Actualité du dopage

Suspension de la cycliste Marion Sicot : l'Agence française de lutte contre le dopage a déposé un recours


06/09/2021 - francebleu.fr - Emeline Ferry, Francois Chagnaud, France Bleu Berry, France Bleu Orléans

Invitée de France Bleu Berry ce lundi, la cycliste Marion Sicot est revenue sur son parcours, notamment sur sa suspension de deux ans après son contrôle positif à l'EPO, au lieu de quatre ans habituellement. L'Agence française de lutte contre le dopage annonce qu'elle a fait appel de cette décision.

Après deux années chaotiques, la cycliste Marion Sicot est de retour. La sportive blancoise publie un livre "Harcelée, dopée, mais de retour", qui paraîtra le 10 septembre. Elle y raconte les difficultés qu'elle a traversées lors de ces derniers mois. "Un livre thérapie", qu'elle a présenté sur France Bleu Berry (...) ce lundi 6 septembre. La jeune femme enfourche à nouveau le vélo : elle a terminé deuxième du triathlon Embrun Man en août et prévoit de battre le record du monde du plus grand dénivelé positif en 24 heures à vélo.

Dans son livre, l'ancienne cycliste professionnelle confie le harcèlement sexuel dont elle a été victime de la part de son ancien directeur sportif, Marc Bracke, qui a été suspendu de toute fonction pendant trois ans. Marion Sicot explique que ces faits l'ont conduite à se doper. Elle a été suspendue pendant deux ans, après avoir été testée positive à l'EPO lors des championnats de France en juin 2019.

Des faits qui entraînent habituellement quatre ans de suspension. "La commission de sanctions a noté les preuves au niveau du harcèlement sexuel que j'ai subi de la part de mon directeur sportif et sur ma prise unique d'EPO. C'est pour cela que j'ai eu deux ans de suspension à la place de quatre ans", expliquait la cycliste (...).

Deux ou quatre ans de suspension ?

Sa suspension a été levée le 18 juillet. Mais selon nos informations, l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a engagé une procédure de recours après cette décision. "La présidente [de l'AFLD, NDLR] a décidé d'introduire un recours devant le Conseil d'État qui a été déposé le 4 mars 2021, confirme l'instance à France Bleu Berry. En tant qu'organisation nationale antidopage, l'AFLD est en effet tenue d'appliquer en toute transparence le Code mondial antidopage qui a pour objectif d'harmoniser les sanctions liées aux violations des règles antidopage entre les sportifs du monde entier".

"La gravité de la violation dépend donc essentiellement de la nature du produit et de l’intention de l’athlète. Il nous a semblé important que le Conseil d’Etat puisse se prononcer sur ce cas pour savoir où placer le curseur entre la prise en toute connaissance de cause d’un produit dopant lourd –l’EPO- passible de 4 ans de suspension par le Code mondial antidopage et la situation personnelle d’une athlète", ajoute l'Agence française de lutte contre le dopage.

D'après nos informations, la cycliste aurait été informée de cette procédure au mois de juin. Contactée, Marion Sicot a fait part de sa "surprise" et n'a pas souhaité réagir.


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Cette page a été mise en ligne le 15/09/2021