Dossier dopage

Le dopage des (faux) asthmatiques a de beaux jours devant lui


01/12/2009 - 20 Minutes - M. Go.

Stupeur dans le monde de la lutte anti-dopage. L'AMA (Agence mondiale antidopage) vient de faire un grand pas en arrière sur l'une des méthodes de dopage les plus anciennes et courantes: l'usage du salbutamol, une substance présente dans la ventoline et qui, consommée à haute dose, aide au développement musculaire.

Plus besoin d'une autorisation médicale délivrée aux asthmatiques, il suffira d'une déclaration d'usage écrite par le sportif lui-même pour en utiliser. «Il y aura encore des contrôles mais comme ça disparaît en quelques jours des urines, les dopés pourront contrôler leur consommation», râle Michel Rieu, conseiller scientifique de l'Agence française de la lutte contre le dopage (AFLD).

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Bien connu des asthmatiques, le salbutamol aide à mieux respirer quand il est consommé par inhalation. Un effet déjà pas négligeable pour un sportif, mais les dopés se sont vite aperçus que cette substance, consommée sous forme de cachets, a des effets anabolisants (...). D'où un beau succès dans le peloton et ailleurs (33% des 238 cas positifs recensés en France sur l'année 1998).

Ce qui fera dire aux ironiques de l'époque que le cyclisme était devenu un sport d'asthmatiques. Souvent protégées par des certificats médicaux (...), des stars n'ont jamais pu être condamnées comme Oscar Pereiro sur le Tour de France 2006.

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Pour comprendre cette reculade de l'AMA, il faut comprendre que le dopage évolue très vite et que les sportifs de haut niveau utilisent sans doute beaucoup moins le salbutamol, un dopage finalement archaïque comparée au dopage sanguin type EPO. Du coup l'AMA a décidé de lâcher du lest pour désengorger les fédérations sportives qui doivent contrôler le suivi médical. «Le problème est que la Salbutamol est un dopage (...) bon marché qui peut encore être utilisé par des sportifs amateurs. Et ce sont eux qu'il faut aussi aider à lutter contre le dopage. Car si les amateurs considèrent qu'on peut se doper pour arriver à un haut niveau, c'est foutu», conclut Michel Rieu.


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Cette page a été mise en ligne le 01/12/2009