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Actualité du dopage |
Philippe Gaumont, 35 ans, ancien coureur professionnel, a publié "Prisonnier du dopage" (Grasset) en 2005. Il gère aujourd'hui un bar et un restaurant à Amiens.
"Avec le recul, je regarde le Tour avec peut-être plus de passion. Le cyclisme reste le sport de ma vie. En tant que spectateur, j'ai l'impression qu'il y a moins de performances hors normes et que les mentalités sont peut-être en train d'évoluer. Mais quand je vois la multiplication des cas positifs, je me dis que les choses n'ont pas vraiment changé.
Les contrôles antidopage progressent, certes, mais les molécules dans les labos aussi. Ce qui me fait sourire, c'est que la direction du Tour continue à dire que les coureurs qui se font prendre sont des cas isolés. C'est comme moi, j'étais un cas isolé dans le système ! C'est toujours la même défense, la même hypocrisie.
Le problème du vélo est qu'il reste encadré par des anciens coureurs. Beaucoup de directeurs sportifs d'équipes sont des anciens coureurs qui se sont eux-mêmes dopés. Mais le dopage est aussi un problème de société. Je le vois dans le monde de la nuit : beaucoup de jeunes prennent de la drogue, fument du cannabis. (...)"
Cette page a été mise en ligne le 24/07/2008