédaler si fort. Je ne sais pas. Je sens que ça cache quelque chose. » (cyclingnews.com, 10/01/2018)
Arnaud Démare, coureur cycliste : « L'affaire Froome fait-elle du mal au cyclisme ? Bien sûr ! Aujourd'hui, tout le monde parle de Froome. Et c'est logique. Mais après, quoi en penser ? On se bat pour aller mieux, on grappille pour faire un pas et, là, on en fait encore un en arrière. Entre les moteurs électriques et ça, ça nous fait très, très mal. » (Le Parisien, 04/03/2018, cité par le10sport.com, 04/03/2018)
Tom Dumoulin, coureur cycliste : « La seule chose que je sais c'est qu'il est positif, qu'on a trouvé une dose de salbutamol deux fois supérieure à la dose autorisée. (...) Ce serait bien pour tout le monde si les autorités prenaient une décision rapidement. (...) En théorie, vous êtes innocent aussi longtemps qu'on n'a pas prouvé votre culpabilité, mais dans mon équipe ça fonctionne différemment. Je sais que si j'étais contrôlé positif, l'équipe me suspendrait immédiatement. Ce n'est pas le cas chez Sky. » (7sur7.be, 04/01/2018)
Tom Dumoulin encore, à la veille du départ du Tour d'Italie : « Mon équipe fait partie du MPCC, donc si j'étais dans la même situation que lui, je ne serais pas venu. Mais c'est sa décision, et je n'ai pas à exprimer d'opinion à ce sujet. (...) S'il gagne le Giro, et que dans quelques semaines il perd son titre, ça ne sera bon pour personne. Mais c'est comme ça, et je ne peux rien y faire. » (Conférence de presse, 03/05/2018, cité par lequipe.fr)
Michele Ferrari, ancien médecin de Lance Armstrong : « En faisant un discours plus large, nous pourrions dire que Froome, sans salbutamol, n'aurait peut-être pas gagné quatre Tours de France. C'est comme un cycliste avec 38 d'hématocrite sans EPO. Les deux produits (Salbutamol et EPO) pallient les injustices de la génétique. Personnellement, je pense que Froome a été trop loin avec l'inhalateur, sans doute involontairement. Pendant les étapes précédentes, la concentration dans ses urines paraît constante autour des 600 nanogrammes par millilitre. Il a peut-être pensé qu'en doublant la dose habituelle, il attendrait 1200 nanogrammes, qu'il ne dépasserait pas le seuil, mais sans calculer qu'un métabolisme pouvait être saturé. L'excrétion urinaire du Salbutamol est assez variable. » (, 16/12/2017)
Bernard Hinault, ancien coureur : « Je ne pensais pas ça de lui. Mais une chose est sûre : il faut arrêter avec la Ventoline et tous ces trucs-là. Comme par hasard, dans le vélo, ils sont tous asthmatiques ! Je pense qu'à partir du moment où vous avez besoin de ça pour rouler, eh bien vous ne roulez pas ! Quand ça ne va plus, quand ça s'aggrave, vous arrêtez tout. Lui a pris plus que la dose autorisée, ça fait chier... Et le dire après, se trouver des excuses, c'est un peu facile... C'est trop tard. » (ouest-france.fr, 13/12/2017)
Bernard Hinault, encore : « Pour moi, Christopher Froome ne doit pas être au départ du Tour. Tout simplement parce qu'il a été contrôlé positif, pour moi ce n'est pas un contrôle anormal ! On a condamné Contador pour la même chose, il a pris une suspension, et lui n'aurait rien ? À un moment donné, il faut arrêter... Comme toujours, des gens ne savent pas prendre la décision quand il faudrait la prendre. Les gens de l'UCI auraient dû dire, " vous avez été pris donc vous restez à la maison ". Parce qu'à l'occasion, Contador pourrait porter plainte. Tom Dumoulin aussi, il a fini deuxième du Giro derrière Froome... » (ouest-france.fr, 20/06/2018)
Froome lui a répondu sèchement : A propos de Bernard Hinault : « J'imagine qu'avec l'âge, parfois, on peut s'emmêler, mais si je le vois je serai heureux de tout lui expliquer un peu plus en détails... parce qu'il a sûrement eu un problème de compréhension. » (thetimes.co.uk, 03/07/2018, cité par lequipe.fr, 03/07/2018)
Hugo Houle, coureur cycliste, participant du Tour d'Espagne : « Je trouvais que ça roulait vite aussi. (...) Ça fait suer mais pour moi, ça ne change pas grand-chose. J'avais une blessure au coude et j'étais loin derrière. Au lieu de finir 115ème, je serais 114ème ! » (lenouvelliste.ca, 15/12/2017)
Mikel Landa, ancien coéquipier, avant le départ de la Ruta del Sol : « Froome a suivi toutes les règles, [donc] il peut courir. (...) Il est le bienvenu ici. » (AS, 13/02/2018, cité par cyclingnews.com, 13/02/2018)
Floyd Landis, ancien coureur : « Le salbutamol peut permettre une hausse des performances s'il est utilisé par voie orale ou intramusculaire. Il est très difficile d'atteindre les niveaux atteints par Chris Froome simplement en utilisant un inhalateur. Si c'est cela son excuse, c'est n'importe quoi et personne ne va y croire. Il essaie de se défendre parce qu'il a tout à perdre. J'ai de la sympathie pour lui mais s'il ne fait pas face aujourd'hui, il devra le faire plus tard. » (theguardian.com, 16/01/2018, cité par lequipe.fr, 16/01/2018)
David Lappartient, Président de l'UCI : « Sky devrait suspendre Froome. Maintenant, ce n'est pas à moi d'interférer. Sans présager de la culpabilité du coureur, ce serait plus simple pour tout le monde. A Brailsford (son manager) de prendre ses responsabilités. Je crois d'ailleurs que c'est ce que souhaitent les autres coureurs. Ils en ont marre de l'image générale véhiculée. » (Le Télégramme, 18/01/2018, cité par lequipe.fr, 18/01/2018)
Greg Lemond, réagissant à l'explication de Froome selon laquelle la surdose de Salbutamol décelée était due à une succession rapide de bouffées d'oxygène afin d'éviter de tousser durant les interviews post-courses : « Non mais arrêtez... C'est l'excuse la plus ridicule que j'ai jamais entendue. Si c'est ce qu'il prétend, alors c'est simple: il a enfreint les règles et il devrait être puni en conséquence. C'est à Chris Froome d'être responsable de ce qu'il s'injecte dans le corps. Lui seul est responsable. Le peloton s'appuie sur une application égale des règles. Si elles ne sont pas suivies, cela sape le sport. » (thetimes.co.uk, 04/01/2018, cité par rmcsport.bfmtv.com, 06/01/2018)
Clément Lhotellerie, ancien coureur, contrôlé positif au Methylhexanamine en 2009 : « Le meilleur coureur actuel sur les grands tours positif à un produit qui ne lui permet même pas d'aller chercher son dossard... et 3 coureurs virés d'un stage parce qu'ils avaient des bonbons pour faire dodo dans leur valise... non mais les gars changez de sport le vélo va mal. » (Facebook, 14/12/2017)
Marc Madiot, Manager de l'équipe FDJ : « Les cyclistes sont des gens comme les autres qui peuvent souffrir de ce problème à cause de la pollution, des allergies ou de l'effort. Mais le truc, c'est que, s'il est malade pendant une course, il doit la quitter. » (leparisien.fr, 14/12/2017)
Tony Martin, coureur cycliste : « Je suis totalement frustré. Il existe de toute évidence de doubles standards dans le dossier Christopher Froome. Les autres athlètes sont suspendus immédiatement après un test positif. Son équipe et lui ont obtenu du temps de l'UCI pour s'expliquer. Je ne me souviens pas de quelque chose de semblable au cours des dernières années. C'est un scandale, et il aurait au moins dû être écarté des Championnats du monde. (...) Est-ce que son équipe et lui profitent d'un statut particulier? » (Facebook, 13/12/2017, cité par lapresse.ca, 14/12/2017)
Pat McQuaid, ancien président de l'UCI : « Je ne vois pas comment Froome peut expliquer qu'il respecte les règles et qu'il ne les a pas enfreintes. C'est un désastre. Le fait est qu'il n'a pas respecté la règle, le fait est que l'échantillon d'urine contenait deux fois la limite autorisée du produit. Cela va être compliqué pour eux de s'en sortir en conservant leur crédibilité pour être honnête. » (bbc.com, 15/12/2017, cité par sport24.lefigaro.fr, 15/12/2017)
Maxime Montfort, coureur cycliste : « J'ai du mal à émettre moi-même un jugement. Mais ce qui est clair, c'est que cette affaire ternit encore une fois le cyclisme et c'est très mauvais pour tout le monde. (...) En ce qui concerne le cas de Froome en particulier, j'y ai beaucoup réfléchi, j'ai retourné le problème dans tous les sens… le mec portait le maillot de leader depuis des jours, il savait qu'il irait au contrôle donc, même s'il voulait tricher… je me dis qu'il n'est quand même pas con à ce point-là ! Et en même temps, quand on voit le taux de salbutamol, on est obligé d'admettre que c'est plus qu'un puff ! (...) Ce que j'espère, c'est que les gens ne vont pas encore dire que tous les cyclistes sont dopés. C'est extrêmement dommage parce que ce n'est pas la réalité. » (rtbf.be, 16/12/2017)
Vincenzo Nibali, deuxième de la Vuelta 2017 : « [C'est] une très mauvaise nouvelle. Mais si son contrôle positif est confirmé, personne ne pourrait me redonner le frisson de gagner la Vuelta et de monter sur la plus haute marche du podium à Madrid. » (tuttobici.it, 13/12/2017, cité par lavoixdunord.fr, 13/12/2017)
Alessandro Petacchi, coureur cycliste : « Il faut se demander s'il y a une autre façon de l'utiliser parce c'est une valeur très haute mais est-ce que, physiologiquement, on peut l'atteindre [en utilisant un inhalateur] ? (...) On ne peut pas ruiner le cyclisme et tout ce qu'a fait Froome ces dernières années juste pour une bouffée de salbutamol. » (cyclingweekly.com, 13/12/2017, cité par lequipe.fr, 13/12/2017)
Nicolas Portal, son directeur sportif : « Le produit qu'il a pris n'est pas un produit interdit, mais un produit (le salbutamol) acceptable sous certaines limites, et cette limite a été évaluée il y a longtemps déjà, et comme pour le hématocrite, qui était fixé à 50, on s'est aperçu que finalement au fil des années, beaucoup d'athlètes présentaient naturellement un taux supérieur au maximum autorisé. Mais pendant ce temps-là, beaucoup d'entre eux ont été pris, alors qu'ils n'avaient jamais eu recours à l'EPO, fait de transfusion sanguines, ou aucune autre connerie. » (velo-club.net, 15/02/2018)
Nairo Quintana : « Je ne sais pas ce qui va se passer, mais ce que je peux dire, c'est que c'est l'UCI qui est chargée de contrôler ça. Donc j'espère qu'ils feront ce qu'il faut et qu'ils feront du bon travail. » (sports.orange.fr, 15/12/2017)
Alejandro Valverde, coureur cycliste, anciennement suspendu pour dopage : « Je peux essayer de lui remonter le moral, parce que c'est une situation difficile. Mais s'il croit qu'il est innocent, il doit se défendre avec tout ce qu'il peut. » (sports.orange.fr, 15/12/2017)
Antoine Vayer, ancien entraîneur : « Froome décrédibilise ce que des dizaines de coureurs avaient péniblement reconstruit en quelques années : une restauration de l'image du sport cycliste. » (Twitter, 16/12/2017)
Tim Wellens, coureur cycliste : « Je n'ai pas envie d'améliorer ma respiration de 7% de cette façon-là. Et je crois que quand on commence à utiliser des puffs, après on ne sait plus vivre sans. » (parismatch.be, 09/01/2018)
Cath Wiggins, épouse de Bradley Wiggins : « Si j'étais adepte de la théorie du complot, je dirais qu'ils ont jeté mon homme sous le bus pour couvrir ce reptile rampant. » (Facebook, 14/12/2017, cité par telegraph.co.uk, 14/12/2017)
Les réactions après l'annonce de l'absolution accordée à Chris Froome
Romain Bardet, avant le départ du Tour de France 2018 : « Il faut respecter l'ensemble des concurrents, Chris Froome en premier en tant qu'ancien vainqueur et favori. Il faut un terrain fair-play, neutre. J'ai confiance en tout un chacun... pour soutenir d'abord notre équipe. » (Conférence de presse, 05/07/2018, cité par lequipe.fr, 05/07/2018)
Lizzie Deignan (ex-Lizzie Armitstead) : « Il n'a pas eu un procès équitable parce que les gens se sont fait leur opinion, malheureusement, sans connaître toute l'histoire. Malheureusement, sa réputation est ternie et elle le sera pour toujours. Qu'il soit innocent ou non, cela ne compte pas pour certaines personnes. Des fuites dans un procès légal, ça ne devrait jamais arriver. » (Podcast When Orla met, 12/06/2018, cité par le10sport.com, 13/06/2018)
Tom Dumoulin : « Ce qu'il s'est passé ces derniers jours résume parfaitement la situation stupide du cyclisme. C'est typique de notre sport. C'est quand même incroyable d'en être arrivé là, je ne sais plus quoi penser. On ne peut même pas blâmer Chris Froome, il n'y est pour rien. En tout cas, ce n'est pas bon du tout pour l'image du cyclisme. Je peux comprendre maintenant que des gens puissent nous critiquer et même se détourner du cyclisme. » (Conférence de presse, 04/07/2018, cité par dhnet.be, 05/07/2018)
Bernard Hinault : « Le peloton doit mettre pied à terre et faire grève en disant : " Si lui est au départ, on ne part pas ! " Là, vous faites quoi ? (...) Le peloton est trop gentil. On en a condamné d'autres, tout le monde était d'accord, et lui, on ne va pas le condamner car on dit qu'il a un contrôle anormal ? Non, ce n'est pas un contrôle anormal… (...) La ventoline, ce n'est peut-être pas grand-chose, ce n'est peut-être pas ça qui lui a fait gagner le Tour d'Espagne, on ne le sait pas, mais (à cette dose) c'est interdit, donc c'est tout. Les règles sont les mêmes pour tout le monde… » (ouest-france.fr, 20/06/2018)
Tom Dumoulin : « C'est quand même incroyable d'en être arrivé là, je ne sais plus quoi penser. On ne peut même pas blâmer Froome, il n'y est pour rien [dans cette gestion de l'affaire]. En tout cas, ce n'est pas bon du tout pour l'image du cyclisme. Je peux comprendre maintenant que des gens puissent nous critiquer et même se détourner du cyclisme. » (Conférence de presse, 04/07/2018, cité par lequipe.fr, 04/07/2018)
Eddy Merckx, ancien coureur et soutien de Lance Armstrong : « A une époque, il fallait des contrôles anti-dopage. Mais aujourd'hui, on va un peu trop loin. Quand on voit aussi ce qu'il s'est passé ces dernières années, tout produit devient dopage et ça c'est aller un peu trop loin je pense. » (Bel RTL, 06/07/2018, cité par rtl.be, 06/07/2018)
Jean-Luc Molineris, ancien coureur : « Et dire que je me suis fait insulter pendant des mois parce que j'affirmais que le contrôle de Froome était sujet à controverse ! Tous les haineux aujourd'hui je vous emmerde... que du bonheur ! » (Facebook, 03/07/2018)
A la suite des révélations des Fancy Bears sur l'utilisation de corticoïdes par Bradley Wiggins, l'équipe Sky de Chris Froome est entrée dans la tourmente. Corticoïdes, testostérone, usage détourné des AUT, rôle trouble du Dr Richard Freeman, vaste programme pour une équipe qui se voulait exemplaire. Les révélations éclabousseront-elles Chris Froome ?
A propos du contrôle positif de son coéquipier Moises Duenas : « Je suis vraiment content qu'il ait été pris, parce que ce sont des gens comme lui qui ruinent le sport et rendre la course un peu plus difficile. » (David Sharp, Va Va Froome: The Remarkable Rise of Chris Froome - Arena Sport, 2013)
2012
« Ceux qui critiquent doivent se réveiller et comprendre que le cyclisme a évolué. Ardeur au travail et sacrifices = résultats. Fin de l'histoire. » (dhnet.be, 10/07/2012)
A propos de Lance Armstrong, souhaitant qu'il s'explique : « Je pense que ça aiderait probablement les gens à passer à autre chose parce que, pour le moment, on le pointe du doigt et il y a de la colère envers lui. » (bc.co.uk, 24/10/2012)
2013
Après les aveux de Lance Armstrong : « Je me sens vraiment en colère à propos des révélations de Armstrong. Je pense qu'il a causé beaucoup de torts. Cela déteint sur tout le monde à présent ce qui n'est jamais une bonne chose pour le cyclisme (...). Mais je pense que c'est quelque chose qui pourrait être pris positivement pour que nous puissions en tirer des enseignements et (...) que cela ne se reproduise plus dans le cyclisme. » (ibtimes.com, 24/01/2013)
A propos de l'exclusion de Bobby Julich par l'équipe Sky : « C'est triste d'avoir perdu Bobby. Mais quand on voit tout ce qu'il y a de négatif autour du dopage et le chaos que ça crée chaque semaine, vous ne voulez pas être mêlé à ça. » (David Sharp, Va Va Froome: The Remarkable Rise of Chris Froome - Arena Sport, 2013)
A propos de Lance Armstrong : « Le fait que je sois capable de finir devant en montagne et au général, cela veut dire que le sport a changé depuis 10 ans. On apprend du passé. Le sport va dans le bon sens. Mes résultats en sont une belle preuve. » (lequipe.fr, 09/06/2013)
A propos de "Tous dopés ? La preuve par 21" : "C'est difficile de ne pas se mettre en colère parce qu'on a l'impression que mieux on fait notre travail, plus les gens pensent que nous sommes dopés. Il y a encore beaucoup de scepticisme et beaucoup de fans ont été déçus. Je comprends ça. Je suis un de ces fans. Mais le sport a changé. Je sais que mes résultats ne vont pas être effacés dans cinq, six ou sept ans." (guardian.co.uk - 22/06/2013)
« Aujourd'hui, notre sport va mieux qu'à aucun autre moment dans les 20-30 dernières années. Il faut plutôt se poser des questions sur les coureurs qui gagnaient il y a 5 ou 10 ans quand le dopage était généralisé. On ne m'enlèvera pas mes victoires dans 10 ou 20 ans, j'en suis certain. » (lequipe.fr, le 06/07/2013)
« Je sais ce que je fais, mes coéquipiers également. Nous nous sommes préparés très dur pendant des mois et des mois pour cet évènement. Nous n'avons rien à voir avec le dopage. L'avenir le montrera, je suis confiant. » (lavenir.net le 07/07/2013)
A propos d'Antoine Vayer : « Il a calculé que j'ai poussé 440 watts lors des étapes pyrénéennes ? Je lui réponds que c'est impossible humainement d'atteindre une telle puissance durant toute une journée. » (Conférence de presse, 11/07/2013, cité par lavenir.net le 11/07/2013)
Au lendemain de sa victoire d'étape dans le Mont Ventoux : « Je trouve ça triste d'être assis là au lendemain de la plus grande victoire de ma carrière et de parler de dopage. » (Conférence de presse, 15/07/2013, cité par lemonde.fr, 15/07/2013)
A propos de Lance Armstrong : « Lance a triché, je ne triche pas. Point final. » (Conférence de presse, 15/07/2013, cité par lacroix.com le 15/07/2013)
A propos de la bilharziose, maladie parasitaire dont il est atteint : « Je n'ai pas d'AUT pour cette maladie. Je n'en ai aucune pendant ce Tour de France. Je n'en ai pas besoin, heureusement. Je subis des examens pour contrôler la maladie tous les six mois. La dernière fois, c'était en janvier. A chaque fois, je prends du Peltricide et cela tue le parasite. J'espère que la prochaine fois, je serai débarrassé. » (Conférence de presse, 16/07/2013, cité par lequipe.fr le 16/07/2013)
« Je pense absolument qu'il faut punir plus sévèrement les gens qui enfreignent les règles. (...) Je ne suis pas sûr qu'on devrait les autoriser à revenir un jour en compétition (...) Peut-être imposerais-je la suspension à vie de ceux qui ont eu recours à des poches de sang ou à l'EPO, ou tout produit dont on sait qu'il est de la tricherie à 100%. » (Daily Mail, 18/08/2013, cité par lequipe.fr le 18/08/2013)
« Quand pour une première condamnation, les tricheurs prennent quatre ans de suspension, c'est du sérieux dans un sport où les carrières sont courtes. Vous pouvez être professionnel pendant seulement 15 ans. C'est une sanction dure et c'est ce dont nous avons besoin de voir dans le cyclisme. » (lequipe.fr, 19/11/2013)
A propos de la suspension provisoire de Jonathan Tiernan-Locke : « C'est extrêmement malheureux pour l'équipe ce qui est en train de se passer. » (cyclingnews.com, 18/12/2013, cité par sports.fr le 18/12/2013)
2014
A propos de la CIRC : « J'espère que toutes les personnes qui savent quelque chose vont s'impliquer et parler. Au terme de cette enquête nous pourrons passer à autre chose et arrêter de nous poser des questions à ce sujet. Ce n'est jamais bon toute cette publicité négative autour du cyclisme surtout qu'il y a beaucoup de très jeunes coureurs talentueux qui sont en train d'éclore et qui vont intégrer un peloton auquel j'ai confiance. » (AP, 05/03/2014, cité par eurosport.fr)
Déplorant le manque de contrôles antidopage aux îles Canaries où il se prépare, tout comme Nibali et Contador :« Trois candidats à la victoire au Tour sont au pied du Teid mais pas le moindre contrôle en deux semaines. Très décevant. » (Twitter, 28/05/2014)
A propos de l'asthme dont il révèle souffrir lors du Dauphiné 2014 et de l'inhalateur qu'il utilise en course : « Pfff, je l'utilise depuis que je suis enfant. J'ai de l'asthme. Je ne l'utilise pas tout le temps, seulement quand je fournis de gros efforts. C'est pour cela que je toussais à l'arrivée. » (lequipe.fr, 10/06/2014)
« Je suis un homme de gains marginaux constants. » (The Climb: The Autobiography, 06/2014)
A propos de Bradley Wiggins : « Vieux schnock bourru. » (The Climb, 06/2014, cité par Libération le 05/07/2014)
A propos de l'éventuelle réintégration Lance Armstrong au palmarès du Tour de France : « Nous savons quelle était la problématique dans le cyclisme dans ces années-là. Et il est difficile de dire si les 2e ou 3e devraient être désignés vainqueur. Les sept places vides signalent une période dans l'histoire du cyclisme. » (De Telegraaf, 16/07/2014, cité par sudinfo.be le 16/07/2014)
2015
A propos du contrôle positif de Lloyd Mondory : « Quel idiot ! (...) Parce qu'il s'est fait prendre ou parce qu'il s'est dopé ? Parce qu'il s'est dopé évidemment. » (Twitter, 11/03/2015)
« Le sport doit faire tout ce qu'il peut pour s'attaquer au dopage. » (cyclingnews.com, 13/03/2015, cité par lequipe.fr, 13/03/2015)
« Nous sommes déjà venus ici les trois années deux passées, deux ou trois fois par an, et nous avions seulement été testés une fois. En demandant aux autres équipes qui étaient ici aussi, on a vu qu'ils n'avaient pas été testés non plus. Chaque fois qu'on s'est retrouvés en course, l'une des premières questions des journalistes était : "Vous étiez à Tenerife qui a eu une mauvaise réputation dans le passé. Avez-vous été contrôlé ? " Nous ne pourrions dire que : « Non », ce qui n'est pas bien. » (The Telegraph, 04/06/2015, cité par cyclingnews.com06/06/2015)
A propos d'une boisson aux cétones qui serait utilisée par la Sky : « A moins que quelqu'un ne l'administre dans ma bouillie du matin, je ne sais pas de quoi vous parlez. » (7sur7.be, 09/07/2015)
« Je suis clean et mon équipe est clean. » (Conférence de presse, 16/07/2015, cité par lequipe.fr, 16/07/2015)
« Je crois que les choses ont changé [dans le cyclisme] depuis dix ou quinze ans, quand le sport était vraiment sale. Les tests ont vraiment évolué et l'UCI a désormais mis en place un système de contrôle qui marche vingt-quatre heures sur vingt-quatre. J'ai confiance en ce système. » (BBC, 13/08/2015, cité par lequipe.fr, 13/08/2015)
2016
A propos de ses coéquipiers repêchés après être arrivés hors délai lors de la 15e étape de la Vuelta : « Il existe un règlement et il faut l'appliquer dans n'importe quelles circonstances. » (L'Equipe, 07/09/2016, cité par 20minutes.fr, 07/09/2016)
« Je prends ma position dans le sport très au sérieux et je sais que je dois non seulement respecter les règles, mais aussi aller plus loin pour donner le bon exemple tant moralement qu'éthiquement. » (Twitter, 27/09/2016, cité par rds.ca, 27/09/2016)
A propos des AUT de son ancien coéquipier Bradley Wiggins : « J'ai vu Bradley Wiggins utiliser des inhalateurs, donc je savais qu'il avait de l'asthme, mais je n'étais pas au courrant de ses allergies. Sans connaître les détails médicaux exacts, il est impossible de s'avoir s'il opérait dans une zone grise. » (cyclingnews.com, 18/10/2016, cité par lexpress.fr, 18/10/2016)
A propos des AUT en général : « Ce serait bien d'avoir certains experts travaillant pour l'AMA qui évaluent les cyclistes eux-mêmes. Et peut-être avoir une liste des médicaments qui peuvent être pris sous certaines conditions, dans un système d'AUT mieux régulé. » (lequipe.fr, 28/10/2016)
2017
« C'est facile pour quelqu'un de porter une accusation et dire : “C'est un cycliste, il doit tricher“. Le sport est revenu de très loin et a fait beaucoup. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a plus rien à faire, mais je crois que le cyclisme est en tête de la lutte contre le dopage. Pour moi, c'est une petite motivation de montrer que l'on peut gagner le Tour de France en étant propre. Je pense cela car je suis dans la position de vainqueur et beaucoup de monde me regarde. Je me sens comme un porte-parole pour un cyclisme propre et je veux être un bon exemple pour les jeunes cyclistes. » (cyclist.co.uk, 24/03/2017, cité par le10sport.com, 24/03/2017)
A propos d'Alejandro Valverde : « Il a été dans une forme formidable depuis le début de cette saison. Je ne peux que tirer mon chapeau quant à la façon dont il a couru jusqu'à présent. » (Conférence de presse, 24/04/2017, cité par cyclingnews.com, 24/04/2017)
« La Belgique est peut-être le pays le plus dingue de cyclisme. C'est pour ça que j'aime courir ici. Ici, tout le monde m'encourage. C'était un peu différent en France. » (lequipe.fr, 25/07/2017)
2018
« Gagner n'importe quelle course par le mensonge serait pour moi une défaite personnelle. Je ne pourrai jamais me permettre cela. » (lemonde.fr, 06/07/2018)
2019
A propos d'Egan Bernal : « Il y a beaucoup de choses chez Egan qui me rappellent quand j'étais plus jeune. » (AP, 21/07/2019, cité par eu.usatoday.com, 23/07/2019). Faut-il rappeler qu'Egan Bernal remporte le Tour de France à 22 ans, avec déjà une vingtaine de victoires à son palmarès, quand Chris Froome a dû attendre la fin de sa 5ème année chez les pros pour ouvrir son palmarès.
« [La Vuelta 2011] a été très spéciale pour moi. C'était la première fois que j'ai réalisé que je pouvais gagner un Grand Tour, et c'est aussi là où j'ai gagné ma première victoire chez les pros. » (twitter.com, 22/08/2019, cité par sports.orange.fr, 22/08/2019)
2020
« On sait ce qu'il se passait il y a 15 ans, la majorité des coureurs prenaient quelque chose pour aller plus vite. Le sport est 100 fois plus propre aujourd'hui. » (instagram.com, 04/05/2020, cité par 7sur7.be, 04/05/2020)
2022
A propos d'Alejandro Valverde : « [Il] donne un exemple assez inspirant pour beaucoup de coureurs, en particulier certains des gars les plus âgés. (...) C'est bien de voir que c'est encore possible à cet âge. » (velonews.com, 26/08/2022)
Ils ont dit de lui
2007
Michel Thèze, son formateur au Centre mondial du cyclisme de l'UCI : « Tactiquement, il est encore très perfectible. Il ne sait pas, par exemple, répondre aux démarrages. Mais il a une grosse capacité physique. Il a l'étoffe d'un pro. » (letelegramme.fr, 17/08/2007)
2012
Michelle Cound, sa compagne : « Je sais combien de fois Chris est testé. Au cours de la Vuelta son sang et son urine ont été prélevés cinq jours consécutifs. Je ne connais pas d'autre sport où les athlètes sont contrôlés de manière aussi approfondie. » (walesonline.co.uk, 28/10/2012)
Laurent Jalabert : « Comment peut-on développer une telle puissance dans l'exercice du contre-la-montre et avoir si peu de masse musculaire ? » (07/2012, cité par sofoot.com le 17/07/2012)
Michel Thèze, son ancien formateur au Centre mondial du cyclisme de l'UCI : « C'était un garçon d'une grande correction. Il avait toujours peur de déranger. Le coureur, lui, était bien différent, déterminé. On sentait déjà que, dans la tête, il était très, très volontaire. Il avait (...) une marge de progression énorme, (...) une des plus grosses VO2, la plus grosse puissance. (...) Ah non, ce n'est pas du tout bizarre de le voir là où il est. » (lanouvellerepublique.fr, 16/07/2012)
Bradley Wiggins : « Je pense que notre sport est en train de changer si vous regardez ce que Ryder Hesjedal a réalisé au Giro et ce que Chris Froome a fait à la Vuelta. » (dhnet.be, 14/07/2012)
Bradley Wiggins, ancien coéquipier : « A un moment donné, j'avais même demandé à l'équipe si je devais courir pour Chris. Ils avaient répondu non, car ils ne pensaient pas que Chris pourrait tenir la distance. Jusque-là, Froomie n'avait jamais réussi une chose pareille, il n'y avait donc aucune raison de penser qu'il pourrait tenir. Même Chris fut surpris : il avait été tellement inégal dans ses performances précédentes, à cause de la bilharziose dont il avait souffert. » (Bradley Wiggins, My Time - Yellow Jersey, 2012)
2013
Dave Brailsford, son manager, à propos des comparaisons avec Lance Armstrong : « Ça me blesse mais je le comprends. Je pense que certains sont très sceptiques et d'autres croient en Christopher Froome. S'il n'y avait pas eu toutes ces affaires de dopage dans le passé, les gens ne se poseraient pas autant de questions. Notre travail est de faire comprendre aux personnes que les performances sont tout à fait réalisables. Ils peuvent avoir confiance. » (Conférence de presse, 07/07/2013, cité par bfmtv.com le 07/07/2013)
Alberto Contador : « Il n'y a pas de raison de douter de lui. C'est un grand professionnel, un coureur de très haut niveau. Il l'a montré pendant toute la saison. On peut avoir des hauts et des bas. Actuellement, il est tout en haut. J'ai pleine confiance en ses performances. Aujourd'hui, il récole les fruits de son travail et il le fait de façon propre. Pourquoi douter, les contrôles sont quotidiens ? C'est un grand professionnel. » (AFP, 15/07/2013, cité par lavenir.net le 15/07/2013)
Cyrille Guimard : « Chris Froome dit que sa victoire est 100% propre. On doit le croire, compte-tenu de tous les outils que nous avons pour dépister ceux qui trichent. Non seulement on doit le croire, mais on n'a pas le droit de jeter l'opprobre sur quelqu'un qui, pour l'instant, n'a eu aucun problème. Jeter la suspicion, ce n'est pas honnête. » (RMC Sport, 06/07/2013, cité par bfmtv.com le 06/07/2013)
Stéphane Heulot, après la victoire de Froome dans le Mont-Ventoux : « Froome a mis un énorme coup de marteau en dégageant une impression de déjà vu. Ridicule. Je n'ai même pas envie d'épiloguer. C'est dommage... Il y a pourtant eu une vraie prise de conscience du peloton. Pour le reste... J'espère qu'on n'attendra pas quinze ans pour déterrer les morts. Il n'y a même pas eu d'intelligence en termes de comportement. Il parle au téléphone dans la montée. Certains disaient qu'il allait bientôt se mettre à chanter. Quand on connaît la difficulté de boire un coup dans le Ventoux... Arrêtons. Cela me fatigue. » (lefigaro.fr, 15/07/2013)
Christophe Riblon : « Je ne comprends pas bien le procès qui est fait au Maillot jaune, [Chris Froome]. L'avenir nous le dira, mais pour l'instant, il ne mérite pas ça. Quand on fait du mal au Maillot jaune, on fait du mal à tout le vélo. » (Conférence de presse, 18/07/2013, cité par sports.fr le 18/07/2013)
2014
Christophe Bassons : « Je me pose beaucoup de questions au sujet du Team Sky. Le fait est que Froome a montré sa mentalité en prenant ce produit [Prednisone]. Il avait un problème, il était malade et il a pris ce produit. Il a éliminé ce qui faisait obstacle à sa victoire. Ce n'est pas tellement différent de prendre de l'EPO parce que vous êtes fatigué et que votre hématocrite est faible. » (ww.telegraph.co.uk, 04/07/2014)
Alberto Contador : « Froome est, selon moi, le meilleur coureur que j'ai croisé dans ma carrière. » (06/09/2014, cité par cyclingnews.com, 07/09/2014)
Michelle Cound, sa compagne : « Il n'a pas besoin d'AUT (autorisation d'usage thérapeutique). Il a de l'asthme. D'où ses quintes de toux après l'effort. » (Twitter, 09/06/2014)
2015
Lance Armstrong : « Clairement, Froome/Porte/Sky sont très forts. Trop forts pour être propres ? Je n'en ai aucune idée. » (Twitter, 14/07/2015)
Pierre Ballester, journaliste : « Depuis Armstrong, on n'a jamais vu ça. Il est plus grand et filiforme que l'Américain. Mais comment peut-on pédaler aussi vite en étant aussi frêle ? Avec quelle force, quelle endurance, quels muscles ? Comment fait-il pour rouler frénétiquement à cette cadence ? Lors de l'avènement de Froome, on a parlé, sans aucune preuve, de nouvelles molécules servant de succédanés à l'EPO. Beaucoup de produits sont aujourd'hui indétectables, les voleurs ont toujours une longueur d'avance sur les gendarmes. » (liberation.fr, 15/07/2015)
Claudio Corti, son ancien patron dans l'équipe Barloworld : « Je m'interroge. Franchement, je n'aurais pas pensé qu'il atteindrait ce niveau, comme on n'en a plus vu depuis Armstrong, Ullrich, Pantani. » (L'Equipe, 25/07/2015)
Marc Madiot, Manager de l'équipe FDJ : « On sait très bien que cela continue à jouer aux corticos en période de compétition. On l'a vu avec Froome en 2014 sur le Tour de Romandie, où il avait bénéficié d'une AUT (...) validée par l'UCI pour en utiliser par voie orale. » (Marc Madiot et Mathieu Coureau, Parlons vélo - Talent Sport, 2015)
Eddy Merckx, ancien coureur, à propos des soupçons de dopage : « Cela n'a rien à voir avec Chris. C'est français. (...) Je l'aime beaucoup. Je pense que chez Sky, ils sont propres. C'est juste de la jalousie. À mon époque, si vous étiez bon, les Français n'aimaient pas ça. » (telegraph.co.uk, 03/12/2015, cité par lequipe.fr, 03/12/2015)
Michel Theze, son entraîneur au Centre Mondial du Cyclisme à Aigle en 2007 : « C'est un garçon qui a une très bonne éducation. Je le connais, je ne peux pas imaginer un instant que ce soit un voleur. Parce que se doper, c'est voler. Chris est quelqu'un d'une très grande correction et pour l'avoir côtoyé, je suis gêné d'entendre tout ce qui se dit. Toutes ces suspicions me rendent mal à l'aise. » (letelegramme.fr, 27/07/2015)
Claudia Van Avermaet, nutritionniste et sœur de Greg, à propos de sa maigreur : « C'est un grimpeur qui fait très attention à son alimentation. Lorsque vous réalisez de telles prestations, ce n'est forcément alarmant. C'est son métabolisme. Si vous êtes anorexique, votre corps est vidé et vous êtes incapable de faire de telles performances » (émission "Vive le Vélo" sur la VRT, citée par 7sur7.be, 09/07/2015)
Richard Virenque : « Comparer le rythme de pédalage de Froome comme cela a été fait ne veut rien dire. Car il utilise un plateau ovale, différent des autres?! Donc, l'impression visuelle est différente, mais c'est logique. Le pédalage de Froome ne m'impressionne donc pas. Sa vitesse en revanche est impressionnante. » (Le Parisien, 20/7/2015, cité par sports.fr20/07/2015)
Larry Warbasse, coureur cycliste : « Je connais des coureurs avec des chiffres équivalents ou meilleurs que ceux des tests de Froome et qui ont beaucoup moin de résultats qu'il n'avait en 2007. » (Twitter, 04/12/2015)
2016
Joerg Jaksche, ancien coureur, à propos des AUT dont Froome a bénéficié : « Pour être honnête, nous utilisions la même excuse. Je l'ai personnellement fait, ainsi que beaucoup de cyclistes que je connais de mon époque. Nous disions que nous avions la même chose, la même allergie, mais en fait c'était juste pour améliorer la performance. Je pense que beaucoup de gens ont soudainement eu des allergies sur le Tour. » (cyclingtips.com, 18/09/2016)
2017
Brice Feillu, coureur cycliste : « C'est le mec qui a vraiment explosé... Pas du jour au lendemain parce qu'il a toujours été assez costaud, mais on a l'impression qu'il fait des trucs un peu surhumains... Mais pourquoi pas... Il est aussi bâti pour faire des choses comme il les fait. » (varmatin.com, 16/02/2017)
Nicolas Fritsch, ancien coureur : « On siffle Chris Froome parce qu'on lit/entend/voit beaucoup de choses négatives sur lui dans la presse. » (twitter.com, 22/07/2017)
Alexandre Geniez, coureur cycliste : « Ils ne se loupent jamais, ils sont toujours supérieurs dans les grands rendez-vous et ils gagnent ce qu'ils ont programmé. C'est comme les Anglais sur la piste, on se dit toujours qu'il y a quelque chose. Je pense que ça va péter un jour, qu'on apprendra des trucs… » (petitbleu.fr, 25/12/2017)
2018
Claudio Corti, son ancien directeur sportif chez Barloworld, interrogé sur l'asthme dont le coureur aurait toujours souffert : « Je ne m'en souviens pas (...). Il faudrait demander à Mantovani, le docteur de Barloworld. Je me souviens de [Chris Froome] comme d'un garçon mature, indépendant et déterminé. (...) Ce n'était certes pas le coureur d'aujourd'hui mais il était déjà fort. » (ciclonews.biz, 28/01/2018)
Bernard Hinault, ancien coureur : « Il n'aurait jamais dû débuter le Giro [2018]. Froome n'appartient pas à cette liste (de champions), il a eu un test positif à la Vuelta 2017 et le résultat de l'échantillon B s'est révélé positif, il doit être suspendu. Il ne fait pas partie de la légende de ce sport. » (Het Laatse Nieuws, 29/05/2018, cité par vsd.fr, 30/05/2018)
Ross Tucker, physiologiste du sport et consultant scientifique pour les sports de haut niveau : « Vu le passé du cyclisme, la transformation de Froome pose à elle seule question. Un talent qui n'arrive qu'une fois par génération, et encore plus le talent d'un athlète historiquement dominant, ne s'est jamais exprimé aussi tard dans un sport d'endurance, à un moment où la personne a déjà derrière elle quatre années de carrière. On a avancé comme explication de cette révélation tardive le fait que Froome a souffert de bilharziose et de quatre autres maladies. La carrière de Froome s'est poursuivie dans une opacité médicale permanente. De nombreuses maladies, et les médicaments pour les traiter, ont ponctué ses victoires en compétition. Une affection particulière, l'asthme, occupe aujourd'hui une place centrale dans son histoire, et pourtant elle n'a même pas été mentionnée dans Mon ascension (Solar, 2016), la biographie de Froome publiée par David Walsh après sa première victoire dans le Tour. » (lemonde.fr, 06/07/2018)
Antoine Vayer, ancien entraîneur de l'équipe Festina : « Les données de Froome ne sont pas normales (...). Sur la montée de la Pierre-Saint-Martin, son équipe a annoncé des chiffres de 5,78 watts par kilo. Moi, je reçois des données de mecs qui sont à 6,1 w/k, et qui finissent 15e et 20e, à 3 ou 4 minutes… Ils mentent! » (ouest-france.fr, 09/07/2018)
2019
Sean Yates, ancien manager de l'équipe Sky, au sujet de l'attaque de Froome dans la onzième étape du Tour 2012 qui mit en difficulté Bradley Wiggins, alors en jaune : « Pour moi, Froome est revenu sur sa parole et pour moi, ce n'est pas un gars que j'aime pour cette raison. Fin de l'histoire. » (Eurosport podcast, 16/07/2019, cité par cyclingtips.com, 19/07/2019)
2023
Sylvan Adams, patron d'Israël-Premier Tech : « Comment pourrions-nous dire que nous en avons eu pour notre argent ? Nous avons signé Chris pour être le leader de notre équipe du Tour de France et il n'est même pas là, donc cela ne peut pas être considéré comme un bon rapport qualité-prix. » (Cycling Weekly, 14/07/2023, cité par cyclingnews.com, 14/07/2023)