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Actualité du dopage |
Un tribunal de Madrid a invalidé jeudi les preuves rassemblées par la police lors d'un vaste coup de filet antidopage en décembre 2010 en Espagne, baptisé Opération Galgo, "lévrier" en espagnol, où été notamment impliquée Marta Dominguez, ancienne championne du monde 2009 du 3 000 m steeple. Cette décision signifie que les poursuites toujours engagées vont devoir être abandonnées.
L'audience provinciale de Madrid a validé la décision de la juge d'instruction d'annuler les écoutes téléphoniques de la garde civile, rejetant un recours du ministère public. La magistrate chargée du dossier avait elle-même autorisé ces écoutes, avant de revenir sur sa décision. Le tribunal a appuyé ce revirement au motif que la requête des policiers "ne contenait aucun indice objectif ou de soupçon étayé laissant entendre que les prévenus aient commis un délit de dopage sportif".
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Cette décision annule non seulement les écoutes visant Marta Dominguez (...) et ses entraîneurs Cesar Pérez et Manuel Pascua, mais aussi les perquisitions à leurs domiciles et à ceux d'autres prévenus, comme le cycliste décédé Alberto León ou le médecin Eufemiano Fuentes, car l'audience provinciale considère qu'elles découlent de ces écoutes.
Selon le tribunal, la perquisition "ne se fondait que sur de simples conjectures, des spéculations et des généralisations, sans la rigueur requise pour prouver un délit de dopage dans le domaine sportif." L'opération Galgo a consisté en une série de perquisitions à travers l'Espagne et en l'interpellation de 14 personnes, des médecins, des pharmaciens, des entraîneurs, des agents et des athlètes, pour des soupçons de trafic de produits stupéfiants et d'atteinte à la santé publique.
Cette page a été mise en ligne le 23/03/2012