Actualité du dopage

Gaumont détaille les méthodes pour tricher


15/03/2004 - Yahoo / AFP

L'ex-coureur cycliste Philippe Gaumont (...) a détaillé lundi dans un entretien publié par le quotidien Le Monde les moyens qu'il a employés pour se doper sans que les contrôles ne le détectent.

Dans le but proclamé que les instances sportives se servent de lui "pour essayer de comprendre comment on se dope", il a évoqué en premier lieu les substances (hormones de croissance, testostérone) et méthodes (autotransfusions de sang) encore indétectables. "Mais les transfusions sont limitées aux gros calibres (...) car elles nécessitent de se payer les services d'un médecin pour les mettre en place", a-t-il précisé.

Gaumont a ensuite fait état des ordonnances de complaisance permettant "d'avoir une bonne justification thérapeutique pour que les contrôles positifs deviennent négatifs".

L'ex-coureur, licencié le 17 février (...) par son équipe, la formation française Cofidis, n'a été contrôlé positif qu'une fois, en 1996 (nandrolone (...)) alors qu'il a admis s'être dopé pendant dix ans, depuis le début de sa carrière professionnelle en 1994.

Interrogé sur les contrôles antidopage "inopinés" censés être pratiqués sur les sportifs de haut niveau, il en a dénoncé l'inefficacité: "Ils ne sont pas inopinés, ils se font sur les lieux des stages et de course. On peut donc s'y préparer facilement pour être sûr de ne pas être positif".

Il a fait un constat similaire concernant le suivi médical longitudinal (deux visites médicales, une batterie d'examens sur plateau technique et quatre examens biologiques obligatoires par an).

"Les anomalies que révèle le suivi longitudinal sont largement sous-évaluées car, à chacune des quatre étapes, nous disposons de trois mois pour faire notre prise de sang. (...) Les coureurs ont donc largement le temps de s'y préparer", affirme-t-il.


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Cette page a été mise en ligne le 22/06/2005