Actualité du dopage

L'affaire Puerto se dirigerait vers un non-lieu


10/03/2007 - Reuters - Simon Baskett

Le juge d'instruction chargé de l'affaire Puerto pourrait (...) rendre une ordonnance de non-lieu, les infractions à la loi espagnole n'étant pas étayées par des preuves suffisantes, rapportent les médias espagnols.

Plusieurs journaux publient des extraits d'un rapport du juge Antonio Serrano, précisant que des coureurs ont eu recours au dopage mais que les preuves sont insuffisantes pour caractériser l'infraction de mise en danger de la santé publique.

Les journaux précisent que la décision de non-lieu sera annoncée officiellement lundi.

L'utilisation personnelle de produits dopants n'était pas sanctionnée par la loi espagnole lorsque les poursuites ont été engagées au mois de mai dernier.

Le juge a précisé que les faits ne tombent pas sous le coup de la nouvelle législation adoptée depuis.

"Ce dossier repose sur une absence de respect des règles du jeu et c'est le moins qu'on puisse dire," affirme un extrait du rapport.

"Pourtant, contrairement aux règles en vigueur en France et en Italie, il n'existait pas de loi en Espagne pénalisant la pratique du dopage au moment des faits."

Cette décision d'éteindre l'action judiciaire est perçue comme un coup très dur pour les partisans de la lutte anti-dopage (...).

Le ministère public espagnol, la Fédération cycliste espagnole et l'ancien coureur Jesus Manzano, qui avait affirmé que le dopage était régulier lorsqu'il courait au sein de l'équipe Kelme, peuvent faire appel de cette décision.

(...)

La procédure (...) avait été ouverte après des perquisitions policières à Madrid et à Saragosse qui avaient permis la saisie d'une grande quantité de stéroïdes anabolisants, de matériel de transfusion et d'une centaine de pochettes de sang congelé.

De l'érythropoïétine (EPO), substance augmentant le taux d'hémoglobine du sang, avait été décelée dans huit des quelque 90 pochettes analysées.

La Garde civile espagnole avait dressé une liste de 50 coureurs professionnels visés par cette enquête, dont (...) Jan Ullrich, (...) Roberto Heras et (...) Ivan Basso.

Ullrich et Basso avaient ensuite été empêchés de prendre part au Tour de France 2006.

L'ancien directeur sportif de l'équipe Liberty Seguros, Manolo Saiz, le docteur Eufemiano Fuentes et sa soeur faisaient partie des personnes interrogées par la police.

Saiz se trouvait en possession de 42.000 euros et 38.500 francs suisses lorsqu'il avait été interpellé, argent qu'il devait verser à Fuentes en paiement de ses services (...).

Le juge Serrano précise qu'il ne possède pas de preuve que les transfusions pratiquées par Fuentes et l'usage d'autres substances telles que l'EPO constituaient une mise en danger grave de la santé des coureurs.

"Le fait que le sang injecté appartenait aux personnes elles-mêmes réduisait le risque," dit-il. "Les substances utilisées n'étaient pas périmées et elles étaient administrées sous contrôle médical."


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Cette page a été mise en ligne le 10/03/2007