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Actualité du dopage |
Vuelta 2015 : La mise à mort de l'humain par le NOTNORMAL aidé par le NOTMORAL ? par Antoine Vayer Faut-il croire en Tom Dumoulin, comme on a pu croire en Paula Radcliffe ? Sont-ils ces sportifs humains « exceptionnels » capables de dépasser les limites de la suspicion ?
C'est une question d'actualité. Yes or not, peut on croire en certains qui pratiqueraient ou ont pratiqué un sport professionnel sans tricher, en se battant comme des chiens contre les « vilains » qui sont gentils dans le fond mais pas dans la forme ?
C'est une question qui taraude de plus en plus.
David Walsh, Irlandais, mon ami, a cru en Paula. Je me rappelle, il y a longtemps, comment il était enthousiaste, à Cambridge, à l'idée d'écrire sa biographie. Il croit aussi en Froome. Pas moi.
Il a écrit sa biographie. J'aime David. Il croit, veut y croire. Comme nous tous, pauvre pêcheurs, fans, journalistes, béotiens. Peut-on croire en Tom Dumoulin, leader jusque la veille de l'arrivée de la Vuelta 2015 ?
Croyons ce que nous voyons. Qu'avons-nous vu ? Un Tom beau, presque parfait, presqu'humain. Un héros ? Pur, dans son style merveilleux. Rien ne bouge, ni les épaules, ni les hanches. Il fait rêver. Sa position dans l'exercice du contre la montre, sa spécialité, celle d'un oeuf, Cx et SCx taillés pour pénétrer dans l'air, est une béatitude pour l'oeil.
Dans la montagne, comme un chien accroché à une saucisse, il a longtemps mordu aux basques d'adversaires pour lesquels personne dans le « milieu » ne miserait ni une lire, ni un peseta, ni un rouble. Tom s'est battu jusqu'au bout. Il a été admirable de ténacité et à été mis à mort par les « plus de 420 watts ». C'était beau. Il est apparu presqu'« humain » dans la défaite.
Tom, exceptionnel à 412 watts étalon, pourrait pourtant être aussi classifié dans la catégorie des NOTNORMAL , des « suspects », comme ceux flashés au Tour de France par exemple : Dufaux, Ugrumov, Mayo, Rasmussen, Julich, Boogerd, Moreau, Casagrande, Chiapucci, Jalabert, Heras, Leipheimer, Totschnig, Kohl, Menchov, tous épinglés par la patrouille antidopage et que ceux épargnés Kloden, Wiggins, Nibali, Mancebo, Froome, Zubeldia, Soler, Sastre, Acevedo, Gesink, Sanchez, Evans, ,Majka, Quintana et Van den Broeck. (voir http://www.lemonde.fr/tour-de-france/article/2015/07/08/en-20-ans-48-coureurs-inhumains-par-antoine-vayer_4675127_1616918.html)
Paula Radcliffe, dans son style déhanché, inesthétique, atypique, l'était, aussi, parfaite, belle. Elle a battu les dopées en course à pied en devenant Marathon Woman.
La beauté pour un spectateur qui regarde du sport est dans le regard et dans la chose regardée. Parce qu'il y croit, s'émeut, s'enthousiasme et associe la performance à ce qu'il veut voir, lui donnant une valeur qu'il sublime au fond de son canapé. Cela lui fait du bien. Qu'importe le style. La beauté du sport réside dans sa contemplation désintéressée pour le fan, le journaliste, le béotien, s'il a peu de doute, ou s'il s'en moque. Froome n'a pu reproduire ses accélérations délirantes à plus de 1000 watts en fin d'étape sur les cols de la Vuelta. Personne ne cautionne ni son style dératé, ni ses performances. Il est disgracieux. Point. Il n'est pas un héros. Beaucoup le trouvent ridicule.
Faut-il aimer Dumoulin et Radcliffe ?
Radcliffe, est sympathique, qui, en 2001 s'affichait avec un panneau « EPO Cheats Out » (sans doute une des meilleures performances que le sport ait connue).
Dumoulin a bousculé l'establishment et sa génération Puerto/Ferrari , menée par Aru dans la continuité des Cobo, Horner, Contador. Elle est toujours maitre sur ses terres.
Paula et Tom sont esthétiques, bien que diamétralement opposés dans leur style. Une chose contribue à leur « beauté » : l'envie d'y croire chez les fans, journalistes, béotiens.
Contrairement à Froome, Aru and co, pour lesquels ils n'y croient pas, leurs performances nourrissent la crédulité sceptique des fans qui gardent une lucidité critique. Le doute est permis. L' envie de croire est forte.
J'ai cru en Cookson, le nouveau président de l'UCI. Après notre « mouvement » « Change Cycling now » de Londres, il nous fallait trouver un héros pour devenir président de l'UCI. Greg (Lemond) était frileux. Cookson n'est pas héros. Brian, je l'ai rencontré à l'élection du président de l'UEC à Paris, près du Royal Windsor. David Lappartient, politique élu, le président Français du vélo, y a écrasé Tchmil, vainqueur de Paris Roubaix, au vote. J'ai tapé la causette avec Tchmil. David va remplacer Brian à la prochaine élection. Tchmil est un expert. Tchmil m'a montré ses victoires à Roubaix, San Remo, etc... Brian m'a montré des photos de sa sortie cyclosportive à vélo, montant un col pour ses 60 ans dans les Pyrénées. Ensuite Brian m'a reçu à Aigle, au siège de l'UCI, « parce que nous avions des amis communs dans le Yorkshire » (sic). Je voulais qu'il me parle de sa « volonté » de restaurer la confiance et l'image du cyclisme. C'est un échec. Il a pris des décisions NOTMORAL.
J'aurais du écouter Tchmil, qui est un expert, lui. Plus que ceux, officiels, payés par Cookson qui ont permis à Aru de l'emporter avec la dream team Astana, même amputée de Nibali, celle de Vinokourov qui flocke ses tee-shirt « VINO4ever » après avoir fait les plus grands « hold up » du sport cycliste. Vinokourov ne brandira pas de panneau « GW 1516 cheats out », comme Paula le fit. Il existe une corruption de la pensée, des actes et des performances. Où la situer ? Chez les NOTMORAL.
La Vuelta est restée ce qu'elle a toujours été : une curée, où tricher est plus facile qu'au Tour de France (à plus de 420 watts étalon), où tricher est aussi possible (à plus de 410 watts étalon).
Une curée avec toujours autant de NOTNORMAL qui ont battu Dumoulin.
C'est aussi la faute des NOTMORAL qui rythment le tempo au son de l'hymne des contrôles antidopage, du suivi longitudinal et autre cache sexe en laissant les miraculeux pédaler et faire la loi du milieu.
Cette page a été mise en ligne le 14/09/2015