Dossier dopage

Lutte contre le dopage: la France se donne plus de moyens avec l'AFLD

30/09/2006 - Yahoo / AFP

L'Agence française de lutte contre le dopage, opérationnelle dès le 1er octobre suite à la publication samedi du décret au journal officiel, va ouvrir une nouvelle page dans la lutte contre le dopage en France avec davantage d'unité, de moyens et de légitimité.

L'AFLD se substitue [au] Conseil de prévention et de lutte contre le dopage (CPLD), en se dotant en plus de la personnalité morale, lui conférant une responsabilité civile et une indépendance encore plus marquée vis-à-vis du ministère des Sports et des fédérations sportives.

Le CPLD, créé dans le cadre de la loi Buffet en 1999 et qui se substituait lui-même à une commission pour avis sur le dopage mise en place en 1989, ne traitait que le volet des sanctions, les contrôles et les analyses étant confiés respectivement au ministère des Sports et au laboratoire public de Châtenay-Malabry.

Avec la nouvelle loi du 23 mars (...), l'AFLD prend sous son aile les contrôles et la direction du laboratoire d'analyses offrant un interlocuteur unique dans la lutte contre le dopage. Une évidence tant le système était compliqué pour les fédérations et les sportifs.

L'AFLD est présidée par Pierre Bordry, déjà à la tête du CPLD depuis un an, soutenu par un collège de neuf membres, tous élus pour six ans, une durée voulue par le législateur pour renforcer l'indépendance et la légitimité de l'Agence.

Concernant le secteur des contrôles, l'AFLD mettra en place dès le 1er janvier un programme annuel établi après concertation avec les fédérations sportives (...).

Les contrôles pourront désormais être effectués à l'entraînement, de façon inopinée ou individualisée.

Autre nouveauté de l'AFLD, la désignation d'un directeur des contrôles doté d'une grande marge d'action et qui devrait être Jean-Pierre Verdy, ancien spécialiste de pentathlon moderne.

L'AFLD sera également en charge d'attribuer les autorisations d'utilisation thérapeutiques (AUT), signées par le président après avis médical rendu à l'unanimité par trois médecins de l'Agence.

Sur le chapitre des analyses, la structure du laboratoire de Châtenay-Malabry changera pour la troisième fois. Groupement d'intérêt public (GIP) à l'origine, le laboratoire est devenu ensuite un établissement public sous tutelle du ministère des Sports. Désormais, il devient un service de l'Agence avec un directeur des analyses soulagé des lourdeurs administratives du fonctionnement de l'établissement.

L'AFLD va mettre en place un conseil d'orientation scientifique qui se réunira au moins deux fois par an. Un représentant de l'Agence mondiale antidopage (AMA) sera présent pour renforcer les liens avec l'instance internationale et faire valoir le point de vue français.

Enfin, concernant le mécanisme des sanctions, infligées d'abord par la fédération sportive, l'Agence n'interviendra que s'il est nécessaire de régulariser une sanction pour qu'elle soit équitable pour tout le monde quelques soient les disciplines.


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Cette page a été mise en ligne le 02/10/2006