Actualité du dopage

Une cycliste française contrôlée positive à l’EPO


20/09/2019 - lemonde.fr - Clément Guillou

A 27 ans, Marion Sicot menait une modeste carrière de cycliste professionnelle au sein de l’équipe belge Doltcini-Van Eyck Sport. Elle a été brutalement interrompue en juillet, lorsque l’Orléanaise a appris la nouvelle de son contrôle positif à l’EPO (...). Révélé par L’Equipe vendredi 20 septembre, le contrôle a été réalisé le 27 juin à l’issue du championnat de France du contre-la-montre (...) dont elle avait pris la dixième place. Marion Sicot, qui dément s’être dopé, attend les résultats de la contre-expertise.

A l’époque, la coureuse est entraînée par Franck Alaphilippe, qui s’apprête à vivre un mois de juillet hors-norme : son cousin Julian Alaphilippe, qu’il entraîne depuis ses débuts, va (...) porter le maillot jaune du Tour de France durant quatorze jours (...).

Ce contrôle positif est donc embarrassant pour l’entraîneur du numéro deux mondial, qui sera officiellement membre de l’équipe Deceuninck-Quick Step la saison prochaine. (...) Dans un entretien à L’Equipe publié en fin de journée, il se dit « vraiment en colère ».

« J’avais accès à un récapitulatif de ses entraînements précédents et je pouvais notamment consulter tous ses records de profils. Mais depuis le début de l’année, je n’ai constaté aucune amélioration dans ses chronos », dit Franck Alaphilippe, affirmant avoir appris ce contrôle positif la veille.

Avec Franck Alaphilippe, « une relation à distance »

« Je ne l’ai vu qu’une fois, et c’était l’année dernière. C’est une relation à distance, dit la cycliste. Je lui envoyais mes fichiers de capteurs de puissance, et lui me faisait des plans d’entraînement. (...) Il devait, quoi qu’il en soit, arrêter de m’entraîner à l’issue des championnats de France, en raison de son passage chez Quick Step. »

Marion Sicot conteste toute prise d’EPO et attend le résultat d’analyse de l’échantillon B (...). « Je suis droite dans mes bottes et innocente. Je me défendrai jusqu’au bout. C’est un taux extrêmement faible qui est dû au fait que, au moment du contrôle, j’avais mes règles. On a alors une production d’EPO supplémentaire (...). »

Le professeur Michel Audran, qui a quitté le 1er septembre sa fonction de directeur du laboratoire antidopage de Châtenay-Malabry, juge cette explication « tout à fait fantaisiste ». « Même en admettant que les règles créent une hémorragie telle que cela engendre une production d’EPO inhabituelle, ce sera toujours de l’EPO endogène, explique-t-il. Or, le test de détection fait la différence entre EPO endogène et EPO exogène. »


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Cette page a été mise en ligne le 20/09/2019