ICCD : Indice de Confiance Cyclisme-Dopage.com

Bahrain - Victorious - Saison 2024


cyclisme-dopage.com - 12/06/2024

Sommaire

Introduction Deux affaires de dopage Un coureur épinglé Neuf dirigeants épinglés Un coureur flashé Aucun dirigeant flashé L'équipe adhère MPCC ICCD : notre indice de confiance

Introduction

Bahrain Victorius est née en 2017 à l'initiative du prince Nasser ben Hamed Al Khalifa, fils du souverain bahreïnien, plus habitué des champs de course que des bords de route du Morvan. Le prince, par ailleurs accusé de torture par plusieurs ONG, fait appel aux compétences de l'ancien coureur slovène Milan Erzen qui devient manager. Ce slovène est celui qui a révélé son compatriote Primoz Roglic et l'a accompagné à ses débuts dans l'équipe Adria Mobil.

Mais où Mohoric a-t-il trouvé la force de gagner ?
Source : Espé - 02/07/2021


Histoire de l'équipe

Un expert des AUT dans le corps médical de l’équipe

Lorsque l'équipe est lancée en 2017, elle embauche le Dr Marjan Korsic, membre du « Comité pour les autorisations thérapeutiques » de la Commission nationale antidopage slovène. C'est joli sur un curriculum vitae et ça peut toujours servir.

Un coureur positif à l’EPO dès la deuxième saison

Une autre affaire de dopage a éclaboussé encore plus directement l'équipe Bahrain. Le biélorusse Kanstantsin Sivtsov est contrôlé positif à l'EPO à l'occasion d'un contrôle hors compétition effectué le 31 juillet 2018. Il est immédiatement suspendu par la formation qui précise qu'elle n'avait pas prévu de renouveler son contrat. « Nous sommes très sévères pour tout agissement contraire à notre règlement interne. Ce comportement n'est pas accepté par l'équipe et des procédures seront engagées à l'encontre du coureur », annonce le manager Brent Copeland. Passé par Dimension Data et Sky, Sivtsov sera suspendu quatre ans.


L'Opération Aderlass

L'équipe a seulement deux ans en 2019 quand l'UCI annonce ouvrir une enquête sur le patron de l'équipe, Milan Erzen, soupçonné d'être impliqué dans l'Opération Aderlass, une affaire de dopage sanguin. Nous y revenons plus bas.

Kristjan Koren a été directement impliqué dans l'affaire Aderlass. Alors qu'il porte les couleurs de la Bahrain, il est suspendu par l'UCI le 15 mai 2019 et doit quitter le Giro. Il est licencié. Les faits le concernant remontant à 2011 et 2012, années où il évolue sous les couleurs de la Liquigas, nous ne mettons toutefois pas cette affaire au débours de l'équipe Bahrain.


Tour de France 2021 : alerte Tizanidine

En plein Tour de France 2021, l'équipe Bahrain-Victorious est la cible d'une descente de gendarmerie à son hôtel, à Pau. Voitures, bus, ordinateurs et téléphones portables sont saisis ou fouillés. Plusieurs boîtes de Sirdalud et de Zanaflex (noms commerciaux de la tizanidine) auraient été retrouvées dans la chambre du Dr Marjan Korsic. Des tests capillaires sont effectués sur les coureurs. Une enquête préliminaire est ouverte par le parquet de Marseille pour des « chefs d'acquisition, importation d'une substance ou méthode interdite aux fins d'usages par un sportif ».

Deux jours plus tard, Matej Mohoric s'impose au Creusot une seconde fois après un raid solitaire de 30 kilomètres. Il franchit la ligne en mimant chut avec son doigt et avant de zipper sa bouche, geste symbole de l'Omerta. « On m'a traité comme un criminel. Pour moi, ça montre qu'on a été contrôlé et que rien n'a été trouvé. C'est quand même compliqué de voir un policier venir fouiller dans votre chambre. Je n'avais rien à cacher », explique-t-il.

Quelques mois après cet épisode, les analyses effectuées par un laboratoire strasbourgeois révèlent l'utilisation de Tizanidine par plusieurs coureurs. Ce relaxant musculaire est habituellement prescrit aux personnes souffrant de sclérose en plaques ou de blessure à la moelle épinière. Il ne figure pas dans la liste des produits interdits par l'AMA mais son utilisation par plusieurs sportifs en bonne santé d'une même équipe laisse perplexe.

L'équipe est à nouveau visée par des perquisitions menées à l'initiative de la police française entre le 27 et 30 juin 2022. Quatorze domiciles dont ceux du manager (Milan Erzen), de trois coureurs, d'un ostéopathe (Barnabé Moulin) et d'un médecin de l'équipe (Piotr Kosielski) en Italie, Espagne, Belgique et Pologne, Slovénie, Croatie et Danemark sont visés par les enquêteurs. L'hôtel de l'équipe à Copenhague, ville départ du Tour de France, est aussi visité. En Slovénie, 412 capsules de couleur brune indéterminée et 67 capsules de couleur blanche indéterminée ont été trouvées.

Nouvelles perquisitions chez Bahrain
Source : Espé - 01/07/2022

L'enquête est toujours en cours.

Contrairement aux années passées et forts de l'expérience Quintana, nous prenons désormais en compte les affaires en cours. Cette enquête impacte donc désormais la note de Bahrain-Victorious dans le calcul de notre Indice de Confiance avec toutefois un coefficient de 0,5 par rapport à une affaire terminée.

Liste des affaires de l'équipe
Coureur Produit Course Date Sanction Contrôle
Erzen Milan Achat d'une centrifugeuse 2019 Non Enquête judiciaire
Sivtsov Kanstantsin EPO Contrôle inopiné 2018 Oui Contrôle positif

Pour voir plus d'informations sur l'équipe dans l'annuaire du dopage, cliquez ici


Les coureurs épinglés

Un coureur Bahrain-Victorious a été épinglé dans notre annuaire du dopage.

Damiano Caruso


En 2012, alors qu'il porte le maillot Liquigas, l'italien Damiano Caruso est rattrapé par une affaire de dopage datant de 2007. Il était encore amateur. Le Comité International Olympique Italien (CONI) l'accuse de « complicité de tentative d'acquisition de substances interdites ». Caruso explique à la Gazzetta dello Sport : « Ça s'est passé pendant un stage d'été (2007) avec l'équipe (Mastromarco) sur le Stelvio. Albino Corazzin (alors son coéquipier) m'a demandé comment entrer en contact avec un masseur controversé et si je pouvais lui fournir certains produits. Au début, je lui ai dit que j'allais voir ce que je pouvais faire, puis je me suis rendu compte que j'allais me mettre dans un sacré pétrin et j'ai laissé tomber. Quand le Coni m'a auditionné (…), j'ai dit la vérité, parce que j'ai la conscience tranquille. Je n'ai rien fait d'autre ». Le CONI ne l'entend pas de cette oreille et lui inflige une suspension rétroactive d'un an.

Il évolue porte les couleurs Bahrain depuis 2019.


Les dirigeants épinglés

Pas moins de neuf directeurs sportifs de Bahrain-Victorious sont épinglés dans notre annuaire du dopage. A croire que c'est un prérequis pour prétendre à ce poste.

Borut Božic


Borut Božic a été épinglé dans l'opération Aderlass, vaste affaire de dopage sanguin impliquant principalement des skieurs de fond et des cyclistes. A l'époque où éclate l'affaire en 2019, il vient de débuter comme directeur sportif à la Bahrain après y avoir été coureur en 2017 et 2018.

Božic a été suspendu deux ans par l'UCI pour des faits remontants à 2011 et 2012, quand il évoluait sous les maillots Vacansoleil puis Astana.

Erzen Milan a dû penser que c'était une bonne idée de lui offrir une seconde chance. C'est ainsi que Božic a bien vite retrouvé son poste de directeur sportif.

Milan Erzen

Dans une autre vie, Milan Erzen a été coureur. C'était entre 1997 et 2002 dans la modeste équipe KRKA Telekom. En 2005, il devient entraîneur d'Adria Mobil où il lance le jeune Primoz Roglic.

Il peut aussi se targuer d'avoir découvert l'Italien Vincenzo Nibali. Il le fait venir en 2017 dans la toute nouvelle équipe Bahrain que monte Nasser ben Hamed Al-Khalifa. Milan Erzen place Brent Copeland, auparavant manager de l'équipe italienne Lampre, à la direction de la formation bahrainie. Les deux hommes se sont côtoyés dans l'équipe italienne. Erzen recrute également Kristijan Durasek, qui tombera dans l'affaire Aderlass. Il a aussi entraîné Tomasz Nose, Kristian Fajt et Janez Brajkovic, tous tombés pour faits de dopage.

Véritable patron de l'équipe cycliste Bahrain-Merida, Milan Erzen n'avait pourtant pas sollicité de licence auprès de l'UCI. En 2019, la fédération internationale lui impose de prendre une licence fédérale. Il s'exécute et sollicite une licence pour un poste… d'assistant.

Son équipe a seulement deux ans quand l'UCI annonce ouvrir une enquête sur Milan Erzen soupçonné d'être impliqué dans l'Opération Aderlass, une affaire de dopage sanguin. On est en 2019. Erzen serait en relation avec le médecin allemand Mark Schmidt, lequel sera condamné à quatre ans et dix mois de prison en première instance. Il a fait appel. Selon Le Monde, Erzen serait entré en contact avec Schmidt pour acheter une centrifugeuse, un équipement utilisé pour séparer les globules rouges du plasma en vue de réaliser des transfusions sanguines. Il nie fermement. Erzen ne sera pas condamné.

Quand l'affaire éclate, Primoz Roglic prend prudemment ses distances avec Erzen : « Pendant un an, c'était mon coach, mon directeur. On s'entendait bien, il n'y avait pas de problème. Il m'avait fait part de son envie de me signer, un jour, mais je n'ai pas gardé davantage de contacts avec lui depuis ».

Le domicile de Milan Erzen est visé par une perquisition menée à l'initiative de la police française en juin 2022 dans le cadre de l'enquête déclenchée un an plus tôt. L'enquête est toujours en cours.

En dehors du cyclisme, Erzen s'adonne à l'entraînement des chevaux de courses, très populaires au Bahreïn.

Xavier Florencio


Xavier Florencio Cabre est exclu par son équipe Cervélo Team à la veille du départ du Tour de France 2010 en raison d'un contrôle positif à l'éphédrine. Le coureur qui avait débuté sa carrière en 2000 dans la mythique ONCE, explique qu'il s'est fait prescrire un médicament par un médecin non autorisé par l'équipe.

Quatre ans plus tard, il devient directeur sportif chez Katusha qu'il quitte en 2020 pour rejoindre Bahrain.

Roman Kreuziger


En juin 2014, l'UCI lance une procédure disciplinaire à l'encontre de Roman Kreuziger. Le coureur tchèque doit expliquer des anomalies sur son passeport biologique en 2011 et 2012, pendant ses années chez Astana. Kreuziger avait déjà reçu une lettre d'avertissement de l'UCI le 28 juin 2013, l'invitant à s'expliquer sur ces irrégularités. Après une longue bataille juridique, il est acquitté par la Commission d'arbitrage du Comité Olympique tchèque (COC). L'UCI qui avait la possibilité de faire appel devant le TAS renonce. Entre temps, il est accusé par son ancien coéquipier chez Liquigas, Leonardo Bertagnolli, d'avoir été un patient du Dr Michele Ferrari.

C'est donc grâce à la mansuétude de l'UCI que Kreuziger a pu terminer tranquillement sa carrière de coureur chez Gazprom en 2021 avant de prendre place au volant d'une voiture Bahrain Victorious en 2022.

Franco Pellizotti


En 2009, Franco Pellizotti est accusé par Ivano Fanini, mécène historique de l'équipe "Amore & Vita", de collaboration avec le Dr Michele Ferrari. Dans les colonnes du site Tuttobiciweb, Fanini affirme avoir vu Ferrari rouler derrière certains coureurs en scooter, dont Pellizotti et Nibali, entre Livigno et Saint Morritz.

Selon neuf experts unanimes qui examinent son passeport biologique, Franco Pellizotti, alors chez Liquigas, affiche des « valeurs anormales » pendant le Tour d'Italie 2009 qu'il termine troisième. L'UCI demande à la Fédération Cycliste Italienne d'ouvrir une procédure disciplinaire à l'encontre du coureur du Frioul. D'abord acquitté en 2010 pour insuffisance de preuve, il est finalement suspendu 2 ans, écope d'une amende de 115000 euros et est disqualifié de tous ses résultats obtenus à partir du 7 mai 2009.

Alors que l'UCI fait appel devant le TAS, Pellizotti demande de son coté en vain des dommages et intérêts (200.000 euros). Il nie toujours s'être dopé. Les attendus du jugement du TAS mettent pourtant en avant le dopage sanguin comme seule explication plausible aux variations des valeurs hématologiques du coureur italien.

En 2012, le coureur de la Lampre Leonardo Bertagnolli remet une pièce dans les accusations de collaboration avec le Dr Ferrari en affirmant devant la justice que Pellizotti le consultait et que l'équipe Liquigas le savait.

De retour de suspension, Pellizotti signe avec la modeste équipe Androni Giocattoli-Venezuela avant de pouvoir finir en beauté chez Bahrain-Merida. Le vélo raccroché à la fin de saison 2018, il entame une carrière de directeur sportif, toujours chez Bahrain.

Enrico Poitschke

Enrico Poitschke est contrôlé positif à la bétaméthasone, un corticoïde synthétique, à l'issue de la course Hessen Rundfahrt en 2004. Il bénéficiait d'une AUT qu'il avait omis de présenter au moment du contrôle. Il s'en sort avec un simple avertissement et une pénalité de 1% de son temps. Son équipe Wiesenhof le conserve dans son effectif.

Il intègre le Team Netapp à sa création en 2010 en tant que directeur sportif et rejoint l'équipe Bahrain au même poste en 2022.

Gorazd Stangelj


Le slovène Gorazd Stangelj remporte son championnat national en 2000 mais est contrôlé positif à l'éphédrine. Il est suspendu deux semaines seulement.

Par la suite, son nom apparaît à nouveau dans deux scandales de dopage, dont il sort toutefois indemne : le « Blitz » du Giro 2001 dont un des personnages centraux est le médecin de son équipe Liquigas-Pata et le « raid de Rieti » mené dans les hôtels de Terminillo et Rieti avant la 4ème étape de Tirreno-Adriatico 2002, alors que Stangelj court chez Fassa Bortolo, une équipe sulfureuse s'il en est.

Il persiste ensuite dans le sulfure en portant successivement les maillots de Saeco (2004), Lampre (2005-2007), Liquigas (2008-2009) et enfin Astana en 2011. C'est dans cette équipe qu'il débute en tant que directeur sportif en 2012. Il y reste cinq ans avant de signer chez Bahrain en 2017.

Neil Stephens

Neil Stephens rejoint la fameuse équipe Festina en 1997. « Pour l'argent », explique-t-il sans far. De manière tout aussi claire, les compétences sportives mais aussi extra-sportives, pour ne pas dire médicales, du transfuge de la ONCE intéressent l'équipe de Richard Virenque. Débaucher un coureur est un des plus sûrs moyens de percer les secrets plus ou moins avouables d'une formation concurrente.

Stephens met fin à sa carrière de coureur en 2000 et devient directeur sportif adjoint de l'équipe Linda McCartney. En 2006, il est recruté au même poste par Liberty Seguros, la formation de Manolo Saiz. Il participe en 2012 à la création de l'équipe australienne GreenEDGE. Il fait alors l'objet d'une enquête interne. Le propriétaire Gerry Ryan affirmera ne pas avoir eu connaissance des aveux passés de son directeur sportif. Matthew White fait les frais de l'investigation initiée par l'ASADA mais Stephens passe entre les gouttes.

Pris dans la tourmente Festina en 1998, Stephans avait quitté le Tour de France en catimini, rejoignant son frère par la forêt pour filer en Espagne. Il avoue la consommation d'EPO en garde à vue à Lyon, tout en affirmant que le Dr Ryckaert lui faisait croire qu'il s'agissait de vitamines C et E ainsi que de sels minéraux. Les attendus du jugement de l'affaire Festina l'accablent pourtant : « En 1997, ce que corrobore l'agenda de Willy VOET, il a reçu, sur l'instigation du docteur Rickjaert et pendant le Tour de France, des injections sous-cutanées d'E.P.O. et d'H.G.H., injections pratiquées par Eric Rickjaert, Willy Voet ou encore lui-même. Au tour d'ESPAGNE de la même année, c'est Fernando Jimenez-Diaz qui lui a fourni ces produits. Ce qu'il a omis de déclarer et que l'agenda du soigneur a révélé c'est qu'avant -les 22 et 24 mai 1997- et pendant le CRITERIUM DU DAUPHINE LIBERE les 10 et 13 juin 1997- il avait bénéficié d'une première cure d'E.P.O., substance qui lui avait déjà été injectée le 13 mars 1997 soit le quatrième jour de la course PARIS-NICE. Neil STEPHENS explique sa motivation (D787) : « J'avais peur de ne plus être au même niveau de performances ... je voulais mettre toutes les chances de mon côté et prolonger mon contrat en 1999 avec cette équipe ou une autre. Il me fallait être performant pour assurer mon avenir en tant que coureur ». Aussi est-il demandeur de la même préparation en vue du TOUR DE FRANCE 1998 qui, pour lui comme tous ses co-équipiers, devait être écourté par l'exclusion de l'équipe ». Sur le plan sportif, il échappe à une suspension mais met un terme à sa carrière.

Après Orica GreenEdge, il devient directeur sportif d'UAE Team Emirates en 2019 puis de Bahrain-Victorious en 2021.

Ioannis Tamouridis


Le grec Ioannis Tamouridis, aujourd'hui directeur sportif, a été contrôlé positif à l'oxandrolone, un androgène et stéroïde anabolisant, avant même de devenir coureur professionnel. C'était en 2008. La mésaventure lui vaut d'être écarté de la sélection nationale pour les championnats du monde de Manchester et les Jeux olympiques de Pékin. Il est suspendu 2 ans.

Il semble s'en être bien remis puisqu'il peut désormais s'assoir dans une voiture Bahrain après avoir passé deux ans dans celle d'Intermarché-Circus-Wanty (2022-2023).


Les coureurs flashés

Les radars placés sur les étapes clés des grands Tours consistent à mesurer les performances des meilleurs coureurs sur les ascensions qui seront parcourues à quasi-100% de leur capacité. La moyenne de ces performances peut ensuite être calculée. Seules sont prises en compte les dernières ascensions d'étape dont la durée est supérieure à 20 minutes. Les performances des forçats de la route sont classées en quatre catégories. Il y a les « mutants », capable de développer plus de 450 watts étalons en moyenne, les « miraculeux » qui oscillent entre 430 et 449 watts et les « suspects » qui naviguent entre 410 et 429 watts.

Pour en savoir plus sur le calcul des Watts élaborée par Frédéric Portoleau et sur la méthode des radars proposée par Antoine Vayer, visitez les pages suivantes :

Pello Bilbao [417 WE - seuil suspect]


Pello Bilbao est passé professionnel en 2011 dans l'équipe Euskaltel-Euskadi. Il a ensuite couru chez Caja Rural-Seguros RGA (2014-2016), Astana (2017-2019) et enfin Bahrain Victorious depuis 2020.

Le natif de Guernica a-t-il été transcendé par le départ du Tour de France 2023 au Pays basque ? Peut-être. Toujours est-il que pour la première fois de sa carrière, il franchit le seuil suspect de 410 WE de moyenne au Tour de France. Au passage, il s'impose dans l'étape Vulcania-Issoire. On ne l'avait jamais vu à pareille fête. Il faut croire qu'il se bonifie avec le temps.


Les dirigeants flashés

Les radars placés sur les étapes clés des grands Tours consistent à mesurer les performances des meilleurs coureurs sur les ascensions qui seront parcourues à quasi-100% de leur capacité. La moyenne de ces performances peut ensuite être calculée. Seules sont prises en compte les dernières ascensions d'étape dont la durée est supérieure à 20 minutes. Les performances des forçats de la route sont classées en quatre catégories. Il y a les « mutants », capable de développer plus de 450 watts étalons en moyenne, les « miraculeux » qui oscillent entre 430 et 449 watts et les « suspects » qui naviguent entre 410 et 429 watts.

Pour en savoir plus sur le calcul des Watts élaborée par Frédéric Portoleau et sur la méthode des radars proposée par Antoine Vayer, visitez les pages suivantes :

Aucun membre de l'encadrement actuellement dans l'équipe Bahrain - Victorious n’a allumé les radars de Frédéric Portoleau et Antoine Vayer.


Attitude vis-à-vis du MPCC

Le MPCC (Mouvement pour un cyclisme crédible) est une association créée en 2007 par des équipes cyclistes professionnelles dont le but est de défendre l'idée d'un cyclisme propre, en imposant le strict respect du code éthique de l’UCI et pouvant aller jusqu’à imposer des règles plus strictes que ne l’impose le Code Mondial Antidopage édicté par l’AMA. En plus des équipes, le MPCC offre la possibilité aux coureurs et membres de l’encadrement des équipes d’adhérer à titre individuel.

Bahrain-Victorious n'adhère pas au MPCC et seulement quatre coureurs adhèrent à titre individuel. C'est autant qu'en 2023. Mais pas plus non plus. Côté encadrants, c'est un zéro pointé.


Liste des coureurs adhérents du MPCC
Liste des membres de l'encadrement adhérents du MPCC


ICCD : notre indice de confiance

Pour la saison 2024, l'équipe obtient la note de 6,5/20. Ceci la place en 23ème position sur 27.

Note ICCD 2024 Bahrain - Victorious

Depuis l'instauration de notre classement en 2021, Bahrain-Victorious persiste dans le bas de classement. Les derniers recrutements d'encadrants ne laissent pas prévoir d'amélioration dans les années à venir.

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