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ICCD : Indice de Confiance Cyclisme-Dopage.comBORA - hansgrohe - Saison 2022 |
L’équipe Bora-Hansgrohe a été créée en 2010 par l'ancien cycliste Ralph Denk. Elle s’appelle alors NetApp.
En 2013, Jens Heppner, ancien coureur et directeur sportif depuis 2010, est écarté. La commission d’enquête sénatoriale avait mis en évidence qu’il consommait de l’EPO en 1998 lorsqu’il courait pour Telekom.
In wake of 1998 EPO positives, Jens Heppner loses role with NetApp Endura http://t.co/d4ERUjciJm
— Shane Stokes (@SSbike) July 30, 2013
L’équipe a recruté cette année Rolf Aldag en tant que directeur sportif. Tout comme Jens Heppner, il a été coureur. En 1998. Chez Telekom. Et il consommait aussi de l’EPO. Conclusion, les motifs qui valaient exclusion en 2013 n’empêchent pas de se faire embaucher en 2022. Jens Heppner devrait renvoyer son curriculum-vitae à Ralph Denk !
En 12 ans, l’équipe n’a connu qu’une affaire de dopage. Il s’agissait de Ralf Matzka, contrôlé positif hors compétition en mars 2016 au tamoxifène, un médicament qui permet de stimuler la production de testostérone naturelle. Pour défendre son coureur, Ralph Denk, explique que cette positivité est due à la consommation d’une eau minérale contaminée. Devant le Tribunal Antidopage de l’UCI, Matzka soutient la même thèse. Il ne convainc pas et écope d’une suspension de deux ans. C’est le coup de grâce pour le coureur qui met un terme à sa carrière.
Coureur | Produit | Course | Date | Sanction | Contrôle |
Matzka Ralf | Tamoxifène | 2016 | Oui | Contrôle positif |
Pour voir plus d'informations sur l'équipe dans l'annuaire du dopage, cliquez ici
Aucun coureur actuellement dans l'équipe BORA - hansgrohe n’a été épinglé dans notre annuaire du dopage.
L’équipe ne publie par son organigramme sur son site Internet. Nous l’avons donc sollicitée directement à plusieurs reprises sans obtenir la moindre réponse. Ce manque de transparence nous conduit à lui appliquer une pénalité dans notre comptabilité du score ICCD.
En 2007, Jef D’Hont, ancien soigneur de l’équipe Deutsche Telekom, met directement Rolf Aldag en cause et affirme qu’au moins huit des dix-sept coureurs de la Telekom, dont Aldag, se dopaient en 1993-1994. L’Allemand finit par avouer s’être dopé à partir de 1995 et jusqu'en 2002. « J'ai menti, je m'en excuse, mais je l'ai fait parce que je savais que je ne pouvais pas être pris », explique-t-il tout en jurant être « désireux de construire un cyclisme propre ». Aldag soutient mordicus être un cas isolé. Il faut dire qu’il a trouvé un poste de directeur sportif chez T-Mobile depuis l’année précédente et qu’il serait malvenu pour lui de dénigrer son employeur.
Jorg Jaksche, lui, a la parole plus libre : « La direction de l'équipe savait tout. Le problème de Godefroot n'était pas d'éviter que quelqu'un se dope, mais d'éviter qu'il le fasse maladroitement », affirme-t-il. A l’époque des faits, Aldag se fait injecter de l’EPO associée à de la vitamine B12, du fer et de l’acide folique.
Avant cela, en 1998, Aldag daubait les coureurs qui se faisaient les avocats d’un cyclisme propre : « [Ce sont] toujours les mêmes porte-parole, des coureurs qui se sont effondrés pendant le Tour », geint-il dans le SüddeutscheZeitung.
Il a débarqué dans l’équipe Bora en début d’année 2022. Son passage chez Bahrain n’aura duré que le temps de la saison 2021. Peut-être n’a-t-il pas apprécié l’irruption des gendarmes pendant le Tour de France ?
Ralf Scherzer est contrôlé positif dans une petite course, Wien-Laßnitzhöhe, qui s’est déroulée en mai 2003. Le coureur de l’équipe Elk Haus est exclu. Il est membre de l’équipe Bora depuis 2015. Il s’occupe des relations presse et de la recherche de sponsors.
No better way to relax during our @Hansgrohe_PR photoshoot in Palma de Mallorca than a table football game, together with @Daniel87Oss, @veloimages, and Ralph Scherzer pic.twitter.com/z539c7Zhc4
— Peter Sagan (@petosagan) December 15, 2017
Pour en savoir plus sur le calcul des Watts élaborée par Frédéric Portoleau et sur la méthode des radars proposée par Antoine Vayer, visitez les pages suivantes :
Aucun coureur actuellement dans l'équipe BORA - hansgrohe n’a allumé les radars de Frédéric Portoleau et Antoine Vayer
.Pour en savoir plus sur le calcul des Watts élaborée par Frédéric Portoleau et sur la méthode des radars proposée par Antoine Vayer, visitez les pages suivantes :
Aucun membre de l'encadrement actuellement dans l'équipe BORA - hansgrohe n’a allumé les radars de Frédéric Portoleau et Antoine Vayer
.Le MPCC (Mouvement pour un cyclisme crédible) est une association créée en 2007 par des équipes cyclistes professionnelles dont le but est de défendre l'idée d'un cyclisme propre, en imposant le strict respect du code éthique de l’UCI et pouvant aller jusqu’à imposer des règles plus strictes que ne l’impose le Code Mondial Antidopage édicté par l’AMA. En plus des équipes, le MPCC offre la possibilité aux coureurs et membres de l’encadrement des équipes d’adhérer à titre individuel.
L’équipe adhère au Mouvement Pour un Cyclisme Crédible depuis 2012 mais très peu de coureurs et d’encadrants y adhèrent à titre individuel.
Pour la saison 2022, nous attribuons à l'équipe la note de 15,7/20. Ceci la place en 11ème position sur 28.
Le manque de transparence pénalise l’équipe dans notre classement. Le recrutement à l’intersaison de Rolf Aldag ne nous incitait de toute façon pas à lui accorder notre confiance.
Pour consulter l'article ICCD de l'équipe BORA - HANSGROHE en 2021, cliquez ici.