Dossier dopage

«Il suffit d'adapter le protocole de prise pour échapper aux tests anti-EPO»


15/04/2001 - Libération - Patrick Laure (propos recueillis par Grégory Schneider)

Est-ce que la détection d'une prise d'EPO exogène, adoptée par l'UCI depuis le Tour des Flandres [2001], peut changer le visage des courses cyclistes?

La possibilité de détecter l'EPO lors des courses ne changera probablement pas grand chose. En effet, le test de dépistage urinaire de l'EPO, mis au point à Châtenay-Malabry, est performant et très élégant en termes de méthode biochimique. Mais la durée pendant laquelle il peut détecter une prise exogène d'EPO reste pour l'instant limitée à 72-96 heures environ après la dernière injection, ce qui en limite l'efficacité. Dès lors, il suffit à ceux qui souhaitent se doper d'adapter un peu leur protocole. (...) Par rapport à la prévention, a priori ce test a peu de chance de réduire le recours aux conduites dopantes ou d'en limiter les risques pour la santé.

Existe-t-il des produits masquant permettant d'échapper aux contrôles tout en continuant à prendre de l'EPO?

Nul besoin de produit masquant: l'EPO reste un produit relativement peu détectable par la méthode directe (urinaire) si le protocole de prise a été adapté. En revanche, le suivi biologique, qui consiste en une analyse répétée de différents paramètres sanguins et qui permet de suspecter (mais pas de prouver au sens juridique du terme) une prise d'EPO, pourrait poser plus de soucis à ceux qui voudraient se doper avec cette hormone.

(...)


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Cette page a été mise en ligne le 28/11/2005