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Actualité du dopage |
D'une année sur l'autre, le protocole antidopage en place du Tour de France varie du tout au tout. Après la pêche au gros de l'édition 2008, sous l'égide de l'AFLD, et le zéro pointé de juillet dernier, au terme d'une collaboration tendue entre l'agence française et l'UCI, le protocole du prochain Tour de France s'inscrit de plus en plus en pointillé. Par la voix de son président, Pierre Bordry, l'instance française a signifié mercredi sa volonté de ne plus marcher au côté de la fédération internationale.
«Mes préleveurs ne veulent plus travailler avec les délégués de l'UCI», indique Pierre Bordry, qui dresse une liste à rallonge de dysfonctionnements rencontrés lors du dernier Tour de France. Rétention d'information pour brouiller le ciblage des coureurs, non-respect de la chaîne du froid dans le transport des échantillons, délais excessifs laissés aux équipes avant les contrôles ou complaisance à l'égard d'Astana... (...)
Montrée du doigt pour le prétendu manque de professionnalisme de ses délégués, l'UCI a déjà rejeté en bloc les accusations de l'agence française. Celle-ci se plaint également du double langage tenu par Pat McQuaid, le patron de la fédération internationale, qui, en privé, aurait tout fait pour rassurer les membres de l'AFLD.
Reste que le Tour de France est toujours une compétition inscrite au calendrier international. Il est donc du ressort de l'UCI d'organiser les contrôles. Celle-ci souhaite désormais faire appel à des «équipes neutres» l'année prochaine. Sans préciser de quoi il s'agit concrètement. «Je veux savoir ce que c'est, s'interroge Bordry. Si c'est une équipe qui ne dit rien, on refusera de le faire. Je ne suis pas demandeur de faire les contrôles avec l'UCI en 2010.» En cas de conflit, l'AMA devra trancher sur la collaboration ou non des deux autorités. Dans cette affaire, ASO, l'organisateur de la course, contacté à plusieurs reprises mardi, ne souhaite toujours pas communiquer.
Cette page a été mise en ligne le 07/10/2009