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L'annuaire du dopage par courseParis-Tours |
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Paris-Tours a été créée par le quotidien Paris-Vélo en 1896, la même année que Paris-Roubaix, à l'occasion de l'inauguration du vélodrome de Tours.
Depuis 2018, la course emprunte dans sa partie finale des chemins caillouteux, dits chemins de vigne, ainsi que plusieurs petites côtes raides.
Dans son livre Demain, on roule..., publié en 2004, Jean Bobet, frère de Louison explique avoir expérimenté les amphétamines à l'occasion du Paris-Tours 1958.
« Le dimanche 5 octobre 1958 au petit matin, j'ai comme à l'habitude retrouvé Louison chez lui avant de rejoindre de départ de la course. La course, c'était Paris-Tours, la dernière de l'année et Louison connaissait mon intention de laisser tomber. Sur un ton détaché, je lui dis que je voulais tenter une expérience avec ce qui se faisait de mieux, un truc auréolé d'une réputation inégalée à ce jour. Le truc s'appelait la Méthédrine® et son nom m'avait surpris quand on me l'avait proposé. J'avais lu naguère que cette amphétamine avait gagné la bataille de Londres tant elle avait apporté de confort et d'efficacité aux aviateurs de la Royal Air Force. Ce qui m'avait surpris aussi, c'est la désinvolture avec laquelle le pourvoyeur m'avait donné le truc. Je dis bien donné parce que le trafic de cette bombe lui paraissait trop futile pour valoir quelque argent. Peut-être aussi considérait-il son geste comme un premier appât envers un nouveau client ?
Le truc était buvable ou injectable. Toute piqûre me faisant reculer, j'avais choisi la première formule et partagé la portion en deux. Une pour moi, l'autre pour Louison pour mieux en apprécier, par comparaison, les effets. Entre Paris et Tours, ce dimanche-là, j'ai volé en paradis artificiel. Je voyais à plat les boyaux de mes copains avant qu'eux-mêmes ne constatent qu'ils avaient crevé. J'allais prévenir mon directeur sportif à l'arrière et remontais aussi sec jusqu'à l'avant du peloton. Je ne sentais pas les pédales. En avais-je même vraiment ? A l'arrivée, nous étions une bonne centaine ensemble et cette configuration, plutôt fréquente sur Paris-Tours, faisait de moi un soixantième ex aequo qui ne savait pas se mêler aux tumultes d'un sprint massif. Sauf que, ce dimanche 5 octobre 1958, à deux cents mètres de l'arrivée, je suis au coude à coude avec les quinze premiers. Et je m'apprête à passer entre deux gars qui me précèdent mais décidément ne roulent pas vite… et je me retrouve le cul par terre. Entre les deux gars, il n'y avait pas la place pour passer…
Morale conclusion pour mon unique escapade de tricheur volontaire. Et le meilleur est à venir. Quand je retrouve Louison sous la douche, il me tend sa demi-portion et me balance : « Ton truc, je l'ai pas pris ». Je n'ai ressenti aucun symptôme de fatigue ou de fébrilité dans les jours qui ont suivi Mais j'ai pris peur en constatant que le truc m'avait fait prendre les montées pour des descentes, comme promis par mon pourvoyeur. »
Le Belge Walter Godefroot est déclassé pour ne pas s'être soumis au contrôle antidopage.
Coureur | Produit | Course | Date | Sanction | Contrôle |
Julia Cegarra Jose Cayetano | Paris-Tours | 2002 | Oui | Contrôle positif | |
David Gérard | Paris-Tours | 1972 | Oui | Fraude au contrôle | |
Godefroot Walter | Paris-Tours | 1967 | Oui | Constat de carence | |
Bobet Jean | Méthédrine | Paris-Tours | 1958 | Non | Aveux en 1958 |
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