Actualité du dopage

Bernard Sainz, accusé de travail dissimulé, sera jugé mardi


17/11/2018 - cyclisme-dopage.com

Maître Hector Bernardini, l’avocat du faux médecin Bernard Sainz, plus connu sous le surnom de Docteur Mabuse, risque la surchauffe. Son client, qui vient de reprendre la direction de Fleury-Mérogis dans l’affaire Cash Investigation – Le Monde, pour n’avoir pas payé la caution de 30000 euros imposée pour sa liberté conditionnelle. « J'ai le sentiment de lutter contre une hydre. Dans ce dossier, à chaque fois que je coupe une tête, il en repousse deux », déclarait l’avocat à L’Equipe. De fait, Bernard Sainz est poursuivi dans une affaire connexe. Nous avons appris auprès d’une source proche du dossier qu’il devra être extrait de sa cellule mardi prochain, 20 novembre, pour être présenté au tribunal d’Argentan (Orne) et répondre de l’infraction de travail dissimulé.

La justice reproche au « naturopathe », aujourd’hui âgé de 75 ans, d’avoir employé un couple pour garder et entretenir son manoir d’Almenêches (Orne). Le couple serait à son service depuis 1996 mais, par le jeu de la prescription, seule la période postérieure à 2014 sera évoquée au tribunal. L’URSSAF pourrait réclamer près de 30000 euros à leur employeur.

Au cours de l’enquête Médi 14 (pour laquelle le docteur Mabuse a rendez-vous le 12 décembre prochain à la Cour d’Appel de Caen), les investigations avaient montré que celui-ci n'avait déclaré aucun revenu en 2008 et 2009, et quasiment aucun à partir de 2010. En revanche, des espèces dont l'origine n'est pas connue sont régulièrement versées sur le compte de sa compagne Maye Boyer. Interrogée le 24/02/2014, elle avait expliqué aux enquêteurs que les 65 000 euros versés sur son compte entre janvier 2008 et août 2013 provenaient de la rémunération de " patients " de son compagnon, parmi lesquels des coureurs cyclistes. De son côté, Mabuse expliquait l'origine de ses espèces par des gains au jeu aux courses de chevaux.

Bernard Sainz est un habitué des prétoires. « J'ai déjà gagné 56 procès en diffamation » se vantait-il en 2014 dans un entretien au Journal de l'Orne. Pour notre part, nous avons répertorié la bagatelle de 35 procédures dans lesquelles Bernard Sainz a figuré dans le box des accusés comme sur les bancs de la défense. En voici donc une de plus. Heureux aux jeux, malheureux en justice ?


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Cette page a été mise en ligne le 17/11/2018