|
Actualité du dopage |
Membre du comité scientifique pour le passeport sanguin de l'Union cycliste internationale (UCI), Michel Audran ne croit pas que les traces de Clenbuterol trouvées dans les urines du vainqueur du Tour soit le fait d'un acte de dopage.
Professeur Audran, comment réagissez vous à cette information ?
La principale chose que je note, c'est la faible dose trouvée dans les urines de Contador. Quand je vois 50 picos (0,000 000 000 05 gr par ml), ce n'est rien, c'est 500 à 1000 fois moins que les doses trouvées en cas de dopage. Pour moi ça ne peut pas être intentionnel, c'est un cas de contamination.
C'est quand même un produit interdit par le Code mondial antidopage...
Le Clenbuterol est un vasodilatateur qui améliore les facultés respiratoires mais également un anabolisant qui favorise l'accroissement de la masse musculaire, mais encore une fois pas à de si faibles doses. C'est un produit dopant mais là je pense qu'on est dans un autre cas de figure.
Est-ce un produit utilisé par le peloton ?
Il l'a été (...) mais on n'en prend plus ou alors à des niveaux inférieurs de compétition, pas dans l'élite parce que c'est détectable, on ne peut pas le masquer comme d'autres produits, un prétendant au Tour ne va pas utiliser du Clenbuterol, et Contador n'a pas gagné le Tour avec ça.
Comment alors le Clenbuterol s'est-il trouvé dans les urines de Contador ?
Soit par la consommation d'une viande piquée à ce produit, soit par la prise d'un complément alimentaire souillé. Ce sera à Contador de s'expliquer là-dessus.
Cette page a été mise en ligne le 30/09/2010