Actualité du dopage

Dedecker dénonce l'hypocrisie du cyclisme

12/09/2006 - Le Soir (d'après Belga)

Lors d'une émission télévisée sur la chaîne flamande Actua-Sport, le sénateur Jean-Marie Dedecker (...) a dénoncé l'hypocrisie présente au sein du milieu cycliste concernant la problématique du dopage. Sans avancer de preuve, il dénonce trois coureurs belges. De plus, sans posséder de preuve de ses déclarations, le politicien, ancien entraîneur fédéral de judo, avance que trois coureurs belges de premier plan auraient suivi une cure de dopage en Italie, avant d'entamer la saison cycliste 2006.

J'ai entendu dans les médias les critiques émises par trois coureurs au sujet de l'affaire Landis, alors que je sais pertinemment bien que ces trois coureurs ont mis chacun 24.000 euros sur table pour suivre une "préparation" italienne, en février de cette année, a déclaré Dedecker sur les antennes d'Actua-TV. L'ancien entraîneur ostendais (...) refuse toutefois de citer leurs noms : Je n'ai pas de preuves, je ne peux donc pas révéler les noms, mais je suis sûr de mes sources. Tout le monde connaît les noms de ces spécialistes italiens du dopage.

Pour le sénateur, qui par le passé a déja souvent porté des déclarations sulfureuses à l'encontre des professionnels de la Petite Reine, le cyclisme devrait se rendre compte qu'il pourrait cette fois ne pas se relever à l'issue des dossiers de dopage en cours (ndlr: faisant allusion à l'affaire Fuentes, les suspicions de dopage régnant autour d'Armstrong et le contrôle positif de Landis).

Dans les colonnes du quotidien flamand "Het Laatste Nieuws" de mardi, il pointe aussi du doigt les dirigeants sportifs: "Les directeurs d'équipe rejettent la faute sur leurs coureurs et les docteurs jouent la carte de l'ignorance. Mais par contre les équipes réservent une chambre d'hôtel supplémentaire pour y stocker leur fourbi, dans laquelle les coureurs peuvent venir s'approvisionner. Les soigneurs y font des injections, mais ils ne savent même pas eux-même ce qu'ils injectent. Ainsi personne n'est au courant de rien." "Je suis partisan pour que, lorsqu'un coureur est déclaré positif, ce soit aussi son entourage sportif et médical qui soit rendu responsable et donc sanctionné (...). Les coureurs ne sont pas les seuls responsables, mais ils devraient néanmoins faire eux-même le ménage au sein du peloton. J'ai entendu de la voix d'un professeur français, que l'on estime à un bon millier de morts les victimes du dopage. N'est-ce pas le moment de réagir ?" a conclu De Decker, tout en modérant: "Dans d'autres sports aussi, il est grand temps de prendre le taureau par les cornes."


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Cette page a été mise en ligne le 30/01/2007