Repères
Le portrait complet de Christophe Moreau est publié dans
"Tous dopés ? La preuve par 21". Cliquez
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- 1971 :
- Naissance à Vervins, le 12 avril.
- 1996 :
- A l'avant-veille et à la veille du Critérium du Dauphiné Libéré, il se fait injecter une dose d'EPO 4000. Pendant la course, il passe à une injection d'EPO 2000 tous les deux jours. Pour le Tour de France, il complète le cocktail avec de l'hormone de croissance : dix injections d'EPO et dix d'hormones de croissance en trois semaines pour une 75ème place dans la Grande Boucle. Au cours de cette année 1996, il consomme 28 doses d'EPO 2000, 9 doses d'EPO 4000 et 13 doses d'hormones de croissance.
- 1997 :
- La veille et le jour du championnat de France, il marche encore à l'EPO et aux hormones.
- Pendant le Tour de France, les injections sont quasi quotidiennes, ce qui lui vaut de décrocher une 19ème place au classement général.
- 1998 :
- Dès Paris-Nice, les seringues sont de sortie. Pour le Critérium International, il met au menu trois doses d'hormones de croissance et une dose d'EPO.
- Pendant les stages de préparation au Tour de France, les seringues ne sont jamais loin.
- Patatras, le 10 juin 1998, il est déclaré positif à la Mesterolone, un anabolisant, suite à un contrôle effectué lors de son Critérium International victorieux. Le produit ne faisait pas partie de l'armoire à pharmacie des Festina et aujourd'hui encore les anciens dirigeants de l'équipe se demandent où il était allé se procurer ce produit. Courageusement, Moreau accuse un des soigneurs de l'équipe d'être à l'origine de ce contrôle positif. Celui-ci sera disculpé lors du procès Festina.
- Le 22 juin, il a l'honneur d'être invité à déjeuner aux côtés de Bernardette Chirac qui s'apprête à recevoir le Tour de France dans sa Corrèze.
- C'est son contrôle du Critérium International qui aurait amené les douanes à s'intéresser de plus près aux allées et venues des voitures Festina autour du siège de l'équipe à Meyzieux et conduit à arrestation de Willy Voet à la frontière franco-belge. Moreau est exclu du Tour de France avec toute l'équipe Festina. Le 23 juillet, en garde à vue, il avoue avoir fait usage d'EPO et d'hormones de croissance, sous le contrôle du Dr Eric Rijckaert. "Individuellement, je n'ai jamais pris un produit pour être plus performant, je ne fais que satisfaire à une stratégie d'entreprise, tente-t-il de se dédouaner." Au passage, il balance ses huit coéquipiers du Tour. Revenant sur son contrôle positif du Critérium International, il déclare aux policiers que le Dr Rijckaert lui a bien injecté des produits la veille et le matin de son contrôle mais il pensait que c'était des produits "reconstituants". "Si j'avais su qu'il y avait des dopants, je n'aurais pas couru pour gagner ! pleurniche-t-il" . Après son audition, les policiers lui demandent de se soumettre à des prélèvements. Il accepte mais, problème, il explique que le soir de l'exclusion de l'équipe le 18 juillet, il est allé faire la fête en boite avec Pascal Hervé, Didier Rous et Laurent Brochard à Brive-la-Gaillarde et qu'il a consommé de l'ecstasy. C'était "la première fois", jure-t-il.
- Plus tard, il rédige une lettre adressée à la FFC dans laquelle il reconnaît avoir enfreint la réglementation antidopage et accepte d'être sanctionné. Grâce à ces aveux en bonne et due forme, il bénéficie d'une sanction clémente : six mois de suspension à effectuer entre novembre 1998 et avril 1999.
- 1999 :
- Ayant purgé sa suspension, il revient dans les pelotons sur un rythme un peu poussif : 403 watts dans le Dauphiné Libéré et un misérable 380 watts dans l'ascension de Sestrières sur le Tour de France.
- 2011 :
- 2008 :
- Pendant le Tour de France, alors qu'on l'a vu encore à l'attaque le matin, il abandonne au ravitaillement de la 7ème étape. "C'est incompréhensible, bredouille David Fornes, le manageur d'Agritubel". "[J'étais] vidé, sans force, avec des troubles de la vue, s'explique Moreau". Le même jour, l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) annonce qu'une dizaine de coureurs ont présenté des paramètres sanguins anormaux au départ du Tour à Londres et qu'elle les tient à l'oeil. Deux jours avant son abandon, Moreau avait subi des prélèvements sanguins, urinaires et capillaires. En début d'année, il s'était déjà vu notifier un arrêt de travail de 15 jours en raison d'un taux de cortisol dans le sang effondré, conséquence courante de l'usage de corticoïdes.
- 2014 :
- Bien que résident en Suisse, Christophe Moreau n'hésite pas à prêter son nom pour faire la promotion des cycles Origine qui mettent en avant leur fabrication française. Ce partenariat s'arrêtera en juin 2015.
- 2015 :
- Le 26 janvier, jour de l'annonce de la mort de Demis Roussos, il annonce quitter la chaîne Eurosport.
- En octobre, il explique sur Twitter avoir quitté la France pour des raisons politiques :

Il obtient la nationalité suisse ainsi que sa femme et ses deux enfants.
- 2022 :
- Il est annoncé comme futur manager général de la Philippe Wagner Cycling équipe amateur de Division Nationale 1 qui brigue le statut professionel pour 2023.
2023 :
- Il est placé en détention pendant un mois après avoir proféré des menaces de mort envers sa famille. Il doit se mettre en retrait de ses différentes fonctions au sein de « Philippe Wagner Cycling ».
- Le 11 décembre, il revient sur cet épisode face aux caméra de M6.
2024 :
- Il sera auditionné le 7 février 2024 par la procureure de Porrentruy (Suisse) pour menaces, infraction à la loi fédérale sur les stupéfiants, injures et violation de domicile.
Son portrait dans "Tous dopés ? La preuve par 21"
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