|
Actualité du dopage |
La testostérone découverte dans les échantillons A et B des urines de Floyd Landis n'est pas naturelle et provient bien d'une administration exogène, a déclaré samedi à l'Associated Press Pierre Bordry, le président du Conseil de prévention et de lutte contre le dopage (...).
"J'ai reçu en provenance du laboratoire de Châtenay-Malabry un "SMS" qui m'indique que la contre-expertise des urines de Floyd Landis confirme que la testostérone a été prise de façon exogène", a déclaré Pierre Bordry.
Cette annonce met à mal la défense de l'Américain qui a affirmé (...) qu'il possède naturellement un taux de testostérone élevé dans son organisme "depuis tout jeune" (...).
La mesure spectrométrique de masse des relations isotopiques effectuée par le Laboratoire national de dépistage du dopage de Châtenay-Malabry (...) permet de déterminer avec certitude s'il s'agit de testostérone naturelle ou d'une testostérone prise de façon exogène.
"C'est infaillible. Cette analyse fait la différence entre l'endogène et l'exogène", a expliqué samedi à l'Associated Press le professeur Jacques De Ceaurriz, le directeur du laboratoire de Châtenay-Malabry.
"On mesure un isotope stable du carbone dans la molécule qui est le carbone 13 et quand c'est une molécule exogène il y a un appauvrissement du carbone 13", explique-t-il. L'appauvrissement est démontré dans les urines de Landis.
"Dans les rapports isotopiques, aucune erreur n'est possible, d'autant qu'ils sont rapportés par rapport un composé endogène de référence, c'est à dire qu'on tient compte des facteurs comme les variabilités alimentaires", ajoute Jacques De Ceaurriz.
Dans le dossier médical de l'Américain ne figure aucune référence à cette anomalie génétique qui verrait son corps produire un taux très élevé de testostérone.
L'analyse de l'échantillon A de ses urines avait démontré un ratio élevé de 11 pour 1, alors que la limite fixée par l'Agence mondiale antidopage concernant ce ratio testostérone/épitestostérone est de 4 pour 1.
"C'est du même ordre pour l'échantillon B", révèle Pierre Bordry.
Le ratio normal chez l'être humain moyen oscille entre 1 pour 1 et 2 pour 1.
(...)
A lire pour aller plus loin :
Cette page a été mise en ligne le 05/08/2006