Actualité du dopage

Dopage : l’ancien médecin de l’équipe cycliste Sky affirme avoir détruit les produits illicites qu’il avait achetés


08/10/2020 - lemonde.fr - AFP

Richard Freeman, qui comparaît devant un tribunal médiacl à Manchester, avait commandé illégalement de la testostérone en 2011.

L’ancien médecin des équipes cyclistes Sky et de l’Angleterre (de 2009 à 2017), Richard Freeman, qui comparaît devant un tribunal médical de Manchester pour avoir commandé illégalement de la testostérone en 2011 à des fins de dopage, a affirmé jeudi 8 octobre avoir détruit les échantillons reçus.

(...) M. Freeman a été accusé de faute grave par le Conseil général des médecins britanniques, qui pense qu’il avait acheté du Testogel pour l’administrer à des athlètes et améliorer leurs performances sur le vélo, avant de mentir pour cacher son méfait.

Le médecin assure désormais avoir détruit les produits après que son supérieur, le directeur médical de la fédération, Steve Peters, lui a ordonné de les faire sortir du siège de la fédération. Il explique ne pas pouvoir expliquer son geste, tout en niant avoir « su ou imaginé » que la testostérone en gel ait été destinée à des athlètes pour améliorer leurs performances.

M. Freeman avait auparavant affirmé avoir commandé ces produits sous la pression insistante du directeur technique de la fédération, Shane Sutton, pour traiter les problèmes d’érection de ce dernier. Ce que M. Sutton a nié.

« Une erreur de jugement médical »

M. Freeman, qui a plaidé coupable de 18 des 22 chefs d’accusation contre lui, a par ailleurs assuré, lors de son audition mercredi, ne pas connaître « dans le détail » le code de l’Agence mondiale antidopage (AMA) qui interdit même la possession des produits prohibés, sauf circonstances exceptionnelles.

(...)

« Je reconnais une erreur de jugement médical. J’avais acheté, commandé et prescrit le Testogel à un homme que je considérais comme mon patient », a plaidé M. Freeman, qui risque de perdre sa licence. « Je savais que le code de l’AMA existait et je connaissais les passages sur les types de produits interdits, sur les méthodes et c’était mis à jour tous les ans, a-t-il poursuivi. Sur ces points, mes connaissances étaient très bonnes. Mais j’avoue que je n’étais pas au courant et je n’avais pas lu dans le détail le passage qui en interdisait la possession ».

Les audiences doivent se poursuivre jusqu’à fin novembre.


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Cette page a été mise en ligne le 08/10/2020