Actualité du dopage

Aubut suspendu à vie


01/04/2009 - radio-canada.ca

Pour la première fois de l'histoire canadienne, un entraîneur est suspendu à vie pour une histoire de dopage.

André Aubut, entraîneur de la cycliste Geneviève Jeanson, a écrit cette triste page d'histoire mercredi. Le Dr Maurice Duquette écope de la même sanction.

Ils seront donc privés de leur droit de travailler pour des formations cyclistes ou des cyclistes sanctionnés par l'Association cycliste canadienne (ACC).

Le Centre canadien pour l'éthique dans le sport (CCES) en a décidé ainsi après une enquête de 12 mois sur les déclarations faites par Jeanson à l'émission Enquête, diffusée à Radio-Canada en septembre 2007.

Le CCES a conclu qu'Aubut et Duquette avaient violé les règles antidopage en administrant de l'EPO à une mineure. Jeanson avait 16 ans au moment des premiers faits (...), ce qui a forcé l'arbitre Michel G. Picher à ordonner une sanction à vie.

« Les décisions prises contre l'entraîneur et le médecin de Jeanson soulignent le fait que les athlètes n'agissent pas seuls la plupart du temps, a dit Louis Barbeau, directeur général de la Fédération québécoise des sports cyclistes. Il est important de punir (...) toutes les personnes impliquées dans ces situations. »

John Tolkamp, président de l'Association cycliste canadienne, (...) parle de « torts irréparables ».

« En trichant, ils ont nui aux carrières cyclistes d'autres athlètes de l'équipe nationale. Ils les ont privés d'occasions de financement, de places au sein des équipes nationales et, conséquemment, de résultats aux Championnats du monde et aux Jeux olympiques. »

En réponse, Aubut a choisi de se prévaloir de son droit à une audition, contrairement au Dr Duquette.

Cette enquête sur le rôle du personnel d'encadrement d'un athlète est la première réalisée par le CCES en s'appuyant sur le nouveau Code mondial antidopage. L'organisme a le pouvoir d'enquêter sur toute allégation de violation antidopage (...).

De son côté, Jeanson, maintenant à la retraite, a reçu une suspension de 10 ans. Sa peine a été réduite en raison de sa collaboration au dossier. Et elle ne pourra plus être admissible à toute forme d'aide financière du gouvernement fédéral.


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Cette page a été mise en ligne le 01/04/2009