Il obtient son diplôme en médecine et de chirurgie à la Faculté de médecine de l'Université d'Oviedo. Il se spécialise en médecine du sport et exerce successivement au Danemark et en Suède.
1988
Il rejoint l'Association espagnole des sports olympiques et exerce en tant que médecin auprès de plusieurs équipes olympiques. Il y restera jusqu'aux JO de Barcelone. A la même époque, il fait parti de la commission médicale du Comité Olympique Espagnol.
Il obtient un doctorat à l'université d'Oviedo en soutenant une thèse consacrée aux effets sur le métabolisme des exercices physiques en altitude.
1995
Le 8 septembre 1995 à l'hôtel Auriense, à proximité d'Orense, où ont dormi Once, Laurent Jalabert et ses équipiers, une équipe de télévision danoise découvre dans les poubelles de la chambre 322 du Dr Aramendi, collègue du Dr Terrados, des kits de transfusions et de nombreux médicaments, autorisés ou non. En particulier, on retrouve de l'Epopen, une EPO commercialisée en Espagne. Pour en savoir plus, lire ici.
Le 14 juin, il prescrit à Laurent Jalabert de la ventoline, produit destiné à soigner l'asthme qui handicape le coureur français.
1998
La chambre qu'il occupe à Chambéry et le camion de l'équipe Once est perquisitionnée pendant le Tour de France. La police découvre trois boîtes de corticoïdes (Celestone et Prednisona Alonga), une boîte d'anabolisant importée des Etats-Unis, de la DHEA, des boîtes de Couldina (stimulant), du Chlortrimeton (antihistaminique) et treize boîtes de caféine. Le brave médecin expliquera aux enquêteurs que toute cette pharmacie était destinée au personnel d'encadrement de l'équipe. Fort heureusement, les coureurs ont eu le temps de fuir vers la Suisse et échappent ainsi aux expertises de sang, d'urine et de cheveux qui furent pratiquées, notamment sur ceux de l'équipe Festina. "Nous avons mis le doigt au cul du Tour de France", déclare le patron de l'équipe Once, Manolo Saiz. Le Dr Terrados est mis en examen le 31 juillet pour "incitation et facilitation à l'usage de produits dopants" et le 17 décembre pour "importation illégale de substances vénéneuses".
Pendant le Tour d'Espagne, il est surpris par le journaliste suisse Bernard Duboux entrain de se débarrasser d'ampoules et de seringues (lire ici).
Parallèlement à ses fonctions au seins de l'équipe Once, il est membre de la commission antidopage de la Fédération espagnole de cyclisme.
2000
Il est sur le banc des accusés lors du procès de l'affaire Festina qui débute le 23 octobre à Lille. Il est accusé d'"importation non autorisée de produits illicites" sur la période 1996-1998. Pendant les audiences, Alex Zülle, ancien coureur de la Once, l'accuse d'être un des principaux organisateur du dopage au sein de l'équipe. Le docteur Terrados provoque l'hilarité du tribunal quand il explique qu'il a appris l'existence de l'EPO en lisant Air France Magazine dans l'avion qui l'amenait à Lille. "En tant que personne interessée à l'importation puisqu'il a établi la liste des médicaments à introduire en France et qu'il en était un des prescripteurs, Nicolas TERRADOS-CEPEDA sera déclaré coupable des faits poursuivis", peut-on lire dans le jugement. Il est condamné à 30.000 francs d'amende et, sur l'action douanière, à 10.000 francs d'amende.
2002
La cour d'appel de Douai le relaxe finalement dans le cadre de l'affaire Festina.
2004
Il devient directeur de l'Unité de Haute Performance Sports Medicine à Avilés.
2011
Appelé par le manager Marcelino García Toral, il travaille pour l'équipe de football du FC Séville jusqu'à la fin de la saison.
2015
Il mène une étude sur la mort subite du sportif. Parmi ses cobayes, Alberto Suárez Laso, champion du monde du marathon paralympique et Beatriz Alvarez Diaz, championne du monde junior de course à pieds.
« Il est vrai qu'on parle d'E.P.O. dans les milieux cyclistes depuis quelques années et que cela préoccupe beaucoup les coureurs qui sont professionnels et dont le métier est forcément d'être les plus performants possibles. Avant que les contrôles sanguins ne soient mis en place (au premier trimestre de 1997), il est arrivé que des coureurs s'adressent à moi pour me demander un peu de quelle façon se prenait l'E.P.O. J'ai pu leur donner un conseil en me limitant à leur dire quelles doses pouvaient être prises de façon raisonnable et normale, comme cela est d'ailleurs précisé dans certains ouvrages médicaux.
En fait, il est prouvé médicalement que la prise raisonnable d'E.P.O. produit les mêmes effets qu'un stage en altitude. Lorsque je donnais cet avis au coureur, je dois bien reconnaître qu'il était intéressé et qu'il était probable qu'il allait en prendre. » (Instruction de l'affaire Festina, 20/06/1905)
« [Dans l'équipe Once,] pour ce qui est de l'E.P.O., au début, il y a eu une certaine tolérance. » (Instruction de l'affaire Festina, 20/06/1905)
Ils ont dit de lui
1995
Manolo Saiz, directeur sportif de la Once : « Je suis un défenseur d’un cyclisme propre. (...) J’ai une confiance absolue en Nicolas Terrados. (...) La Once n’a jamais eu de positif dans ses rangs. » (L'Equipe, 04/07/1995)
2000
Alex Zülle, ancien coureur à la Once : « Individuellement, je n'aurais jamais pu me procurer d'E.P.O. sans faire partie d'une équipe... Lorsque je faisais partie de l'équipe Once, cette pratique de l’E.P.O. s'opérait de la même manière et je peux dire que la vingtaine de coureurs consommaient I'E.P.O. sous contrôle des docteurs Nico TERRADOS et d'un prénommé José. » (Procès de l'affaire Festina, 10/2000)