|
Giancarlo Ferretti
|
|
Un dossier cyclisme-dopage.com
Repères
- 1941 : naissance le 9 août à San Bernardino Di Lugo (Italie).
- 1967 : Il participe au Tour de France et se classe 68ème.
- 1969 : Il participe au Tour de France et se classe 43ème.
- 1981 : Il est directeur sportif de l'équipe Bianchi.
- 1997 : Il dirige l'équipe MG Techno Gym lorsque l'un de ses coureurs Mauro-Antonio Santaromita inscrit son nom dans l'histoire du cyclisme en devenant le premier coureur à tomber dans les mailles du filet des tous premiers contrôles sanguins. Tout comme Erwann Menthéour et Luca Colombo, son hématocrite est supérieur à la barre fatidique des 50%. Ferretti, quant à lui, distrait les enquêteurs qui viennent de découvrir des produits dopants dans le camion et la chambre du masseur de son équipe. Il leur déclare utiliser ces produits pour améliorer ses performances sexuelles. Pas convaincue, la Fédération italienne de cyclisme lui inflige un mois de suspension, finalement convertie en amende suite à un appel Son équipe est dissoute.
- 1999 : Il est inquiété par les carabiniers italiens qui veulent en savoir plus sur ses achats de médicaments à la pharmacie Margherita, suspectée d'être un haut lieu du dopage en Italie. Ferretti sera renvoyé en 2001 devant un tribunal pénal pour exercice abusif de la profession de pharmacien.
- 2000 : Il devient directeur sportif de la nouvelle équipe Fassa Bortolo. Il appelle à ses côtés Alberto Volpi, positif à la hCG lors de la Leeds Classic 1993, mais opportunément absous pour vice de forme pendant la contre-expertise.
- 2001 : Son protégé Dario Frigo qui avait remporté Paris-Nice et le Tour de Romandie et se trouvait en seconde position du Tour d'Italie est emporté dans la tourmente d'une affaire de dopage. Ferretti n'hésite pas et le licencie sur le champ.
- 2003 : le 10 janvier, on apprend le décès de son coureur Denis Zanette dont le coeur s'arrête alors qu'il sortait de chez son dentiste. La suite de la saison est meilleure pour le directeur sportif italien qui, plein de mansuétude, vient de reprendre Dario Frigo sous son aile. Son autre poulain, Alessandro Petacchi (préparé physiquement par Luigi Cecchini) remporte six étapes sur le Tour d'Italie. Manque de chance, la quasi-totalité de son équipe, victime d'un étrange virus, doit abandonner le Tour de France. La faute aux cuisiniers sans doute.
- 2004 : Il recrute le sulfureux Frank Vandenbroucke. Le médecin de l'équipe Fassa Bortolo n'est autre que le docteur Emilio Magni qui s'occupa de la Mercatone Unu, équipe de Marco Pantani. Il oriente Tom Danielson vers le Dr Ferrari.
- 2005 : Il dirige toujours l'équipe Fassa Bortolo, recrutant le prometteur Vincenzo Nibali. Poursuivi par le mauvais sort, Ferretti doit faire face pendant le Tour de France à l'arrestation de son poulain Dario Frigo dont la femme sera prise en flagrant délit de transport d'EPO par la douane. Ferretti intransigeant déclarera que Frigo ne devrait "pas seulement être banni du cyclisme, mais aussi du bord des routes. Il aura un mois de prison ? Ce sera toujours trop peu." S'il avait su, il ne lui aurait certainement pas donné une deuxième chance. En fin d'année, il s'apprête à prendre un nouveau départ avec l'équipe Sony-Ericsson qu'il fonde. Stuart O'Grady et Gilberto Simoni sont annoncés dans les effectifs. Pour encadrer l'équipe, il s'adjoint notamment les services de Bruno Cenghialta, dont les fluctuations du taux d'hématocrites donna le vertige aux instructeurs du procès du docteur Conconi, et Alberto Volpi qui fut contrôlé positif à la gonadotrophine lors de la Leeds Classic en 1993. Les conseils de ces deux connaisseurs devraient l'aider à lutter contre le dopage au sein de son équipé et à éloigner les brebis galeuses telles que Dario Frigo. Mais, sans doute trop occupé à s'assurer de la conduite éthique de ses poulains, il ne se rend pas compte que son contact chez Sony-Ericsson n'est qu'un escroc. L'équipe ne verra pas le jour.
- 2009 : Dario Frigo est condamné à trois de prison avec sursis dans l'affaire de dopage du Tour de France 2005. Dans ses motivations, la cour explique que "les pressions subies par Dario Frigo, pour se plier à nouveau aux pratiques systématiques de dopage institutionnalisées au sein de son équipe, sont avérées." Une phrase qui sonne comme un réquisitoire à l'encontre de Ferretti.
Quelques uns des coureurs dirigés par Ferretti
Tous les coureurs cités ci-dessous ont été impliqués dans des affaires de dopage (avant, pendant ou après leur passage dans son équipe).
Il a dit
- En 1997, aux enquêteurs qui, durant une perquisition surprise à Carano Fiemme, sur le Tour d'Italie 1997, avaient retrouvé des boîtes de produits dopants (EPO synthétique, hormones de croissance, testostérone) dans le camion et la chambre du masseur de son équipe : "Ces médicaments ? Je les utilise pour améliorer mes performances sexuelles." (Propos rapportés dans Le Monde du 19/03/2004)
- En 2005, à propos de Dario Frigo dont la femme est prise en flagrant délit de transport d'EPO par la douane : "[Il ne devrait] pas seulement être banni du cyclisme, mais aussi du bord des routes. Il aura un mois de prison ? Ce sera toujours trop peu." (Dépêche AFP 13.07.05 de 16h34)
Il ont dit de lui
2011