Tous dopés ? La preuve par 21

Disponible en français, anglais et allemand

Avec le portrait et l'analyse des performances de Laurent Jalabert

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Laurent Jalabert

Un dossier de cyclisme-dopage.com



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Après plusieurs mois de retraite, Laurent Jalabert annonçait la semaine dernière son retour comme consultant sur France 2 et RTL. Au micro d'Yves Calvi, il déclarait : "On m'a accusé avant même que j'ai connaissance de ce qui se passe, et avant même d'avoir pu me défendre. (...) Et aujourd'hui, après avoir tenté de me défendre, je n'ai pas réussi à obtenir la moindre preuve de ce qui a été dit".

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Jalabert et les docteurs Ferrari et Citroën

« Notre docteur était surnommé “Docteur Citroën”. » déclarait Laurent Jalabert le 15 mai 2013 devant la commission d'enquête sénatoriale sur l'efficacité de la lutte contre le dopage.

Tout porte pourtant à croire que le mazamétin fréquentait plutôt le Docteur Ferrari. Dans le magazine La Preuve par 21, paru en 2013, nous expliquions qu'on retrouve la trace du coureur français dans des documents saisis chez le médecin italien. Un certains "LJ" de l'équipe Once, aurait ainsi eu un hématocrite à 42% le 19/01/1997, 48% le 13/05/1997, 54% le 28/08/1997 et 50,5% le lendemain. Le 3 janvier de l'année précédente et toujours selon les documents du docteur Ferrari, "L. Jalabert" (nom écrit en toutes lettres) avait un hématocrite de 42,2%, un taux d'hémoglobine de 14,3% et 4.690.000 globules rouges. Dans le carnet d'adresses du médecin italien, on retrouve aussi le numéro de téléphone de Laurent Jalabert. Etonnamment, l'information, pourtant relayée par la télévision danoise dès 2000 trouve peu d'échos en France.

En 2015, Pierre Ballester publie Rugby à charges. Au détour d'un entretien avec le Docteur Jacques Mombet, ancien médecin du XV de France, celui-ci évoque son intérêt pour le travail des docteurs Ferrari et Conconi. Le médecin rencontra ses deux confrères en 1993. Evoquant cette rencontre, il lâche le nom du coureur français :
« Comme leur réputation les avait précédés, oui, ça m'intéressait de comprendre leur méthodologie de préparation, leur mode de travail, leur approche du dopage, parce que c'est bien ce dont il s'agissait à ce moment-là.
— Et ils vous l'ont expliqué ?
— En partie, oui. Ils ont pris exemple sur ce qu'ils faisaient dans le cyclisme et plus particulièrement avec un cycliste français de l'époque...
— Un cycliste français ?
— Oui.
— Lequel ?
— Jalabert.
— Et ils vous ont dit qu'ils travaillaient avec Laurent Jalabert ?
— Oui. Et c'est de cette collaboration qu'ils sont partis pour détailler leur protocole : comment ils arrivaient en avion privé sur les sites d'entraînement avec leurs produits, comment ils procédaient par périodes de cure : prendre ça pendant dix jours, s'arrêter pendant quinze jours, recommencer le cycle à renouveler trois fois au total. Ils parlaient de tout : facteurs de croissance, testostérone, EPO... »

Le Dr Ferrari dément avoir connu le français à cette époque (1993), tout en reconnaissant avoir effectué avec lui des "tests sur route" à Mazamet au cours de l'été 1997. Un démenti embarrassant pour celui qui déclarait en 2013 devant le Sénat : « A aucun moment, je n'ai cherché par quelque manière que ce soit à rencontrer des médecins, à rencontrer qui que ce soit pour essayer d'améliorer mes performances, pour essayer de participer à la course à l'armement. Je n'ai jamais dépensé un euro (...) pour voir des médecins ou acheter des produits interdits. Ce n'était pas dans ma culture, ce n'était pas dans mon envie. (...) C'était connu dans le peloton : le Docteur Ferrari administrait à des coureurs des potions magiques. C'était connu.»

Le 1er octobre 2018, Stéphane Mandard, journaliste au quotidien Le Monde, digulgue un document de la police italienne dans lequel Laurent Jalabert figure parmi les patients du Dr Ferrari :




Le Tour d'Espagne 1995

« J’ai couru dans trois équipes. Comme les autres coureurs, j’avais tout un encadrement en qui, moi, j’avais pleine confiance. Que ce soit au niveau du management, de la partie mécanique, ou au niveau médical. » (Laurent Jalabert le 15 mai 2013 devant la commission d’enquête du Sénat sur l’efficacité de la lutte contre le dopage).

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Ses variations d'hématocrite

Lors de son audition par le Sénat le 15 mai 2013, Jalabert affirme que son hématocrite était de 39% avant l'étape de St Lary Soulan (22/07/2001).

Dans le magazine "Tous dopés ? La preuve par 21", nous révélions en 2013 les variations suspectes de l'hématocrite de Laurent Jalabert en 1996 et 1997 :

Selon le documentaire Tutto Pantani, il est de 49% le 04/06/1999 à deux jours de l'arrivée du Tour d'Italie qui verra l'exclusion de Marco Pantani. Dans les jours qui précèdent, il aurait oscillé entre 47,6 et 48.



Devant la commission d'enquête sénatoriale sur l'efficacité de la lutte contre le dopage, il affirme avoir été contrôlé à 39% le 21 juillet 2001, au matin de l'étape du Tour Foix - Saint-Lary-Soulan Pla d'Adet qu'il termine à la 7ème place.



La grève du Tour de France 1998

En pleine affaire Festina, excédé par le traitement médiatique et judiciaire du dossier, les coureurs décident d'un mouvement de grève. A leur tête : Laurent Jalabert. La scène est décrite par Fabrice Lhomme dans son livre "Le procès du Tour", publié en 2000 :

Des petits groupes avancent à faible allure. Certains coureurs vont s'asseoir dans la voiture de leur directeur sportif. Beaucoup mettent pied à terre. Assis à côté de leur vélo, (...), ils entament un sit-in spontané assez surréaliste. Le meneur des " grévistes " n'est autre que Laurent Jalabert (...). Un vent de panique souffle sur l'épreuve. Les organisateurs, affolés, tentent de reprendre le contrôle de la situation, mais ils sont totalement dépassés par les événements. La confusion est totale. Jean-Marie Leblanc annonce, sur les ondes de Radio-Tour, captée par tous les suiveurs de la caravane, que " Laurent Jalabert s'approche de [son] véhicule, car il veut faire une communication aux suiveurs... ". Sous les yeux effarés de Leblanc, Jalabert, casquette vissée sur la tête, s'empare du micro de la voiture de la Société du Tour. Accoudé à la portière de Leblanc, il déclare : " C'est une journée très spéciale. Nous, les coureurs, on est tous révoltés par ce qui se passe depuis le départ de ce Tour de France. Il y a un ras-le-bol. Donc, puisque le cyclisme est passé au second plan, bien que l'on soit sur une épreuve aussi prestigieuse que le Tour de France, je crois qu'aujourd'hui, ça ne les intéresse pas vraiment que l'on fasse du sport", clame-t-il en direction des journalistes, boucs émissaires habituels des coureurs. Visiblement très énervé, Jalabert ajoute : "Puisqu'on nous traite comme du bétail, on va se comporter comme du bétail. Simplement, aujourd'hui, on ne fera pas de vélo."

Quelques jours plus tard, toujours excédé, le tarnais met à nouveau pied à terre, définitivement cette fois. Ambiance : "Avant de s'engouffrer dans la voiture de son directeur sportif, le fantasque Manolo Saiz, Laurent Jalabert tient à se justifier : " Je n'ai plus envie de continuer dans ces conditions... J'en ai marre de la suspicion permanente. Et ce n'est pas en roulant à 20 km/h qu'on va se faire entendre et changer quelque chose. Certains sont concernés par ce problème, d'autres ne comprennent rien. Pour eux, c'est comme une journée de repos. On a eu des opportunités de se faire entendre, on ne les a pas saisies. Je m'en vais. Aux autres de prendre leurs responsabilités. " Le champion s'assied dans l'auto de Manolo Saiz et, boudeur, s'offre... un esquimau au chocolat.".



Son contrôle positif sur le Tour de France 1998

Le 24 juin 2014, L'Equipe révèle que Laurent Jalabert était positif à l'EPO lors du Tour de France 1998. Ces documents sont issus du rapport de la Commission d'enquête du Sénat publié en 2014.

Incidemment, on notera que le sportif a aussi indiqué sur le procès-verbal de contrôlé antidopage être sous traitement de Salbutamol et de Pulmicort (corticoïde).


BFM - 25/06/2014

Les réactions de Laurent Jalabert

Ils en ont dit



Le procès de pot belge - Affaire de Cahors

En 2006, lors du procès du pot belge, dans le cadre de l'affaire de Cahors, Fabien Roux affirme avoir été initié au pot belge lors d'une soirée organisée à l'occasion d'une fête organisée en l'honneur de Laurent Jalabert et en présence de ce dernier. Il précise : "C'était offert par le coureur qui invitait". Un ancien équipier de Jalabert confirmera.

Dans un communiqué, Jalabert déclarera : "Fabien Roux a prétendu devant les prétoires et surtout les médias, avoir été 'initié' dans des fêtes de fan-club, notamment à Mazamet. Je suis dans l'obligation aujourd'hui de préciser que je ne connais pas personnellement Fabien Roux même s'il est possible qu'il ait participé aux fêtes de fan-club dont le mien, au milieu de centaines d'autres personnes".

Pour en savoir plus : le communiqué de Laurent Jalabert.



Coéquipiers impliqués dans des affaires de dopage

24 des 119 coéquipiers de Laurent Jalabert (soit 20,2%) ont vu leur nom apparaître dans des affaires de dopage. Parfois avant, parfois après ou parfois pendant leur cohabitation sous le même maillot. Sources : http://www.museociclismo.it et annuaire du dopage mis à jour au 01/05/2009


Sondage

Le jour même de l'annonce par l'UCI de la suspension à vie de Lance Armstrong : "Quoi qu'il en soit, c'est un immense champion, il avait un talent énorme." (RTL, 22/10/2012, cité par lequipe.fr).

La FFC peut-elle conserver comme sélectionneur une personne qui déclare le jour de la suspension à vie d'Armstrong : «Quoi qu'il en soit, c'est un immense champion, il avait un talent énorme» ?



Laurent Jalabert grimpeur : "C'est le monde à l'envers"


Guert Man
Le Canard Enchaîné - 25/07/2001



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