Andy Hampsten

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Repères



Sa victoire au Giro 1988

Andy Hampsten remporte le Giro 1988 grâce à un exploit dans l'étape qui passe par le mythique Gavia dans des conditions météorologiques apocalyptiques. Pierre Carrey, dans son livre Giro, raconte l'exploit :

Quand le Français Jean-François Bernard et le Suisse Urs Zimmerman se plaignent d’avoir perdu le Giro au col du Gavia, l’Américain Andy Hampsten répond : « Moi je l’ai gagné au Gavia. » Une étape sous une tempête de neige, 120 kilomètres entre la station de Chiesa in Valmalenco et la ville de Bormio, dans le Trentin, par-delà l’Aprica (1172 m) et le Gavia (2621 m). Hampsten court pour les supérettes américaines 7-Eleven. Son directeur sportif est l’un des pionniers du cyclisme sur route aux États-Unis, Mike Neel, un ancien hippie qui confesse une période sex&drug au Mexique, revenu au sport quand des amis sont morts d’overdose. À ses coureurs, il injecte des restes d’hédonisme. Il se moque des « mythes idiots » que propagent ses collègues : « les coureurs ne doivent pas manger de glaces ou de bonbons », « les coureurs ne doivent pas fréquenter les filles », « les coureurs doivent faire le mur avec les survets de l’équipe pour se rendre au café où il mangent des friandises et parlent aux filles, en priant le ciel de ne pas se faire attraper par leur directeur sportif »...

(...)

Ce 5 juin 1988, les différentes stations météo contactées par 7-Eleven sont formelles : il ne faut pas s’attendre à une simple pluie mais à des chutes de neige. Mike Neel décide d’employer les grands moyens, aidé par le manager général, Jim Ochowicz, futur patron de Lance Armstrong chez Motorola et US Postal. Les coureurs sont enduits de vaseline, « comme des nageurs qui font la traversée de la Manche ». 7-Eleven se procure des bonnets dans un magasin de ski ainsi que des gants en Gore-Tex, ce textile présenté comme révolutionnaire. Hampsten aurait reçu ce paquetage dès le début de l’ascension. Son équipier Bob Roll explique qu’une fois décroché du peloton, alors que son seul objectif était de finir dans les délais, il a vu s’approcher la voiture de Mike Neel :

« Donne ça à Andy.

– Merde ! Tu rigoles ?

– Bon sang, non ! File ça à Andy le plus vite possible. »

Et le non-grimpeur de cracher ses poumons pour rejoindre son leader : « Prends-moi cette merde. Il y a du blizzard dans le col. » Manifestement, tout le monde n’a pas eu l’information. Johan van der Velde roule dans sa tenue d’été quand, soudain, l’hiver s’abat. Scènes folles de coureurs qui gémissent, pleurent, se roulent sur eux-mêmes pour essayer de couper le vent. L’essentiel n’est plus de gagner mais de ne pas abandonner. Hampsten est ravitaillé deux fois par deux voitures, à trois kilomètres du sommet pour des boissons chaudes, à trois cents mètres pour des vêtements secs. C’est là qu’il enfile son bonnet. Il prend son temps avant de se jeter dans les 24 kilomètres de descente. Dépassé par le Néerlandais Erik Breukink, il se classe deuxième de l’étape. Il répond en italien à la télé : « J’ai jamais vu des conditions comme ça. C’est terrible. Au Colorado, j’ai déjà vu comme aujourd’hui mais pas en course. » Son nouveau maillot rose ? « Important. Mais j’ai trop eu de choc ! »

Les tifosi acceptent son succès. Hampsten n’a pas d’adversaire italien sérieux sur sa route. Il parle la langue, se prête aux autographes et aux séances photos, diffuse une joie qui semble un peu naïve. Manière d’être très calculée, comme il l’expliquera plus tard : « Je mentionnais la spécialité de la région et le grand public adorait ça. » Par exemple : « Je me sentais bien aujourd’hui et, hier soir, on a eu droit à de super pizzoccheri. » Des grosses pâtes au sarrasin, du chou, des patates, du fromage et du beurre ? Tellement beau qu’une partie du public y a cru.



Sa victoire à l'Alpe d'Huez 1992

Andy Hampsten gagne à l'Alpe d'Huez

Antenne 2 - Journal du Tour - 19/07/1992



Qualités physiques

Selon Jean-Pierre de Mondenard, dans Tour de France - 33 vainqueurs face au dopage, Andy Hampsten aurait remporté le Tour d'Italie 1988 avec un hématocrite à 38% seulement.



Il a dit



Ils ont dit de lui



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