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ICCD : Indice de Confiance Cyclisme-Dopage.comDecathlon AG2R La Mondiale Team - Saison 2025 |
L'équipe cycliste Decathlon AG2R La Mondiale, fondée en 1992 par Vincent Lavenu, était dirigée par ce dernier jusqu'à l'été dernier. Obligé de vendre à AG2R La Mondiale il y a deux ans, Lavenu avait progressivement perdu de son influence. Dominique Serieys est devenu le véritable patron en 2023, reléguant Lavenu à un simple poste de manager sportif. Il a été brutalement écarté après le Tour de France 2024. Selon L'Équipe, la direction lui reproche de ne pas les avoir informés assez rapidement de la procédure antidopage ouverte contre Franck Bonnamour, suspendu par l'Union cycliste internationale depuis le 5 février 2024 pour des anomalies sanguines dans son passeport biologique et qui avait été licencié le 26 mars.
Un esprit taquin dirait que les nouveaux dirigeants ont rapidement trouvé la bonne carburation comme le montre la vidéo ci-dessous.
On ne change pas les habitudes directeurs sportifs et coureurs qui gagnent ! pic.twitter.com/ZJDUtJKfhP
— ??ntoine VAYER ????? (@festinaboy) February 18, 2025
AG2R est une équipe ancienne. Elle n'a pas pu traverser impunément les années 90. Plus embêtant, elle a aussi vu ces toutes dernières années, plusieurs de ses coureurs être impliqués dans des affaires de dopage alors même qu'elle adhère au MPCC.
Entendu en 1998 par les enquêteurs dans l'enquête Festina qui touche aussi d'autres équipes telles Casino de Vincent Lavenu, Jan Kirsipuu se défend de tout dopage à l'EPO. Tout juste concède-t-il avoir été contrôlé positif en 1993 à un produit bénin : « J'avais pris du Di Antalvic car j'avais mal aux dents. Je ne savais pas que ce produit était interdit », explique-t-il. Pas de chance.
@RhysLloyd need spinergys and full casino kit. Lot of time for it. #Rodolfo-massi pic.twitter.com/EXteib4sUF
— Tom Barras (@tombarras123) September 10, 2013
Rodolfo Massi constitue une tache autrement plus sérieuse dans le tableau Casino-AG2R. Il est arrêté à son hôtel le 29 juillet 1998, au soir de la dix-septième étape du Tour de France. C'est la première fois de l'histoire qu'un coureur est mis en garde à vue pendant une course. Il porte alors maillot à pois de meilleur grimpeur du Tour. Autant dire que l'incident ne passe pas inaperçu. Massi est connu dans le peloton pour être un fournisseur de produits. Certains le surnomment même « le pharmacien ». Il ne sera pas jugé pénalement mais, sur le plan sportif, la fédération italienne lui infligera une suspension de six mois et une amende de 1800 dollars.
Pendant le tristement célèbre Tour de France 1998, quatre poulains (au moins) de Vincent Lavenu consomment de l'EPO : il s'agit de Bo Hamburger, Stéphane Barthe, Jacky Durand et Pascal Chanteur, l'actuel Président de l'UNCP (Union Nationale des Cyclistes Professionnels). Le pot aux roses qui ne surprend personne est révélé par la commission d'enquête sénatoriale de 2013.
Il faut dire que Vincent Lavenu avait pris soin, en lançant son équipe, d'embaucher un médecin italien à la réputation sulfureux. Il prendra quatre ans de suspension en 2017 pour incitation au dopage.
En 2010 débute un véritable calvaire pour l'équipe basée à Chambéry. Quatre de ses coureurs sont successivement contrôlés positifs.
Le grimpeur slovène Tadej Valjavec est le premier d'entre eux. Il est rattrapé par la patrouille en raison d'anomalies dans son passeport biologique. Il se débat jusque devant le TAS (Tribunal Arbitral du Sport) mais écope tout de même d'une suspension de deux ans. Au passage, on apprend qu'il avait manqué un contrôle inopiné en 2009. Sa femme était en train d'accoucher et il avait éteint son portable. On a besoin de tranquillité dans ces moments-là, n'est-ce pas ?
Steve Houanard, ensuite, trébuche à cause d'un contrôle inopiné effectué le 21 septembre 2012. Il s'agit d'un produit lourd : EPO. Il sera suspendu deux ans et ne retrouvera plus jamais les pelotons.
L'année suivante, Sylvain Georges est contrôlé positif à l'Heptaminol pendant le Giro. Vincent Lavenu le licencie. Georges sera suspendu 18 mois. Pour lui aussi, c'est la fin de carrière.
En 2015, enfin, c'est au tour du sprinter Lloyd Mondory de se faire pincer pour consommation d'EPO à l'occasion d'un contrôle inopiné. Lavenu pleure au micro d'Europe 1.
Au nom des coureurs, Samuel Dumoulin lit un communiqué avant le départ de Paris-Nice.
Les coureurs au départ @ParisNice Nous continuerons le combat contre le dopage @SamuelDumoulin #allezalm pic.twitter.com/OE0Y1cjnIa
— AG2R CITROËN TEAM (@AG2RCITROENTEAM) March 11, 2015
Mondory, disciple de Bernard Sainz (il l'appelle « Maître »), est lourdement suspendu : il prend quatre ans malgré l'assistance juridique que lui offre le Dr Mabuse.
Le 31 juillet 2023, l'UCI annonce la disqualification du Giro 2023 d'Alex Baudin en raison d'un contrôle positif au Tramadol. L'analyse d'un échantillon de sang séché fourni par Baudin lors de la 17ème étape du Tour d'Italie a révélé la présence du puissant analgésique. Il est déclassé de l'épreuve mais n'est pas suspendu par l'UCI. En revanche, dès l'annonce de son contrôle positif, AG2R-Citroën le suspend. Baudin annonce contester son contrôle devant le TAS. Il est finalement réintégré le 29 décembre 2023. L'annonce est faite dans un communiqué laconique évoquant « un examen approfondi de son dossier par le Comité d'éthique de l'équipe ». Pour autant, Baudin reste disqualifié du Giro 2023.
Il a depuis quitté Decathlon-AG2R pour rejoindre les troupes d'EF Education à l'intersaison.
Franck Bonnamour est toujours officiellement provisoirement suspendu par l'Union Cycliste Internationale (UCI) pour des anomalies inexpliquées dans son passeport biologique. La décision remonte à début février 2024. Les anomalies se sont produites sur une période avant son arrivée chez Décathlon-AG2R quand il courait pour B&B Hotels-KTM. Le vainqueur du prix de la combativité du Tour 2021 qui nie tout dopage a été licencié par Décathlon-AG2R fin mars 2024. Son cas ne pénalise pas le calcul de l'ICDD de Decathlon-AG2R. Pourtant cette affaire a eu de lourdes conséquences pour la formation de Chambéry puisque la gestion de cette affaire aurait été le déclencheur du licenciement de Vincent Lavenu.
Coureur | Produit | Course | Date | Sanction | Contrôle |
Baudin Alex | Tramadol | Tour d'Italie | 2023 | Oui | Contrôle positif |
Mondory Lloyd | EPO | Contrôle inopiné | 2015 | Oui | Contrôle positif |
Georges Sylvain | Heptaminol | Tour d'Italie | 2013 | Oui | Contrôle positif |
Houanard Steve | EPO | Contrôle inopiné | 2012 | Oui | Contrôle positif |
Valjavec Tadej | Passeport biologique non conforme | 2010 | Oui | Passeport biologique | |
Valjavec Tadej | Contrôle inopiné | 2009 | Non | Absence au contrôle | |
Mancebo Francisco | 2006 | Oui | Enquête policière | ||
Roux Laurent | Amphétamines, corticostéroïdes, caféine | La Flèche Wallonne | 1999 | Oui | Analyse sang |
Barthe Stéphane | EPO | Tour de France | 1998 | Non | Commission d'enquête sénatoriale |
Bouvard Gilles | Amphétamines, corticoïdes, Caféine | 1998 | NSP* | Expertise sanguine | |
Chanteur Pascal | EPO | Tour de France | 1998 | Non | Commission d'enquête sénatoriale |
Durand Jacky | EPO | Tour de France | 1998 | Non | Commission d'enquête sénatoriale |
Hamburger Bo | EPO | Tour de France | 1998 | Non | Commission d'enquête sénatoriale (2 x positif) |
Hamburger Bo | Ventoline, Pulmicort | 1998 | NSP* | Aveux en 1998 | |
Massi Rodolfo | Détention de Corticoïdes, Caféine, etc. | Tour de France | 1998 | Oui | Flagrant délit |
Massi Rodolfo | Corticoïdes, hormones de croissance | Tour de France | 1998 | NSP* | Aveux en 1998 |
Pontier Frédéric | EPO | 1997 | NSP* | Aveux en 1998 | |
Aubier Nicolas | Testostérone, caféine | 1996 | Non | Aveux en 1997 | |
Kirsipuu Jan | Di-Antalvic | 1993 | NSP* | Contrôle positif |
* Sanction non connue
Pour voir plus d'informations sur l'équipe dans l'annuaire du dopage, cliquez ici
En 2024, Baudin et Bonnamour figuraient au tableau des épinglés de la formation de Chambéry. Ils sont partis.
Aucun coureur actuellement dans l'équipe Decathlon AG2R La Mondiale Team n’a été épinglé dans notre annuaire du dopage.
Avec l'arrivée cette année de José Luis Arrieta Lujambio le nombre d'encadrants épinglés dans notre annuaire du dopage monte à trois. Une mauvaise tendance. Mais avant de se pencher sur leur cas, nous nous intéressons au Dr Thomas Klimaschka.
Le docteur Thomas Klimaschka a été recruté en 2019 par Vincent Lavenu. Cette embauche est pour le moins audacieuse quand on connait son parcours : équipe Phonak (2004-2006), puis Predictor-Lotto, Cervelo et enfin Katusha (2011-2018). Pendant son séjour dans ces équipes, plusieurs coureurs ont été mêlés à des affaires de dopage. Parmi eux Oscar Camenzind, Tyler Hamilton, Santiago Perez et bien sûr Floyd Landis, pour ne citer que sa période Phonak.
Dans son livre « The Secret Race » publié en 2012, Tyler Hamilton explique avoir reçu une transfusion sanguine lors du Tour de France 2004 à l'hôtel Campanile de Limoges. La transfusion devait initialement être effectuée par le Dr Eufemiano Fuentes, mais était indisponible. C'est donc un médecin de la Phonak qui a effectué la transfusion qui aurait pu avoir eu des conséquences dramatiques. Immédiatement après, Hamilton commence à se sentir très mal. Il passe une nuit d'angoisse, se gardant toutefois de donner l'alerte. Heureusement, il réussit à prendre le départ de l'étape du lendemain.
Interrogé par le Frankfurter Allgemeine Zeitung en novembre 2012 sur l'identité du médecin qui avait pratiqué cette transfusion, Hamilton répond : « Je pense que c'était Klimaschka ». Le médecin n'avait alors pas voulu pas voulu commenter. Il n'a jamais été inquiété par la justice et les instances sportives, ce qui lui permet d'échapper à notre annuaire du dopage. En revanche, c'en est assez pour douter et donc pour que sa présence dégrade la confiance que nous plaçons dans son équipe. Rappelons que depuis 2024, nous comptabilisons certaines personnes quand bien même elles n'ont pas été épinglées ou flashées.
En tant que coureur, Jose Luis Arrieta a porté les couleurs de l'ancêtre de l'équipe Movistar (Banesto de 1993 à 2003, Illes Balears de 2004 à 2005). Il est ensuite venu courir dans l'équipe française AG2R Prévoyance de 2006 à 2010, année de sa retraite sportive.
Pendant le fameux Blitz du Tour d'Italie 2001, le 6 juin, José Luis Arrieta est pris en flagrant délit de détention de Durvitan, un médicament interdit contenant de la caféine. A notre connaissance, il n'a pas été sanctionné.
Par la suite, il témoigne en faveur de Valverde dans la procédure qui l'oppose devant le TAS à la Fédération Espagnole de Cyclisme à la suite de l'affaire Puerto. Valverde le fait citer en tant que dirigeant et ancien collègue coureur. Arrieta fait rempart et s'offre en d'alibi expliquant qu'il a passé la journée du 7 avril 2005 avec Valverde et que le coureur n'aurait eu ni l'occasion ni le temps d'effectuer une transfusion sanguine contrairement à ce que pensent les enquêteurs.
Il se fait débarquer de chez Movistar à la fin de la saison 2021 où il occupait un poste de manager. Il aurait eu des différents avec le responsable de la performance Patxi Vila suffisamment sérieux pour envisager d'attaquer Movistar en justice. Il a rejoint les Decathlon AG2R l'année dernière.
Laurent Biondi en interview pour donner des nouvelles de Domenico Pozzovivo #ALLEZALM #ForzaPozzo pic.twitter.com/Dd7EdTsAj2
— AG2R CITROËN TEAM (@AG2RCITROENTEAM) May 12, 2015
En 2006, le tribunal correctionnel de Bordeaux se penche sur une affaire de trafic de « pots belges », 2190 doses au total, dans le milieu cycliste. Pas moins de vingt-trois prévenus comparaissent devant les juges. L'affaire avait commencé en 2003 après un simple contrôle anti-dopage positif lors d'une course d'amateurs. L'enquête avait permis, en janvier 2005, un coup de filet dans plusieurs villes du sud de la France et en Belgique. La plaque tournante du trafic : le soigneur belge Freddy Sergant, fournisseur et importateur du produit. Il sera condamné à quatre ans de prison.
Laurent Biondi, qui est alors suspendu provisoirement par l'équipe AG2R, est condamné à trois mois de prison avec sursis. Il est accusé par Sergant de lui avoir acheté épisodiquement des pots belges. Sergant est toutefois revenu sur ses déclarations lors de la confrontation avec Laurent Biondi, qui de son côté, a toujours nié être impliqué dans ce trafic. Le tribunal le condamne cependant, tout en le considérant d'ailleurs « hors réseau ». Biondi fera appel et obtient une relaxe, la Cour d'Appel choisissant d'écarter son expertise capillaire pour vice de forme.
Publiée par Alexandre Lecocq sur Dimanche 23 février 2020
L'assistant sportif Alexandre Lecocq a été déclassé et suspendu neuf mois dont quatre avec sursis en raison d'un contrôle positif au Tour de la Guadeloupe 2004 qu'il avait terminé à la 5ème place. Ses urines contenaient du triamcinolone acétonide, un glucocorticoïde. Lecocq évoluait alors sous les couleurs de l'Union Vélocipédique Marie-Galantaise (UVMG). En 2005, il réussit à s'imposer sur la 6ème étape du Tour de Guadeloupe et s'impose au Tour du Sénégal.
Cela fait maintenant plus de treize ans qu'il officie chez AG2R.
Les radars placés sur les étapes clés des grands Tours consistent à mesurer les performances des meilleurs coureurs sur les ascensions qui seront parcourues à quasi-100% de leur capacité. La moyenne de ces performances peut ensuite être calculée. Seules sont prises en compte les dernières ascensions d'étape dont la durée est supérieure à 20 minutes. Les performances des forçats de la route sont classées en quatre catégories. Il y a les « mutants », capable de développer plus de 450 watts étalons en moyenne, les « miraculeux » qui oscillent entre 430 et 449 watts et les « suspects » qui naviguent entre 410 et 429 watts.
Pour en savoir plus sur le calcul des Watts élaborée par Frédéric Portoleau et sur la méthode des radars proposée par Antoine Vayer, visitez les pages suivantes :
Felix Gall a fait une entrée fracassante sur la scène du Tour de France. Pour sa première participation, en 2023, alors qu'il en est déjà à sa septième saison chez les professionnels, il s'adjuge une étape à Courchevel et fait pétarader les watts. Sur l'ensemble des ascensions prises en compte dans les radars, il réalise 426 WE de moyenne ce qui l'installe solidement dans la zone suspecte.
Il termine le Tour de France 2024 à la 14ème place sans avoir réitéré sa performance de l'année précédente.
Les radars placés sur les étapes clés des grands Tours consistent à mesurer les performances des meilleurs coureurs sur les ascensions qui seront parcourues à quasi-100% de leur capacité. La moyenne de ces performances peut ensuite être calculée. Seules sont prises en compte les dernières ascensions d'étape dont la durée est supérieure à 20 minutes. Les performances des forçats de la route sont classées en quatre catégories. Il y a les « mutants », capable de développer plus de 450 watts étalons en moyenne, les « miraculeux » qui oscillent entre 430 et 449 watts et les « suspects » qui naviguent entre 410 et 429 watts.
Pour en savoir plus sur le calcul des Watts élaborée par Frédéric Portoleau et sur la méthode des radars proposée par Antoine Vayer, visitez les pages suivantes :
Aucun membre de l'encadrement actuellement dans l'équipe Decathlon AG2R La Mondiale Team n’a allumé les radars de Frédéric Portoleau et Antoine Vayer.
Le MPCC (Mouvement pour un cyclisme crédible) est une association créée en 2007 par des équipes cyclistes professionnelles dont le but est de défendre l'idée d'un cyclisme propre, en imposant le strict respect du code éthique de l’UCI et pouvant aller jusqu’à imposer des règles plus strictes que ne l’impose le Code Mondial Antidopage édicté par l’AMA. En plus des équipes, le MPCC offre la possibilité aux coureurs et membres de l’encadrement des équipes d’adhérer à titre individuel.
Vincent Lavenu est un des membres fondateurs du MPCC. Son équipe y adhère évidemment. Aujourd'hui, la plupart des coureurs (70%) et une partie des encadrants (20%) sont membres du MPCC à titre individuel.
Là où d'autres équipes ont choisi de quitter le MPCC plutôt que d'en assumer les conséquences, comme la Lampre en 2015 (lire ici), Vincent Lavenu n'a pas reculé lorsque l'orage est venu. Il décide d'auto-suspendre son équipe une semaine en mai 2013 se privant ainsi d'une participation au Dauphiné Libéré. Il n'a guère le choix. Sylvain Georges vient d'être contrôlé positif et c'est le deuxième en moins de 12 mois. C'est une première en application du règlement interne du MPCC.
Vincent Lavenu poussé dehors, il faudra voir si la formation chambérienne maintient son engagement dans la durée.
Une enquête de la cellule investigation de Radio-France révélait en octobre 2024 que de très nombreuses équipes toléraient voire encadraient l'usage des cétones, y-compris parmi les adhérentes du MPCC.
Un coureur explique à la journaliste, Géraldine Hallot :« lors du stage de pré-saison en décembre 2023 en Espagne, le médecin nous en a proposé. Et le manager était au courant. Pour moi, c'est du dopage, ça me met très mal à l'aise".
Interrogée, comme les autres équipes françaises, Decathlon-AG2R a reconnu faire partie des équipes qui tolèrent les cétons. Les journalistes indiquent que « les équipes tricolores reconnaissent pour la première fois que “certains” de leurs coureurs utilisent des cétones “à titre individuel”, que ce sont effectivement “les coureurs qui achètent les flacons” et qu'elles n'assurent que le “suivi médical” de ce qu'elles considèrent n'être qu'un “complément alimentaire” ».
Dans la foulée du reportage, le MPCC rappelait qu'il réclame à l'AMA depuis cinq ans une position claire sur les effets des cétones. « Le fait qu'une substance ne figurant pas sur la liste des produits interdits ne constitue pas une raison suffisante pour que les coureurs et leurs équipes s'autorisent à l'utiliser », ajoutait l'association dans son communiqué.
Rappelons que l'utilisation des cétones est éthiquement discutable car elle pourrait être assimilée à une forme de dopage si ses effets sur la performance étaient confirmés. De plus, les cétones pourraient avoir des conséquences à long terme néfastes sur la santé des athlètes. Enfin, l'acceptation de cette substance pourrait ouvrir la voie à d'autres formes de dopage alimentant une course à l'armement sans fin.
Pour la saison 2025, l'équipe obtient la note de 15,3/20. Ceci la place en 12ème position sur 28.
Après la spectaculaire dégringolade dans l'édition 2024 de notre ICCD qui s'expliquait par les cas Alex Baudin et Franck Bonnamour, le coup d'éclat de Felix Gall au Tour 2023 et des règles modifiées qui donnent plus de poids aux affaires récentes et à des personnes non-épinglées dans notre annuaire du dopage mais envers qui nous sommes suspicieux (Dr Thomas Klimaschka), AG2R retrouve une place un peu plus favorable en 2025. Malgré tout, il reste de nombreuses raisons de s'inquiéter pour cette équipe.