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Doit-on revenir ? Le bilan des radars du Tour 2025 #15

26/07/2025 - cyclisme-dopage.com - Antoine Vayer avec Frédéric Portoleau aux calculs - #TeamWattthefuck

Les petits mots...

Grotesque, affligeant, ridicule, honteux, clownesque, indécent, gerbant, infamant, désopilant, hilarant, chiant, abominable, absurde, bouffonnerie, burlesque, caricatural, ridicule, risible, irréel, surréaliste, mytho, manipulation, désinformation,

... ont remplacé les gros maux.

Dingue, incroyable, extraordinaire, fantastique, historique, merveilleux, superbe, prodigieux, divin, brillant, exceptionnel, fantastique, inimaginable, magique, merveilleux, prodigieux, remarquable, sans précédent, spectaculaire, sublime, unique.

On a vécu le pire Tour de France de ces 15 dernières années comme le dit @Guy__Moux, suiveur historique de la Grande Boucle sur X.

Nationaliser

Une chose est sûre, le vélo en tant que sport et le cyclisme n'appartiennent pas ou plus à ASO, la société en situation de monopole qui l'organise. Elle possède également le quotidien L'Equipe en guise de flyer publicitaire. Elle n'est pas le vélo, ni le cyclisme, elle ne les représente pas. Elle ne mérite pas la gestion de « Le Tour » et devrait être nationalisée, tout comme les équipes devraient être nationales, au moins une fois tous les quatre ans même si cela « ne rapporterait pas autant ». C'est une entreprise vénale de démolition du sport, du vélo comme produit et du rêve. « Ce ne sont pas les coureurs qui font le Tour, mais le Tour qui fait les coureurs » a osé dire, plein d'emphase comme lorsqu'il encensait Lance Armstrong au micro, son l'ex-journaliste maintenant dans le rôle de VRP. Il aurait le titre de « directeur » mais ne dirige rien puisque ce sont les financiers qui tirent les ficelles de la marionnette, comme partout. Sont punis ceux qui parlent trop et ont acheté la retransmission de l'épreuve. Celui qu'il est de bon ton d'appeler « Christian » sillonne la France pour boire des flûtes en plastique remplies de mousseux avec les élus, nostalgiques de Poupou, Merckx et un peu moins d'Hinault parce qu'il est vraiment penn kalet.

Le dopage utile

Le mot dopage serait un tabou, parait-il. Pas du tout ! Toute l'agitation autour de ce pilier du milieu mafieux où règne l'omerta, avec une dose de camorra et de paranoïa, maintenant en 2025 arrange carrément les financiers. En coulisses, ils parlent de « vases communicants », de loi de Pareto : tant qu'on reste bloqué sur ce sujet, celui du pillage de l'argent des communes, des départements, des régions et de la nation (qui doit être reconnaissante au nom du profit de ses actionnaires) sera écarté. Le jeune cycliste n'en retirera rien sinon espérer être « bien né », non pas pour le talent mais pour que ses parents lui paient ce vélo à 15000 € « qui va très vite ». En revanche, dès qu'il ira monter un col à moins de 10 km/h à 230 watts en se gavant pourtant de sucres achetés à vil prix comme on dit à la télé, il se demandera comment ce qu'on lui a vendu pour un vélo « rapide », aéro, avec des gros pneus au rendement exceptionnel ne grimpe pas à 25 km/h après des accélérations à, plus de 30 km/h et du 450 watts pendant des heures en col comme sur le plat comme Tadej.

Car enfin ? Qui a été dupe ?

Les radars du Tour de France 2025 - Bilan final
Source : Antoine Vayer (avec Frédéric Portoleau) - 26/07/2025

43 km/h de moyenne

La longueur de nos six radars, révélateurs de la triche, a été longue cette année : 41 minutes pour Pogacar. C'est 7 minutes de plus que la moyenne du Tour de France depuis 31 ans (voir ci-dessous notre tableau bilan des radars depuis 1994). Les watts auraient donc dû être en nette baisse par rapport à l'an passé, pour tout le monde, avec la fatigue pourtant invisible sur le teint pâle des deux premiers. Que nenni ou si peu, sauf pour les soumis qui ont fait petit nombre dans un Tour de France qui sera couru à plus de 43 km/h de moyenne générale pour son vainqueur sur les 3330 kilomètres et 21 étapes : un kilomètre/heure de plus que le record historique et absolu. Pogacar a gagné quatre étapes, a terminé quatre fois 2ème et une fois 3ème, en laissant gagner des copains pour ne pas trop en faire. Ceci, avant l'étape de Paris, demain, où il peut s'imposer, « pour le fun et le symbole ». Il n'avait pas daigné venir aux Jeux olympiques l'an passé parce que sa copine « n'était pas sélectionnée par la fédération solvène », soi-disant. Les premiers contrôles génétiques devaient être en vigueur aussi.

Records

La moyenne de nos radars est de 46 minutes pour Jegat qui finit, à l'arraché, 10ème à 33 minutes du Slovène en se battant comme un chiffonnier. Forcément, c'est plus long pour lui les cols, c'est douloureux. Tous ses muscles ont l'air d'avoir fondu, notamment des mollets. On constate des écarts jamais vu, abyssaux, historiques entre seulement onze protagonistes (onze !) qui se sont finalement joués le classement général. Tous les autres, 149 encore en course ce soir, ont été découragés ou ont complètement décroché pour espérer finir, préférant cibler les étapes. Ou alors, ils ont abandonné, rincés comme Remco Evenepoel d'avoir voulu essayer de suivre. Onze seulement, du jamais vu non plus ce niveau de désengagement pour le classement de la plus grande course cycliste au monde. Seulement 9 équipes sur 23 au départ ont gagné dans les 20 étapes et seulement 14 coureurs sur 184 avant l'étape de Paris. Les autres n'ont plus beaucoup d'os à ronger. Qu'est-ce qu'ils faisaient là ? Ils tenaient la lampe de la seringue éclairée ? Le 13ème est à une heure, le 25ème à deux heures, le 52ème, Geraint Thomas, ancien vainqueur du Tour à trois heures, etc. Pensée à des équipes comme Cofidis dont le premier coureur Buchmann, 4ème du Tour 2019 avant que l'ère Pogacar-Vingegaard ne commence est 32ème à 2h21 et le dernier 153ème à 5h20. Ce n'est pas la seule qui finit ainsi, décharnée avec rien, aucune satisfaction. Que du pain noir.

Moyenne des radars des Tours de France 1994 à 2025
Source : Antoine Vayer (avec Frédéric Portoleau) - 26/07/2025

Doit-on revenir ?

Doit-on revenir sur les performances surréalistes de Pogacar (après ses deux victoires de Rouen et Mûr de Bretagne à 600 watts en bosse de 10-15% et avalées à 30 km/h) qui n'a pas battu le record de Riis à Hautacam pour quelques secondes seulement ? C'est simplement par défaut d'avoir son dernier lanceur Joao Almeida qui a dû abandonner sur chute (sans quoi le portugais aurait terminé 2ème du Tour) mais avec 460 Watts Étalon mutants tout de même !

Doit-on revenir sur le record de tous les temps pour des efforts de 20 minutes qui servent d'étalonnage aux cyclistes du monde entier pour se fixer un niveau et des seuils de travail à l'entraînement, sur le contre-la-montre de Peyragudes, en passant la barre des 500 Watts Étalon : 505. Une nouvelle catégorie, Alien ! ?

Doit-on revenir sur son record au Ventoux avec 441 Watts Étalon, un record qui datait de l'ère EPO, hormones de croissance, corticoïdes, anabolisants ? Doit-on revenir sur les cols radars escamotés puis gérés parce que c'était trop après la boucherie pyrénéenne, comme ceux de La Loze et surtout Superbagnères (record 424 Watts Étalon à la clé tout de même) et de La Plagne à 424 Watts Étalon. Il a laissé les deux victoires d'étape à son grand copain de promotion Arensman, « Dutch Power », comme Jésus qui distribuait des petits pains aux noces de Cana ?

Il ne va pas aussi ronfler pendant les étapes de montage !
Source : Espé - 26/07/2025

Doit-on revenir sur les performances de son hochet norvégien, Jonas Vingegaard, livide à essayer de suivre comme un toutou son maître ?

Pogacar termine à 440 Watts Étalon pour 6 radars, limite zone « mutant » et Vingegaard à 432 watts en zone« miraculeuse ». Depuis 1998, on pensait ne plus jamais revoir ce niveau d'imposture dans ces zones surtout pour une moyenne de cols longs, en altitude pour certains, où on pousse ipso facto moins de watts à cause du manque de pression pour assimiler l'oxygène dans les poumons, et pas à cause du manque d'oxygène comme on l'entend à longueur de temps dans la bouche des experts ex-dopés qui sévissent dans les cabines de commentateurs.

Sans ces deux coureurs, le Tour de France aurait ressemblé à quelque chose. il faut les bannir, les exclure, les enfermer, eux et tous leurs complices. Cela en fera du monde !

Doit-on revenir (bis) ?

Doit-on revenir sur les trois coureurs en zone suspecte à 417 et 415 Watts Étalon ?

L'allemand Florian Lipowitz a fait un bon Tour d'Espagne l'an passé (7ème) avec 426 watts étalon de moyenne pour 6 ascensions, plus courtes que sur le Tour (24min en moyenne). Il était du même niveau que David Gaudu pour son premier grand Tour à 24 ans. Cette année, il a brillé sur les courses d'une semaine : 2ème de Paris Nice, 4ème au Pays Basque, 3ème au Dauphiné derrière Pogacar et Vingegaard avec une belle montée de Valmeinier (424 watts étalon sur 40min). Est-il à l'eau chez Bora et plus méritant qu'Oscar Onley sur lequel on reviendra demain pour se demander si l'anglais n'est pas le vainqueur moral du Tour ?

Doit-on revenir sur les coureurs en zone « humaine », verte, qui ne signifie pas qu'on ne se dope pas mais qui signifie qu'on est dans la zone possible humainement pour un coureur de grand talent qui ne tricherait pas ?

Doit-on revenir sur le NOTNORMAL Ben Healy, sans douleur aucune, sans fatigue lors de son étape et raid incroyables à Vire ou encore à la puissance infinie et sans limite, malgré huit accélérations sprints au Mont Ventoux, des sprints à 500-600 watts sur des périodes allant jusqu'à 30 secondes. Il était accompagné de Valentin Paret-Peintre, 1m75 et 50 kilos qui a pu le suivre dans cette folie pour un multiple-shot de Vodka-Bière irlandaise sans doute ?

Doit-on revenir sur les bilboquets français de Pogacar, 7èmes à 402 Watts et 11èmes à 377 Watts Étalon qui, totalement largués, ont pourtant donné l'impression d'avoir gagné le Tour, comme les contrôles antidopage existent simplement pour donner l'illusion qu'ils fonctionnent, vendus à grand renfort de presse ?

Doit-on revenir sur le côté NOTNORMAL de la montée stratosphérique victorieuse de La Plagne par Arensman, 435 watts sur 50min en 3ème semaine et sur son enchaînement Peyresourde puis Superbagnères à 409 Watts Étalon, aidé par Pogacar qui n'a pas voulu le rejoindre en gérant juste ce qu'il faut derrière ?

Profil type du coureur en 2025
Source : Espé - 23/07/2025

Non

Non, ce n'est pas nécessaire. Les chiffres parlent contrairement aux bouches fermées.

Votre esprit critique, vos yeux, certaines lectures feront le reste.

Vous avez été des centaines de milliers, oui, à nous lire justement, avec, record encore, plus de 40 millions d'impressions sur le compte X @festinaboy qui nous sert de relai pendant trois semaines. C'est totalement dingue, incroyable, extraordinaire, fantastique, historique, merveilleux, superbe, prodigieux, divin, brillant, exceptionnel, fantastique, inimaginable, magique, merveilleux, prodigieux, remarquable, sans précédent, spectaculaire, sublime, unique.

Cela ne rapporte pas d'argent, on ne monétise rien, on est bénévoles (rappel).

Doit-on revenir ? Philippe ne reviendra pas, lui.

J'avais demandé un avis à Philippe Bordas, écrivain et photographe qui a publié Forcenés chez Fayard. C'est un ancien chroniqueur de la rubrique cyclisme du quotidien sportif L'Equipe (1984-1989). On l'aurait publié ici. Il m'a répondu : « J'ai décroché. Je ne regarde même plus la course du tout. Une grève illimitée s'est engagée. Je renonce à en dire plus. J'aimerais juste faire un débat public avec les collègues ASO de L'Équipe où j'ai écrit avec Chany à l'époque Hinault. Je suis choqué par leur complicité et les fioritures rhétoriques à l'oeuvre pour faire comme si de rien n'était...»

La messe est dite. Ils ont découragé les plus passionnés.

Quant à moi : « Et bien oui c'est mon vice. Déplaire est mon plaisir. J'aime qu'on me haïsse ». Vous l'avez ?

Vous pensez que c'est une tirade d'Alain Philippe, le copain de Marion avec Zwift qui va enchainer avec les femmes ?


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Cette page a été mise en ligne le 26/07/2025