Dossier dopage

« On est en danger, il faut dire non », Marc Madiot s'élève contre l'utilisation du monoxyde de carbone dans le peloton


01/12/2024 - lavoixdunord.fr - Sébastien Noé

Interrogé dans le cadre de l'émission «les Grandes gueules» sur RMC, le manageur de la formation Groupama-FDJ s'est vertement opposé à l'utilisation du monxyde de carbone qui fait débat depuis quelques mois dans le peloton.

L'été dernier, en plein Tour de France, l'utilisation du monoxyde de carbone par trois équipes du World Tour, dont celles de Tadej Pogacar et de Jonas Vingegaard, avait été révélée par le média spécialisé Escape collective. Le Slovène et le Danois avaient d'ailleurs à plusieurs reprises répondu à des questions sur le sujet, assurant qu'il s'agissait simplement « d'un appareil qui permet de voir comment votre corps réagit à l'altitude ».

Une manière de minimiser l'impact de l'appareillage qui n'a pas convaincu grand-monde et qui n'éteint pas les polémiques. Il y a quelques jours, l'Union cycliste internationale a ainsi demandé à l'Agence mondiale anti-dopage de «se positionner» sur le sujet, avant, éventuellement, de légiférer.

Pour Marc Madiot, il s'agit de trancher rapidement dans le vif, et invite les patrons des équipes à se positionner clairement contre l'utilisation : « Sinon, on va mettre encore cinq ou dix ans à régler l'histoire, lance le patron de la Groupama-FDJ. On fait état aujourd'hui de trois équipes qui utilisent ou ont utilisé cet appareillage. Je mets mon billet que de trois équipes, on va bientôt passer à cinq, six, sept, dix, quinze jusqu'à 90% du peloton. Moi je n'ai pas du tout l'intention de l'utiliser. C'est le message que j'ai fait passer au président de l'UCI (David Lappartient). La situation est simple, on est une vingtaine d'équipes à faire 100% du grand calendrier mondial. Nous, les patrons d'équipes, on doit s'engager par écrit et sur l'honneur à ne pas utiliser cette méthode, qu'elle soit bonne ou mauvaise, qu'elle apporte un bénéfice ou non ».

(...)

Marc Madiot assure que son équipe n'utilisera jamais cet appareillage : « J'invite tous mes collègues à avoir la même attitude. On est en danger, il faut dire non. Sinon, on y est encore dans cinq ans et on est morts. S'il n'y avait pas quelque part l'idée d'améliorer la performance, on ne serait pas dans cette attitude ».


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Cette page a été mise en ligne le 05/12/2024