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Actualité du dopage |
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Bien sûr, ce fut 198 coureurs en «pleine santé», selon la formule consacrée, qui ont pris le départ du Centenaire. Bien sûr, les 90 contrôles sanguins diligentés par l'Union cycliste internationale (UCI) durant l'épreuve n'ont rien décelé (ah si, on a trouvé un cas positif, à l'EPO recombinante). Bien sûr... Bien sûr. Or, dans son édition du 23 juillet, Le Monde a révélé que des coureurs ont (de nouveau) recours aux transfusions sanguines pour améliorer leurs performances. Sinon, comment expliquer que le peloton a pédalé plus vite sur les routes du Tour 2003 que les éditions précédentes (40,940 km/h de moyenne) ? La complaisance de l'UCI en matière de dopage ne fait aucun doute («Que l'on ne me demande pas d'éradiquer le dopage. Ce n'est pas possible : il est dans la nature même du sport», avoue d'ailleurs sans ciller son président Hein Verbruggen). L'UCI n'a qu'à autoriser le dopage ! dira-t-on. Les organisateurs ne veulent en aucun cas en arriver là. Mettant genou à terre devant les impératifs commerciaux (les droits télé et les partenaires représentent 92 % du budget du Tour), ils leur faut donc entretenir l'illusion de la compétition.
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