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ICCD : Indice de Confiance Cyclisme-Dopage.comXDS Astana Team - Saison 2025 |
L'équipe Astana est née en 2007 sur les ruines de la Liberty Seguros (ex-ONCE) qui a sombré avec Manolo Saiz, emporté par le torrent boueux de l'affaire Puerto. Elle porte le nom de la capitale du Kazakhstan et a été constituée autour du Kazakh Alexandre Vinokourov. Elle est dirigée à sa création par Walter Godefroot, un ancien de l'équipe Telekom.
L'année suivante, Johan Bruyneel prend le pouvoir, accompagné d'Alberto Contador. L'équipe est retenue en dernière minute pour le Tour d'Italie. Contador, alors en vacances à la mer, est appelé en urgence. Trois semaines plus tard, il ramène le maillot rose dans sa valise. En fin d'année, Lance Armstrong annonce son retour à la compétition. Il retrouve naturellement son manager (et complice) de toujours, Johan Bruyneel, chez Astana. La cohabitation entre l'Américain et l'Espagnol sera compliquée.
Quand en 2010, Bruyneel et Armstrong s'en vont monter l'équipe Radioshack, les Kazakhs reprennent Astana en main. Alexandre Vinokourov revient après avoir purgé deux ans de suspension pour transfusion sanguine. Après son titre olympique de Londres en 2012 (où il s'impose comiquement devant Rigoberto Uran), il devient manager général.
En 2021, la société canadienne Premier Tech arrive comme second parrain et met en place une nouvelle équipe dirigeante. Alexandre Vinokourov est mis à l'écart à trois jours du départ du Tour de France à Brest. « Juste avant le départ du Tour, il faisait n'importe quoi. On l'a suspendu », justifie Jean Bélanger, président de la direction de Premier Tech, interrogé par La Presse en septembre 2021. Les directeurs sportifs historiques Alexandr Shefer et Dimitri Sedun font partie de la charrette. Soutenu par le gouvernement kazakh, Vino, qui nie toute malversation financière, réussit à revenir dans le jeu et c'est Premier Tech qui jette l'éponge. En 2022, les Canadiens s'en vont rejoindre Israel Cycling Academy et Alexandre Vinokourov retrouve les rênes de l'équipe.
La société chinoise XDS, qui produit des vélos en carbone, arrive en 2025. Elle s'est engagée pour cinq ans avec les troupes de Vinokourov qui sont en danger au classement World Tour après deux années de vaches maigres en 2023 et 2024 (des « saison de merde » selon Vino). S'il y a un classement où Astana n'est pas en danger, c'est bien le nôtre. Après trois années sur la deuxième marche du podium des pires équipes (2021-2022-2023), elle est montée sur la première l'année dernière. Cette année, grâce à des recrutements judicieux, elle conserve sa première place et se voit décerner le bonnet d'âne ICCD 2025.
Nous avons recensé 20 affaires en 19 années d'existence pour l'équipe. Cela place Astana en 15ème place sur 617 équipes étudiées. Nous ne détaillerons ici que les affaires les plus retentissantes. La liste complète peut être consultée ici.
Nous n'avons pas ajouté au triste palmarès d'Astana les antécédents ONCE-Liberty Seguros où la formation Astana plonge pourtant ses racines. C'eût été ajouter plus d'une quinzaine d'affaires.
Dès sa première année dans les pelotons, le nom d'Astana est mêlé à plusieurs affaires de dopage. Avant le Tour de France 2007, on apprend que l'Allemand Matthias Kessler a été contrôlé positif à la testostérone à la veille de la Flèche Wallonne. Il est licencié.
Pendant le Tour de France, toujours en 2007, Alexandre Vinokourov est contrôlé positif aux transfusions homologues à l'issue du contre-la-montre individuel d'Albi qu'il remporte. Vinokourov a effectué cette transfusion très peu de temps avant le départ de l'étape, en utilisant le sang d'un donneur compatible (groupe sanguin et rhésus). Vino prend la poudre d'escampette et Astana se retire de l'épreuve. « C'est tout sauf une fuite, se défend le Kazakh. Je veux rencontrer au plus vite un grand hématologue qui va m'aider à me défendre. Je ne veux pas perdre de temps pour apporter la preuve de mon innocence. Je veux qu'on explique vite aux gens qu'il s'agit d'une connerie. Je ne suis pas celui que l'on croit ». Inutile de préciser que les grandes explications ne viendront jamais. Vinokourov est même viré par son équipe, qui s'auto-suspend quelques temps. Avant le départ de ce même Tour, Vinokourov avait avoué travailler avec le sulfureux Dr Michele Ferrari. Pour des programmes d'entraînement, disait-il. Explication classique et rétrospectivement lunaire : « Il n'existe pas de liste de préparateur physique interdit. Il n'y a rien de grave. Lance Armstrong a gagné sept Tours de France avec lui et personne ne lui a rien dit... Pourquoi toujours penser au dopage ? Ferrari s'occupe de ma préparation physique. Il établit mes plans d'entraînement ».
Cette affaire marque aussi une défaite de l'UCI dans la lutte contre le dopage. En effet, avant le départ du Tour 2007, les coureurs avaient dû signer « l'engagement des coureurs pour un cyclisme nouveau » par lequel ils promettaient de verser la totalité de leur salaire à l'UCI en cas de dopage. Vinokourov a refusé de payer et saisit le TAS. Estimant que l'UCI n'avait aucune base légale pour imposer cette sanction, le TAS lui a donné raison et les coureurs ont pu continuer à se doper sans risquer de devoir rembourser leur salaire. Les tricheurs d'aujourd'hui peuvent donc remercier le populaire « champion » kazakh.
L'année 2007 n'est pas terminée pour Astana. Après Vinokourov, c'est au tour d'un autre coureur kazakh de l'équipe, Andrey Kashechkin, de subir un contrôle sanguin positif pour une transfusion sanguine homologue, le 1er août 2007 en Turquie. Il est licencié et écopera d'une suspension de deux ans. Après un passage chez Lampre, il revient chez Astana en 2011. En fin d'année suivante, refusant de signer un accord sur les nouvelles règles internes de l'équipe relatives au dopage, il est suspendu deux jours… avant de signer. Il met un terme à sa carrière à la fin de la saison 2013.
Encore et toujours en 2007, l'Italien Eddy Mazzoleni est suspendu à titre provisoire pour une affaire qui date toutefois d'avant son arrivée chez Astana (Opération Oil for drugs en 2004). En 2008, il écopera d'une suspension de deux ans.
Avec l'affaire Vinokourov au Tour de France 2007, l'affaire Alberto Contador au Tour 2010 reste la plus retentissante pour l'équipe Astana. Cette année-là, débarrassé de son ancien coéquipier Lance Armstrong, Contador remporte le Tour de l'Algarve et Paris-Nice. Il s'entraîne dans le plus grand secret pour le Tour de France qu'il remporte. La fête est de courte durée car, en septembre, il est accusé de dopage au Clenbuterol. S'ensuivent 565 jours d'une rude bataille judiciaire pour aboutir à une suspension rétroactive de deux ans et au retrait de tous ses gains entre juillet 2010 et février 2012. Alberto Contador prétend avoir été contaminé par une viande de veau achetée au Pays basque espagnol par un ami. Une explication qui ne convainc pas le TAS : le pourcentage de chances qu'une vache d'élevage soit suffisamment contaminée au Clenbuterol pour provoquer un contrôle positif n'est que de 0,0042 et on ne relève aucun autre cas de contrôle positif au Clenbuterol imputable à de la viande d'origine espagnole. Le TAS ne retient pas non plus l'hypothèse d'une transfusion sanguine malgré la concentration « extrêmement élevée de phtalates » dans le sang du Madrilène. Ces phtalates pourraient provenir d'une poche de sang utilisée dans les transfusions. Plus classiquement, le TAS retient l'hypothèse d'une contamination par des compléments alimentaires.
Pour en lire plus sur cette affaire, cliquez ici.
En juin 2014, l'UCI lance une procédure disciplinaire à l'encontre de Roman Kreuziger. Le coureur tchèque doit expliquer des anomalies sur son passeport biologique en 2011 et 2012, pendant ses années chez Astana. Kreuziger a reçu une lettre d'avertissement de l'UCI, le 28 juin 2013, l'invitant à s'expliquer. Après une longue bataille juridique, il est acquitté par la Commission d'arbitrage du Comité Olympique tchèque (COC). L'UCI qui avait la possibilité de faire appel devant le TAS renonce. Entre temps, Kreuziger est accusé par son ancien coéquipier chez Liquigas, Leonardo Bertagnolli, d'avoir été un patient du Dr Michele Ferrari.
2014 marque une année noire pour Astana. Les équipes A (celle qui nous intéresse) et B (niveau Continental) sont victimes d'une véritable épidémie de dopage avec pas moins de cinq coureurs contrôlés positifs.
Côté équipe A, Ilya Davidenok est contrôlé positif aux stéroïdes anabolisants lors du Tour de l'Avenir en août. Le coureur qui évoluait au niveau Continental venait tout juste d'intégrer l'équipe « première » en tant que stagiaire. Il est retiré de l'équipe. Il sera suspendu deux ans. Mais pour faire bonne mesure il sera de nouveau contrôlé positif, à l'EPO cette fois, en 2019. Il prendra cette fois huit ans de suspension.
Toujours en août 2014, Maxim Iglinskiy est contrôlé positif lors de la Clasica San Sebastian. Il prendra deux ans de suspension. En septembre, son frère Valentin est contrôlé positif à l'EPO. Pour lui, ce sera quatre ans.
En décembre l'UCI attribue à Astana sa licence World Tour « sous réserve » avant de demander en février 2015 que sa licence lui soit retirée. La fédération n'est pas suivie par sa commission indépendante arguant que « l'équipe s'est engagée à respecter les mesures préconisées par l'ISSUL (Institut des Sciences du Sport de l'Université de Lausanne)». On est pleinement rassuré !
A la suite des cas de dopage de 2014 dans l'équipe continentale une enquête interne est diligentée et le manager Dimitri Sedun est limogé. Une semblable enquête n'est pas menée dans l'équipe World Tour. Mieux encore, il continue à exercer dans la formation World Tour ! Après avoir évincé en 2021 par les Canadiens de Premier Tech, il a retrouvé sa place aux côtés d'Alexandre Vinokourov en 2024.
Pour être complet sur l'année 2014, il faut aussi évoquer le cas de Lieuwe Westra. Le Néerlandais a avoué en 2018 s'être dopé dès le début de sa carrière et donc pendant sa période Astana (2014-2016). S'il n'a jamais été pris par un quelconque contrôle antidopage c'est parce qu'il était couvert par un certificat médical : « Je me faisais faire des certificats médicaux en prétextant une fausse blessure, par exemple une inflammation d'un genou. Je m'injectais (de la cortisone) pour rouler plus vite, pour décrocher des primes [...] Les gens disent : "Pourquoi utilisez-vous du Tramadol (un antalgique) ? Pourquoi un inhalateur ? Vous n'avez pas d'asthme". La réponse est simple : parce que c'est autorisé et parce que vous voulez performer davantage. Et parce que si je ne le fais pas, un autre le fera. C'est ce que pense un cycliste », détaille-t-il dans son livre Het Beest, het wielerleven van Lieuwe Westra.
L'équipe réagit immédiatement : « Nous sommes choqués de lire que Lieuwe Westra s'est dopé pendant la période où il était sous contrat chez Astana. Nous ne lui avons jamais fourni le moindre produit dont il est question dans les médias. Nous sommes choqués et nous voulons qu'il soit clair que chez Astana, les produits dopants ne seront jamais fournis aux coureurs. Si l'utilisation de tels produits s'est réellement déroulée, nous nous réservons le droit de lui demander une compensation financière, cet acte étant strictement puni par le règlement interne de l'équipe signé par chaque coureur. »
Lieuwe Westra est mort à 40 ans en 2023.
En 2022, Astana a renoué avec les affaires de dopage. Tout d'abord, Michele Gazzoli est suspendu un an après un contrôle positif au tuaminoheptane effectué le 17 février au Tour d'Algarve. Il est immédiatement viré.
En fin d'année, c'est au tour de Miguel Angel Lopez d'être débarqué en raison de ses liens avec le médecin Marcos Maynar, impliqué dans l'affaire Ilex. Il marque toutefois un point quand le TAS estime en mai 2024 qu'il n'était pas dopé lors de son abandon au Giro 2022. Pour autant, il se voit infliger une suspension de quatre ans par l'Union cycliste internationale (UCI). Il est reconnu coupable d'avoir violé les règles anti-dopage en ayant consommé et possédé de la ménotropine pendant ce Tour d'Italie 2022. La sanction a été prononcée mercredi par l'instance suprême du cyclisme mondial. L'UCI précise que la procédure disciplinaire est la conséquence d'une enquête menée par l'International Testing Agency (ITA), sur base de preuves obtenues par la police espagnole et l'organisation antidopage espagnole (CELAD) dans le cadre de l'opération « Ilex ».
Miguel Angel Lopez porte l'affaire devant le TAS qui le déboute en mai dernier. Il continue à clamer son innocence.
Harold Tejada qui court toujours dans la formation kazakh est également impliqué dans l'affaire Ilex. Il est accusé d'avoir été mis en contact par Vicente Belda qui travaillait comme masseur chez Astana avec le sulfureux Dr Maynar. Dans une conversation Whatsapp de février 2021 avec le Dr Maynar, Belda demande du Thiotacid (un médicament sur ordonnance pour les diabétiques mais qui, dans le sport, serait utilisé pour oxygéner le sang) pour la « Catalogne ». « Mais de quel Colombien parlez-vous de Lopez ? » demande Maynar. « Tejada », répond Belda. C'est au minimum une violation des règles de l'équipe qui imposent de passer par un médecin de la formation pour se faire prescrire des médicaments.
Pour voir plus d'informations sur l'équipe dans l'annuaire du dopage, cliquez ici
Trois coureurs XDS-Astana ont été épinglés dans notre annuaire du dopage. Avec l'arrivée de Diego Ulissi, c'est un de plus qu'en 2024. La formation kazakhe fait de réels efforts pour rester très mal classée dans notre classement. En plus, elle est maligne : elle a chipé le coureur italien à UAE-Emirates, sa grande rivale pour le bonnet d'âne ICCD !
Le coureur italien Michele Gazzoli est suspendu un an en août 2022 par l'Union Cycliste Internationale (UCI) en raison d'une violation « non-intentionnelle » du Règlement Antidopage. L'affaire fait suite à un Résultat d'Analyse Anormal (RAA) montrant la présence de Tuaminoheptane, un décongestionnant et stimulant, dans un échantillon collecté au Tour d'Algarve le 17 février 2022. Pour sa défense, Gazzoli explique avoir acheté un spray nasal dans une pharmacie pour traiter une rhinite. En 2022, certains sportifs de haut niveau s'automédiqueraient donc encore !
D'abord licencié à l'annonce de sa suspension, il retrouve sa place dans l'équipe au maillot bleu dès sa peine purgée, comme si de rien n'était.
Le Colombien Harold Tejada, de son nom complet Harold Alfonso Tejada Canacue, est impliqué dans l'affaire Ilex, tout comme son ancien coéquipier Miguel Angel Lopez. Il est accusé d'avoir été mis en contact par Vicente Belda avec le sulfureux Dr Maynar. Vicente Belda, aussi impliqué dans l'opération Puerto, était l'agent des deux coureurs colombiens. Dans une conversation Whatsapp de février 2021 avec le Dr Maynar, Belda demande du Thiotacid (un médicament sur ordonnance pour les diabétiques mais qui, dans le sport, serait utilisé pour oxygéner le sang) pour la « Catalogne ». « Mais de quel Colombien parlez-vous de Lopez ? » demande Maynar. « Tejada », répond Belda. C'est au minimum une violation des règles de l'équipe qui imposent de passer par un médecin de la formation pour se faire prescrire des médicaments.
Diego Ulissi est contrôlé positif lors de la onzième étape du Tour d'Italie 2014. Le coureur de la Lampre vient alors d'empocher deux victoires d'étapes. On retrouve 1900 nanogrammes de Salbutamol dans ses urines. C'est près du double de la quantité permise. Pour sa défense, il explique avoir utilisé de la Ventoline avant l'étape parce qu'il souffrait de bronchospasmes. Il garde la confiance de la Lampre qui l'autorise à recourir sans même attendre la décision de l'UCI. « J'ai décortiqué tous les documents provenant de son avocat. Avec ces documents et en tenant compte des règles du MPCC, je peux donner un avis favorable comme quoi Diego peut recourir », justifie le docteur Carlo Guardascione, médecin de l'équipe, dans un communiqué. Ulissi est suspendu neuf mois en mars 2015. La Lampre lui renouvèle sa confiance préférant quitter le MPCC plutôt que de se séparer de son champion.
Après quinze saisons chez Lampre – UAE, il vient de rejoindre XDS-Astana.
Avec treize dirigeants épinglés dans notre annuaire du dopage, l'équipe Astana explose tous les compteurs. Jamais depuis que nous établissons notre classement ICCD nous n'avions constaté une telle densité. A croire qu'une affaire de dopage sur son curriculum vitae est le meilleur sésame pour qui envisage de s'enrôler sous la bannière kazakhe !
Giuseppe Martinelli est crispé
© www.cyclisme-dopage.com
A notre connaissance, Giuseppe Martinelli n'a jamais été directement impliqué dans une affaire de dopage. C'en est presque miraculeux. En effet, il a joué un rôle clé dans la victoire de Marco Pantani au Tour de France en 1998. Il était alors son manager à la Mercatone Uno. Il était à ses côtés lors de sa disqualification du Giro 1999 et tout au long de sa carrière. La liste de ses coureurs épinglés dans notre annuaire du dopage est impressionnante (huit pendant sa période Carrera (1988-1994), quinze chez Mercatone Uno (1997-2001), sept chez Saeco (2002-2004), quatre chez Lampre (2005-2007), deux chez Amica Chips (2009) et douze chez Astana (depuis 2010).
Malgré tout, nous ne le comptabilisons pas dans la note de l'ICCD d'Astana. Un excès de mansuétude ?
Alex Dowsett sur le podium
Tour de l'Avenir 2010 - Vierzon
© www.cyclisme-dopage.com
L'ancien coureur britannique, Alex Dowsett, retraité des pelotons depuis fin 2022, passé auparavant par Sky, Movistar, Katusha et Israël cycling, a rejoint l'équipe dirigeants de XDS-Astana cette année. Il expliquait en 2014 avoir essayé le Tramadol une seule fois et à l'entraînement : « J'ai essayé [le tramadol] une fois lors d'un contre-la-montre d'entraînement car je ne voulais rien essayer de nouveau dans une course (…). En fait, je n'ai pas du tout aimé ». A l'époque, le Tramadol n'était pas interdit par l'UCI. Il n'a pas été le seul à essayer.
L'année suivante, il s'attaque avec succès au record de l'heure. Il détaille sa recette : « Je vais prendre du bicarbonate [de soude], mais il faut faire attention à ça parce que ça te donne l'impression d'être 10 hommes au début. Et (…) mon dieu (…) beaucoup de caféine. Je vais prendre du Pro Plus ou quelque chose comme ça ». La caféine était interdite au-delà d'un certain seuil jusqu'en 2004.
Nous n'avons pas épinglé le Britannique dans notre annuaire du dopage.
L'ancien champion du Kazakhstan sur route en 2008, Assan Bazayev, a été équipier d'Alexandre Vinokourov lors de sa victoire au Tour d'Espagne 2006 et d'Alberto Contador lorsqu'il a remporté les Tours d'Italie et d'Espagne 2008. Depuis cette année, il opère comme mécanicien chez XDS-Astana.
En juin 2009, il est suspendu par son équipe (Astana) pendant quinze jours après avoir omis de compléter ses informations de localisation ADAMS. Cette suspension, d'une durée fixée à 15 jours, a conduit l'équipe à se passer de son coureur qui aurait dû courir le Tour de Suisse.
« Nous l'avons suspendu pendant deux semaines parce qu'il a été trop négligent dans l'indication de ses allées et venues », déclare alors le porte-parole de l'équipe Astana, Philippe Maertens. « Par exemple, vendredi, il a dit qu'il était chez lui à Monaco, alors qu'il était déjà en Suisse pour la course. Ce n'était pas la première fois, c'est pourquoi nous avons décidé de le suspendre ».
On espère qu'il est plus facile à localiser quand il s'agit de dépanner un coureur.
En 2004, l'enquête visant le Docteur Conconi met au jour des examens médicaux de plusieurs cyclistes de premier plan révélant des fluctuations importantes d'hématocrite. C'est ainsi que l'hématocrite de Cenghialta (Gewiss-Ballan) fait un bond de 37,2%, le 15 décembre 1994, à 54,5%, le 24 mai 1995. Dans ce dossier, Conconi sera acquitté car il n'y avait pas suffisamment d'éléments pour établir un lien direct entre ces variations et l'usage d'EPO. Quant à Bruno Cenghialta, il ne sera pas plus inquiété que les autres coureurs à l'hématocrite élastique.
Le désormais directeur sportif, qui s'enorgueillit d'avoir découvert Vincenzo Nibali, a rejoint Astana en 2017 après être passé par les équipes Alessio, Fassa Bortolo (où il dût « gérer » l'affaire Dario Frigo), Acqua & Sapone et Tinkoff.
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— Astana Qazaqstan Team (@AstanaQazTeam) June 9, 2021
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@ivanvelasco and DS Bruno Cenghialta explain today’s plans for stage 4 at the #TourdeSuisse. ?? pic.twitter.com/eNSissuVzK
Dimitri Fofonov, qui évolue alors sous le maillot Crédit Agricole, est contrôlé positif à l'Heptaminol, un vasodilatateur interdit, à l'issue de la 18ème étape du Tour de France 2008. Le Kazakh explique avoir pris un produit contre les crampes acheté sur Internet. « C'est un non-respect des règles élémentaires », réagit Roger Legeay, patron de l'équipe française, qui suspend immédiatement son coureur. Dans un deuxième temps, Fofonov change de version et reporte la faute sur son médecin : « on peut considérer qu'il n'y a pas de faute de mon côté, puisque le médecin a reconnu que c'était sa responsabilité », justifie-t-il. Le coureur affirme qu'il avait consulté ce médecin personnel avant le Tour de France pour une crise hémorroïdaire. En conclusion du dossier, Fofonov est licencié par l'équipe Crédit Agricole et suspendu trois mois pour « négligence » par l'instance disciplinaire de la Ligue Nationale de Cyclisme. Il fera un procès à son médecin personnel, procédure qui ira jusqu'en cassation. Elément aggravant pour le coureur, la perquisition de sa chambre d'hôtel a permis la découverte de deux autres produits dopants, dont du Rhinocort pour lequel il bénéficiait d'une AUT.
Fofonov rejoint l'équipe Astana pour les saisons 2010 à 2012, après quoi, comme son leader Vinokourov, il prend sa retraite de coureur cycliste. Il devient alors directeur sportif dans la formation kazakhe. En 2016, il est nommé manager sportif à la place de Giuseppe Martinelli.
Laurenzo Lapage a été disqualifié des 6 jours de Gand 2002 après un contrôle positif à l'éphédrine, ce qui l'a poussé vers la retraite. La RLVB (Royale ligue vélocipédique belge) lui inflige une amende.
Jeune retraité des pelotons, il prend le poste de directeur sportif dans l'équipe US Postal de Johan Bruyneel et Lance Armstrong en 2003 en remplacement de Frankie Andreu. Il suit Bruyneel chez Astana. Après un détour chez Rock Racing en 2009, il revient chez Astana en 2011. L'année suivante, il file chez Orica – Greenedge et y reste jusqu'en 2021.
En février 2012, quand la justice américaine abandonne son enquête à l'encontre de son ancienne équipe, l'US Postal, il se réjouit que l'innocence de Lance Armstrong soit enfin établie. « Tous ceux qui connaissent Lance, qui ont participé à des courses et qui ont travaillé avec lui le savaient déjà », claironne-t-il, ajoutant : « Ce type a eu beaucoup de succès et beaucoup de gens étaient jaloux... Les gens ont essayé de le briser avec des mensonges et c'est vraiment une bonne chose que tout soit fini pour lui maintenant. Il a fait beaucoup de grandes choses pour le cyclisme. C'est le moment pour lui de vivre en paix ». Aussi beau qu'une épitaphe !
Après deux années passées chez Intermarché, il vient de rejoindre XDS Astana.
Emilio Magni a débuté en 1997 comme médecin dans l'équipe Brescialat. Depuis, il n'a cessé de fréquenter les pelotons.
En 2000, il est embauché chez Mercatone Uno, où il s'occupe spécifiquement du leader Marco Pantani, qu'on ne présente plus. Cette année-là, Marco Vélo est contrôlé positif.
En 2001, Magni passe chez Fassa Bortolo et fait l'objet d'une enquête. Il est soupçonné d'être responsable du dopage de Michele Bartoli, Francesco Casagrande et Raimondas Rumsas.
Toujours chez Fassa Bortolo en 2003, Magni joue un rôle central dans un « malaise » qui touche Dario Frigo au soir de sa victoire dans le contre-la-montre de Paris-Nice à Vergèze. Le coureur raconte en 2019 :
« Avant d'aller déjeuner, le Dr Emilio Magni m'a injecté une préparation mise à disposition par Maynar. (…) C'était une hémoglobine synthétique, déjà testée par d'autres coureurs.
(…)
Après le petit déjeuner, j'ai commencé à me sentir mal (…).
La douleur a augmenté, (…) je leur ai demandé de m'emmener à l'hôpital. Ils étaient réticents. Ils craignaient que la gendarmerie ne soit appelée.
Ils hésitaient.
Mon état empirait.
Le Dr Emilio Magni et Volpi, directeur sportif, sont restés avec moi, ont attendu que tout le monde parte et ont finalement appelé une ambulance. Arrivés à l'hôpital de Nîmes, ils se sont mis en quatre pour distribuer des chapeaux et des bidons au personnel de l'hôpital pour essayer de maintenir une certaine discrétion. En fait, rien n'a filtré. J'ai passé la nuit à l'hôpital.
Le lendemain, je suis rentré chez moi.
L'équipe a pris en charge le séjour à l'hôpital.
(…)
Mainar a poursuivi son « précieux » travail. (…)
Le Dr Roberto Corsetti a conservé son poste et le Dr Emilio Magni de même. »
Ceci ne refroidit pas Vincenzo Nibali qui fait appel à lui en 2006 pour des « conseils nutritionnels ». Le médecin-nutrionniste suit Nibali chez Liquigas (2005-2012), Astana (2015-2017), Bahrain-Merida (2018-2019), Trek (2020-2021) et à nouveau Astana en 2022. Nibali a pris sa retraite. Pas Magni qui exerce toujours dans la formation kazakhe.
A possibly even more notorious active doctor in pro cycling is Bahrain Merida team doc Emilio Magni (Pantani's doctor, Mercatone Uno, Fassa Bortolo, Liquigas, Astana)
— Spit in the soup (@Spitinthesoup) July 25, 2018
?? Magni on the second rest day.
The rider with the long sleeves (33°C) came in second yesterday. pic.twitter.com/R5bhSFHeZg
En 1998, quatre coureurs italiens de l'équipe Mobilvetta ne peuvent prendre le départ du Tour du Portugal, en raison de contrôles sanguins qui révèlent un hématocrite supérieur à 50%. Il s'agit de Mario Manzoni, Graziano Recinella, Paolo Alberati et Renzo Ragnetti. Les coureurs sont licenciés immédiatement.
Pendant le fameux Blitz du Tour d'Italie 2001, le 6 juin, tous les membres de la formation italienne Alexia Aluminio, à l'exception de Pascal Hervé exclu la veille de la descente de police en raison d'un contrôle positif. Tous les autres, dont Mario Manzoni, sont poursuivis. Le coureur italien ne sera toutefois pas condamné.
Ces deux affaires sont les deux seuls éclats d'un coureur qui traverse le peloton à peu près anonymement. À la fin de sa carrière cycliste il devient directeur sportif de la formation Androni Giocattoli-3C Casalinghi.
En 2022, il a rejoint la formation Astana, visiblement séduite par son curriculum vitae.
Intervista con @Eurosport_IT per il nostro DS Mario Manzoni!#GRINTARE pic.twitter.com/mKi33YaMRf
— NIPPO Vini Fantini Faizanè (@NIPPO_Fantini) May 15, 2019
Le 9 mars 1998, les douanes françaises saisissent près de Reims 104 doses d'EPO à bord d'un véhicule de l'équipe néerlandaise TVM. La voiture est conduite par le docteur Andrei Mikhailov de retour du Tour de Murcie (Espagne). Pendant le Tour de France, la même année, la police découvre des produits dopants, un matériel de perfusion, un ordinateur servant à analyser les tests sanguins et une centrifugeuse dans les camions de la TVM et dans son hôtel de Pamiers (Ariège), où séjournait l'équipe. Le Dr Mikhailov explique alors aux enquêteurs que les médicaments sont destinés à un hôpital pour enfants malades à Moscou. Il change ensuite de version et parle d'une association internationale en faveur d'enfants. Il ne convainc pas les pandores. Devant les enquêteurs, le coureur français de l'équipe TVM, Laurent Roux, est plus collaboratif et détaille comment le dopage est bel et bien organisé au sein de l'équipe.
Jugé en mai 2001 à Reims, Andrei Mikhailov est présenté dans les attendus du jugement comme étant le « personnage central du système de dopage » au sein de TVM. Il est condamné à un an de prison avec sursis et à payer une amende de 60000 FRF (environ 9000 euros). Pendant l'enquête, Servais Knaven, coureur chez TVM en 1998, déclare qu'il était heureux de prendre tout ce que Mikhailov lui donnait et que tout était permis. « Tant que ce que Mikhailov me donne ne me fait pas être contrôlé positif, je lui fais confiance », déclare-t-il.
Après TVM et avant de rejoindre Astana en 2017, le Dr Andrei Mikhailov a développé sa patientèle chez Lotto (2001), Unibet (2006-2007) et Katusha (2008-2016).
Redevenu amateur en 2003, après une seule année comme coureur professionnel dans l'équipe Index–Alexia Alluminio, le Letton Andris Reiss est suspendu deux ans, à cause d'un contrôle positif à l'EPO. Il évolue alors dans le club italien S.C. Ceramiche Pagnoncelli.
Après une première « carrière » de directeur sportif, il devient masseur chez Katusha en 2017. Il masse les coureurs d'Astana depuis 2020.
Post #reco / Pre #RVV Recovery Time
— Reto Hollenstein (@RetoHollenstein) April 1, 2017
feat. #TeamKatushaAlpecin Andris Reiss
?? Thanks @jojoharper for the great pics pic.twitter.com/eotZVliSDS
En décembre 2003, modeste coureur amateur en Italie, Andrea Rinaldini est suspendu un an pour dopage. Il a été contrôlé positif à l'EPO le 13 mai lors de la Coppa Cicogna. C'est à notre connaissance son seul fait d'arme dans les pelotons.
Il est masseur chez Astana depuis 2023.
A la suite des cas de dopage de 2014 dans l'équipe continentale une enquête interne est diligentée et le manager russe Dimitri Sedun est limogé. Une semblable enquête n'est pas menée dans l'équipe World Tour. Mieux encore, il continue à exercer dans la formation World Tour ! Après avoir évincé en 2021 par les Canadiens de Premier Tech, il a retrouvé sa place aux côtés d'Alexandre Vinokourov en 2024. Une belle marque de confiance !
En 2013, le quotidien belge De Morgen lève le voile sur une curiosité que les instances antidopage belges s'étaient jusqu'alors efforcées de garder secrète. Le docteur Van Elslande, qui a exercé en tant que contrôleur antidopage pour la région flamande entre 1990 et 2004, prodiguait également des soins aux équipes de Lance Armstrong (US Postal, Discovery Channel, Astana et RadioShack). Lorsque le pot aux roses est découvert en 2004, le médecin à double casquette est relevé de ses fonctions mais aucune enquête n'est menée.
Pourtant, dans le rapport rédigé par l'USADA, Floyd Landis, David Zabriskie et Levi Leipheimer accusent tous les trois le Dr Van Elslande d'avoir pratiqué des transfusions sanguines dans l'équipe US Postal entre 2002 et 2004.
Grâce à la mansuétude des autorités antidopage, le médecin a pu continuer à exercer ses talents auprès des équipes Astana, Radioshak, Katusha, Israel - Start-up Nation et, depuis 2022, à nouveau Astana.
Dans une longue vidéo mise en ligne par KetoneAid, Van Elslande fait la promotion des Cétones commercialisés par la société américaine. Il explique notamment le protocole qu'il a mis en place avec des coureurs du Tour de France (comprenez des coureurs de l'équipe Israël Academy).
Sa transfusion sanguine du Tour de France 2017, évoquée plus haut, n'est pas la seule casserole d'Alexandre VInokourov. Avant le départ de la 15ème étape du Tour d'Espagne 2004, il manque un contrôle sanguin inopiné, de même que son équipier Andrey Kashechkin. Les deux hommes étaient déjà partis en bus quand des inspecteurs de l'Union cycliste internationale (...) sont arrivés à l'hôtel pour effectuer les tests. Les limiers demandent que le bus revienne à l'hôtel. « Trop tard pour les deux coureurs », esquive Jacinto Vidarte, porte-parole de l'équipe.
Aujourd'hui, Vinokourov est à deux doigts de plaider coupable dans cette affaire : « Les erreurs, tout le monde en commet à un moment ou autre un de sa vie, et pas seulement les champions. Que celui qui a toujours été irréprochable, toute sa vie, lève la main ».
« Vino » est également mis en cause dans de sombres histoires d'achat de courses. Philippe Gaumont l'a accusé dans son livre Prisonnier du dopage d'avoir acheté sa victoire sur Paris-Nice en 2003. La veuve d'Andreï Kivilev confirmera. En juillet 2012, illustre.ch publie une copie de relevé bancaire censée prouver l'existence d'un virement sur les comptes de Kolobnev, effectué par Vinokourov qui évoquera un simple prêt. Suspicieuse, la justice belge ouvre une enquête, ce virement pouvant être la preuve d'une récompense offerte à Kolobnev pour avoir laissé la victoire dans Liège-Bastogne-Liège 2010 à Vinokourov. Pour en savoir plus sur cette affaire, cliquez ici.
Dans le même registre, les images de l'arrivée de l'épreuve sur route des Jeux Olympiques de Londres 2012 laissent toujours songeur plus de dix ans après. Aucune enquête ne sera menée. « Ce qu'ils se disent en ce moment, je ne sais pas », s'interroge le commentateur quand les deux loustics se parlent à l'entame du dernier kilomètre. Nous, nous avons une petite idée. Mais chuuut !
Pendant le fameux Blitz du Tour d'Italie 2001, Stefano Zanni (Mapei-Quick Step) est pris en flagrant délit de détention d'une seringue avec des traces d'insuline. Pour cette infraction, aussi reprochée à Marco Pantani, il écope de 6 mois de suspension. Par la suite, la Commission d'enquête sénatoriale française de 2013 révèle que Zanini était dopé à l'EPO lors du Tour de France 1998. Il est directeur sportif chez Astana depuis 2013. On est prié de ne pas y voir une relation de cause à effet.
Les radars placés sur les étapes clés des grands Tours consistent à mesurer les performances des meilleurs coureurs sur les ascensions qui seront parcourues à quasi-100% de leur capacité. La moyenne de ces performances peut ensuite être calculée. Seules sont prises en compte les dernières ascensions d'étape dont la durée est supérieure à 20 minutes. Les performances des forçats de la route sont classées en quatre catégories. Il y a les « mutants », capable de développer plus de 450 watts étalons en moyenne, les « miraculeux » qui oscillent entre 430 et 449 watts et les « suspects » qui naviguent entre 410 et 429 watts.
Pour en savoir plus sur le calcul des Watts élaborée par Frédéric Portoleau et sur la méthode des radars proposée par Antoine Vayer, visitez les pages suivantes :
Aucun coureur actuellement dans l'équipe XDS Astana Team n’a allumé les radars de Frédéric Portoleau et Antoine Vayer.
Les radars placés sur les étapes clés des grands Tours consistent à mesurer les performances des meilleurs coureurs sur les ascensions qui seront parcourues à quasi-100% de leur capacité. La moyenne de ces performances peut ensuite être calculée. Seules sont prises en compte les dernières ascensions d'étape dont la durée est supérieure à 20 minutes. Les performances des forçats de la route sont classées en quatre catégories. Il y a les « mutants », capable de développer plus de 450 watts étalons en moyenne, les « miraculeux » qui oscillent entre 430 et 449 watts et les « suspects » qui naviguent entre 410 et 429 watts.
Pour en savoir plus sur le calcul des Watts élaborée par Frédéric Portoleau et sur la méthode des radars proposée par Antoine Vayer, visitez les pages suivantes :
Avec autant d'affaires de dopage à son débit, Alexandre Vinokourov a bien entendu allumé les radars positionnés sur les routes des trois Grands Tours par Antoine Vayer et Frédéric Portoleau.
Il réalise son meilleur score sur le Tour de France en 2003 avec 427 WE, ce qui lui permet de terminer sur la troisième marche du podium à Paris. Il accomplit à cette occasion son plus grand exploit en montagne, sur les pentes de Peyresourde où il soutient 458 WE pendant 31 min 10 sec à l'issue d'une étape marquée par l'ascension de six cols : Latrape, la Core, Portet d'Aspet, Menté, Portillon et Peyresourde.
Pendant le Tour d'Espagne 2006 lors duquel il s'impose au général, il réalise 431 WE de moyenne.
Le MPCC (Mouvement pour un cyclisme crédible) est une association créée en 2007 par des équipes cyclistes professionnelles dont le but est de défendre l'idée d'un cyclisme propre, en imposant le strict respect du code éthique de l’UCI et pouvant aller jusqu’à imposer des règles plus strictes que ne l’impose le Code Mondial Antidopage édicté par l’AMA. En plus des équipes, le MPCC offre la possibilité aux coureurs et membres de l’encadrement des équipes d’adhérer à titre individuel.
Six coureurs adhèrent au MPCC à titre individuel. C'est autant que l'année dernière. On est presque surpris. En revanche, sans surprise, aucun membre de l'encadrement n'adhère au MPCC.
Quant à l'équipe, elle adhéra un temps mais a été exclue à la suite de l'affaire Lars Boom. Le coureur avait été contrôlé avec un taux de cortisolémie anormalement bas au départ du Tour de France 2015. Astana l'avait quand même autorisé à prendre le départ en contravention avec le règlement du MPCC.
Quand Mark Cavendish remporte sa 35ème victoire d'étape sur le Tour de France l'année dernière, KetoneAid, le fabricant américain de cétones ne manque pas l'occasion de faire sa promotion, photos à l'hôtel des troupes Astana à l'appui.
Tour de France History!
— KetoneAid Ketone Ester (@ketoneaid) July 3, 2024
Mark Cavendish secures his 35th stage wins, setting a new record in the Tour de France.
Enjoyed a dinner with him the night before as a proud ketone sponsor.
Fingers crossed for #36 or more! ???????
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.#sportsperformance#ketones#recovery#ketoneester… pic.twitter.com/EBSMErs0zn
Rappelons que l'utilisation des cétones est éthiquement discutable car elle pourrait être assimilée à une forme de dopage si ses effets sur la performance étaient confirmés. De plus, les cétones pourraient avoir des conséquences à long terme néfastes sur la santé des athlètes. Enfin, l'acceptation de cette substance pourrait ouvrir la voie à d'autres formes de dopage alimentant une course à l'armement sans fin.
Pour la saison 2025, l'équipe obtient la note de 2,1/20. Ceci la place en 28ème position sur 28.
Après avoir occupé pendant trois ans la deuxième place sur le podium des mécréants, Astana est enfin récompensée en 2024 en obtenant le bonnet d'âne de la pire équipe ! Cette année, elle réussit même à renforcer sa position de « leader ».