Actualité du dopage



Quand l’Aicar revient sur le tapis...


15/07/2019 - lavoixdunord.fr - Frédéric Retsin

Le produit dopant Aicar serait de retour sous la forme de poudre diluée dans les bidons des coureurs. L’Agence mondiale antidopage a tiré la sonnette d’alarme auprès de ses laboratoires.

Le sujet avait été autrefois abordé avec les succès de Bradley Wiggins (2012) et de Christopher Froome (2013, 2015, 2016, 2017). Sans qu’on ait pu prouver quoi que ce soit. Il est revenu sur le tapis après l’étape de La Planche des Belles Filles et les performances étonnantes de quelques concurrents.

En filigrane de ce Tour, les conversations alimentent la possibilité du retour de l’Aicar (un produit comparable à une substance naturellement sécrétée par le corps qui renforce les muscles tout en favorisant la combustion des graisses et la résistance) dans le peloton.

L’Agence mondiale antidopage (AMA) n’a pas attendu le début du Tour pour mettre ses laboratoires agréés en alerte. Dans celui de Gand, on affirme même avoir été informé de la réduction en poudre de l’Aicar (habituellement présenté sous forme de pilules) et de sa dilution dans les bidons des coureurs pendant les épreuves. (...)

Récemment, l’AMA a bien demandé aux différents laboratoires de redoubler leurs efforts pour tenter de détecter le produit. Problème : s’il est bien interdit depuis 2009, l’Aicar (...) reste très difficilement détectable.

« Il l’est d’autant plus qu’il s’agit d’une substance naturellement produite par le corps humain », rappelle le directeur du laboratoire gantois, Peter Van Eenoo, au quotidien néerlandais de Telegraaf.

« Le dopage n’a pas complètement disparu »

« Les variations de taux peuvent être très importantes. Même des personnes qui n’en utilisent pas peuvent exprimer des valeurs très hautes. Nous ne déclenchons une enquête que si ces valeurs explosent les seuils déjà élevés fixés par l’AMA. »

Car le doute subsiste. Si les scientifiques ont bien observé une amélioration (entre 44 % et 68 %) des capacités de résistance chez les souris testées avec ce produit, ils n’ont pas suffisamment de recul pour démontrer les effets de l’Aicar sur l’augmentation des performances physiques chez l’homme. Radio-peloton jacte, on a interdit le produit, on le détecte difficilement. Une situation qui n’est pas sans rappeler celle traversée, du début des années 1990 jusqu’en 2004, avec l’EPO.

« Je ne suis pas au courant de ces bruits au sujet de l’Aicar », commente le manager de l’équipe Jumbo (quatre succès d’étapes sur ce Tour) Marijn Zeeman auprès du Telegraaf. (...)


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Cette page a été mise en ligne le 30/04/2020