Actualité du dopage

Le cycliste Rémy Di Grégorio autorisé à courir de nouveau


09/04/2013 - lemonde.fr

Le coureur cycliste Rémy Di Grégorio, interpellé en juillet sur le Tour de France dans une affaire de dopage présumé, a été autorisé à retrouver la compétition mais reste mis en examen, a-t-on appris, mardi 9 avril, de sources judiciaires. Le sportif, âgé de 27 ans, s'estime "réhabilité" et compte poursuivre son ancienne équipe, Cofidis, qui l'avait licencié, indique-t-il dans un entretien publié mardi par le quotidien La Provence, faisant état d'une récente décision de la cour d'appel d'Aix-en-Provence en sa faveur.

"Il s'agit d'une main levée partielle de son contrôle judiciaire permettant dorénavant à M. Di Grégorio de se rendre sur les lieux de compétition de cyclisme", a précisé le parquet de Marseille, soulignant que le coureur "demeure mis en examen et sous contrôle judiciaire". L'arrêt de la cour d'appel, rendu le 27 mars, constate que l'interdiction qui lui était faite de se rendre sur des courses, "très lourde de conséquences pour la carrière sportive du mis en examen, n'était aujourd'hui plus justifiée", mais "ne tranche rien sur le fonds du dossier toujours en cours à l'instruction", a ajouté une source proche du dossier.

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Rémy Di Grégorio nie s'être dopé depuis le début de l'affaire. "Il a demandé une modification de son contrôle judiciaire qui lui interdisait notamment d'accéder aux lieux de compétition. Le juge a dit non, la cour d'appel oui. Il peut donc reprendre le vélo et refaire le Tour de France si une équipe le prend", a déclaré à l'AFP son avocat, Me Dominique Mattei.

"Aujourd'hui, je me sens un peu réconforté. On me reconnaît à nouveau comme un sportif et on m'autorise à poursuivre ma carrière, puisque à travers diverses expertises, on a déterminé que les produits retrouvés en ma possession n'étaient pas dopants, mais qu'il s'agissait de vitamines", affirme le coureur dans La Provence. Il ajoute qu'il n'a pas encore de contacts avec une nouvelle équipe mais qu'il compte bien revenir un jour, "et avec des ambitions", sur le Tour de France.

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Rémy Di Grégorio avait été interpellé le 10 juillet, jour de repos sur le Tour, lors d'une descente de la gendarmerie dans un hôtel de Bourg-en-Bresse, puis mis en examen à Marseille pour "détention d'un procédé interdit sans justification médicale", en l'occurrence "un kit d'injection de glucose". (...)

"L'affaire Di Grégorio" avait mis en lumière une pratique présumée dopante encore peu répandue : l'ozonothérapie. Les instances antidopage françaises n'y avaient encore jamais été confrontées. Cette technique consiste à prélever du sang, à l'enrichir avec de l'ozone, un gaz aux vertus thérapeutiques controversées, et à le réinjecter dans le corps. L'ozonothérapie permet à un sportif d'améliorer ses performances en purifiant son sang grâce aux agents antioxydants de l'ozone. Depuis 2011, cette méthode est interdite par l'Agence mondiale antidopage.


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Cette page a été mise en ligne le 09/04/2013