Tous dopés ? La preuve par 21

Disponible en français, anglais et allemand

Avec le portrait et l'analyse des performances de Floyd Landis

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Floyd Landis

Un dossier de cyclisme-dopage.com


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Prises de position



Ils ont dit de lui



Le Tour de France 2006 : Landis se défend

Grandeur et décadence

Dans l'étape de la Toussuire, Floyd Landis, porteur du maillot jaune subit une terrible défaillance, qu'il expliquera par une fringale. Le lendemain, sur la route de Morzine, il fait un festival, caracolant en tête pendant 130 km et terminant près de six minutes devant un peloton de 80 coureurs, à la moyenne de 37,17 km/h. Mais dans la caravane du contrôle antidopage, il scelle son destin. Ses urines sont positives à la testostérone (ratio élevé de 11 pour 1, alors que la limite fixée par l'Agence mondiale antidopage est de 4 pour 1).

Il mettra du temps à peaufiner sa défense pour expliquer ce contrôle, avançant successivement une consommation excessive d'alcool (deux bières et au moins quatre verres de whisky, même si, dans L'Equipe du 23/07/2006, il ne parle que d'une bière), la déshydratation, un taux de testostérone naturellement élevé (bien que son dossier médical n'en fasse pas état) , la théorie du complot, le dopage à l'insu de son plein gré, des prises de cortisone pour soigner sa hanche, un traitement pour la thyroïde et l'incompétence du laboratoire français.

En juillet 2006, il se dit prêt à se soumettre à tous les tests de l'Union cycliste internationale. L'équipe Phonak ne tarde pas à le licencier. Il choisit pour se défendre les services d'un avocat espagnol qui avait déjà officié pour Roberto Heras et de l'avocat américain Maurie Suh, futur défenseur d'Alexandre Vinokourov.

L'excuse du taux de testostérone naturellement élevé tombe lorsque le laboratoire de Châtenay-Malabry fait savoir que les traces de testostérone retrouvées dans l'échantillon A sont d'origine synthétique. L'analyse de l'échantillon B, quelques jours plus tard, donne le même résultat. L'agence antidopage américaine (USADA) réclame que les sept échantillons prélevés lors des autres étapes soient retestés avec la méthode IRMS. Floyd Landis, moins ouvert qu'en juillet 2006, refuse tout d'abord. Les tests sont finalement effectués, en présence de deux experts désignés par Landis, et confirment la présence de testostérone exogène dans tous les échantillons.

En septembre 2006, l'USADA annonce qu'elle engage une procédure disciplinaire sur recommandation de la commission de révision de l'Association américaine d'arbitrage (AAA). Les défenseurs de l'américain tentent de démontrer l'incompétence du laboratoire de Châtenay-Malabry en pointant ses erreurs. Dans l'attente des résultats de cette procédure sur le sol américain, Floyd Landis s'engage à ne pas courir en France. Il ne sera donc pas au départ du Tour de France 2007. Il finance sa défense par des appels aux dons.

L'homme d'affaires américain Michael Robertson, en fervent supporter, offre 100.000$ à Floyd Landis pour qu'il se soumette au détecteur de mensonges. Le coureur ne donne pas suite.

Avant que ne s'ouvre son audition publique devant l'agence d'arbitrage américaine indépendante (AAA), Landis affirme avoir reçu de l'USADA une proposition de réduction de peine en échange d'informations incriminant Lance Armstrong. Le conseiller général de l'USADA, Travis Tygart, dément. Quelques jours plus tard, en pleine audience cette fois, Greg Lemond affirme avoir été victime d'intimidation de la part de Will Geoghegan, ami et agent de Landis, présent à l'audience. Celui-ci reconnaîtra les faits et sera désavoué par Landis. Eddy Merckx, sollicité par Landis pour témoigner, décline l'invitation.

En septembre 2007, les arbitres de la commission de l'agence américaine antidopage rendent leur verdict : Floyd Landis est suspendu 2 ans, la peine maximale. Il déclare : "Je suis en colère après cette décision rendue contre moi. (...) Nous avons montré que le système antidopage est corrompu, inefficace et malhonnête." Il décide de faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).

Les réactions

Paroles de Landis

Journal Télévisé - France 2 - 27/07/2006

Voir la vidéo sur le site de l'INA



Le Tour de France 2006 : Landis avoue... et accuse

Les aveux

Les accusations

Les réactions



L'équipe Phonak

Lorsque Floyd Landis rejoint l'équipe Phonak en 2005, plusieurs de ses coureurs ont déjà eu des soucis liés au dopage :

Le déclassement du Tour de France 2006 profite à l'Espagnol Oscar Pereiro, qui courait, en 2005, chez... Phonak ! Le 15 août 2006, Andy Rihs, le patron d'ARcycling, qui gère l'équipe Phonak, annonce la dissolution de l'équipe.



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