Actualité du dopage

Procès Cofidis Relaxe, sursis, et...?


09/11/2006 - Yahoo / AFP - Frederic Waringuez

La soirée de jeudi a été consacrée au réquisitoire, à l'issue de la quatrième journée du Procès Cofidis, à Nanterre. Le procureur a été relativement clément, puisqu'il a requis la relaxe pour David Millar, des peines de prison avec sursis de trois mois à un an contre ses coprévenus et quatre à six mois fermes contre un ex-soigneur, Boguslaw Madejak .

(...) Le procureur a qualifié de «détestable» le comportement de l'ancien soigneur qui a fait venir de Pologne deux jeunes coureurs qu'il a ensuite aidés à se doper car il était rémunéré en fonction de leurs résultats.

(...)

Concernant David Millar, le procureur a demandé la relaxe car, bien que l'ex-champion du monde du contre-la-montre en 2003 ait reconnu avoir possédé et consommé de l'EPO, il existe des doutes sur la localisation de l'infraction (en France ou en Espagne), or, en ce cas précis, la justice française n'est compétente que sur le territoire national.

Contre Pierre Ben Yamin, un pharmacien parisien soupçonné d'avoir fourni de l'EPO aux sportifs, le procureur a en revanche été plus sévère, en requérant «six mois à un an de prison avec sursis, assorti d'une amende de 3.000 euros» pour punir «un comportement qui n'aurait jamais dû être». Contre les sept autres prévenus, six coureurs ou ex-coureurs (Philippe Gaumont, Médéric Clainn, Massimiliano Lelli, Robert Sassone, Marek Rutkiewicz, Daniel Majewski) et un entraîneur de troisième division, Oleg Kozlitine, le procureur a requis des «peines de principe» : trois à six mois avec sursis.

Evoquant ensuite la volonté de Cofidis Compétition (la structure sportive) et Cofidis SA (la maison-mère) de demander des dommages et intérêts aux prévenus, le procureur à tenu à souligner : «De mon point de vue, les parties civiles ne sont pas fondées à demander quelque chose ». Dans son réquisitoire, il avait auparavant dénoncé «l'omerta» sur le dopage dans le cyclisme, «sport dans lequel il existe une tricherie certaine». Il a aussi égratigné au passage l'ex-médecin de l'équipe Cofidis, Jean-Jacques Menuet, «pas aussi lisse qu'il n'y paraît», car il était «au courant» des pratiques dopantes dans son équipe et a peut-être aidé à les dissimuler, mais ces faits «ne peuvent être poursuivis sur le plan strictement pénal». Le procès s'achève vendredi. Le jugement sera mis en délibéré.


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Cette page a été mise en ligne le 09/11/2006