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Indice de confiance de TEAM DSM : 17,3


09/07/2021 - cyclisme-dopage.com - S. Huby - #TeamWatttheFuck







Le Team DSM est né en 2005, sous le nom Shimano-Memory Corp. L’équipementier japonais reste longtemps un des principaux parrains avant de passer la main à Giant puis Sunweb et, depuis cette année, DSM. La société néerlandaise est spécialisée dans la nutrition et les produits pharmaceutiques.

La victoire de Tom Dumoulin au Tour d'Italie 2017 est le plus beau succès de l’équipe.

Si l’équipe n’est pas irréprochable (aucune ne l’est), son histoire est relativement épargnée par les affaires. L’analyse de ses effectifs, coureurs et encadrants, est plutôt rassurante.

Le départ de Marc Hirschi à l’intersaison pourrait bien être à mis au crédit de l’équipe au maillot noir. Selon le quotidien néerlandais AD, il n’aurait pas répondu à des « questions spécifiques » de ses employeurs et la confiance aurait été rompue. Pire, il aurait été perçu comme un « risque » pour la réputation de l’équipe et de ses sponsors. Le coureur suisse, poulain de Fabian Cancellara, s’était révélé au Tour de France 2020, en remportant la douzième étape.

Trois affaires de dopage

Stefan Schumacher s’engage en 2005 dans la toute nouvelle équipe Shimano-Memory Corp. Il est déclaré positif à la cathine lors du Tour de Rhénanie-Palatinat, épreuve par étapes qu'il avait remportée en mai. Il réussi à échapper aux sanctions en présentant une prescription médicale pour traiter une allergie au pollen. Le médecin signataire de l’ordonnance n’était autre que sa mère. Ce détail n’a semble-t-il pas gêné les autorités chargées de la lutte antidopage. Schumacher rejoint l’année suivant la Gerolsteiner où il réalisera quelques exploits, dont plusieurs contrôles positifs à l’EPO-CERA.

Maarten Tjallingii a été contrôlé positif à l’éphédrine en 2006, sa première année chez les professionnels sous le maillot Skill-Shimano. Il sera blanchi. D’ailleurs, l’UCI lui attribuera en 2010 un indice de suspicion de 1/10 seulement, malgré son passage chez Rabobank, une équipe beaucoup plus sulfureuse.

Plus récemment, Georg Preidler, qui a couru pour l'équipe entre 2013 et 2017 avant de passer chez Groupama-FDJ, est impliqué dans le scandale Aderlass. Cette affaire de dopage sanguin, déclenchée en janvier 2019 dans le monde du ski, éclabousse plusieurs cyclistes. Preidler avoue avoir été client du controversé médecin du sport allemand Mark Schmidt. Il prétend toutefois qu’il s’est fait prélever du sang mais ne se l’est pas fait réinjecter. L’explication est connue : Ivan Basso, impliqué dans l’affaire Puerto, avait utilisé la même.

Rudi Kemna panique

Nous retrouvons un seul encadrant dans notre annuaire du dopage. Un de trop mais aucune équipe participant à ce Tour de France n’est à zéro.

Rudi Kemna a avoué avoir pris de l’EPO en 2003, année où il a conquis le titre de champion des Pays-Bas. « Je n’étais pas accro, je ne faisais pas du vélo pour l’argent et je ne voulais pas devenir millionnaire, mais cela s’est présenté et j’ai utilisé de l’EPO », confesse-t-il. Il dit avoir arrêté après avoir été pris de panique d’être contrôlé positif à un contrôle antidopage à l’arrivée de Gand-Wevelgem. Il était propre quand il a enfilé le maillot de champion national. Enfin, c’est ce qu’il voudrait qu’on croie. A l’époque de ces aveux en 2013, le patron d’Argos-Shimano lui apporte son soutien : la « révélation du passé est nécessaire pour un futur propre », philosophe Iwan Spekenbrink.

Bardet barde en 2016

Tout au long de sa carrière, Romain Bardet a évolué en-dessous des 410 Watts-Etalon de moyenne sur les radars positionnés sur les routes des trois Grands Tours par Antoine Vayer et Frédéric Portoleau. On le voit par exemple à 373 WE seulement au Tour de France 2015, malgré une victoire d’étape à Saint Jean de Maurienne. Il se maintient à 407 WE aux Tour de France 2017 et 2018 qu’il termine en troisième et sixième position.

Le Tour de France 2016 est un cru exceptionnel pour lui. Il réalise 418 WE dans cette Grande Boucle qu’il termine deuxième derrière Chris Froome. 410 WE est la limite de la performance « suspecte » selon Antoine Vayer. On se souvient de la victoire du coureur AG2R au Bettex où il développe 444 WE dans une chevauchée fantastique, après s’être échappé dans la descente de Domancy.

Aucun encadrant n’a allumé les radars.

DSM adhère au MPCC

Le team DSM adhère au MPCC depuis décembre 2007. Seuls deux coureurs, Nicolas Roche et Mark Donovan n’y adhèrent pas à titre individuel. 32 des 44 encadrants que nous avons recensés y adhèrent.

Verdict

L’ensemble vaut au Team DSM un ICCD de 17,3 et une deuxième place sur notre podium.

Mark Donovan, premier coureur de l’équipe est 50ème au classement général avant d’aborder les Pyrénées. Il accuse un retard d’1h 24min 38sec. CQFD ?

Indice de confiance de TEAM DSM : 17,3
Source : cyclisme-dopage.com - 09/07/2021

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Cette page a été mise en ligne le 09/07/2021