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Actualité du dopage |
Ceux qui ont vu la nouvelle série « US Marvel » NETFLIX dédiée au Tour de France ne le savent pas.
En 2010, une fuite savamment orchestrée a lieu dans la presse. Sont alors révélés les "indices de suspicion" (du dopage) notés sur 10 que l’Union Cycliste Internationale a établi, grâce aux données sanguines, notamment hématologiques en leur possession. Ils savent qui triche et avec quelle ampleur. C’était censé être secret. 18 des 35 coureurs français encore traumatisés par l’affaire Festina de 1998 avec leur encadrement ont 0/10. Parfaits. Ils sont nuls en course. Seul le meilleur d’entre eux, Christophe Moreau qui aime jouer, qui est parvenu à suivre un peu Armstrong sur la décennie a une vraie bonne note de 7/10. Il est séparé de sa femme depuis le mois d'octobre 2022 et placé en détention en janvier 2023 pour des faits de violences conjugales et menaces de mort proférées à l'encontre de sa femme. Dans le civil, il a 10/10.
Le Russe Denis Menchov, 3ème du Tour a une excellente note de 9/10, juste derrière les "10" de l’autre russe Yaroslav Popovych qui appartient à l’équipe de Lance Armstrong, lequel a une note de 4/10 et ne finira que 23ème de ce Tour 2010. Les Russes se dopent et trichent à mort, ce n’est pas nouveau. RadioShack, cette équipe du plus célèbre tricheur-menteur-voleur américain du cyclisme qui sera déclassé de ses sept Tours de France victorieux, est bien entendu pointée première équipe suspecte à l'addition des indices de ses coureurs. Elle a 4/10, tout comme la formation Astana de Contador, qui sera déclaré vainqueur avant d’être déclassé. L'indice moyen des équipes françaises, FDJ, Cofidis, AG2R et Bouygues devenue depuis TotalEnergies (les mêmes qu’en 2023) est de 1,23/10, le plus minable du peloton, comme leurs résultats d’ailleurs. Forcément.
En 2014, Menchov classé troisième en 2010 à 2 min 1 s d'Alberto Contador sur ce Tour 2010 puis deuxième après la disqualification de ce dernier (souvenez-vous, l’affaire du steak contaminé au clenbutérol ! ) sera à son tour déclassé pour violation des règles antidopage. Conformément à la révision du 1er septembre 2013 de l’article 2.6.037 du règlement de l’UCI, seules les trois premières places sont alors réattribuées. Les autres places ne sont pas modifiées. Ainsi Sánchez est reclassé 2ème, Van den Broeck 3ème et la 4ème place est laissée vacante. Van den Broeck, qui avait une note indice de 8/10 en rit encore comme Gesink de l’équipe Rabobank, polluée par la dope. Le classement est ubuesque comme tous ceux d’ailleurs des Tours de France avant et depuis. Ils ne reflètent pas le sport mais le classement de ceux qui ont triché au mieux. C’est une évidence que personne ne conteste plus, sauf sur Netflix où le sujet n’est pas abordé. A l’américaine.
Les résultats du Tour 2010 révisés :
Donc l’UCI savait. Sur le terrain, les résultats étaient en adéquation avec ses notes-indices de suspicion.
En 2023, l’UCI sait, tout le monde sait ce qu’il se passe. Tout le monde sait que rien n’a changé et qu’il y a corrélation entre les indices « indirects » de suspicion et les tricheries avérées, tout comme elle sait que les Watts-Etalon que nous vous révélerons dans nos prochaines chroniques sont des éléments de preuves.
Seulement voilà, l’UCI a lâché l’affaire. Elle s’est faite taper sur les doigts par le milieu et par les organisateurs. Elle a obéi pour répondre à la loi du marché : l’omerta, la camora. Elle est aux ordres, noyautée par les malins, par la loi du plus fort.
La vertu n’est plus une valeur sauf pour ce pauvre Pinot qui va peut être ronger un petit os comme cadeau d’adieu au peloton.
ICCD et Watts même combat
Il fallait rétablir cette notation en partie. Nous n’avons pas les données hématologiques. L’UCI les possède mais les masque. Heureusement cyclisme-dopage.com, partenaire sur #LeTourdAntoine et qui publie cette chronique, a fait l’ICCD, “Indice de Confiance de Cyclisme Dopage des équipes”. Vingt-sept sont classées avec des notes sur 20. Cette fois la meilleure note est affectée à ceux qui sont les moins suspicieux. C’est plus scolaire et compréhensible pour ceux qui regardent Netflix.
L’an passé, la meilleure note de cet ICCD c’était l’équipe B&B, la moins malsaine sur le papier du point de vue du dopage. Elle a disparu cet hiver. Normal. Cette année encore, c’est l’équipe UAE de Pogastrong avec 2,3/20 qui devrait dominer le peloton avec celle de l’ex-équipe de Menchov, devenue Jumbo-Visma (8,5/20) et son lauréat 2022, Jonas Vingegaard. Quant à la team bretonne Arkea avec 17,7/20 on lui souhaite de bien s’accrocher dans les grupettos de lâchés. On souhaite aussi du courage aux autres équipes françaises en général, ces cancres au niveau résultats sportifs mais parmi les meilleurs élèves à l’ICCD. On ne peut pas tout avoir et être bons partout, comme à l’école être fort en maths et en EPS. Il faut choisir.
Le lien pour tout comprendre sur cet indice qui déterminera aussi le classement par équipes : c’est ici.
L’UCI, tout comme avec nos Watts Etalon est bien au courant, mais chuuuuut.
Le principe est désormais comme dans la presse de cacher ce que l’on sait et le masquer avec Netflix.
Cette page a été mise en ligne le 01/07/2023