Actualité du dopage

Floyd Landis était bien positif


23/04/2007 - La Libre Belgique avec AFP

La ligne de défense de (...) Floyd Landis s'est sérieusement effritée (...) avec la révélation par le site internet du quotidien l'Equipe de la présence de testostérone dans plusieurs échantillons B encore intacts, prélevés lors de son Tour de France 2006 victorieux.

Floyd Landis avait subi huit contrôles antidopage en juillet 2006. L'un, celui de la 17e étape, s'était révélé positif après analyse des échantillons A (selon la méthode du rapport testostérone/épitestostérone) et B (analysé par spectrométrie de masse ou IRMS). Les sept autres échantillons A s'étaient révélés négatifs, rendant par définition inutile la contre-expertise sur les B. Ce sont ces sept échantillons B qui viennent de rendre leur verdict.

La réplique, en forme d'aveu, n'a pas tardé. Elle a même devancé l'attaque. Avant même la publication de l'information par l'equipe.fr, le porte-parole du coureur diffusait (...) un communiqué pour soulever des objections de pure forme sur la procédure observée lors de ces analyses rétrospectives pratiquées par le laboratoire français de Châtenay-Malabry (LNDD).

Car, sur le fond, les arguments de Landis sont désormais quasi inexistants à trois semaines du début de son audition par l'agence américaine antidopage (USADA) qui pourra donc lui reprocher (...) plusieurs et non plus un seul contrôle positif à la testostérone exogène. Juridiquement cependant, seul le premier, celui de la 17e étape du Tour de France, aura une valeur.

C'est seulement pour démonter la thèse de l'erreur de manipulation, ou de négligence avancée par Landis que l'USADA, engluée par les incessants recours des avocats, avait demandé au LNDD l'analyse rétrospective des prélèvements B dont les parties A s'étaient avérées négatives en juillet 2006. (...)

L'intérêt de tester à nouveau une urine qui n'avait rien révélé il y a neuf mois s'expliquait par la méthode mise en oeuvre: Lors du dernier Tour, seul le prélèvement de la 17e étape avait été analysé par IRMS, méthode bien plus fiable que le classique rapport T/E. Comme il en a pris l'habitude depuis le début de l'affaire, le camp Landis qui a bâti sa défense sur l'incurie du LNDD, a réagi par un communiqué, soulevant uniquement des objections sur la forme de la procédure et non le résultat des tests: "Sur l'ordre de l'USADA, Paul Scott -expert de Landis- s'est vu interdire l'accès du LNDD (...) Ainsi, l'analyse de deux échantillons a été réalisée sans représentant de Landis. Ce comportement constitue une violation de (ses) droits et jette une ombre sérieuse sur l'intégrité d'une procédure déjà douteuse."

Selon l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) (...), le patron du laboratoire français n'a fait qu'appliquer l'accord signé entre l'USADA et le camp Landis et stipulant que les deux parties, qui avaient mandaté deux experts chacune, devaient être représentées en même temps et en même nombre dans ses locaux.

Floyd Landis (...) risque plus que jamais deux ans de suspension par l'USADA. En cas de sanction, il pourrait être déchu par l'Union cycliste internationale de sa victoire dans le Tour de France 2006.


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Cette page a été mise en ligne le 23/04/2007