Actualité du dopage

L’enquête autour du salbutamol et Froome a provoqué des tensions entre l’AMA et l’UCI


04/05/2021 - ouest-france.fr

En 2017, Christopher Froome avait subi un contrôle « anormal » au salbutamol lors du Tour d'Espagne. Le Britannique présentait un taux anormalement élevé à ce produit anti-asthmatique interdit par l'Agence mondiale antidopage (AMA). (...) La fermeture de cette enquête avait d'ailleurs provoqué quelques interrogations et il semblerait qu'elle aurait même opposé l'AMA à l'Union cycliste internationale (UCI).

En effet, David Lappartient aurait fait parvenir, quelques jours après la décision de l'AMA d'innocenter Christopher Froome, un courrier à Sir Craig Reddie, alors président de l'AMA, pour faire part de son sentiment. Une correspondance à laquelle la BBC a eu accès et dont elle a révélé certains passages. Le président de l'UCI ayant déclaré à son homologue que l'agence ?« semble placer la pleine responsabilité de la décision sur les épaules de l'UCI ». ?« Nous savons très bien tous les deux qui a pris l'initiative de clore cette affaire et les raisons pour lesquelles, a-t-il poursuivi. Il est décevant de voir que votre organisation ne prend pas ses responsabilités au motif que, techniquement, la décision devait être prise par l'UCI. »

Étude pharmacocinétique impossible pour Froome ?

Contactés par le média britannique, les deux organismes assurent cependant que cet échange s'inscrivait dans ?« le contexte d'une discussion franche », selon l'AMA, et d'une correspondance qui visait, selon l'UCI, ?« à aborder la relation » entre les deux organisations.

Cependant, les règlements de l'Agence mondiale antidopage permettent aux athlètes de se soumettre à une étude pharmacocinétique afin de comprendre comment un taux supérieur peut être détecté dans l'organisme sans avoir dépassé la dose autorisée. L'AMA avait communiqué, au moment de l'enquête, qu'il était impossible de mettre en place une telle procédure avec Christopher Froome, expliquant que les conditions dans lesquelles le test initial avait été effectué ne pouvaient être recréées.

Au terme de neuf mois d'enquêtes, l'Agence mondiale antidopage avait décidé de classer le dossier sans suite et de ne pas sanctionner le Britannique, alors coureur du Team Sky. Une décision à laquelle l'UCI a dit se plier ?« principalement sur la base des conseils de l'AMA » mais qui a vivement opposé les deux organisations. Une position à laquelle Sir Craig Reedie aurait répondu, toujours selon nos confrères de la BBC, que ?« l'UCI n'avait aucune obligation de l'adopter [] si elle n'était pas d'accord avec celle-ci ».

L'AMA et l'UCI nuancent avec du recul

(...)

Interrogée par la BBC, l'Agence mondiale antidopage a rappelé combien cet échange du passé était « destiné à aborder ouvertement et honnêtement toutes les questions en suspens, clarifier les choses et ouvrir la voie à une relation future positive entre l'UCI et l'AMA après une période d'incertitude ». ?« L'AMA continue de croire que la décision prise de ne pas procéder à une ADRV (violation des règles antidopage) contre l'athlète était bonne et juste », a-t-elle insisté.


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Cette page a été mise en ligne le 05/05/2021