Actualité du dopage

Le vainqueur de la Haute Route Alpe d’Huez 2022 suspendu pour dopage à l’EPO


05/09/2022 - 3bikes.fr - Guillaume Judas

Le Brésilien Antonio “Pippo” Garnero, 39 ans, est provisoirement suspendu en France par l’AFLD, suite à un contrôle positif à l’EPO sur la Haute Route Alpe d’Huez, qu’il avait remportée fin juin 2022. Le coureur a admis les faits et attend la sanction définitive.

Antonio Garnero a eu une carrière assez atypique, puisqu’il a commencé le cyclisme en compétition à l’âge de 25 ans seulement. Passé professionnel à 30 ans, il est devenu l’année suivante champion du Brésil sur route (...).

Sur la Haute Route Alpes 2022, il avait remporté la troisième étape le 24 août, et était classé troisième au classement général au matin de la cinquième étape, avant que l’organisateur ne soit prévenu par l’AFLD qu’une procédure était lancée à l’encontre du coureur brésilien à la suite d’un contrôle positif lors de la Haute Route Alpe d’Huez en juin.

Communiqué de l’organisateur de la Haute Route sur son compte Instagram le 26 août :

“Les organisateurs de la Haute Route Alpes sont au courant du récent reportage concernant un athlète inscrit à l’un de nos événements. Nous avons été informés par l’Agence antidopage, qui est chargée de poursuivre l’enquête sur cette affaire, que, conformément aux règles applicables, l’athlète a été déclaré inéligible à une participation supplémentaire pour le moment. Par la suite, la participation de l’athlète à l’événement a été suspendue. Comme la Haute Route Alpes est opérée conformément au Code du Sport français, qui applique également les règles du Code mondial antidopage, nous respecterons le processus d’enquête et les droits des athlètes en conséquence. Haute Route reconnaîtra et fera appliquer toute sanction imposée par l’Agence antidopage. La Haute Route continue de s’engager dans le sport propre et la conformité et prendra les mesures correctes si nécessaire.”

Peu de temps après, Antonio Garnero publiait la déclaration suivante sur son compte Strava, où il reconnaissait la prise d’EPO :

“Les amis, j’ai été prévenu par l’AFLD qui a signalé ma suspension provisoire de toute activité compétitive en raison d’un résultat d’analyse défavorable pour l’érythropoïétine (EPO), un médicament utilisé entre autres pour traiter l’anémie. Bien que le comportement soit injustifié, j’ai pris la parole ouvertement, même pour éviter que l’erreur ne soit répétée par un autre athlète.À la fin de l’année dernière, j’ai pris ma retraite professionnelle à l’âge de 38 ans, après avoir atteint le sommet du cyclisme national, dans peut-être l’un des sports les plus difficiles physiquement et mentalement.

En début d’année, j’ai cependant décidé de revenir à la compétition – cette fois exclusivement amateur – en altitude. Lors de ma préparation, j’ai eu des sensations qui semblaient indiquer un possible état pré-anémique, confirmé par des tests passés. À la hâte et sans réfléchir, dans un acte de désespoir, j’ai eu recours à des médicaments pour tenter d’élever mes taux sanguins aux paramètres de référence. C’était la première et la seule fois que j’utilisais l’hormone, un fait prouvé par les innombrables examens déjà passés dans ma carrière. Dans cet état, je n’aurais même pas dû penser à la compétition. J’ai eu tort. Je ne l’ai pas pesé correctement. Mes excuses. J’accepte l’interprétation et les sanctions qui m’ont été assignées. Maintenant, je n’ai plus qu’un seul chemin à parcourir : continuer. Me garder sur deux roues, prendre soin de mon travail et de ma famille.” Source : compte Strava Pipo Garnero (traduction Google Translate)

Quelques jours avant la Haute Route Alpe d’Huez, Antonio Garnero aurait déjà manqué un contrôle antidopage à l’arrivée de la GNFY Mont Ventoux, où il avait pris la cinquième place.


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Cette page a été mise en ligne le 06/09/2022