Actualité du dopage

« Le Monde » relaxé dans l'affaire Sainz-Lavelot liée au dopage


27/05/2000 - Le Monde

Dans un jugement rendu vendredi 26 mai, la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris a prononcé la relaxe du Monde, poursuivi par Bernard Sainz, un faux médecin soupçonné d'avoir approvisionné en produits illicites certains coureurs cyclistes. M. Sainz, surnommé le « docteur Mabuse », considérait comme diffamatoires deux articles publiés le 13 mai 1999 (...). Le tribunal, présidé par Catherine Bezio, l'a débouté de « l'ensemble de ses demandes ».

Concernant le premier article, de Philippe Le Coeur, les magistrats ont estimé que les propos incriminés étaient « exempts d'animosité » et présentaient la « prudence nécessaire ». L'autre article, signé par Philippe Broussard, avait fait l'objet d'un long débat lors de l'audience du 21 avril. Sous le titre « Richard Virenque reconnaît s'être approvisionné auprès de Bernard Sainz », notre collaborateur rendait compte des déclarations du coureur varois devant les enquêteurs. (...) M. Sainz était soupçonné d'avoir vendu des produits suspects et d'utiliser un langage codé afin de ne pas éveiller les soupçons. L'article précisait notamment que Richard Virenque avait eu recours à un produit interdit, le Céphyl. Devant le tribunal, le faux médecin avait rejeté toutes les accusations portées contre lui. Se présentant comme un spécialiste de l'homéopathie, il avait aussi assuré que le Céphyl était autorisé sous certaines conditions. (...)

Selon les magistrats, « il ressort clairement des documents versés au débat, notamment des déclarations concordantes des coureurs, que :

» - M. Sainz entretenait lui-même une réputation sulfureuse au sein du monde cycliste, et se prévalait du nom évocateur de « docteur Mabuse »,

» - il utilisait ou laissait utiliser le titre usurpé de docteur,

» - il donnait ses consultations dans des conditions très particulières (par exemple le soir dans son véhicule),

» - il utilisait un vocabulaire ésotérique pour parler avec les coureurs de ses prescriptions. »

Dans ces conditions, le tribunal a jugé que les (...) suspicions de dopage dans le milieu sportif, qui défrayent l'actualité depuis quelques années, les autorisaient, en outre, à présenter la face cachée du Céphyl, qui, au-delà de son usage anodin, peut en effet, par son action fluidifiante, constituer un produit faussant les contrôles antidopage. ».


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Cette page a été mise en ligne le 18/11/2009